Sports
Vendée Globe: Alex Thomson a déjà la tête dans l’hémisphère sud
Comme un chef ! Le Gallois Alex Thomson, en tête sans discontinuer depuis dimanche matin, a franchi le premier l’Equateur mercredi pour entrer dans l’hémisphère sud, au dixième jour du Vendée Globe.
Thomson (Hugo Boss), grand favori pour son cinquième tour du monde en solitaire et sans escale, emmène dans son sillage deux autres sérieux prétendants à la victoire: Thomas Ruyant (LinkedOut), deuxième, et Charlie Dalin (Apivia), troisième, qui tous les deux, n’avaient pas encore passé l’Equateur mercredi à 18h (heure française).
Détenteur du record entre les Sables d’Olonne (point de départ) et l’Equateur, soit 9 jours et 7 heures en 2016, Thomson n’a pas réussi à faire mieux. Il a mis cette fois 9 jours 23 heures et 59 minutes.
Le Britannique, qui devance Ruyant de 189 km (70 milles nautiques), est pourtant à la barre d’un foiler dernière génération. Il s’agit d’un bateau dont la coque s’élève au maximum au dessus de l’eau pour filer à vive allure, tout comme ceux de Ruyant et Dalin.
Mais les conditions météo rencontrées depuis le départ n’ont pas permis à Thomson et son voilier noir et rose – dont le cockpit est entièrement fermé – de mieux s’exprimer sur l’eau.
A quelque 200 km de Thomson, Dalin est à l’aise dans son bateau +volant+ au cockpit presque entièrement fermé.
« Un autre décor »
« En ce moment, il fait chaud, mais ça va. Il ne fait que 28 degrés dans le bateau. 27°C dans le cockpit. Je ne souffre pas trop de la chaleur. J’ai un petit ventilateur et mon autre arme anti chaleur: un petit brumisateur rechargeable », a-t-il raconté lors d’une vacation.
« Je suis en short et T-shirt jour et nuit, on ne se pose pas de question sur la façon de s’habiller. J’en profite d’autant plus qu’on va passer à un autre décor d’ici à quelques jours », a-t-il prévenu.
Isabelle Joschke (MACSF), 16e au classement de mercredi (18h) à près de 1.000 kilomètres de Thomson (531 nm), se prépare elle aussi à ce changement brutal de températures, à la barre d’un bateau équipé de foils mais d’ancienne génération.
« Là, ça file tout droit. Ces journées, c’est du pain béni. Après ça ne va pas être aussi facile. Là, ce sont sûrement les deux ou trois jours les plus sereins de mon tour du monde. Bientôt ce sont les mers du sud, il faudra que le bateau soit costaud, j’aurai très froid », a souligné la navigatrice franco-allemande, actuellement dans les alizés et qui devrait traverser le Pot-au-Noir dans les 24 à 48 prochaines heures.
Bien plus loin, le Japonais Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One), qui pointe à 2.637 km de Thomson (1.424 milles nautiques) à bord d’un bateau de dernière génération, se débat pour réparer sa grand-voile, qui s’est déchirée il y a plus de trois jours.
« Je n’ai pas trop le moral depuis que ma grand-voile est déchirée. J’ai découpé tous les bords endommagés de la voile pour faire des bords propres et ensuite j’ai collé le haut et le bas avec du Sikaflex. Mon bateau est une vraie voilerie ! », a expliqué le marin, passé en mode exclusivement bricoleur depuis trois jours.
En toute fin de flotte, Jérémie Beyou (Charal), qui a pris un second départ mardi après avoir été contraint de rentrer pour réparer, fait son « bonhomme de chemin » dans le golfe de Gascogne.
Après dix jours de course, la flotte ne compte qu’un abandon, celui de Nicolas Troussel (Corum L’Epargne) après un démâtage lundi au large du Cap-Vert.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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