Sports
Coupe d’Europe de rugby: le Covid chamboule la course aux quarts
Jusqu’ici épargnée sur le plan sportif par la pandémie, la Coupe d’Europe est rattrapée par la deuxième vague: l’annulation de 3 matches de la 2e journée, dont le choc entre Toulouse et Exeter, chamboule la course aux quarts de finale, qui se poursuit ailleurs de vendredi à dimanche.
. Exeter, le grand perdant
L’annulation mercredi de Toulouse – Exeter et de Glasgow – Lyon en raison de plusieurs cas de coronavirus au sein de l’effectif et du staff des Chiefs, puis de La Rochelle – Bath jeudi à cause d’un cas positif chez les…. Scarlets, le précédent adversaire de Bath, est un coup dur pour l’édition « spécial » Covid-19, jusqu’ici séduisante avec son sprint vers les quarts de finale, et ce malgré une formule complexe.
D’abord parce que Glasgow, qui a placé à l’isolement 20 joueurs impliqués à Exeter dimanche, comme Bath, qui a fait de même avec ses 12 joueurs ayant été « en contact rapproché » avec celui en question des Scarlets, sont les victimes collatérales de cette situation. Ils doivent déclarer forfait, contraints par cette mesure préventive et sans avoir de cas déclaré.
Ensuite parce que la victoire bonifiée sur tapis vert (28-0) que devraient obtenir Toulouse, Lyon et La Rochelle d’ici la fin de la semaine bouscule la course aux quarts dans les deux poules.
Dans le groupe B, le champion en titre Exeter va se retrouver en difficulté avec l’obligation d’un sans-faute lors des matches retour contre Toulouse et Glasgow. Mais le club anglais pourrait ne plus être complètement maître de son destin si les clubs français continuent de briller.
. Poule B: un Grand Chelem français ?
Outre Toulouse et Lyon, Clermont et le Racing ont en effet également fait le plein de points (5) lors de la 1re journée. Si Auvergnats et Franciliens peuvent jalouser les 5 unités supplémentaires qui devraient tomber sans effort dans la poche de leurs deux rivaux du Top 14, la possibilité d’un Grand Chelem français prend corps.
Il suffit pour cela que l’ASM domine samedi (18h30) le Munster, autre vainqueur de la première journée, et que le Racing confirme dimanche (16h15) chez les Harlequins son succès initial face au Connacht. Et les 4 clubs français seraient ainsi seuls en pole à mi-parcours, avec autant de billets en vue pour les quarts.
Ils devront tout de même jeter un œil dans le rétroviseur: Bristol, battu par Clermont (38-51), l’Ulster battu par Toulouse (22-29) et le Connacht surprenant au Racing (26-22) ont tous montré de belles choses et glané un précieux point de bonus. L’Ulster se déplace à Gloucester et le Connacht reçoit Bristol.
. Poule A: trois pour deux places
La situation est presque aussi idyllique pour les Français dans la poule A, où seul Montpellier s’est incliné face au Leinster (14-35) lors de la première journée. Maintenant que La Rochelle semble avoir match gagné sur tapis vert, Toulon, et Bordeaux-Bègles, à égalité au classement (4 points), doivent suivre le rythme.
Les autres candidats aux 4 tickets sont le Leinster, qui ne devrait faire qu’une bouchée de Northampton, et aux Wasps qui reçoivent vendredi des Montpelliérains déjà démobilisés.
Pour gravir la deuxième marche, l’UBB aura la partie la plus aisée face aux Dragons gallois, défaits par les Wasps (8-24) en ayant dû changer six joueurs au dernier moment après deux cas de Covid-19. Ils se rendront à Chaban-Delmas fortement affaiblis, plusieurs cadres étant soit positifs soit placés à l’isolement par précaution.
Toulon aura assurément le plus gros défi en ouvrant la journée vendredi (18h30) chez les Scarlets, réservoir de la sélection galloise (Leigh Halfpenny, Jonathan Davies, Gareth Davies…) et vainqueur à Bath en ouverture (23-19). Malgré leur joueur positif au Covid-19, l’organisateur de la compétition n’a pas fait mention d’une possible annulation. Pas sûr que les Toulonnais se sentent très à l’aise à Llanelli…
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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