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Violences policières: les policiers convoqués, l’exécutif cherche une solution

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Quatre policiers seront entendus vendredi par l’IGPN sous le régime de la garde à vue pour le tabassage d’un producteur de musique, alors que l’exécutif cherche la façon de rétablir un lien de confiance entre la police et la population.

Mise sous pression, la « police des polices » (IGPN) est invitée à accélérer ses enquêtes sur ce dossier qui a soulevé une vague d’indignation.

Les policiers mis en cause ont été suspendus de leurs fonctions et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a affirmé jeudi soir qu’il demanderait leur « révocation » « dès que les faits seront établis par la justice ».

Les quatre hommes sont convoqués dans l’après-midi pour être entendus à l’IGPN sous le régime de la garde à vue, selon une source proche du dossier, ce qu’a confirmé le parquet à l’AFP.

Une vidéo publiée jeudi par le site Loopsider, et largement diffusée sur les réseaux sociaux (plus de 10 millions de vues), montre un homme noir, Michel Zecler, roué de coups par des fonctionnaires de police dans l’entrée d’un studio de musique du XVIIe arrondissement de la capitale.

Le parquet a ouvert une enquête pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique et faux en écriture publique » et saisi l’IGPN (« la police des polices »).

« Il faut que la justice agisse vite. C’est l’intérêt général », a estimé sur CNews, David le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de police.

Regrettant que « la maison police ne communique pas », il a demandé à « sortir de ce type de polémique » consistant à « laisser croire » que l’ensemble de la police était violente.

Le sujet des violences policières est revenu au premier plan depuis l’évacuation violente lundi d’un camp illégal de migrants à Paris jusqu’à la diffusion jeudi de la vidéo (11 millions de vues en milieu de matinée vendredi) du passage à tabac du producteur Michel Zecler.

Emmanuel Macron est entré dans l’arène vendredi et s’est dit « très choqué » par la vidéo.

La veille, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, s’était également dit « scandalisé ». Le ministre de l’Intérieur, convoqué à l’Elysée jeudi après-midi, avait également dénoncé des faits « inqualifiables ».

Vendredi, c’est l’exécutif et toute l’institution policière qui cherchaient une façon de sortir de cette spirale dangereuse. D’autant que samedi, de nouvelles manifestations sont annoncées à Paris, dans un contexte social et économique très difficile en raison de la pandémie.

L’annonce jeudi de la suspension à titre conservatoire des quatre policiers mis en cause dans ce dossier n’est pas parvenue à calmer l’indignation générale.

Garde à vue

Quelles solutions adopter ? David Le Bars prône de « généraliser les caméras piétons » portées par les policiers, qui seraient en permanence en marche. Cette généralisation a déjà été annoncée pour 2021.

Le représentant des commissaires de police a également proposé que le numéro Rio (relevé des identités et des organisations) soit écrit en « énorme » sur les uniformes de chaque agent, afin qu’il soit facilement identifiable en cas de gestes violents et inappropriés.

« Il ne faut pas que le ministre de l’Intérieur soit le premier flic de France », a-t-il dit de façon surprenante, alors qu’en juin dernier, les organisations syndicales avaient reproché à Christophe Castaner de ne pas les soutenir suffisamment.

A cette époque, Christophe Castaner avait déclenché la tempête dans les rangs des policiers pour avoir promis une « tolérance zéro » pour tout fait de racisme et de violence de la part des fonctionnaires.

« Opposition » de Ferrand

Résultat, il avait été débarqué du gouvernement et remplacé par Gérald Darmanin, qui dès son arrivée s’est affiché « premier flic de France », trop peut-être puisqu’il est accusé par ses détracteurs « d’être pro policier », et à la solde des « syndicats ».

La consternation est générale dans les rangs de la police. « Ce n’est pas ça notre police, ma police, la police républicaine (…) c’est indéfendable (…) Cela jette l’opprobre sur toute une institution », a dit Yves Lefebvre (Unité SGP police) sur BFMTV. « Même si les images choquent, il ne faut pas que cela soit un prétexte pour dénigrer l’ensemble de l’institution policière », a ajouté auprès de l’AFP Fabien Vanhelmelryck (Alliance).

Parallèlement, l’exécutif a provoqué la colère de sa majorité en tentant de désamorcer la polémique sur l’article 24 de la loi « sécurité globale » votée mardi par les députés. Cet article controversé interdit la diffusion d’images qui mettraient en danger des membres des forces de l’ordre.

A la décision du Premier ministre Jean Castex de confier à une commission indépendante la « réécriture » de cet article, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand , a dit « son émotion » et son « opposition ». Le président du Sénat Gérard Larcher a quant à lui demandé que le gouvernement y renonce.

