Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Une vie et des espoirs perdus dans l’incendie de Talent, dans l’Oregon

Article

le

une-vie-et-des-espoirs-perdus-dans-l’incendie-de-talent,-dans-l’oregon

Il ne reste pratiquement rien du parc de mobile home de Talent, dans le sud de l’Oregon, victime d’un incendie qui a fait rage pendant près d’une semaine, détruisant presque tout sur son passage.

De sa maison en bois où Eraida Rodas vivait depuis douze ans avec son mari et ses quatre enfants, il ne reste que la structure métallique du plancher, la carcasse d’un vélo d’enfant et des petites statues de daims. Le drapeau américain qui flottait à l’entrée est aux trois quarts brûlé.

« C’est comme si j’avais perdu tous les efforts que notre famille a fait, je me sens vide, et inquiète », dit-elle à l’AFP, des sanglots dans la voix, en découvrant la scène.

Le feu de broussaille s’est déclaré le matin du 8 septembre à Ashland et, poussé par des vents violents, s’est propagé vers une vingtaine de kilomètres (13 miles) vers le nord le long de l’autoroute N.5.

Il a été bloqué par plusieurs centaines de pompiers déployés pour protéger Medford, la grande agglomération de la région.

Sur son passage, il a détruit une partie des localités de Talent et Phoenix. L’hôtel « Goodnight » n’est plus qu’un tas de gravas, et toutes les voitures d’un garage voisin sont calcinées. Les flammes ont toutefois épargné certains bâtiments, et deux églises.

Le Talent Mobile Estates abritaient une centaine de maisons en bois. Elles ont été avalées par le feu et seules une dizaine de logements, situés le long de la route, semblent miraculés. Elles n’ont subi aucun dégât.

Mme Rodas, institutrice de maternelle de 37 ans, n’a pas eu cette chance.

« Plus d’espoir »

Mardi dernier, elle a fui après avoir appris qu’un incendie s’était déclaré  à Ashland, à 10 kilomètres au sud.

« Au moment de quitter le parc, je me rappelle avoir regardé en arrière et je n’ai plus eu d’espoir parce qu’on pouvait déjà voir le feu sur les collines. Quand on est sorti du parc, le feu était déjà ici », raconte-t-elle en montrant l’extrémité du site.

L’incendie, qui a brûlé 1.200 hectares (3200 acres), a aussi détruit les maisons de son frère et de sa soeur. Elle est hébergée dans un hôtel avec sa famille, comme de nombreux autres évacués de la zone.

« J’espère revenir c’est là où je vis depuis longtemps et j’aime beaucoup cet endroit, mais plus rien ne sera pareil après cette catastrophe », dit-elle, la voix étouffée par son masque.

La famille Rodas vit aussi dans l’incertitude financière, car le mobile home n’était pas assuré. Elle ne sait pas si elle a droit à des aides de l’Etat de l’Oregon ou du gouvernement fédéral.

L’incendie, qui a fait trois morts et détruit au moins 2.300 « structures résidentielles », était contenu à 100% mardi matin, selon le sheriff du comté de Jackson.

Mardi, des dizaines d’employés de l’Etat étaient déployés pour rétablir l’eau et l’électricité.

Selon un porte-parole des pompiers, Rich Tyler, environ 42.000 personnes ont été victimes de cet incendie à des degrés divers: celles dont la maison a été endommagée, celles qui ont été évacuées par précaution, ou celles qui n’ont plus de courant.

Un homme a été inculpé lundi pour avoir démarré un incendie mercredi soir à Phoenix, a indiqué mardi le procureur du comté de Jackson. Mais les causes du Almeda Fire sont encore inconnues et une enquête est en cours, selon le sheriff.

La Maison Blanche a déclaré mardi le Almeda Fire comme « désastre majeur », une mesure qui autorise notamment des aides fédérales pour la reconstruction, a indiqué mardi sur Twitter le parlementaire local Peter DeFazio.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Europe

Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Article

le

Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.

Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.

C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.

Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.

Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.

Lire Plus

Europe

Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l’UE

Article

le

Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l'UE

Des firmes agrochimiques auraient dissimulé certaines études sur pesticides en Europe, mettant en danger le développement du cerveau des consommateurs. 

Certaines firmes agrochimiques auraient volontairement caché à l’Union européenne certaines études menées sur les pesticides qu’ils souhaitaient commercialiser sur le continent. Ce sont des chercheurs de l’université de Stockholm qui révèlent ces informations dans la revue Environmental Health ce jeudi 1er juin et notamment les conséquences graves sur le développement du cerveau.

