Coronavirus
Virus: veille de Noël chaotique pour des milliers de routiers, un million d’Américains vaccinés
Des milliers de routiers européens s’apprêtent à passer jeudi la veille de Noël dans des conditions sommaires, coincés autour du port de Douvres au Royaume-Uni, qui sort lentement de l’isolement entraîné par l’apparition sur son sol d’une nouvelle souche de coronavirus.
Une autre variante du Covid-19, détectée en Afrique du Sud, préoccupe également les chercheurs, malgré l’arrivée des vaccins dont plus d’un million d’Américains ont reçu mercredi leur première dose.
Si Douvres, premier port transmanche anglais, a rouvert mercredi après deux jours d’interruption, le trafic avec la France ne reprend qu’au compte-gouttes : il faudra « quelques jours », a prévenu Londres, pour décongestionner la zone où s’étirent des files interminables de camions à l’arrêt.
Selon les autorités britanniques, il y avait mercredi 3.800 camions bloqués à Manston, près de Douvres, et près de 1.250 ailleurs dans la zone portuaire.
De quoi mettre sur les dents les chauffeurs de poids lourds, impatients de revenir chez eux à temps pour Noël mais obligés d’attendre dans des conditions spartiates, sans toilettes disponibles et en se nourrissant avec les moyens du bord. Et sans savoir exactement quand ils pourront rentrer, car obligés de présenter un résultat négatif au Covid-19 pour pouvoir embarquer vers le continent.
« Tout le monde nous dit de venir ici et juste d’attendre mais nous ne voulons pas attendre! » a déploré mercredi le chauffeur polonais Ezdrasz Szwaja, sur l’ancien aéroport de Manston, où le gouvernement britannique doit soumettre des milliers de routiers à un test Covid.
« Ils disent qu’il y aura un test Covid pour nous » mais « rien ne vient », « nous n’avons aucune information, rien », poursuit-il, très ému. « J’ai deux très petits enfants, une femme, je veux juste aller là », en Pologne.
Côté français, des véhicules avec passagers ont doucement recommencé à débarquer sur le port de Calais en provenance de Douvres mercredi, mais les rotations des ferrys étaient en dents de scie.
« Hautement préoccupante »
Après une timide reprise le matin, puis un arrêt du trafic dans l’après-midi, les ferrys ont de nouveau pris la mer depuis et vers Calais en début de soirée mercredi, a constaté l’AFP, mais peu de véhicules descendaient des bateaux, peu remplis.
La commissaire européenne en charge du transport, estimant que 10.000 camionneurs européens avaient des difficultés pour revenir du Royaume-Uni, a critiqué jeudi la France pour leur avoir imposé des restrictions.
« Nous avons émis un appel à des mesures proportionnées et non discriminantes et à la levée des restrictions touchant les camionneurs », a assuré Adina Valean, qui avait déclaré plus tôt sur Twitter: « je déplore le fait que la France n’ait pas suivi nos recommandations ». Un point de vue aussitôt rejeté par le secrétaire d’Etat français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune.
La forte circulation en Grande-Bretagne d’une nouvelle souche considérée par Londres comme beaucoup plus contagieuse du coronavirus avait poussé la France, comme une cinquantaine d’autres pays, à couper ses liaisons avec ce pays pendant 48 heures.
Mercredi, c’est Londres qui – après avoir identifié deux cas d’une autre nouvelle souche du virus « hautement préoccupante » en provenance d’Afrique du Sud – a instauré des restrictions de voyages avec le pays africain de loin le plus touché par le Covid-19 avec 950.000 personnes testées positives, dont 25.657 morts.
Cette variante semble se transmettre plus rapidement que les souches plus anciennes, avancent les chercheurs qui l’ont identifiée en Afrique du Sud : « Tous les éléments vont dans ce sens », a affirmé Tulio de Oliveira, directeur de l’institut de recherche KRISP, adossé à l’Université du Kwazulu-Natal.
Ski à Noël
Sur le front de la vaccination, plus d’un million d’Américains ont reçu leur première dose contre le Covid-19 depuis que la campagne a débuté il y a 10 jours, a annoncé mercredi le directeur de la principale agence fédérale de santé publique des Etats-Unis, Robert Redfield. « Les Etats-Unis ont franchi un palier préliminaire mais crucial », s’est-il félicité.
Mais le Dr Moncef Slaoui, le conseiller principal du programme gouvernemental de vaccination, a déclaré que l’objectif d’immuniser 20 millions de personnes d’ici la fin de l’année ne serait « probablement pas atteint ».
La campagne de vaccination dans l’UE devrait, elle, commencer dimanche.
De leur côté, les tests cliniques du vaccin CoronaVac, du laboratoire chinois Sinovac, ont « atteint le seuil d’efficacité » exigé par l’OMS, a révélé le même jour l’Institut Butantan, chargé de sa production et distribution au Brésil, sans rendre publics les résultats officiels.
La pandémie a fait au moins 1.718.209 morts dans le monde, selon un bilan établi par l’AFP mercredi. Plus de 77.992.300 cas de contamination ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l’épidémie.
En Irlande, confrontée à une croissance « extraordinaire » des cas de nouveau coronavirus, un troisième confinement, aménagé, entre en vigueur jeudi.
Le gouvernement a décidé de retourner à son plus haut niveau d’alerte à partir du 24 décembre et jusqu’au 12 janvier, consistant à demander aux gens de rester chez eux. Il a néanmoins introduit certains « ajustements spécifiques »: certains magasins non-essentiels pourront rester ouverts.
Face au rebond de la pandémie au Brésil, la mairie de Rio de Janeiro interdira, au soir du 31 décembre, l’accès au quartier de la célèbre plage de Copacabana, pour éviter les rassemblements du réveillon.
Habituellement, des millions de personnes s’y pressent pour admirer les feux d’artifice de la traditionnelle fête de fin d’année, dont l’annulation a été annoncée en juillet.
En revanche, les Autrichiens pourront rechausser leurs skis à Noël : alors que la France, l’Italie et l’Allemagne laissent à l’arrêt leurs équipements de sports d’hiver, les remontées mécaniques redémarreront jeudi dans ce pays alpin, où la glisse fait figure de sport national.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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