Politique
Vers un 4e mandat pour le président LR du Sénat Gérard Larcher

Gérard Larcher s’apprête à être réélu jeudi haut la main pour un 4e mandat à la présidence du Sénat, où la majorité de droite et du centre est sortie confortée des élections sénatoriales de dimanche.
Le président sortant, désigné mercredi candidat du groupe Les Républicains, devrait l »emporter dès le premier tour pour ce troisième mandat consécutif. Il aura face à lui au moins deux candidats à gauche, les chefs de file des groupes PS et CRCE à majorité communiste, Patrick Kanner et Eliane Assassi.
Le président du Groupe « écologiste, solidarité et territoires », Guillaume Gontard, n’excluait pas non plus une candidature, y voyant « un acte symbolique » pour « appuyer l’existence » du nouveau groupe vert, fort de 12 élus.
Le nouveau président de la chambre haute sera élu par un vote à bulletin secret à la tribune, sous la présidence du doyen d’âge, le centriste Jean-Marie Vanlerenberghe, 81 ans. Celui-ci sera assisté de six secrétaires, les six plus jeunes sénateurs, dont le benjamin Rémi Cardon (PS), qui à 26 ans est le plus jeune élu au Sénat sous la Ve République.
Sur les 348 sénateurs, 79 nouveaux élus (sur les 172 sièges remis en jeu dimanche dernier) feront leur entrée pour la première fois dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg.
Des mesures sanitaires très strictes ont été mises en place en raison de l’épidémie de Covid-19, dont le port du masque obligatoire, et les opérations de vote pourraient être ainsi ralenties. La traditionnelle photo officielle du Sénat dans l’hémicycle n’est d’ailleurs plus au programme.
« Réducteurs de fractures »
En terrain conquis, Gérard Larcher a néanmoins adressé à ses collègues « un projet » qui fait le bilan de son action et dresse les objectifs du prochain mandat de trois ans.
Il y répète son mantra: « Au Sénat, on ne dit jamais oui par discipline, jamais non par dogmatisme ».
« Les temps qui viennent s’annoncent difficiles », prévient-il, appelant les élus de la Haute assemblée à être des « +réducteurs+ de fractures, celles qui minent et divisent notre pays », et des « +reconstructeurs+ de la confiance entre nos concitoyens, leurs élus et les corps intermédiaires, entre les territoires et l’exécutif ».
Le sénateur des Yvelines réaffirme sa volonté que le Sénat, qui représente les territoires, « participe à un rééquilibrage des pouvoirs au profit des collectivités ».
Au sein de l’institution, il souhaite poursuivre « le processus de modernisation » des procédures de fabrication de la loi. Le gouvernement « doit prendre sa part » à cette amélioration, estime-t-il, suggérant de soumettre les amendements que dépose le gouvernement à un « délai limite », ce qui n’est pas le cas actuellement.
En ce qui concerne la mission de contrôle du Parlement, deux propositions de loi, organique et ordinaire, seront déposées à l’automne pour l' »améliorer », indique-t-il, prévoyant d’engager « un dialogue » avec le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) « pour le convaincre et les faire aboutir ».
Le Sénat ne reprendra ses travaux législatifs dans l’hémicycle que le 13 octobre, avec un programme prévisionnel qui s’annonce chargé avant les incontournables que sont le projet de loi de finances et le budget de la Sécu, mais aussi la proposition de loi « zéro chômeur de longue durée », le projet de loi prolongeant le régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire, le projet de loi recherche…
D’ici là, l’institution devra encore terminer de se mettre en ordre de marche, avec mardi prochain la constitution de son Bureau définitif et mercredi celle des bureaux des différentes commissions.
Conformément au règlement interne du groupe LR, qui limite à deux mandats de trois ans l’exercice d’une présidence de commission, Philippe Bas (Lois), Alain Milon (Affaires sociales) et Albéric de Montgolfier (rapporteur général du budget) ne peuvent pas être candidats à leur succession… quand bien même ils auraient souhaité poursuivre leur mission.
