France
Le procureur de Metz réfute tout « dysfonctionnement judiciaire » après le féminicide d’Hayange
Le procureur de la République de Metz a réfuté mardi tout « dysfonctionnement des services judiciaires » au lendemain du féminicide d’Hayange, tout en reconnaissant que, « dans un monde idéal », des plaintes déposées par la victime à l’encontre de son conjoint violent auraient dû être signalées au parquet.
Le suspect n’était pas identifié par la justice « comme un conjoint violent », a martelé Christian Mercuri tout au long d’une conférence de presse.
Pourtant, le comportement de l’homme suspecté d’avoir tué sa femme de 22 ans à coups de couteau dans la nuit de dimanche à lundi en pleine rue à Hayange (Moselle) avait déjà provoqué « plusieurs interventions de police secours au domicile conjugal », a concédé le procureur.
La victime avait également déposé une main courante le 14 janvier 2020, puis une plainte le 3 novembre 2020, à l’encontre de son conjoint, un réfugié politique serbe de 23 ans. Elle faisait alors état « de violences verbales, de harcèlement ou de menaces de mort », selon le procureur.
Mais ces deux démarches n’ont pas été « portées à la connaissance de l’autorité judiciaire », a affirmé M. Mercuri.
Ainsi, aux yeux de la justice et malgré 9 mentions au casier judiciaire du suspect – deux pour des faits de violences remontant à 2015 et les autres pour des « délits routiers » -, celui-ci n’était « pas identifié judiciairement parlant comme un conjoint violent », a constaté le procureur.
« Il n’y avait aucun élément relatif à des violences conjugales qui avait été porté à la connaissance de l’autorité judiciaire », a-t-il insisté.
Dans ce contexte, le suspect, qui purgeait depuis le 20 novembre 2020 une peine d’un an d’emprisonnement pour des délits routiers, a bénéficié d’un aménagement de peine à domicile sous surveillance électronique. Cet aménagement lui avait été accordé en appel, après un refus du juge d’application des peines en première instance.
S’il avait été « identifié comme (violent), le suspect n’aurait pas reçu un aménagement de peine au domicile conjugal », a encore soutenu M. Mercuri, qui a regretté un défaut de transmission d’informations.
« Dans un monde idéal, les instructions ont été données depuis le Grenelle des violences faites aux femmes d’aviser le parquet de tout dépôt de plainte » en la matière, a souligné le procureur.
« C’est la procédure idéale. En l’espèce cela n’a pas été fait », a-t-il concédé, tout en écartant tout « dysfonctionnement des services judiciaires dans cette affaire ».
« Nous allons travailler avec le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice pour comprendre ce qui a pu dysfonctionner », a toutefois réagi Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes, interrogée sur une éventuelle commission d’enquête par BFMTV.
Il s’agit de déterminer « ce qui a pu, de nouveau, faire perdre la vie à une femme qui est morte juste parce qu’elle est femme » et que son conjoint « n’a pas accepté qu’elle décide de le quitter », a-t-elle poursuivi.
Suivi par l’intervenant social
La plainte, a fait valoir de son côté le procureur, n’était pas restée « lettre morte ». « Conformément » aux directives adoptées lors du Grenelle, elle avait donné lieu « à la saisine de l’intervenant social du commissariat », qui était entré en contact avec la jeune femme, elle-même n’ayant « pas donné suite ».
Dans le cadre de l’aménagement de peine, elle avait également « donné son accord pour héberger au domicile commun son conjoint pour qu’il y purge le reliquat », a également tenu à préciser le procureur.
Le magistrat a toutefois admis que cet accord avait été donné par écrit, « personne », au sein de l’institution judiciaire, n’ayant auditionné la jeune femme à cette occasion.
Interrogé par ailleurs sur le bracelet électronique dont le suspect s’était débarrassé dans sa fuite et qui a été retrouvé à son domicile, le commissaire de police judiciaire Antoine Baudant a simplement indiqué que des « vérifications » étaient menées.
« A ce stade, on ne sait pas encore s’il s’agit d’un dysfonctionnement ou d’un acte délibéré de la part du suspect », a-t-il conclu.
France
Météo : sept départements placés en vigilance dimanche
Sept départements sont sous haute surveillance ce dimanche en raison de conditions météorologiques variées et potentiellement dangereuses.
Le dimanche 22 décembre s’annonce sous le signe de la prudence pour de nombreux territoires français. Météo-France a émis une vigilance orange pour sept départements, chacun confronté à des phénomènes météorologiques distincts.
Dans le nord-ouest du pays, les Côtes-d’Armor, l’Ille-et-Vilaine et la Manche sont concernés par une alerte aux vents violents. À partir de 10h et jusqu’à 16h, les habitants de ces régions devront faire face à des rafales atteignant jusqu’à 120 km/h, voire 130 km/h sur les côtes de la Manche. La dépression Enol, en marge de la perturbation, est à l’origine de ces conditions tempétueuses.
Simultanément, les départements alpins de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie sont placés en vigilance orange pour des risques de neige-verglas et avalanches. Dès les premières heures de la matinée, ces zones montagneuses ont commencé à recevoir d’importantes quantités de neige, rendant les conditions routières et de circulation difficiles. À Chamonix et Bourg-Saint-Maurice, plusieurs centimètres de neige ont déjà été mesurés, et le risque d’avalanche est jugé « fort » par Météo-France.
L’Ain, quant à lui, a été ajouté à la liste des départements en vigilance orange pour neige-verglas en milieu de matinée, soulignant l’ampleur et la diversité des phénomènes météorologiques sur le territoire français.
