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Politique

Macron très attendu sur sa stratégie contre les « séparatismes »

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Emmanuel Macron dévoile vendredi son plan d’action pour mieux protéger la République contre les « séparatismes », principalement celui de l’islamisme radical, un dossier sur lequel il est taxé de « naïveté » par la droite et l’extrême droite.

Reporté à plusieurs reprises, ce discours est très attendu à un an et demi de l’élection présidentielle de 2022, qui pourrait se jouer sur les questions de la sécurité et de l’autorité de l’Etat.

Accompagné de six ministres, le chef de l’Etat est attendu à 10H aux Mureaux(Yvelines), une ville de 30.000 habitants à une quarantaine de km de Paris, souvent donnée en exemple pour ses initiatives en faveur du « vivre ensemble ».

Après avoir été accueilli par le maire, François Garay (DVG), Emmanuel Macron présentera les grandes lignes de la stratégie « La République en actes », qui vise à la fois à « défendre la République et ses valeurs et à lui faire respecter ses promesses d’égalité et d’émancipation », selon l’Elysée.

L’exécutif prévoit de finaliser son projet de loi d’ici la mi-octobre afin qu’il soit présenté en conseil des ministres début décembre puis discuté au Parlement au premier semestre 2021.

Dans son discours, Emmanuel Macron devrait annoncer un renforcement et une modification, de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, dont certains articles sont jugés obsolètes. Il sera notamment prévu « des clauses anti-putsch » afin d’éviter toute prise de contrôle inopinée d’un prédicateur radical dans un lieu de culte.

Une autre priorité est de mieux protéger l’enfance et les activités scolaires ou péri-scolaires, qui sont désormais l’un des principaux vecteurs utilisés par la mouvance intégriste pour propager ses idées. « Quelques dizaines de milliers d’enfants » scolarisés à la maison sont potentiellement concernés, selon l’exécutif.

« Tétanisé »

Emmanuel Macron devrait également évoquer la neutralité des services publics, notamment dans les transports, et la pénalisation des certificats de virginité délivrés par certains médecins avant un mariage religieux.

Aboutissement d’un travail engagé « il y a deux ans », ces mesures ont « nécessité des expertises juridiques » car elles « touchent des sujets extrêmement sensibles, comme les libertés et la laïcité », a précisé l’Elysée.

L’exécutif insiste également sur le fait qu’elles ne visent pas à « stigmatiser » les musulmans, mais au contraire à « les protéger » en tant que « principales victimes de l’islamisme ».

Consulté de nouveau par Emmanuel Macron cette semaine, le recteur de la Mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz a indiqué dans le Monde être prêt à soutenir « complètement l’action du président (…) à condition que la démarche s’inscrive dans une politique volontariste, résolument républicaine et qu’elle s’éloigne de l’opportunisme politicien et des coups de communication » à l’approche d’échéances électorales.

Avant même le discours, la droite et l’extrême droite ont exprimé leur scepticisme quant à la détermination d’un président qu’elles jugent « mal à l’aise », voire « tétanisé » sur ce sujet.

« On va de compromis en compromission et les séparatistes et les communautaristes ont très bien compris cela parce qu’ils savent très bien que le gouvernement est faible et donc leur idéologie se propage », a dénoncé la maire LR du VIIe arrondissement de Paris Rachida Dati.

Marine Le Pen a pour sa part souhaité « déclarer, enfin, la guerre » à l’islamisme, alors que le numéro deux du RN, Jordan Bardella, présente le salafisme, courant rigoriste de l’islam sunnite, comme « le totalitarisme du XXIe siècle ».

Beaucoup, à droite comme au RN, font le lien avec le sujet plus vaste de l’immigration, en particulier de l’accueil des mineurs isolés.

A gauche, l’offensive d’Emmanuel Macron sur les « séparatismes » est dénoncée comme électoraliste et éloignée des préoccupations des Français en pleine crise sanitaire et économique du Covid-19.

Après son discours, Emmanuel Macron déjeunera avec une délégation des conseils municipaux, des enfants et des jeunes des Mureaux, puis visitera un nouveau lieu artistique de la ville, les Ateliers du Moulin.

« Il y a un vivre ensemble chez nous (qu’on) développe avec les associations culturelles et sportives », affirme le maire François Garay, en se félicitant que sa ville ne soit « pas un lieu d’affrontement ».