Politique
Édouard Philippe reprend une proposition de Le Pen, le RN lui tombe dessus

L’ancien Premier ministre s’est dit favorable à la révision des Accords d’Algérie, qui organisent les modalités d’entrée et de séjour des Algériens en France. Sur la même ligne donc que Marine Le Pen et Éric Zemmour.
Édouard Philippe « copieur » du Rassemblement national sur l’immigration ? Ce mardi 6 juin, l’ancien Premier ministre se retrouve sous le feu des critiques de l’extrême droite, après qu’il s’est dit favorable à la révision des Accords d’Algérie. Mais s’il est attaqué, ce n’est pas tant sur le fond que sur la forme : car cette proposition se retrouve aussi bien chez Marine Le Pen que chez Éric Zemmour.
« Il y a des relations historiques extrêmement puissantes entre la France et l’Algérie, mais le maintien aujourd’hui d’un tel dispositif avec un pays avec lequel nous entretenons des relations compliquées ne me paraît plus justifié », a déclaré l’ancien chef du gouvernement dans une interview à L’Express, où il détaille sa vision de la politique migratoire.
Les Accords d’Algérie, conclus en 1968, organisent l’entrée, le séjour et l’emploi des Algériens en France, selon des règles dérogatoires au droit commun. Sur certains points, les Algériens sont favorisés par rapport aux autres étrangers (notamment en matière de regroupement familial), sur d’autres ils sont perdants (notamment pour les étudiants).
Ce texte « détermine complètement le droit applicable à l’entrée et au séjour des ressortissants algériens, avec des stipulations qui sont beaucoup plus favorables que le droit commun. C’est une particularité très nette. Aucun ressortissant d’un autre État ne bénéficie de tels avantages », estime Édouard Philippe.
En 2022, Marine Le Pen et Zemmour sur la même ligne
Or cette proposition a trouvé un certain écho à l’extrême droite de l’échiquier politique. La raison ? La remise en question des Accords d’Algérie est réclamée aussi bien au sein du Rassemblement national que chez Reconquête!.
En mars 2022, en pleine campagne présidentielle, Éric Zemmour signait ainsi une tribune dans le Figaro Vox, dans laquelle il promettait de « mettre fin aux privilèges migratoires de l’Algérie ». Il s’offusquait alors de « passe-droits migratoires d’un autre temps » et déplorait le fait qu’« aucun gouvernement n’a osé revenir » dessus « même si beaucoup l’ont envisagé ».
Sept mois plus tard, le Rassemblement national profitait d’un dramatique fait divers impliquant une jeune femme algérienne pour faire la même proposition. « Je dirai très clairement au président algérien que je souhaite remettre en cause les accords passés entre l’Algérie et la France qui facilitent considérablement les flux entre nos deux pays. Que je conditionnerai l’obtention des visas au respect absolu des obligations de quitter le territoire » assurait Marine Le Pen le 20 octobre 2022.
Au sein du Rassemblement national, la sortie de l’ancien Premier ministre n’est donc pas passée inaperçue. « Exceptionnel ! Après LR, c’est au tour d’Édouard Philippe de copier le programme du RN », a ainsi raillé la députée du Var Laure Lavalette, en référence aux accusations de « copier-coller » visant déjà les Républicains il y a quelques semaines.
« C’est formidable toutes ces conversions au réel et au bon sens de tous ces politicards qui n’ont eu de cesse de condamner les propositions de Marine Le Pen quand ils étaient au pouvoir », a taclé de son côté Julien Odoul, tandis que Sébastien Chenu ironisait : « C’est pas comme si vous aviez été Premier ministre… ».
Même son de cloque chez Reconquête ! « Édouard Philippe va donc passer les prochaines années à proposer tout ce qu’il n’a ni osé ni voulu faire lors des dernières », a écrit Éric Zemmour sur Twitter.
