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USA: la doyenne de la Cour suprême Ruth Bader Ginsburg s’éteint à 87 ans

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La doyenne de la Cour suprême des Etats-Unis Ruth Bader Ginsburg est décédée vendredi à l’âge de 87 ans, laissant vacant un poste doté de grands pouvoirs, ce qui augure d’une intense bataille politique avant la présidentielle du 3 novembre.

Cette juge progressiste, devenue une véritable icône à gauche, est morte des suites d’un cancer du pancréas, entourée par sa famille, a annoncé la plus haute juridiction des Etats-Unis dans un communiqué.

Fragile depuis quelques années, cette championne de la cause des femmes, des minorités ou encore de l’environnement, avait été hospitalisée à deux reprises cet été et ses bulletins de santé étaient suivis de près par les démocrates qui craignent que le président Donald Trump s’empresse de nommer son successeur.

Le milliardaire républicain, en lice pour sa réélection, a été informé de son décès par des journalistes à la fin d’un meeting de campagne dans le Minnesota. Il s’est contenté de saluer une « vie exceptionnelle », sans dévoiler ses intentions avant de la qualifier quelques heures plus tard de « colosse du Droit ».

Son rival démocrate, Joe Biden, a lui rendu un hommage appuyé à la magistrate la plus connue des Etats-Unis. « Ruth Bader Ginsburg s’est battue pour nous tous, et elle était très aimée », a-t-il souligné, en appelant à ne pas se précipiter pour la remplacer.

« Les électeurs doivent choisir le président, et le président doit proposer un juge au Sénat », a-t-il dit dans une déclaration à la presse.

Elle était « une héroïne américaine » et « une voix infatigable dans la quête de l’idéal américain suprême : l’égalité de tous devant la loi », a-t-il également salué.

Ruth Bader Ginsburg « s’est battue jusqu’au bout », « avec une foi inébranlable en notre démocratie et ses idéaux », a déclaré sur Twitter Barack Obama, le prédécesseur de Donald Trump à la Maison Blanche.

Selon la radio NPR, la juge « RBG », comme elle avait été surnommée, avait elle-même confié ses dernières volontés à sa petite fille, Clara Spera. « Mon voeu le plus cher est de ne pas être remplacée tant qu’un nouveau président n’aura pas prêté serment », lui a-t-elle dicté quelques jours avant sa mort.

Extrêmement populaire

Donald Trump avait déclaré en août qu’il n’hésiterait pas à nommer un juge à la Cour suprême même très près de l’élection. « J’avancerai vite », avait-il déclaré sur une radio conservatrice. Soucieux de galvaniser les électeurs de la droite religieuse, il a depuis publié une pré-sélection de candidats, des juges conservateurs, pour la plupart opposés à l’avortement et favorables au port d’armes.

Selon la Constitution, une fois qu’il aura arrêté son choix, il reviendra au Sénat de l’avaliser. Son chef, le républicain Mitch McConnell a déjà fait savoir qu’il organiserait un vote, même s’il avait refusé d’auditionner un juge choisi pour ce poste par Barack Obama en 2016, au prétexte qu’il s’agissait d’une année électorale.

Même si les républicains disposent d’une majorité de 53 sièges sur 100 à la chambre haute, certains élus républicains modérés, qui font face à des campagnes de réélection compliquées, pourraient toutefois faire défection et chaque camp va, sans aucune doute, déployer les grands moyens pour tenter de les convaincre.

« La bataille politique va être énorme » parce que si Donald Trump obtient gain de cause, « la Cour suprême deviendra la plus conservatrice depuis un siècle », a prédit le professeur de droit Carl Tobias.

Aujourd’hui, les cinq juges conservateurs – sur neuf – ne font en effet pas bloc, et il est fréquent que l’un d’entre eux vote avec ses confrères progressistes. Or la Cour est l’arbitre de tous les grands sujets de société aux Etats-Unis: avortement, droit des minorités, port d’armes, peine de mort…

« Pionnière »

Nommée en 1993 à la haute cour par le président Bill Clinton, après s’être distinguée en faisant avancer les droits des femmes dans les années 1970, Ruth Bader Ginsburg était devenue extrêmement populaire malgré le sérieux de sa fonction. Grâce à son positionnement en phase avec les aspirations des plus jeunes, elle les avait conquis, au point de gagner le surnom de « Notorious RBG » en référence au rappeur Notorious BIG.

