Sports
Fortes têtes, les Bleues s’envolent vers l’Euro-2022
Plombée par des tensions internes, l’équipe de France féminine a balayé ses doutes en même temps que les Autrichiennes (3-0) vendredi à Guingamp avec deux têtes précoces de Wendie Renard et Marie-Antoinette Katoto synonymes de ticket direct pour l’Euro-2022.
« Vu les résultats positifs de l’équipe de France, je veux bien d’autres conflits à gérer », s’est amusée devant la presse la sélectionneuse Corinne Diacre, satisfaite que son groupe ait « répondu présent » sur ce « match charnière ».
Invaincues dans leur groupe G, les Bleues sont assurées de terminer premières de la campagne qualificative au prochain Championnat d’Europe, prévu en juillet 2022 en Angleterre, peu importe le résultat qu’elles ramèneront de Vannes en clôture mardi face au Kazakhstan.
Les Tricolores ont pris une bonne bouffée d’oxygène après des semaines en apnée, agitées par la sortie médiatique de la capitaine Amandine Henry, vent debout contre le management jugé injuste voire brutal de la sélectionneuse en poste depuis 2017.
La Lyonnaise de 31 ans, brassard de capitaine au bras, a participé à la fête vendredi sous les yeux de Noël Le Graët, président d’une Fédération qui verra trois de ses sélections disputer le prochain Euro, les féminines rejoignant les Bleus et les Espoirs messieurs qualifiés pour les éditions 2021.
Dans son fief de Guingamp, où il a été maire et président de l’En avant, le dirigeant de 78 ans a vu ses Bleues, d’une « maladresse incroyable » fin octobre au match aller (0-0), retrouver leur efficacité offensive, en plus de conserver leur assise défensive.
Les Autrichiennes, 22e au classement mondial, ont été assaillies d’entrée par des vagues bleues ininterrompues quoique peu dangereuses, avant de couler sur une nouvelle initiative d’Amel Majri.
Sur un corner qu’elle a elle-même obtenu, l’ailière lyonnaise a déposé dans la surface un ballon que Renard, à la détente et à la détermination exemplaires, a catapulté de la tête dans la cage de Manuela Zinsberger (11e), coupable d’une sortie trop timide.
Henry sauveuse puis sortie
Après le 25e but sous le maillot bleu de la défenseure centrale de l’OL, les Françaises ont continué de se ruer vers la surface adverse, comme inspirées par la banderole « Tous ensemble, toujours en avant! » déroulée en haut de la tribune centrale du stade breton.
Les filets autrichiens, qui n’avaient pas tremblé une seule fois durant cette phase qualificative, ont de nouveau vibré une quinzaine de minutes plus tard après un gros pressing de Katoto sur la défense.
L’activité de la Parisienne, buteuse vendredi dernier avant de sortir blessée contre l’OL (1-0), a permis aux Françaises de récupérer le cuir. Delphine Cascarino lui a ensuite adressé un centre, repris de la tête (27e) avec l’aide de la barre transversale.
La meilleure marqueuse des deux précédentes saisons en Championnat s’est offert un doublé sur un nouveau corner de Majri (73e).
« La solution (aux problèmes internes) c’est ce qu’on a montré ce soir: on était vraiment concentré sur le match, on a laissé de côté ce qui n’allait pas et on a répondu présentes sur le terrain », s’est réjouie l’attaquante de 22 ans.
Avec ce score sans bavure, les Bleues bouclent leur septième et avant-dernier match qualificatif avec un total de 31 buts, contre aucun encaissé.
L’étanchéité de leur base arrière est à mettre au crédit, sur ce match en tout cas, de la capitaine Henry qui a sauvé la patrie d’une tête défensive devant une frappe de Jasmin Eder (32e).
Dans cette rencontre à sens unique, il s’agit quasiment de la seule véritable occasion des Autrichiennes, pas loin de sombrer encore plus sur des poteaux de Katoto (50e) et Cascarino (69e).
Ce bonheur sportif ne suffira cependant pas à régler à lui seul le conflit opposant Diacre à sa capitaine, qu’elle a sortie à l’heure de jeu. Les deux femmes ont échangé une tape de la main sans chaleur ni sourire, le visage fermé, qui a contrasté avec le remplacement de Katoto en fin de match.
Elles ne partiront sûrement pas en vacances ensemble, mais elles ont au moins arraché toutes les deux un ticket pour l’Euro anglais. L’essentiel est acquis, pour l’instant.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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