Société
Pour les commerces dits « non essentiels », l’heure de la réouverture et de l’appréhension
Les clients seront-ils au rendez-vous? Partout en France, magasins de jouets, de prêt-à-porter ou de maroquinerie, libraires ou coiffeurs, vont pouvoir rouvrir leurs portes samedi, attaquant avec fébrilité la dernière ligne droite jusqu’aux fêtes de fin d’année.
Restaurants ou salles de sports doivent rester fermés mais, des grands magasins Printemps aux petites librairies, des disquaires au géant suédois Ikea, c’est l’effervescence pour ceux autorisés à rouvrir dans le cadre de l’allègement du confinement.
« Je sais combien l’attente est grande et combien cela participe à notre quotidien, à la vie de nos centres-villes, de nos centres-bourgs », avait observé Emmanuel Macron mardi.
Samedi, le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l’Economie Bruno Le Maire se rendront à Reims pour aller à la rencontre de commerçants et d’artisans.
Les collectivités sont bien conscientes de l’importance des commerces dans la vie locale, et la métropole de Lyon, via une campagne de communication sur les réseaux sociaux, a par exemple invité les habitants « à ne pas rater ce moment attendu de la réouverture de leurs magasins », explique une porte-parole.
« Tout le monde est prêt »
« On sera là dès 10H30 », assure vendredi à l’AFP Mathilde Jeanneaud, gérante de la boutique de décoration « Mobile de curiosités » à Marseille. « On va offrir les cafés aux gens qui veulent, des petits chocolats et puis on va montrer tous les nouveaux objets reçus pendant ce confinement ».
« Il y a du soulagement, évidemment », observe aussi Sophie Brenot, la présidente de la Fédération nationale des détaillants en Maroquinerie et Voyage. « On est confiant sur le fait que les clients reviennent, même si on ne sait pas encore dans quelle mesure. On se dit qu’ils auront peut-être envie de se faire plaisir… »
En tout cas, « tout le monde est prêt pour ce qui concerne les jauges, les règles sanitaires, tout le monde a briefé les équipes », assure-t-elle. Car les commerçants doivent respecter un « protocole sanitaire renforcé », négocié entre gouvernement et professionnels, visant à limiter les risques de propagation du Covid-19 dans les rayonnages.
« Le respect de ces règles par le plus grand nombre empêchera la propagation du virus et permettra ainsi à tous les acteurs de la branche de continuer de travailler », a plaidé vendredi la Fédération nationale de l’habillement (FNH).
Est notamment prévu le durcissement de la jauge d’accueil, passant d’un client pour 4m2 de surface de vente, à un client pour 8m2, excluant toutefois du calcul les salariés des commerces. En outre, la jauge devra être « appréciée avec bon sens », un couple ou un parent avec enfant comptant pour une personne, a expliqué jeudi Alain Griset, le ministre délégué aux PME.
Horaires élargis
En attendant, « nous faciliterons les dérogations pour l’ouverture des commerces le dimanche », a encore annoncé le gouvernement.
L’ouverture des commerces est également autorisée jusqu’à 21H pour étaler les flux. Et aussi permettre de maximiser les chances de rattraper le chiffre d’affaires perdu lors du mois de fermeture.
« Nous, novembre et décembre, c’est presque 40% de notre chiffre d’affaires annuel, donc c’est une grosse perte », explique Mathilde Jeanneaud. « On a déjà eu huit semaines de fermeture cette année, donc là il ne faut pas se louper et on a un mois pour tout rattraper. Ce n’est pas possible, mais on va essayer de faire au mieux. »
Selon Sophie Brenot, « les commerçants seuls en boutique vont ouvrir au maximum, le dimanche toute la journée s’ils le peuvent », mais « quand on a du personnel c’est plus compliqué, il faut embaucher si on veut ouvrir davantage ». Il s’agit donc de laisser passer le weekend « pour voir comment les clients réagissent ».
Seule ombre au tableau: « tout le monde est stressé de voir les offres promotionnelles partout », explique encore Sophie Brenot. « Le Black Friday a été repoussé par le gouvernement » au 4 décembre pour éviter la cohue samedi, mais « il y a des promos partout et on se demande si on doit en faire ou pas ».
De son côté, la mairie d’Aurillac a décidé d’offrir à chaque foyer de la ville un bon d’achat de 30 euros « pour soutenir les petits commerces qui ont dû fermer », a indiqué le maire PS Pierre Mathonier.
