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Un policier mort, le Capitole de nouveau endeuillé

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Un policier est mort et un autre a été blessé devant le Capitole à Washington lorsqu’un suspect leur a foncé dessus en voiture, avant de brandir un couteau et d’être tué, moins de trois mois après l’assaut meurtrier du siège du Congrès américain.

L’attaque ne paraît pas liée au « terrorisme », a précisé la police.

Les élus du Congrès sont en vacances parlementaires cette semaine, mais certains membres de leurs équipes, des employés du Congrès, des journalistes et des policiers étaient présents lors de ces faits, survenus en début d’après-midi.

Tous ces habitués du Congrès sont encore traumatisés par l’attaque du 6 janvier menée par des manifestants pro-Trump, qui avait fait cinq morts dont un policier du Capitole.

Boucliers à la main, des militaires de la Garde nationale ont rapidement pris position vendredi autour de l’imposant bâtiment blanc et près de barrages de police qui bloquaient la route. Ils avaient été déployés à Washington après l’assaut de janvier.

Sur une grande avenue toute proche du Capitole, un véhicule bleu était écrasé contre une barrière de police.

« Le suspect a percuté deux de nos agents avec sa voiture », avant de heurter une barrière, a expliqué la cheffe de la police du Capitole à Washington, Yogananda Pittman.

« A ce moment-là, le suspect est sorti du véhicule avec un couteau à la main » et « a commencé à s’avancer vers les agents », qui lui ont « tiré » dessus.

« Extrêmement difficile »

Un des deux policiers blessés « a succombé », a-t-elle indiqué, la voix brisée, lors d’une conférence de presse.

Il s’agit de William Evans, qui travaillait pour la police du Capitole depuis 18 ans, a-t-elle révélé plus tard dans un communiqué.

Le suspect est décédé vers 13H30, d’après les forces de l’ordre.

« La police du Capitole traverse une époque extrêmement difficile depuis les événements du 6 janvier et après les faits qui se sont produits ici aujourd’hui », a confié Yogananda Pittman.

Dans l’après-midi, les forces de l’ordre ont levé l’alerte tout en maintenant un cordon de sécurité autour de « la scène du crime ».

« L’enquête se poursuit », a précisé la police.

La présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a ordonné de mettre les drapeaux en berne après la « mort tragique et héroïque » de William Evans, qu’elle a qualifié de « martyr pour notre démocratie ».

« Aujourd’hui, encore une fois, ces héros ont risqué leurs vies pour protéger le Capitole et notre pays, avec le même dévouement et la volonté de servir que nous avions vues le 6 janvier », a-t-elle poursuivi dans un communiqué.

« J’ai le coeur brisé pour l’agent tué aujourd’hui pendant qu’il défendait notre Capitole, et pour sa famille », a réagi le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.

– « Nous valons mieux que cela » –

L’enceinte du Capitole avait été placée sous très haute protection après l’attaque du 6 janvier.

Certaines des barrières avaient été retirées récemment, et le périmètre de sécurité resserré autour du siège du Parlement américain.

Les faits se sont produits près d’un point de contrôle du côté du Sénat, là où entrent les parlementaires lorsque le Congrès est en séance.

« Je passe à travers ce point de passage en voiture et salue les agents qui le gardent presque tous les jours lorsque je suis à Washington », a tweeté Angie Craig, une élue démocrate de la Chambre des représentants. « Amérique, nous valons mieux que cela. »

Plusieurs milliers de partisans de Donald Trump s’étaient jetés à l’assaut du siège du Congrès le 6 janvier, au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival démocrate Joe Biden à la présidentielle.

Cinq personnes sont mortes au cours de cette attaque, et plus de 300 personnes ont été arrêtées jusqu’ici en lien avec leur participation à l’assaut.

Les autorités américaines ont inculpé le 15 mars deux hommes accusés d’avoir aspergé d’une substance chimique un policier du Capitole, Brian Sicknick, dont la mort après le violent assaut reste inexpliquée.

Le policier, 42 ans, était mort à l’hôpital le lendemain.

Accusé d' »incitation à l’insurrection » par la Chambre des représentants, l’ancien président Donald Trump avait été acquitté par le Sénat à l’issue d’un procès mené tambour battant en février.

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Le réseau social X rétabli au Brésil après un bras de fer juridique

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Le réseau social X rétabli au Brésil après un bras de fer juridique

Après plusieurs mois de tensions, la Cour suprême brésilienne autorise la reprise des activités de X, ex-Twitter, suite à la satisfaction des exigences judiciaires, dont le paiement d’amendes et la suppression de comptes associés à la désinformation.

Le réseau social X, propriété d’Elon Musk, est de nouveau accessible au Brésil après une suspension imposée en août par la Cour suprême, motivée par la lutte contre la désinformation. Le juge Alexandre de Moraes, qui avait ordonné cette suspension, a finalement levé l’interdiction ce mardi, estimant que toutes les conditions légales avaient été respectées par la plateforme. Parmi celles-ci, le versement d’amendes s’élevant à 28,6 millions de réais (environ 4,8 millions d’euros) ainsi que la suppression de comptes diffusant de fausses informations, souvent liés à l’extrême droite brésilienne.

