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Affaire Mila: cinq personnes en garde à vue pour menaces de mort et cyberharcèlement

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Cinq personnes ont été interpellées mardi à travers la France dans le cadre de l’enquête sur les menaces de mort à l’encontre de l’adolescente iséroise Mila, après la publication en novembre par cette dernière d’une vidéo polémique sur l’islam.

Ces cinq personnes, âgées de 18 à 29 ans, ont été arrêtées en Loire-Atlantique, Moselle, dans le Calvados, la Marne et les Hauts-de-Seine, et placées en garde à vue pour « cyberharcèlement » et « menaces de mort », a annoncé à l’AFP le parquet de Paris.

L’enquête a été ouverte initialement mi-novembre par le parquet de Vienne (Isère) après les réactions suscitées par la nouvelle publication sur le réseau social TikTok de la jeune fille, qui fêtera bientôt ses 18 ans.

Mais ce parquet s’était dessaisi début décembre au profit du tout nouveau pôle national de lutte contre la haine en ligne, destiné à centraliser les investigations à mener dans différentes régions de France.

Ce sont les services de police et de gendarmerie locaux qui ont procédé aux interpellations, sous la coordination opérationnelle de la division de lutte contre les crimes de haine de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides, les crimes de guerre et les crimes de haine (OCLCH).

« Depuis Twitter, et pour certains, menacer de mort est devenu chose commune », a réagi auprès de l’AFP l’avocat de Mila, Richard Malka.

« Il est grand temps que chaque personne qui menace de mort sache qu’il peut finir en garde à vue puis devant un tribunal correctionnel et avec un casier judiciaire », a poursuivi Me Malka. « La peur doit changer de camp et doit être éprouvée par ces lâches qui harcèlent et menacent sous anonymat. »

« L’Etat agit pour protéger #Mila », s’est pour sa part félicité sur Twitter le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Droit au blasphème

Les auteurs de menaces de mort encourent jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

La vie de la jeune fille a basculé en janvier 2020, quand elle a publié une vidéo devenue virale dans laquelle elle proférait de virulentes critiques sur l’islam. « Le Coran il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam c’est de la merde », disait-elle dans cette vidéo, initialement diffusée dans une discussion personnelle.

Ses propos ont déclenché un déferlement de menaces, la contraignant à quitter son lycée de Villefontaine (Isère). Mais elle a aussi reçu beaucoup de soutiens, notamment sur la toile via le hashtag #JesuisMila. Des politiques et des personnalités ont pris parti pour Mila, au nom de la liberté d’expression et du droit de critiquer une religion même de manière outrageante.

« La loi est claire: nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions », était lui-même intervenu Emmanuel Macron. « L’ordre républicain n’est pas l’ordre moral. Ce qui est interdit, c’est l’appel à la haine, l’atteinte à la dignité ».

En novembre, dans une nouvelle vidéo publiée sur TikTok, la jeune fille s’en est pris vertement à ses détracteurs: « Et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s’il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j’les ai toujours pas sortis ».

Une nouvelle salve de menaces a suivi. Sur Twitter, l’adolescente a partagé des captures d’écran des menaces de mort reçues, certaines évoquant l’assassinat du professeur Samuel Paty.

En décembre, la jeune fille a été écartée de l’internat du lycée militaire qu’elle avait intégré dans le plus grand secret, après avoir donné le nom de l’établissement lors d’une discussion sur un réseau social avec une vingtaine de personnes.

Deux personnes ont déjà été condamnées l’an dernier à des peines de prison pour des menaces de mort envers Mila. D’autres sont mises en examen dans l’enquête sur les menaces de mort de janvier 2020 et la diffusion de ses coordonnées.

Cette vague d’interpellations intervient alors que les députés examinent le projet de loi sur le « séparatisme », qui doit renforcer l’arsenal contre l’islam radical notamment en réprimant plus sévèrement la haine en ligne.

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Météo : sept départements placés en vigilance dimanche

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Météo : sept départements placés en vigilance dimanche

Sept départements sont sous haute surveillance ce dimanche en raison de conditions météorologiques variées et potentiellement dangereuses.

Le dimanche 22 décembre s’annonce sous le signe de la prudence pour de nombreux territoires français. Météo-France a émis une vigilance orange pour sept départements, chacun confronté à des phénomènes météorologiques distincts.

Dans le nord-ouest du pays, les Côtes-d’Armor, l’Ille-et-Vilaine et la Manche sont concernés par une alerte aux vents violents. À partir de 10h et jusqu’à 16h, les habitants de ces régions devront faire face à des rafales atteignant jusqu’à 120 km/h, voire 130 km/h sur les côtes de la Manche. La dépression Enol, en marge de la perturbation, est à l’origine de ces conditions tempétueuses.

Simultanément, les départements alpins de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie sont placés en vigilance orange pour des risques de neige-verglas et avalanches. Dès les premières heures de la matinée, ces zones montagneuses ont commencé à recevoir d’importantes quantités de neige, rendant les conditions routières et de circulation difficiles. À Chamonix et Bourg-Saint-Maurice, plusieurs centimètres de neige ont déjà été mesurés, et le risque d’avalanche est jugé « fort » par Météo-France.

L’Ain, quant à lui, a été ajouté à la liste des départements en vigilance orange pour neige-verglas en milieu de matinée, soulignant l’ampleur et la diversité des phénomènes météorologiques sur le territoire français.