France
Brigitte Macron femme transgenre: deux femmes condamnées pour diffamation
Deux femmes, ayant diffusé une rumeur transphobe à l’encontre de Brigitte Macron, ont été condamnées pour diffamation. Elles doivent verser 8 000 euros de dommages et intérêts à la Première dame et 5 000 euros à son frère.
Deux femmes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir propagé une infox virale selon laquelle Brigitte Macron serait une femme transgenre. Elles doivent payer une amende de 500 euros avec sursis ainsi qu’un total de 8 000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron, et 5 000 euros à son frère, Jean-Michel Trogneux.
Ce verdict fait suite à la diffusion d’une longue « interview » sur YouTube en 2021, où l’une des femmes, Amandine Roy, autoproclamée « médium », interrogeait Natacha Rey, une prétendue journaliste autodidacte. Ensemble, elles relayaient cette théorie conspirationniste, basée sur la fausse idée que Brigitte Macron n’aurait jamais existé, et que son frère aurait pris son identité après un changement de sexe.
L’avocat de Brigitte Macron, Me Jean Ennochi, a souligné l’importance de cette décision, bien qu’il ait qualifié cela de simple application de la loi. Il a rappelé les dommages considérables causés par cette rumeur, qui avait rapidement pris une ampleur internationale. En réponse, la Première dame a décidé de porter plainte en janvier 2022, aboutissant à ce jugement.
La rumeur avait eu un écho mondial, notamment aux États-Unis, où elle avait été relayée dans des cercles d’extrême droite. Ce phénomène s’inscrit dans une tendance inquiétante qui a également visé d’autres figures politiques féminines, telles que Michelle Obama ou Kamala Harris, souvent victimes de fausses informations à caractère transphobe.
Société
ZEVENT 2024 : Un marathon caritatif dépasse les 10M€ au profit de la lutte contre la précarité
La huitième édition du ZEVENT, le plus grand événement caritatif en ligne de France, s’est clôturée ce dimanche en atteignant un nouveau cap de 10,1 millions d’euros au bénéfice de cinq associations engagées contre la précarité. Une réussite collective marquée par l’engagement des streamers et une communauté de spectateurs fidèles.
Le ZEVENT 2024 s’est une nouvelle fois imposé comme un rendez-vous incontournable de la générosité numérique. Porté par le streamer français ZeratoR et son complice Alexandre Dachary, ce marathon caritatif en ligne a permis de collecter la somme impressionnante de 10.145.881 euros en faveur de cinq associations luttant contre la précarité, dont le Secours Populaire, Solidarité Paysans et Les Bureaux du cœur. Cet événement, diffusé en direct sur Twitch, a vu une trentaine de streamers se mobiliser durant plus de 50 heures pour inciter les spectateurs à faire des dons.
L’édition 2024, marquée par un concert inaugural au Zénith de Montpellier, a rassemblé des personnalités phares du monde du streaming comme Kameto, Ladysundae, AVAMind ou encore Domingo, présentateur du talk-show « Popcorn ». Leur mission : divertir, sensibiliser et encourager les donations à travers des sessions de jeux vidéo, des quizz et des défis en tout genre. À leurs côtés, une centaine de streamers moins connus se sont également joints à l’effort collectif, reflétant l’ampleur de l’événement qui, chaque année, attire des centaines de milliers de spectateurs, avec des pics atteignant près d’un million de viewers.
L’engagement des participants ne s’est pas limité aux seuls streamers, puisque des personnalités extérieures telles que l’humoriste Laura Felpin et les frères Lebrun, médaillés en tennis de table aux Jeux olympiques, ont apporté leur soutien en participant aux défis et aux jeux. Un engouement populaire et médiatique qui ne cesse de croître, faisant du ZEVENT un véritable pilier de la philanthropie digitale.
Depuis son lancement en 2016, sous l’appellation « Projet Avengers », le ZEVENT a levé plus de 31 millions d’euros pour diverses causes. La performance de cette année s’inscrit dans la continuité des éditions précédentes, qui avaient déjà franchi la barre des 10 millions d’euros, notamment en 2021 et 2022, où des records historiques avaient été battus.