La vigilance pourrait également s’étendre à d’autres départements, tels que le Finistère, le Calvados et la Seine-Maritime, où des rafales violentes sont également attendues. Une potentielle aggravation de la situation est envisagée, nécessitant une attention particulière des habitants de ces zones.
Ce dimanche, la diversité des alertes météorologiques reflète la complexité des conditions atmosphériques qui traversent le pays. Les autorités appellent à la vigilance et à la prudence, recommandant aux résidents des zones concernées de limiter leurs déplacements et de se tenir informés des évolutions météorologiques.
France
Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables
Le tribunal d’Avignon a rendu son verdict dans l’affaire des viols de Mazan, marquant un tournant dans la lutte contre les violences conjugales.
La cour criminelle de Vaucluse a statué jeudi sur le sort de Dominique Pelicot, un septuagénaire accusé de viols aggravés et de tentatives de viol sur son ex-épouse, Gisèle. Durant une décennie, cet homme a administré des anxiolytiques à son épouse avant de la violer et de l’exposer à des inconnus recrutés via internet, une pratique qui a marqué les esprits par sa cruauté.
Lors de l’énoncé du verdict, le président de la cour, Roger Arata, a déclaré Pelicot coupable, soulignant ainsi la gravité des faits. « Monsieur Pelicot, vous êtes déclaré coupable de viol aggravé sur la personne de Gisèle Pelicot », a-t-il précisé, avant de réserver la lecture de la peine pour plus tard dans la matinée. Pelicot, impassible, a écouté sans broncher la sentence qui le condamne potentiellement à 20 ans de réclusion criminelle.
Outre les viols, l’accusé a également été reconnu coupable de détention et enregistrement d’images prises à l’insu de sa femme, de sa fille et de ses belles-filles. La salle d’audience était comble, la famille au complet, témoin silencieux d’une justice qui se rend.
Au cours du procès, Dominique Pelicot avait exprimé des regrets, demandant pardon à sa famille et reconnaissant le courage de son ex-épouse. « On m’a affublé de titres, j’ai plutôt l’intention de me faire oublier », avait-il déclaré, conscient de l’image monstrueuse qu’il projetait. Caroline, sa fille, n’a plus que des mots durs pour lui, le qualifiant de « géniteur » et le décrivant comme un des plus grands criminels sexuels des vingt dernières années.
L’affaire de Mazan, par son horreur et sa médiatisation, est devenue un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle met en lumière la nécessité d’une justice ferme et sans complaisance face à de tels actes. La condamnation de Pelicot, bien que ne pouvant réparer les traumatismes infligés, envoie un message fort : la société ne tolère pas l’impunité pour ces crimes odieux.
La peine de Dominique Pelicot, qui sera probablement lourde, ne sera pas seulement une punition, mais aussi une tentative de restauration de la confiance dans la justice par les victimes et la société.
France
Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté
Le cyclone Chido, le plus violent en 90 ans, a dévasté Mayotte, laissant derrière lui des scènes de désolation et une estimation de plusieurs centaines, voire milliers de victimes.
Mayotte, département français le plus pauvre, a été frappé par le cyclone Chido, entraînant une dévastation sans précédent. Les autorités locales, sous la direction du préfet François-Xavier Bieuville, redoutent un bilan humain extrêmement lourd. « Nous envisageons un nombre de victimes qui pourrait s’élever à plusieurs centaines, voire atteindre le millier ou quelques milliers », a-t-il déclaré sur Mayotte la 1ère. La violence du cyclone rend le décompte final très compliqué, notamment en raison des traditions locales qui prévoient des inhumations rapides.
Les zones les plus touchées sont les bidonvilles où vivent une population estimée à plus de 100.000 personnes en situation irrégulière. Ces zones, déjà fragiles, ont été totalement anéanties, rendant les opérations de secours particulièrement difficiles. Les infrastructures en dur n’ont pas été épargnées non plus : hôpitaux, écoles, commerces, et même les bâtiments administratifs ont subi de graves dommages.
Face à l’urgence, un pont aérien et maritime a été mis en place depuis La Réunion pour acheminer du matériel et des secours. Dimanche, les premiers avions ont atterri à Mayotte, apportant une aide précieuse pour rétablir l’approvisionnement en eau, nourriture et électricité. Les forces de l’ordre, au nombre de 1.600, sont également sur le terrain pour prévenir les pillages.
L’ampleur des dégâts a suscité une réaction internationale. La Commission européenne, par la voix de sa présidente Ursula von der Leyen, a exprimé sa solidarité et sa volonté d’apporter un soutien dans les jours à venir. En France, les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ainsi que le ministre de la Francophonie, Thani Mohamed-Soilihi, sont attendus sur place pour coordonner les efforts de secours.
Le pape François, en visite en Corse, a également exprimé son soutien aux victimes de cette tragédie. Le président Emmanuel Macron, rencontré par le souverain pontife, a réaffirmé l’engagement de la France à agir pour les habitants de Mayotte.
La députée Estelle Youssouffa a appelé à la déclaration de l’état d’urgence pour protéger les personnes et les biens. Bien que l’alerte cyclonique ait été abaissée de rouge à orange, la situation reste critique, avec des opérations de recherche de survivants encore en cours.
Le cyclone Chido, après avoir ravagé Mayotte, a poursuivi sa route vers le nord du Mozambique, causant au moins trois morts. Les îles des Comores, voisines de Mayotte, ont été relativement épargnées, enregistrant seulement des dégâts mineurs.
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