Vendredi soir, quelques centaines de personnes se sont rassemblées spontanément devant les colonnes de la Cour suprême pour lui rendre hommage. Les drapeaux du Congrès et de la Maison Blanche ont été mis en berne en son honneur.

Malgré son positionnement à gauche, républicains et démocrates lui ont immédiatement rendu hommage. « Chaque femme, chaque fille, chaque famille en Amérique a bénéficié de son intelligence éclatante », a déclaré la chef des démocrates au Congrès Nancy Pelosi. « On a perdu une géante dans l’histoire du pays », a renchéri la benjamine de la Chambre et représentante de l’aile gauche du parti, Alexandria Ocasio-Cortez.

Mêmes louanges à l’autre bout de l’échiquier politique. C’était « une championne du Droit » pour le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, une juriste « brillante », « admirée » et « influente » selon le ministre de la Justice Bill Barr. Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche du président, s’est même dit « triste » de son décès.

Petite voix dissonante, le sénateur républicain Ted Cruz, qui figure sur la liste des potentiels candidats à la Cour suprême du président Trump, n’a pas attendu pour exiger qu’elle soit remplacée. Il a réclamé sur Twitter que le président annonce son successeur dès la semaine prochaine et que le Sénat le confirme avant l’élection. « Cette nomination, c’est pour ça que Donald Trump a été élu », a-t-il jugé.

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Europe

Le Premier ministre espagnol annonce des élections législatives anticipées le 23 juillet

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Le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a annoncé lundi la convocation surprise d’élections législatives anticipées le 23 juillet en Espagne, au lendemain d’une déroute sans appel de la gauche face aux conservateurs lors d’un double scrutin municipal et régional.

Lors d’une allocution télévisée, Pedro Sanchez a annoncé avoir communiqué au roi Felipe VI, le chef de l’Etat, sa « décision de (…) dissoudre le Parlement et de procéder à la convocation d’élections générales » qui se tiendront « le dimanche 23 juillet ».

Ces élections se tiendront donc durant le semestre de présidence espagnole du Conseil européen, qui commencera le 1er juillet. Les législatives devaient initialement se tenir à la fin de l’année à une date qui n’avait pas encore été fixée. « J’ai pris cette décision à la vue des résultats des élections d’hier », a dit Pedro Sanchez, la mine grave, depuis le palais de la Moncloa, siège du gouvernement espagnol.

« Comme président du gouvernement et comme secrétaire du Parti socialiste, j’assume les résultats (de dimanche) et je pense qu’il est nécessaire de donner une réponse et de soumettre notre mandat démocratique à la volonté populaire », a-t-il ajouté.

Pedro Sanchez préside le gouvernement espagnol depuis juin 2018. Il avait alors chassé du pouvoir le conservateur Mariano Rajoy grâce au dépôt d’une motion de censure suite à la condamnation du PP par la justice dans un méga-procès pour corruption. Il gouverne depuis janvier 2020 en coalition avec la gauche radicale de Podemos. Son parti a subi une très lourde défaite lors des élections municipales et régionales de dimanche en Espagne, qui augure mal de son maintien au pouvoir.

Le PP obtient le plus grand nombre de voix aux municipales

Le chef du gouvernement sortant de la Cantabrie (nord de l’Espagne), Miguel Ángel Revilla, chef d’un petit parti régionaliste allié aux socialistes, a parlé d’une « marée de droite », à la fois du Parti populaire (PP), principal parti de l’opposition de droite d’Alberto Núñez Feijóo et de Vox, le parti d’extrême-droite Vox, déjà troisième force politique au Parlement. Le chef du gouvernement socialiste de l’Aragón, Javier Lambán, est allé jusqu’à évoquer un « tsunami » qui a emporté « la muraille » érigée par les socialistes. Tous deux ont été battus.

Le PP, qui avait fait de ces élections locales et régionales un référendum national sur la politique de Pedro Sánchez, a pratiquement atteint tous ses objectifs.

Il a d’abord recueilli le plus grand nombre de voix aux municipales, plus de 7 millions (31,5%), soit quelque deux millions de plus qu’il y a quatre ans, contre moins de 6,3 millions (28,1%) pour le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de M. Sánchez.

Surtout, selon la Télévision publique TVE et le quotidien El País, le PP a conquis au moins six des dix régions jusqu’alors dirigées (directement ou au sein d’une coalition) par le PSOE : la Communauté valencienne (est), quatrième du pays par la population, l’Aragon (centre), l’Extrémadure (ouest), les Baléares (est), la Cantabrie et la Rioja (nord).

