Coronavirus
Covid-19: dernier week-end avant l’école à la maison, sur fond d’horizon incertain
La fermeture des écoles permettra-t-elle un retour rapide à une vie normale ? A l’heure des grands départs pour le week-end de Pâques, avant leur interdiction pendant un mois, l’objectif d’une réouverture progressive de certains lieux dès la mi-mai reste incertain.
Dans l’immédiat, la liste des annulations ou reports d’événements sportifs et culturels s’allonge: après la « reine des classiques » cyclistes, Paris-Roubaix, déplacée au 3 octobre, les Eurockéennes de Belfort (1-4 juillet) et le festival de la BD d’Angoulême (fin juin), ont grossi vendredi les rangs des rendez-vous effacés de l’agenda 2021.
A plus court terme, les mesures annoncées mercredi par Emmanuel Macron, notamment la fermeture des écoles pour trois à quatre semaines, doivent permettre de calmer la flambée épidémique, marquée par une « forte augmentation du nombre de nouveaux cas depuis trois semaines », selon Santé publique France.
258.830 nouveaux cas (près de 37.000 par jour, +22%), 12.572 hospitalisations (+16%), 2.732 arrivées en services de réanimation (+13%), 1.840 décès : l’agence sanitaire relève une « dégradation de tous les indicateurs sur l’ensemble du territoire métropolitain » la semaine dernière. Au total, 95.976 malades du Covid-19 sont morts depuis le début de l’épidémie.
SPF souligne même que « les indicateurs sont en augmentation depuis deux semaines » chez les 75 ans et plus, après une amélioration attribuée à la campagne vaccinale.
« Bon sens »
Les « mesures » annoncées mercredi « vont dans le bon sens et, couplées à la restriction de mobilité entre les départements français, me semblent de nature à casser la dynamique exponentielle » de l’épidémie, a expliqué à l’AFP l’épidémiologiste Antoine Flahault.
D’ici à lundi, durant tout le week-end de Pâques, le gouvernement a ouvert la possibilité, pour ceux qui le peuvent, de quitter leur région pour s’isoler dans une résidence secondaire ou dans leur famille. De quoi provoquer un afflux dans les gares et les grands axes routiers vendredi.
La SNCF a enregistré un pic de réservations mercredi soir, mais « seul un quart des TGV est occupé à plus de 80% pour ce week-end », a indiqué un porte-parole de la compagnie jeudi.
Passé ce délai de tolérance, les départs en vacances ne seront plus autorisés, sauf pour déposer un enfant chez un proche. Avant des vacances scolaires unifiées, du 12 au 25 avril, des millions de parents vont devoir concilier télétravail et école à la maison.
La question de l’accueil des enfants par les assistantes maternelles devait encore être tranchée vendredi, après des annonces contradictoires de l’exécutif.
« Je ne pense pas que trois ou quatre semaines (de fermeture) seront suffisantes pour revenir à une circulation basse du virus, par exemple moins de 5.000 cas par jour, mais au moins elles permettront de réévaluer la situation à ce moment-là », juge Antoine Flahault.
« Il ne faut pas focaliser sur les écoles », a ajouté sur LCI Vincent Maréchal, professeur de virologie à la Sorbonne. « La question est de savoir si on va être suffisamment responsables pour accompagner le mouvement et faire en sorte que le nombre de contaminations par jour diminue », a-t-il ajouté.
Pics
Jeudi, plus de 5.100 patients Covid-19 étaient soignés en service de réanimation, contre plus de 7.000 malades début avril 2020, au pic de la première vague.
Lors de son allocution mercredi, le chef de l’Etat n’a posé aucun objectif de seuil de cas positifs par jour, contrairement au deuxième confinement d’octobre, où la cible de 5.000 cas quotidiens n’a jamais été atteinte.
Mais Emmanuel Macron a promis la réouverture « avec des règles strictes » de « certains lieux de culture » et des « terrasses » à partir de la mi-mai. Soit un mois plus tard que les espoirs formulés par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, début mars.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a tablé sur un pic de personnes contaminées d’ici « 7 à 10 jours environ (…) puis il faut deux semaines supplémentaires pour atteindre le pic de réanimation », soit la fin avril, quand les élèves du primaire reprendraient le chemin des classes.
Quant au Premier ministre Jean Castex, il a évoqué une amélioration de « la situation sanitaire à l’échéance du mois de juin ».
L’exécutif promet une nouvelle accélération de la campagne vaccinale (8,8 millions de premières doses, 2,9 millions de secondes doses), avec une cadence promise de 400.000 injections quotidiennes par le M. Vaccin du gouvernement, Alain Fischer, dans le Figaro.
« On va passer à deux millions de doses par semaine de Pfizer », s’est aussi félicité Olivier Véran, vendredi matin au CHU de Tours, en évoquant également une livraison reçue d’1,3 millions de doses d’AstraZeneca.
La vaccination, « c’est la solution à moyen-long terme » mais « pour la semaine ou les semaines qui viennent, la vaccination ne peut pas être la solution », prévient cependant le professeur Vincent Maréchal.
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Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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