Coronavirus
Virus: l’Europe serre la vis, dans la douleur
Frappés de plein fouet par la deuxième vague de l’épidémie de coronavirus, les pays européens renforcent leurs restrictions, notamment l’Allemagne et la Belgique ce lundi, non sans provoquer ressentiment voire colère au sein de leurs populations, comme en Espagne ou en Italie.
Et l’épidémie n’épargne personne, pas même le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Tedros Adhanom Ghebreyesus a annoncé dimanche soir s’être placé en quarantaine après avoir été en contact avec une personne testée positive au Covid-19.
Le virus en pleine recrudescence accroît aussi les tensions. Celles-ci pourraient encore augmenter cette semaine dans la péninsule italienne. Selon la presse locale, le gouvernement annoncera lundi un confinement des grandes villes du pays, à commencer par Milan et Naples.
Un pari risqué après les affrontements ayant opposé samedi à Rome la police à des manifestants en colère contre les restrictions imposées pour tenter d’enrayer l’épidémie. Des incidents similaires ont également éclaté vendredi à Florence.
En Espagne, la police a interpellé tôt dimanche des dizaines de personnes au cours d’affrontements dans plusieurs villes. Les troubles les plus importants se sont produits à Madrid, où de nombreux manifestants scandant « Liberté! » ont mis le feu à des bennes à ordures et érigé des barricades de fortune sur la Gran Via, la principale artère du centre de la capitale.
Les manifestants dénonçaient le couvre-feu nocturne imposé la semaine dernière et le bouclage décrété par la quasi totalité des régions espagnoles.
L’amertume est grande aussi en Allemagne où de sévères restrictions entrent en vigueur lundi.
« Un gifle », voila ce qu’a ressenti le monde de la culture après l’annonce de la fermeture pendant au moins un mois de toute une série d’établissements, dans la gastronomie, les loisirs, les sports mais aussi la culture.
« Etre assis ici dans une salle si vide, c’est totalement déprimant et douloureux », soupirait samedi soir Jan Brachmann, 48 ans, noeud papillon autour du cou et masque chirurgical sur le visage. Avec une cinquantaine d’autres spectateurs, ce passionné de bel canto a assisté à la « première » de l’opéra « Die Vögel » (les oiseux) du compositeur allemand Walter Braunfels, aux allures pourtant de « dernière ».
Comme toutes les salles de spectacle, l’opéra de Munich ferme ses portes lundi.
« Confinement plus sévère »
En Belgique, pays au monde où le coronavirus circule le plus, le gouvernement a décidé un « confinement plus sévère » pendant six semaines. Tous les commerces non essentiels resteront fermés lundi et le télétravail devient la norme, partout où il est possible.
Le Premier ministre Alexander De Croo a également annoncé la limitation des invitations au domicile à une seule personne et une nouvelle prolongation de trois jours des vacances scolaires, jusqu’au 15 novembre inclus.
A Bruxelles, comme ailleurs en Europe, les autorités justifient ce nouveau tour de vis par la situation « critique » dans les hôpitaux. En France, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique qui guide le gouvernement, a averti que le nombre d’hospitalisations et d’entrées en service de réanimation allait « grimper » au cours des prochains jours. « On ne peut pas l’empêcher », a-t-il averti dimanche.
Dans ce contexte anxiogène, le Premier ministre Jean Castex a exhorté les Français dimanche au respect du confinement, « indispensable » pour en sortir au plus vite. Et pour calmer la fronde des petits commerçants, il a annoncé la fermeture des rayons non essentiels dans les grandes surfaces par mesure d’équité.
« Les Français râlent, les Français sont dans la difficulté » et « je comprends la lassitude de nos concitoyens », a-t-il assuré dimanche soir.
« Pas une fête normale »
Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d’Europe avec au moins 46.555 morts, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé un reconfinement de l’Angleterre de jeudi jusqu’au 2 décembre. Le Pays de Galles était déjà confiné, et l’Irlande du Nord en confinement partiel.
En Autriche, « un second confinement est mis en place à compter de mardi et ce jusqu’à fin novembre », a annoncé le chancelier Sebastian Kurz. Le pays enregistre plus de 5.000 cas quotidiens, contre seulement 1.000 début octobre.
En Suisse, la ville de Genève a annoncé dimanche la fermeture des bars, restaurants et commerces non essentiels face à une « sévère aggravation de la situation ». Le port du masque sera également obligatoire sur toutes les remontées mécaniques des montagnes suisses tout l’hiver.
Les pays européens constituent la troisième région la plus touchée avec 10,46 millions de cas, derrière l’Amérique latine et les Caraïbes (11,3 millions) et l’Asie (10,57 millions). Sur l’ensemble de la planète, ce sont plus de 46 millions d’êtres humains qui ont été contaminés, dont près de 1,2 million sont morts.
Les Etats-Unis ont enregistré dimanche plus de 87.000 nouveaux cas ces dernières 24 heures, peu après un record national (94.000), selon le comptage de l’université Johns Hopkins. Ils sont le pays le plus touché tant en nombre de morts (230.934) que de cas (9.198.700).
Au Moyen-Orient, le ministère libanais de l’Intérieur a annoncé dimanche un couvre-feu national de 21H00 à 05H00, reconduit la fermeture des bars et boîtes de nuit « jusqu’à nouvel ordre », ainsi que le confinement total imposé à 115 villages et localités pour une semaine.
Rare bonne nouvelle, mais pour une poignée de privilégiés seulement, le site inca du Machu Picchu, joyau des sites touristiques du Pérou, a rouvert dimanche après près de huit mois de fermeture pour cause de Covid-19.
Mais pour des raisons de sécurité sanitaire, seulement 675 touristes pourront accéder au site chaque jour, soit 30% du nombre quotidien de visiteurs avant la pandémie.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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