La vigilance pourrait également s’étendre à d’autres départements, tels que le Finistère, le Calvados et la Seine-Maritime, où des rafales violentes sont également attendues. Une potentielle aggravation de la situation est envisagée, nécessitant une attention particulière des habitants de ces zones.

Ce dimanche, la diversité des alertes météorologiques reflète la complexité des conditions atmosphériques qui traversent le pays. Les autorités appellent à la vigilance et à la prudence, recommandant aux résidents des zones concernées de limiter leurs déplacements et de se tenir informés des évolutions météorologiques.

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

Le tribunal d’Avignon a rendu son verdict dans l’affaire des viols de Mazan, marquant un tournant dans la lutte contre les violences conjugales.

La cour criminelle de Vaucluse a statué jeudi sur le sort de Dominique Pelicot, un septuagénaire accusé de viols aggravés et de tentatives de viol sur son ex-épouse, Gisèle. Durant une décennie, cet homme a administré des anxiolytiques à son épouse avant de la violer et de l’exposer à des inconnus recrutés via internet, une pratique qui a marqué les esprits par sa cruauté.

Lors de l’énoncé du verdict, le président de la cour, Roger Arata, a déclaré Pelicot coupable, soulignant ainsi la gravité des faits. « Monsieur Pelicot, vous êtes déclaré coupable de viol aggravé sur la personne de Gisèle Pelicot », a-t-il précisé, avant de réserver la lecture de la peine pour plus tard dans la matinée. Pelicot, impassible, a écouté sans broncher la sentence qui le condamne potentiellement à 20 ans de réclusion criminelle.

Outre les viols, l’accusé a également été reconnu coupable de détention et enregistrement d’images prises à l’insu de sa femme, de sa fille et de ses belles-filles. La salle d’audience était comble, la famille au complet, témoin silencieux d’une justice qui se rend.

Au cours du procès, Dominique Pelicot avait exprimé des regrets, demandant pardon à sa famille et reconnaissant le courage de son ex-épouse. « On m’a affublé de titres, j’ai plutôt l’intention de me faire oublier », avait-il déclaré, conscient de l’image monstrueuse qu’il projetait. Caroline, sa fille, n’a plus que des mots durs pour lui, le qualifiant de « géniteur » et le décrivant comme un des plus grands criminels sexuels des vingt dernières années.

L’affaire de Mazan, par son horreur et sa médiatisation, est devenue un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle met en lumière la nécessité d’une justice ferme et sans complaisance face à de tels actes. La condamnation de Pelicot, bien que ne pouvant réparer les traumatismes infligés, envoie un message fort : la société ne tolère pas l’impunité pour ces crimes odieux.

La peine de Dominique Pelicot, qui sera probablement lourde, ne sera pas seulement une punition, mais aussi une tentative de restauration de la confiance dans la justice par les victimes et la société.

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

Le cyclone Chido, le plus violent en 90 ans, a dévasté Mayotte, laissant derrière lui des scènes de désolation et une estimation de plusieurs centaines, voire milliers de victimes.

Mayotte, département français le plus pauvre, a été frappé par le cyclone Chido, entraînant une dévastation sans précédent. Les autorités locales, sous la direction du préfet François-Xavier Bieuville, redoutent un bilan humain extrêmement lourd. « Nous envisageons un nombre de victimes qui pourrait s’élever à plusieurs centaines, voire atteindre le millier ou quelques milliers », a-t-il déclaré sur Mayotte la 1ère. La violence du cyclone rend le décompte final très compliqué, notamment en raison des traditions locales qui prévoient des inhumations rapides.

Les zones les plus touchées sont les bidonvilles où vivent une population estimée à plus de 100.000 personnes en situation irrégulière. Ces zones, déjà fragiles, ont été totalement anéanties, rendant les opérations de secours particulièrement difficiles. Les infrastructures en dur n’ont pas été épargnées non plus : hôpitaux, écoles, commerces, et même les bâtiments administratifs ont subi de graves dommages.

Face à l’urgence, un pont aérien et maritime a été mis en place depuis La Réunion pour acheminer du matériel et des secours. Dimanche, les premiers avions ont atterri à Mayotte, apportant une aide précieuse pour rétablir l’approvisionnement en eau, nourriture et électricité. Les forces de l’ordre, au nombre de 1.600, sont également sur le terrain pour prévenir les pillages.

L’ampleur des dégâts a suscité une réaction internationale. La Commission européenne, par la voix de sa présidente Ursula von der Leyen, a exprimé sa solidarité et sa volonté d’apporter un soutien dans les jours à venir. En France, les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ainsi que le ministre de la Francophonie, Thani Mohamed-Soilihi, sont attendus sur place pour coordonner les efforts de secours.

Le pape François, en visite en Corse, a également exprimé son soutien aux victimes de cette tragédie. Le président Emmanuel Macron, rencontré par le souverain pontife, a réaffirmé l’engagement de la France à agir pour les habitants de Mayotte.

La députée Estelle Youssouffa a appelé à la déclaration de l’état d’urgence pour protéger les personnes et les biens. Bien que l’alerte cyclonique ait été abaissée de rouge à orange, la situation reste critique, avec des opérations de recherche de survivants encore en cours.

Le cyclone Chido, après avoir ravagé Mayotte, a poursuivi sa route vers le nord du Mozambique, causant au moins trois morts. Les îles des Comores, voisines de Mayotte, ont été relativement épargnées, enregistrant seulement des dégâts mineurs.

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