Ces études réalisées par les firmes ont été menées il y a plus de vingt ans pour certaines et, selon les chercheurs suédois, elles auraient pu changer la donne à l’époque, en poussant les régulateurs européens à refuser l’autorisation des produits. Trois insecticides et un fongicide, utilisés notamment sur les cultures de tomates, de fraises, de pomme de terre et d’aubergines, sont concernés.

Testés au début des années 2000 sur des rats de laboratoire – pendant la grossesse des femelles – ces quatre produits ont affecté le cerveau des nouveau-nés, en modifiant leur taille, mais aussi en retardant l’âge de leur maturation sexuelle et leur prise de poids. Ces études ont pourtant bien été transmises aux autorités américaines, mais dans le dossier européen qu’il faut constituer pour l’approbation de la substance, les pièces n’ont pas été fournies.

Le géant de l’agrochimie Bayer, cité par les chercheurs, se justifie en disant que l’Union européenne n’avait pas explicitement demandé les résultats de ces études et qu’elles n’auraient pas eu d’impact, de toute façon, sur l’interdiction des produits. Mais selon les chercheurs suédois qui révèlent l’affaire, quatre études sur les neuf qui ont été omises, auraient pu a minima limiter leur utilisation en jouant sur la quantité autorisée ou sur l’indication des risques encourus.

Pour éviter que cela ne se reproduise, ils suggèrent de recouper les données disponibles sur ces substances à travers le monde, et de sanctionner la rétention d’information sur la toxicité. L’Europe délègue ce pouvoir aux régulateurs nationaux, et à ce jour, aucune amende de ce genre n’a été infligée.

Lire Plus

Monde

Défaut de paiement des États-Unis : la Chambre des représentants adopte l’accord sur la dette

Article

le

Défaut de paiement des États-Unis : la Chambre des représentants adopte l’accord sur la dette

Les élus de la Chambre des représentants ont adopté avec une très large majorité le texte visant à relever le plafond de la dette. Le texte doit maintenant être voté au Sénat.

Alors que les États-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement le 5 juin, une première étape vient d’être franchie dans la course pour éviter la banqueroute. En effet, ce mercredi, les élus de la Chambre des représentants ont voté avec une très large majorité le texte visant à relever le plafond de la dette. Le projet de loi a reçu 314 voix en faveur, 165 démocrates et 149 républicains, alors que 117 élus s’y sont opposés, 71 républicains et 46 démocrates.

Pour être adopté, l’accord doit désormais être validé par le Sénat, où il sera soumis au vote « aussi vite que possible », a assuré Chuck Schumer, le chef de la majorité démocrate, afin d’éviter le défaut de paiement.

Joe Biden, ainsi que le chef républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, ont tous les deux salué cette adoption du texte. Le président américain a qualifié le vote de « pas en avant essentiel afin de prévenir pour la toute première fois un défaut », tandis que le président de la chambre basse du Congrès a estimé que ce vote « plaçait le citoyen américain en priorité » en réalisant ce « qu’aucune mandature précédente n’avait réussi jusqu’ici » : réduire les dépenses fédérales.

Un compromis qui ne satisfait personne

Fruit de négociations marathon et arraché au forceps pendant le week-end prolongé de Memorial Day, le texte doit avant tout permettre d’éviter que les caisses du pays se retrouvent à sec ce lundi, risquant alors d’amener les États-Unis au défaut de paiement.

C’est pour éviter ce scénario aux répercussions potentiellement catastrophiques pour l’économie américaine que Joe Biden et Kevin McCarthy ont conclu un accord, qui n’a pleinement satisfait personne. Au terme de ces négociations, le président américain avait ainsi résumé : « Aucun camp n’a obtenu tout ce qu’il voulait ». Le projet de loi prévoit notamment la suspension du plafond de la dette jusqu’en 2025, soit après les élections présidentielles, fin 2024.

Dans les deux camps, de nombreuses voix avaient fait savoir qu’elles ne voteraient pas le texte. Chez les républicains, les principales critiques ont émané de l’aile trumpiste, qui réclamait davantage de coupes dans les dépenses. Côté démocrate, des élues comme Pramila Jayapal et Alexandria Ocasio-Cortez refusaient de soutenir un texte « imposé », selon elles, par les républicains

Lire Plus

Les + Lus

Something went wrong: cURL error 28: Connection timed out after 5001 milliseconds