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Europe

Espagne : très lourde défaite du parti socialiste lors des élections municipales et régionales

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A l’approche des élections législatives, le parti de gauche du Premier ministre Pedro Sánchez a connu une débâcle lors des élections locales de dimanche.

A six mois des élections législatives, le parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez a subi une très lourde défaite lors des élections municipales et régionales, dimanche 28 mai, en Espagne, qui augure mal de son maintien au pouvoir à la fin de l’année.

Le chef du Parti populaire (PP), principal parti de l’opposition de droite, Alberto Núñez Feijóo, a immédiatement annoncé « un nouveau cycle politique ». Le PP a fait dimanche « un pas de géant » sur la route devant conduire Alberto Núñez Feijóo au poste de Premier ministre à la fin de l’année, a renchéri le président du gouvernement d’Andalousie, Juan Manuel Moreno Bonilla, un dirigeant du parti.

Le PP a d’abord recueilli le plus grand nombre de voix aux municipales, plus de 7 millions (31,5%), soit quelque deux millions de plus qu’il y a quatre ans, contre moins de 6,3 millions (28,1%) pour le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Surtout, selon la Télévision publique TVE et le quotidien El País, le PP a conquis au moins six des dix régions jusqu’alors dirigées (directement ou au sein d’une coalition) par le PSOE : la Communauté valencienne (est), quatrième du pays par la population, l’Aragon (centre), l’Extrémadure (ouest), les Baléares (est), la Cantabrie et la Rioja (nord).

Mais outre le PP, l’autre grand vainqueur est le parti d’extrême-droite Vox, déjà troisième force politique au Parlement, qui, avec plus de 1,5 million de voix aux municipales (7,19%), a doublé son score en quatre ans et effectué une poussée spectaculaire dans de nombreux parlements régionaux. Les sondages annonçaient tous une victoire de la droite à ce double scrutin municipal et régional, mais personne ne s’attendait à ce que le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sánchez subisse de telles pertes.

Les élections de dimanche portaient sur la totalité des 8 131 municipalités, soit 35,5 millions d’électeurs, ainsi que les assemblées de 12 des 17 régions autonomes que compte le pays. Quelque 18,3 millions d’électeurs étaient concernés par ce deuxième vote. Ce double scrutin était considéré comme une répétition générale avant les élections législatives, dont la date exacte n’est pas encore connue.

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Un passager ouvre la porte d’un avion en plein atterrissage car « il étouffait »

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L’ouverture inopinée de cette porte a provoqué des difficultés respiratoires chez certains passagers, qui ont été transportés à l’hôpital.

Un passager d’un avion d’Asiana Airlines a ouvert une issue de secours en plein atterrissage, a annoncé la compagnie sud-coréenne. Cette dernière a précisé que l’appareil s’est posé sans encombre mais que des passagers ont été hospitalisés.

L’incident s’est produit au moment où l’Airbus A321-200, à bord duquel se trouvaient près de 200 passagers, approchait de la piste de l’aéroport international de Daegu. L’appareil était à environ 200 m du sol quand un passager assis près de l’issue de secours « a ouvert la porte manuellement en actionnant le levier ». Interpellé par la police de Daegu pour interrogatoire, l’homme a expliqué qui ‘il était « dans un état de stress après avoir perdu récemment son emploi » et sentait qu’il « étouffait à l’intérieur de la cabine ».

Sur une courte vidéo de l’incident diffusée par l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, on peut voir le vent s’engouffrer dans la porte ouverte en plein vol, les appuis-tête en tissu et les cheveux des passagers partant dans tous les sens, tandis que certains poussent des cris. Une autre vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre des passagers assis dans la rangée de l’issue de secours, à côté de la porte ouverte, secoués par des vents violents.

L’ouverture inopinée de cette porte a provoqué des difficultés respiratoires chez certains passagers, qui ont été transportés à l’hôpital après l’atterrissage, a précisé Asiana Airlines, ajoutant qu’aucun blessé grave ou dégât important n’est à déplorer. Yonhap a fait état de neuf personnes hospitalisées.

« C’était le chaos. Des gens près de la porte semblaient s’évanouir un par un et le personnel de bord sollicitait les médecins à bord en passant des annonces, pendant que d’autres couraient dans l’allée en panique », a raconté un passager de 44 ans, toujours à l’agence Yonhap. « Je croyais que l’avion allait exploser. Je pensais que j’allais mourir comme ça ».

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