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Planète

2020, sur le podium des années les plus chaudes, alerte l’ONU

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2020 s’annonce comme l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, et il y a un risque que la hausse du mercure dépasse les 1,5°C, seuil gravé dans le marbre de l’Accord de Paris, d’ici à 2024, alerte mercredi l’ONU.

« L’équilibre écologique de la planète est rompu » et « l’humanité fait la guerre à la nature, c’est suicidaire », a dénoncé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, réclamant que le sommet du 12 décembre pour marquer le 5e anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat permette de déclencher un véritable mouvement.

La Nouvelle-Zélande n’a pas attendu, proclamant mercredi l’état d' »urgence climatique ». Le pays, dont les côtes sont menacées par le réchauffement, suit un mouvement lancé le 1er mai 2019 par le Parlement britannique, suivi par l’Irlande.

« Faire la paix avec la nature » doit « être la priorité absolue pour tout le monde, partout », a lancé le chef de l’ONU, en se félicitant des premiers engagements vers la neutralité carbone émis par la Chine, l’Union européenne, le Japon ou la Corée du Sud.

Selon le rapport annuel provisoire de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat mondial, la décennie qui s’achève sera la plus chaude jamais observée, de même que les six années écoulées depuis 2015.

Selon les données provisoires, 2020 atteint le deuxième rang des années les plus chaudes, après 2016 et avant 2019, avec une température moyenne mondiale entre janvier et octobre supérieure d’environ 1,2°C à celle de la période de référence 1850-1900.

La différence entre ces trois années est cependant faible et le classement exact pourrait changer une fois les données disponibles pour l’année entière, précise l’OMM.

« Les années de chaleur record ont généralement coïncidé avec un fort épisode El Niño, comme ce fut le cas en 2016. La Niña a tendance à refroidir les températures mondiales, mais l’anomalie apparue cette année n’a pas suffi à freiner le réchauffement », a déclaré le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

Le phénomène météorologique naturel La Niña est l’inverse du phénomène El Niño et correspond au refroidissement des eaux de surface dans le centre et l’est du Pacifique équatorial.

Et selon l’OMM, il y a au moins une chance sur cinq que la température moyenne mondiale dépasse temporairement 1,5°C d’ici 2024.

Dans l’Accord de Paris, signé en décembre 2015, 195 pays se sont engagés à limiter la hausse de la température « bien en deçà de 2°C » par rapport à l’ère pré-industrielle et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse de la température à 1,5°C », afin d’éviter des conséquences dramatiques et irréversibles.

« Il a fallu environ un siècle pour que nos gaz à effet de serre réchauffent la planète de 1°C, nous sommes en voie d’ajouter 1°C supplémentaire dans les 30 prochaines années seulement », a observé Neville Nicholls, professeur à l’Université Monash en Australie.

Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) publié mercredi, le monde doit réduire la production d’énergies fossiles de 6% par an d’ici 2030 pour espérer limiter le réchauffement à +1,5°C. Mais les prévisions tablent sur une hausse.

Mauvaises nouvelles

Chaleur extrême, incendies, inondations, acidité croissante des océans, saison record des ouragans dans l’Atlantique… autant de signes que le changement climatique a continué sa progression inexorable cette année.

La chaleur la plus remarquable a été observée cette année en Asie du Nord, en particulier dans l’Arctique sibérien, où les températures ont été supérieures de plus de 5°C à la moyenne.

Fin juin, 38°C ont été relevés à Verkhoyansk en Sibérie, ce qui est provisoirement la température la plus élevée constatée au nord du cercle arctique.

La saison des incendies, qui ont ravagé de vastes zones en Australie, en Sibérie, sur la côte ouest des Etats‑Unis et en Amérique du Sud, a été la plus active de ces 18 dernières années.

Et « les inondations dans certaines régions d’Afrique et d’Asie du Sud-Est ont entraîné des déplacements massifs de population et ont compromis la sécurité alimentaire de millions de personnes », a observé M. Taalas.

Au rayon des mauvaises nouvelles, la banquise arctique a atteint en septembre son minimum annuel, classé au deuxième rang des moins étendus en 42 ans d’observations satellitaires.

L’étendue de la banquise antarctique en 2020, a elle en revanche été similaire, ou légèrement supérieure, à la moyenne de ces 42 dernières années, tandis que le Groenland a continué de perdre de sa masse, bien qu’à un rythme plus lent qu’en 2019

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Planète

16 500 Animaux Abandonnés : une situation critique pour la SPA

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16 500 Animaux Abandonnés : une situation critique pour la SPA

Un été « catastrophique » avec une augmentation d’abandons par rapport à 2022.

La SPA a fait état ce mercredi d’une « situation critique » après la prise en charge cet été dans ses 63 refuges de 16 498 animaux, 11 564 chats, 4 054 chiens, 844 nouveaux animaux de compagnie essentiellement des rongeurs et 36 équidés durant la période estivale. « Un bilan de l’été lourd de conséquences », estime la SPA, le nombre d’abandons entre le 1er mai et le 31 août étant quasiment identique à celui de l’été dernier qui marquait déjà un triste record par rapport à l’année précédente.

Les adoptions ont, elles, baissé de 5,2 % par rapport à l’été 2022, une situation qui ne permet pas de libérer des places pour accueillir de nouveaux pensionnaires. « Nos équipes sont épuisées et doivent rester sur le front pour s’occuper de tous ces orphelins de l’été. Nous avons actuellement 7 994 animaux présents sur l’ensemble de nos sites », soit une augmentation de 2,4 % par rapport à l’été dernier, s’alarme dans un communiqué Jacques Charles Fombonne, le président de la SPA.