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Politique

Politique : la gauche s’entend enfin et propose pour Matignon une haute fonctionnaire, Lucie Castets

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Politique : la gauche s'entend enfin et propose pour Matignon une haute fonctionnaire, Lucie Castets

Après plus de deux semaines de tensions et d’atermoiements, le Nouveau Front populaire a trouvé in extremis un accord pour Matignon : c’est Lucie Castets, une haute fonctionnaire inconnue du grand public mais engagée dans la défense des services publics, qui est proposée à Emmanuel Macron.

Une heure avant l’interview télévisée du chef de l’État, la gauche, en tête des législatives mais sans majorité absolue, a enfin trouvé un nom consensuel après 16 jours de négociations houleuses menaçant l’unité de l’alliance. Ce consensus tardif porte sur Lucie Castets, une haute fonctionnaire de 37 ans, issue de la société civile, que le Nouveau Front populaire (NFP) a immédiatement réclamé à Emmanuel Macron pour Matignon.

Les discussions, morcelées ces derniers jours, avaient repris mardi, avec le Parti socialiste fixant cette date comme limite aux interminables pourparlers. Le choix de Lucie Castets, une figure inattendue mais respectée pour son engagement envers les services publics, a été perçu comme une solution de compromis au sein des formations du NFP.

Cependant, le Président Macron a rejeté cette proposition, affirmant que le NFP n’avait « pas de majorité quelle qu’elle soit ». Il a insisté sur l’importance d’une majorité parlementaire stable pour adopter des réformes et faire avancer le pays, plutôt que de se concentrer sur un nom pour le poste de Premier ministre.

Cette position a provoqué l’indignation des leaders de gauche. Jean-Luc Mélenchon a accusé Macron de vouloir imposer un nouveau Front républicain, tandis qu’Olivier Faure, chef du PS, a dénoncé un déni qui conduirait à une « politique du pire ».

Contactée par le NFP, Lucie Castets a accepté la proposition « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction », se disant « crédible et sérieuse » pour Matignon. Parmi ses priorités figurent l’abrogation de la réforme des retraites de Macron, une grande réforme fiscale, l’amélioration du pouvoir d’achat et la défense des services publics. Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, a souligné qu’elle serait « la Première ministre des avancées sociales et écologiques ».

Marine Tondelier, patronne des Écologistes, a confirmé la solidité et la crédibilité de Castets, validée par consensus des quatre formations politiques de l’alliance.

Inconnue du grand public, Lucie Castets est actuellement directrice des finances et des achats à la ville de Paris. Elle est également une figure de proue du collectif « Nos services publics », opposé aux politiques du gouvernement sortant concernant la fonction publique. Anne Hidalgo, maire de Paris, a loué sa gestion sérieuse d’un budget de 10 milliards d’euros.

Sans affiliation partisane actuelle, Castets a été membre du PS entre 2008 et 2011 et a été active dans le think tank « Point d’ancrage », revendiqué « social-réformiste ». Elle s’est engagée pour des causes telles que le mariage pour tous, l’égalité hommes-femmes et une meilleure redistribution des finances mondiales.

Castets fait également partie du bureau de l’Observatoire national de l’extrême droite, aux côtés de figures de la gauche comme Thomas Portes et Caroline Fiat. Son parcours, marqué par un engagement constant envers la justice fiscale et la lutte contre la fraude, en fait une candidate aux multiples compétences pour le poste de Premier ministre.

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France

Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d’ouverture malgré leur démission

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d'ouverture malgré leur démission
©Paris2024

Les anciens ministres du gouvernement Attal, accompagnés de leurs conjoints, ont été conviés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue pour le vendredi 26 juillet. Malgré la démission récente du gouvernement, ces invitations visent à honorer leur contribution passée et à maintenir une présence institutionnelle lors de cet événement historique.

À seulement trois jours de la cérémonie d’ouverture, les invitations ont été officiellement envoyées aux anciens membres du gouvernement Attal, offrant à chacun deux places pour assister aux festivités depuis la tribune. Cette décision a été perçue comme nécessaire pour éviter une cérémonie sans représentation gouvernementale, un fait souligné avec une pointe d’humour par un secrétaire d’État également invité.

La plupart des anciens ministres ont accepté l’invitation et seront présents aux côtés du Président Emmanuel Macron, place du Trocadéro. Certains ont choisi de transmettre leurs places à leurs enfants, permettant ainsi à la jeune génération de participer à cette célébration sportive.

La cérémonie promet d’être un spectacle mémorable, avec des performances d’artistes ayant un lien fort avec Paris, bien que le programme détaillé reste en grande partie confidentiel. Le metteur en scène Thomas Joly a indiqué que même les artistes non francophones partagent une connexion spéciale avec la capitale française.

