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Économie

La guerre commerciale est « très mauvaise d’abord pour l’économie américaine », selon Villeroy de Galhau

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Le gouverneur de la Banque de France dénonce une politique « perdante » pour les États-Unis et appelle à une réponse européenne renforcée.

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a vivement critiqué la politique commerciale agressive menée par l’administration Trump. Lors d’une interview sur France Inter, il a qualifié cette stratégie de « très mauvaise nouvelle, d’abord pour l’économie américaine ». Selon lui, les mesures protectionnistes et les barrières douanières instaurées par les États-Unis risquent de nuire à la croissance mondiale et de fragiliser les échanges internationaux.

Villeroy de Galhau a comparé la vision économique de Trump à un jeu de Monopoly, où les gains des uns se font nécessairement au détriment des autres. Une approche qu’il juge erronée, car l’économie repose, selon lui, sur la création de prospérité collective grâce aux échanges de talents, d’idées et d’innovations. En limitant ces interactions, les États-Unis s’isolent et compromettent leur propre dynamique économique.

Le gouverneur a également souligné les risques de récession aux États-Unis, alors que les prévisions de croissance sont revues à la baisse. Cette situation, selon lui, est le résultat direct des tensions commerciales exacerbées par l’administration Trump. Cependant, il voit dans cette crise une opportunité pour l’Europe de renforcer son unité et sa résilience économique. Il appelle à une réponse coordonnée, notamment en matière de défense et de compétitivité, pour contrer les effets négatifs de cette guerre commerciale.

Enfin, Villeroy de Galhau a insisté sur la nécessité pour l’Union européenne de stimuler sa croissance interne. Il a rappelé l’importance des réformes structurelles, comme celles préconisées dans le rapport Drahi, pour améliorer la compétitivité des économies européennes. Alors que la Banque de France a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la France en 2025, passant de 0,9 % à 0,7 %, le gouverneur a appelé à un effort collectif pour travailler plus efficacement et relancer l’économie.

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