Pour lutter contre le fléau des abandons et sensibiliser le public, la SPA lance l’opération « Humain perdu », une campagne d’avis de recherche inversés. La campagne comprend cinq autres affiches aussi surprenantes figurant des chiens et des chats qui prennent la parole pour décrire leurs propriétaires qu’ils espèrent naïvement retrouver grâce à ces annonces placardées dans les rues. Un rappel des faits y évoque le motif de l’abandon : des frais vétérinaires trop élevés, des allergies, un animal vieillissant, un déménagement, un chien aux besoins particuliers non pris en compte qui finit par faire des dégâts, un départ en vacances… «Autant de situations traumatisantes relevées au quotidien par les équipes des refuges pour sauver ces animaux de l’irresponsabilité de leurs maîtres », s’indigne la SPA.

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Monde

Planète : La sonde russe Luna-25 s’est écrasée sur la Lune, annonce Roscosmos

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Planète : La sonde russe Luna-25 s'est écrasée sur la Lune, annonce Roscosmos

La première sonde russe depuis 1976 s’est écrasée après un incident survenu samedi lors d’une manoeuvre préalable à son alunissage.

Un coup dur pour l’exploration spatiale russe : la sonde Luna-25, lancée dans le but de marquer le retour de la Russie vers la Lune, s’est écrasée sur le sol lunaire. Cet incident survient près de cinq décennies après le dernier lancement lunaire russe en 1976. Le drame s’est produit samedi dernier lors d’une manœuvre préalable à l’alunissage qui était originellement prévu pour ce lundi. L’agence spatiale Roscosmos a confirmé l’accident dans un communiqué publié dimanche 20 août.

Cette déconvenue survient à un moment critique pour le programme spatial russe. Le président russe, Vladimir Poutine, avait affirmé sa volonté de maintenir les ambitions spatiales de la Russie, malgré les difficultés de financement, les scandales de corruption et les tensions géopolitiques dues au conflit en Ukraine.

L’accident s’est produit après qu’une « impulsion ait été donnée pour former son orbite elliptique de pré-alunissage », et la communication avec la sonde Luna-25 a été perdue aux alentours de 14h57 [heure locale] samedi, selon Roscosmos. Les tentatives pour rétablir la communication avec la sonde les 19 et 20 août se sont soldées par un échec. L’agence spatiale a indiqué que, selon les résultats préliminaires de l’enquête, la sonde « a cessé d’exister à la suite d’une collision avec la surface lunaire ».

Pour comprendre les raisons de cet incident, une « commission interministérielle » sera formée, a annoncé Roscosmos. Cependant, les causes exactes de la défaillance technique ne sont pas encore divulguées.

La mission Luna-25 était considérée comme un projet audacieux visant à revitaliser le secteur spatial russe. Le directeur de Roscosmos, Iouri Borissov, avait reconnu le caractère risqué de la mission, en déclarant que la probabilité de réussite était estimée à environ 70%. Lancée avec succès dans la nuit du 10 au 11 août depuis l’Extrême-Orient russe, la sonde Luna-25 avait été placée en orbite lunaire le 16 août. Son alunissage était prévu pour ce lundi, marquant une nouvelle étape pour la Russie dans l’exploration spatiale.

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France

Soulèvements de la Terre : le Conseil d’Etat suspend la dissolution du Collectif écologiste

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Soulèvements de la Terre : le Conseil d'Etat suspend la dissolution du Collectif écologiste

Le juge des référés du Conseil d’État suspend temporairement la dissolution du collectif « Les Soulèvements de la Terre », exprimant des inquiétudes quant à la qualification de provocation à des actes violents. Une décision définitive sera rendue ultérieurement.

La dissolution des Soulèvements de la Terre, prononcée par un décret en conseil des ministres le 21 juin dernier, a été suspendue aujourd’hui par le juge des référés du Conseil d’État. Le collectif ainsi que plusieurs associations, partis politiques et particuliers avaient attaqué ce décret et demandé sa suspension en référé.

Pour qu’une demande de suspension en référé soit acceptée, il faut prouver l’existence d’une situation d’urgence et émettre un doute sérieux quant à la légalité de la mesure. Les juges des référés du Conseil d’État ont estimé que ces deux critères étaient remplis dans ce cas précis.

Les juges ont tout d’abord considéré que la dissolution du collectif portait atteinte à la liberté d’association et engendrait une situation d’urgence pour les requérants. Ainsi, la première condition requise pour ordonner la suspension était remplie.

Ensuite, les juges ont observé que les éléments fournis par le ministre de l’intérieur et des outre-mer pour justifier la dissolution des Soulèvements de la Terre n’étaient pas suffisants au regard des critères énoncés par l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure. Les actions du collectif, bien que revendiquant un caractère symbolique dans le cadre d’initiatives de désobéissance civile, ne semblaient pas cautionner des actes violents envers des personnes. Les juges ont également relevé que les actions entraînant des atteintes aux biens avaient été limitées en nombre et en impact. De ce fait, ils ont exprimé des doutes sérieux quant à la qualification de ces actions comme des actes troublant gravement l’ordre public.

Pour le moment, le Conseil d’État suspend la dissolution des Soulèvements de la Terre de manière provisoire. Une décision définitive, rendue ultérieurement, permettra d’apporter un éclaircissement sur cette question. Cette décision devrait intervenir rapidement, probablement à l’automne, selon l’ordonnance rendue par le juge des référés aujourd’hui.

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