Pour ZeratoR, ces montants colossaux témoignent de la capacité de la communauté des streamers et des spectateurs à faire la différence. En 2022, les fonds avaient notamment permis à l’association Sea Shepherd d’acquérir un nouveau bateau ou encore de financer des projets humanitaires en République Centrafricaine. Cette année encore, les résultats du ZEVENT montrent que la solidarité en ligne peut se traduire par un impact concret, aidant à lutter contre la précarité à travers des actions locales et internationales.
Le ZEVENT ne cesse de repousser les limites de la générosité, prouvant que l’alliance du divertissement et de l’engagement caritatif peut soulever des montagnes.
France
Le procès de Mazan suspendu suite à l’hospitalisation de l’accusé principal
Dominique Pelicot, accusé clé dans l’affaire des viols de Mazan, a été hospitalisé mardi, perturbant le déroulement du procès. Une suspension de l’audience est désormais envisagée pour permettre à l’accusé d’assister aux débats, cruciaux pour les victimes.
Dominique Pelicot, 71 ans, principal accusé dans l’affaire des viols perpétrés à Mazan, est au cœur d’un procès complexe qui secoue la cour criminelle de Vaucluse. Mardi, alors qu’il devait s’exprimer pour la première fois, son hospitalisation a chamboulé l’audience, laissant planer l’incertitude sur la suite des débats. L’avocate de Pelicot, Me Béatrice Zavarro, a informé la cour que son client, affaibli depuis le début de la semaine, ne pouvait pas se présenter en raison de son état de santé. Ce dernier, souffrant de douleurs intestinales depuis plusieurs jours, a finalement été admis à l’hôpital, soulevant la question d’une éventuelle suspension du procès.
Le président de la cour, Roger Arata, a réagi en ordonnant une expertise médicale de l’accusé, tout en envisageant une suspension temporaire du procès. « Il est essentiel que M. Pelicot soit en mesure d’assister aux débats », a déclaré le magistrat, soulignant l’importance de la présence de l’accusé dans un procès criminel. Cette position a été appuyée par l’ensemble des parties civiles, pour qui il est impensable de continuer sans que Pelicot ne soit en salle. Me Stéphane Babonneau, avocat de la famille Pelicot, a réitéré cette nécessité en soulignant que l’absence de l’accusé empêcherait toute déposition de ses clients.
Lundi matin, Pelicot était apparu affaibli à l’audience, se déplaçant difficilement avec l’aide d’une canne et s’appuyant contre la vitre de son box. Son état alarmant n’a fait qu’empirer au cours du week-end, selon son avocate, qui a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une manœuvre visant à retarder le procès. « M. Pelicot n’a pas l’intention de fuir ses responsabilités », a affirmé Me Zavarro, réfutant toute tentative de manipulation.
Alors que cette hospitalisation marque un tournant inattendu, les témoignages se poursuivent, notamment celui de Stéphan Gal, enquêteur clé dans ce dossier tentaculaire. Lors de son audition, Gal a corroboré les propos de son collègue, le commissaire Jérémie Bosse Platière, en affirmant que les agresseurs ne pouvaient ignorer l’état inconscient de Gisèle Pelicot au moment des faits. Des milliers de photos et vidéos enregistrées par l’accusé ont été analysées, confirmant le caractère délibéré de ces actes, bien que certains accusés, comme Mathieu D., alias « Gaston », aient plaidé la naïveté en évoquant un prétendu « jeu sexuel ».
Ce procès hors norme, impliquant 51 accusés âgés de 26 à 74 ans, dont 35 reconnaissent les actes tout en niant l’intention criminelle, repose en grande partie sur la question de la manipulation exercée par Dominique Pelicot. Les experts entendus lundi ont souligné la personnalité de l’accusé, décrivant un homme capable de « manipuler les autres à sa guise ». Face à l’ampleur de l’affaire, l’intérêt public ne cesse de croître, attirant un nombre important de journalistes et de spectateurs à Avignon.
Dominique Pelicot, qui a fait le choix de rendre cette affaire publique, souhaite que son histoire serve d’exemple à d’autres victimes de soumission chimique. Le silence pesant qui règne dans la salle lors de la description des faits en témoigne : ce procès, au-delà de sa dimension juridique, a profondément marqué l’opinion publique.
Le procès pourrait donc être suspendu le temps que Dominique Pelicot se rétablisse, mais l’ampleur de l’agenda fixé sur quatre mois laisse la possibilité de rattraper les séquences manquées. Une suspension qui, bien qu’inévitable, souligne l’importance pour la justice d’entendre toutes les parties dans ce procès d’une rare intensité.
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