Le gouvernement entend proposer d’ici l’été son projet de loi immigration, qui allie une ligne dure sur l’immigration illégale et un volet de régularisation de certains travailleurs dans les secteurs économiques en forte tension. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe s’est d’ailleurs dit « très en soutien des propositions formulées par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt ». « Cette loi est nécessaire, mais je sais qu’elle n’est pas suffisante », nuance-t-il néanmoins
Politique
Réforme des retraites : les premiers décrets d’application publiés au Journal Officiel

L’un de ces deux décrets entérine le report de l’âge légal à 64 ans. Le second porte sur les départs à la retraite anticipés.
Les deux premiers décrets d’application de la réforme des retraites ont été publiés au Journal Officiel ce dimanche. Parmi eux, on compte notamment celui entérinant le passage de l’âge légal de 62 à 64 ans, mesure phare et controversée du texte de loi. Ces décrets sont « relatifs, d’une part, à l’augmentation progressive de l’âge d’ouverture des droits à la retraite de 62 à 64 ans et à l’accélération du rythme de montée en charge de la durée d’assurance requise pour le taux plein, et, d’autre part, aux départs anticipés, notamment s’agissant des carrières longues et au titre du handicap », explique le gouvernement dans un communiqué.
Sont notamment précisées les dispositions relatives aux « catégories actives » de la fonction publique (pompiers, policiers, contrôleurs aériens), qui pourront toujours partir avant 64 ans, mais dont l’âge légal de départ sera lui aussi relevé, et aux départs anticipés pour les personnes qui ont commencé à travailler tôt et ont cotisé les 43 années requises.
31 décrets doivent être publiés
Pour les carrières longues, la loi « prévoit désormais quatre bornes d’âge d’entrée dans le dispositif (16 ans, 18 ans, 20 ans et 21 ans), en permettant un départ anticipé à la retraite selon quatre bornes d’ouverture des droits à la retraite (respectivement 58 ans, 60 ans, 62 ans et 63 ans) », indique le communiqué. Ces deux décrets sont les premiers de 31 textes d’application devant être publiés avant le 1er septembre.
Leur publication intervient alors que les syndicats appellent le 6 juin à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. La bataille se poursuit également à l’Assemblée, les députés étant amenés à examiner le 8 juin une proposition de loi du groupe Liot visant à abroger la réforme. Le texte a été vidé de sa substance par la commission des affaires sociales, mais devrait donner lieu à des débats houleux dans l’hémicycle.
Politique
La cote de popularité de Macron et Borne rebondit après deux mois de défiance

Désormais, 64% des Français ne font « pas du tout » confiance à Emmanuel Macron, soit un recul de 6 points selon une étude Elabe pour « Les Echos ».
L’image de président de la République et de la Première ministre s’améliore légèrement. Les cotes de popularité d’Emmanuel Macron et d’Elisabeth Borne continuent de rebondir après deux mois de forte défiance liée à la réforme des retraites, rapporte un sondage Elabe pour Les Echos, vendredi 2 juin. Un premier sondage BVA pour RTL, une semaine plus tôt, montrait qu’Emmanuel Macron regagnait 6 points avec 32% des Français ayant une « bonne opinion » de lui. Elisabeth Borne reprenait cinq points d’opinions positives, à 32%, selon ce baromètre.
Selon l’étude Elabe, le chef de l’Etat gagne 4 points, ce qui fait grimper à 29% le nombre de Français lui accordant leur confiance « pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays ». La défiance envers le président perd également en intensité, avec 64% des Français qui ne lui font « pas du tout » confiance, soit un recul de 6 points. Il s’agit du premier mois où Emmanuel Macron enregistre une baisse aussi sensible de cet indicateur depuis août 2022. Le président conserve une confiance solide de ses sympathisants (90% auprès des sympathisants Renaissance et alliés) et progresse au sein de l’électorat de Valérie Pécresse (42%).
Elisabeth Borne gagne quant à elle 2 points, mais reste faible, à 24 % de confiance. Il s’agit de l’une des cotes les plus basses enregistrées pour un Premier ministre d’Emmanuel Macron, relève Elabe.
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