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France

JO Paris 2024 : la Pologne enverra des soldats pour aider à la sécurisation de la compétition

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JO Paris 2024 : la Pologne enverra des soldats pour aider à la sécurisation de la compétition

La Pologne va prêter main forte à la France. Le ministre polonais de la Défense a annoncé que son pays allait envoyer « une force opérationnelle composée de nos soldats, y compris avec des chiens renifleurs » pour aider à la sécurisation des Jeux olympiques de Paris.

Le ministre polonais de la Défense a annoncé jeudi que son pays allait envoyer des renforts militaires pour aider à la sécurisation des Jeux olympiques à Paris, alors que la France est en alerte maximale face à la menace d’attentats.

« Les forces armées polonaises rejoindront la coalition internationale mise en place par la France pour soutenir la préparation et la sécurité des Jeux olympiques d’été 2024 », a déclaré sur le réseau social X Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, sans préciser le nombre de soldats déployés. « Une force opérationnelle composée de nos soldats, y compris avec des chiens renifleurs, sera déployée à Paris. Son objectif principal sera d’entreprendre des opérations de détection d’explosifs et de lutte contre le terrorisme », a ajouté le ministre.

Selon la porte-parole de l’état-major de l’armée polonaise, « les décisions ont déjà été prises ». « Nous sommes en train de construire une ‘task force’ pour les JO », a indiqué Joanna Klejszmit, en ajoutant que le chef d’état-major des armées françaises, Thierry Burkhard, effectuait jeudi une visite en Pologne.

Le gouvernement français a décidé dimanche dernier, immédiatement après l’attentat contre la salle de concert de Moscou où 143 personnes ont péri, de relever le plan Vigipirate à son niveau maximal, « urgence attentat », à quatre mois des Jeux olympiques à Paris.

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France

Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

Jeudi, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de résolution condamnant la répression meurtrière des Algériens lors du massacre du 17 octobre 1961 sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon. Le texte préconise également l’inscription d’une journée de commémoration de cet événement dans l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles.

La proposition de loi, portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, a été votée par 67 députés, tandis que 11 ont voté contre, provenant principalement du Rassemblement national.

Mme Sebaihi a salué ce vote comme une « première étape » dans le travail de reconnaissance de ce « crime colonial » et de « crime d’Etat ». Bien que le terme « crime d’Etat » ne soit pas inclus dans le texte final, il représente néanmoins un pas significatif vers la reconnaissance de cet événement tragique.

La proposition de résolution a été élaborée avec le parti présidentiel et l’Elysée dans le but de parvenir à un consensus. Mme Sebaihi a souligné l’importance de se souvenir des victimes et de leurs familles, tout en reconnaissant le travail de mémoire déjà entrepris. En 2012, le président François Hollande avait rendu hommage aux victimes, suivi par Emmanuel Macron en 2021, déclarant que les crimes commis étaient « inexcusables pour la République ».

Cependant, certaines réserves ont été exprimées quant à l’instauration d’une journée de commémoration spécifique pour le 17 octobre 1961. La députée socialiste Valérie Faure a souligné l’existence de trois dates pour commémorer les événements liés à la guerre d’Algérie, estimant qu’il était essentiel de laisser l’histoire faire son travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative.

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Voile à l’école: vague d’indignation après le départ d’un proviseur menacé de mort

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Voile à l'école: vague d'indignation après le départ d'un proviseur menacé de mort

Le départ anticipé du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après un incident lié au port du voile par une élève, provoque une vague d’indignation.

Le départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile, a déclenché une vague d’indignation et de réactions politiques. Après l’altercation avec l’élève, des menaces de mort à l’encontre du proviseur avaient été proférées sur internet, suscitant une enquête pour cyberharcèlement.

Malgré le soutien exprimé par la ministre de l’Éducation nationale, les attaques contre le proviseur ont persisté, le forçant à quitter ses fonctions pour des raisons de sécurité. Son départ anticipé à la retraite a été attribué aux événements récents et à leur impact sur lui.

Cette décision a provoqué une réaction forte dans la classe politique, avec des accusations d’échec collectif et de défaite de l’État face à la montée de l’islamisme. Des responsables politiques ont dénoncé la passivité et le renoncement face à cette situation, soulignant la nécessité de lutter contre la mouvance islamiste.

Le nouveau proviseur intérimaire, soutenu par l’équipe de direction et la communauté éducative, prend en charge la situation exceptionnelle dans l’établissement. Le ministère de l’Éducation nationale a affirmé son engagement à soutenir ses agents face aux menaces et à accompagner le proviseur dans toutes ses démarches.

Malgré les mesures prises pour protéger le proviseur et sécuriser l’établissement, le départ de ce dernier soulève des inquiétudes quant à la capacité de l’État à garantir la sécurité des personnels éducatifs et à lutter contre les menaces et le harcèlement en ligne.

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