Conformément au protocole olympique, c’est le Président de la République qui aura l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des Jeux Olympiques, marquant ainsi le début de cette compétition internationale tant attendue.

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France

Politique: Yaël Braun-Pivet réélue à la présidence de l’Assemblée nationale

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Politique: Yaël Braun-Pivet réélue à la présidence de l'Assemblée nationale

Avec 220 voix obtenues lors du vote de ce jeudi 18 juillet, Yaël Braun-Pivet redevient la présidente de l’Assemblée nationale. Elle était talonnée par André Chassaigne, candidat du Nouveau Front populaire arrivé en tête au premier tour, et le candidat RN Sébastien Chenu.

Une nouvelle législature s’ouvre ce jeudi 18 juillet, avec l’élection du président de la nouvelle Assemblée nationale. Rassemblés pour la première fois depuis leur élection au second tour des législatives le 7 juillet, les 577 députés ont fait leur rentrée parlementaire au Palais Bourbon, où ils ont voté, en trois tours, pour élire le nouveau quatrième personnage de l’État.

C’est finalement Yaël Braun-Pivet qui l’a emporté, avec 220 voix, la majorité relative étant suffisante pour remporter le troisième tour. Candidate à sa propre réélection, elle faisait face à André Chassaigne du Nouveau Front populaire, arrivé second avec 207 voix, et Sébastien Chenu, du Rassemblement national, arrivé troisième avec 141 voix. Le scrutin s’est joué serré, après un premier tour remporté par André Chassaigne (NFP) à 200 voix, talonné par Sébastien Chenu (RN) à 142 voix et Yaël Braun-Pivet (ERP), arrivée troisième avec 124 voix. Philippe Juvin (Droite républicaine) et Naïma Moutchou (Horizons), ont eux quitté la course lors de ce premier round. La présidente sortante a créé la surprise au second, en devançant son adversaire du NFP avec 210 voix. Charles de Courson, candidat Liot courtisé car pouvant faire pencher la balance, s’est lui désisté au second tour après s’être maintenu au premier malgré ses 18 voix. Ce dernier a néanmoins exprimé son opposition au retour de Yaël Braun-Pivet au perchoir.

Un scrutin aux forts enjeux, sur lequel planait l’ombre des alliances, notamment avec le Rassemblement national, pouvant tout faire basculer. Cette XVIIe législature s’est ouverte à 15 heures, présidée par le député RN José Gonzalez, doyen de l’hémicycle. « Personne ne souhaite revivre les débordements malheureux qu’on a pu connaître dans la précédente mandature », a-t-il déclaré dans son discours, applaudi par une partie seulement de l’Assemblée. Même ambiance lors du vote, lorsque plusieurs élus, dont les Insoumis Clémence Guetté, Louis Boyard et David Guiraud, ont refusé la poignée de main tendue par le nouveau benjamin de l’Assemblée, le RN Flavien Termet, 22 ans. Cette tension palpable s’est maintenue jusqu’au troisième tour.

Du côté du parti présidentiel, rebaptisé Ensemble pour la République (EPR), certains députés ont confié à Libération craindre « un baiser de la mort » du RN, avec le désistement de Sébastien Chenu au profit de Yaël Braun-Pivet. Une hypothèse déjà esquissée par Le Figaro, qui pointait une entente de la présidente sortante avec l’extrême droite, ce que l’intéressée a fermement nié. « On ne demande pas les voix du RN, on ne leur donne pas nos voix. Si le RN veut faire ça pour nous embêter, c’est leur problème, on n’est pas responsables de leurs votes », a confié un député à Libération, rappelant la ligne établie lundi par Gabriel Attal lors d’une réunion avec le groupe EPR : ni-LFI, ni-RN.

Pour cette première séance, en l’absence de président, les cartes étaient plus que jamais rebattues avec le placement par ordre alphabétique. Ainsi, note Libération, Gabriel Attal s’est retrouvé à côté de l’ex-Insoumise Clémentine Autain, la cadre de LFI Sophia Chikirou à droite du candidat RN au perchoir Sébastien Chenu, et Jérôme Guedj, dissident socialiste opposé à toute alliance avec LFI, a dû s’asseoir à côté de Clémence Guetté, Insoumise de premier plan.

Le Nouveau Front populaire, groupe majoritaire en sièges, s’est par ailleurs inscrit du côté de l’opposition plutôt que de la majorité. Un positionnement obligatoire mais réversible, nécessaire pour la publication au Journal Officiel du lendemain, qui annonce la teneur de la nouvelle Assemblée.

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