Cette décision marque la fin d’un long bras de fer entre le réseau social et les autorités judiciaires brésiliennes. Accusé d’ignorer des injonctions de justice visant à bloquer certains comptes, X avait été pointé du doigt par le juge Moraes pour son rôle présumé dans la diffusion de contenus menaçant la démocratie. Musk avait même qualifié ces actions de « censure », comparant Moraes à un dictateur. Toutefois, après des mois de résistance, la plateforme a fini par se conformer aux demandes de la Cour, facilitant ainsi la réactivation de ses services pour les 22 millions d’utilisateurs brésiliens.

Ce conflit juridique s’inscrit dans un contexte politique tendu, où les plateformes numériques sont de plus en plus impliquées dans la lutte contre la désinformation. Le président brésilien Lula da Silva, soutenant fermement la position de la Cour suprême, a rappelé que les entreprises ne sont pas au-dessus des lois. En revanche, l’ancien président Jair Bolsonaro, allié de Musk, avait vivement critiqué ces restrictions, les assimilant à une atteinte à la liberté d’expression.

Malgré cette période tumultueuse, X semble prêt à reprendre ses activités tout en promettant de respecter les cadres légaux. L’impact de cet épisode sur l’usage de la plateforme reste à déterminer, alors qu’une partie des utilisateurs avait commencé à explorer des alternatives comme Threads ou Bluesky sans succès notable.

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Mexique: Sheinbaum officiellement investie première présidente

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Mexique: Sheinbaum officiellement investie première présidente

Claudia Sheinbaum, ancienne maire de Mexico, a officiellement pris ses fonctions en tant que première présidente de l’histoire du Mexique ce mardi. Elle a prêté serment devant le Congrès et s’est engagée à poursuivre les politiques de son prédécesseur, tout en affirmant sa volonté de garantir les libertés et la justice sociale.

Claudia Sheinbaum, 62 ans, a fait son entrée dans l’histoire en devenant la première femme présidente du Mexique, succédant à Andres Manuel Lopez Obrador. Après avoir prêté serment devant les députés et sénateurs réunis, elle a affirmé avec émotion : « Je suis mère, grand-mère, scientifique, et à partir d’aujourd’hui, présidente par la volonté du peuple du Mexique ». Son élection, marquée par un large soutien populaire avec près de 60 % des voix, est un moment historique pour le pays.

Sous la bannière du parti de gauche au pouvoir, Morena, Sheinbaum a bénéficié de l’héritage laissé par son prédécesseur, Lopez Obrador, qui demeure très populaire. Avec 36 millions de voix, elle devient la candidate la mieux élue de l’histoire mexicaine, portée par des slogans comme « D’abord les pauvres » et « austérité républicaine ». Son programme s’articule autour de la continuité des réformes sociales et économiques initiées sous le mandat précédent.

En matière de sécurité, l’un des dossiers les plus épineux au Mexique, la nouvelle présidente a réaffirmé sa volonté de lutter contre la narco-violence. Face à un bilan de plus de 400 000 morts et 100 000 disparus depuis 2006, elle a mis l’accent sur le renforcement des services de renseignement et de la Garde nationale, qui passera désormais sous le contrôle de la Défense. Cette décision a suscité des préoccupations, notamment de la part de l’ONU, qui a souligné l’importance de ne pas militariser la sécurité publique.

Claudia Sheinbaum a également rassuré les investisseurs nationaux et internationaux, en promettant un cadre économique stable et sécurisé. « Notre gouvernement garantira toutes les libertés », a-t-elle insisté, rejetant les accusations d’autoritarisme.

Son élection intervient dans un contexte de réforme controversée du pouvoir judiciaire, qui prévoit, à partir de 2025, l’élection populaire des juges, une première mondiale qui inquiète notamment les États-Unis. Cependant, le président américain Joe Biden a réaffirmé son engagement à collaborer avec le Mexique, soulignant les liens profonds qui unissent les deux nations.

Claudia Sheinbaum succède à Lopez Obrador, son mentor, et prend la tête d’un pays confronté à de nombreux défis, notamment les relations bilatérales avec les États-Unis, les questions de sécurité, et la gestion des catastrophes naturelles. Dès mercredi, la nouvelle présidente se rendra à Acapulco pour évaluer les dégâts causés par l’ouragan John, qui a récemment frappé le Mexique, faisant 15 morts.

Cet événement marque une nouvelle ère pour le Mexique, avec une dirigeante déterminée à poursuivre l’œuvre de son prédécesseur tout en adressant les préoccupations sociales, économiques et sécuritaires du pays.

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Julian Assange plaide pour la liberté d’informer lors d’une audition au Conseil de l’Europe

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Julian Assange plaide pour la liberté d'informer lors d'une audition au Conseil de l'Europe

Dans sa première apparition publique depuis sa libération, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a appelé à la défense de la liberté d’informer. Se décrivant comme victime d’une persécution par les États-Unis, il a insisté sur l’importance de continuer à lutter pour la vérité.

Mardi, Julian Assange, qui a passé plus d’une décennie cloîtré entre l’ambassade d’Équateur à Londres et la prison de Belmarsh, est intervenu devant une commission du Conseil de l’Europe à Strasbourg. Cette audition, consacrée à l’impact de sa détention et de sa condamnation sur les droits de l’homme, marque sa première déclaration publique depuis sa sortie de prison en juin dernier. Arrivé tôt dans la matinée, il a été accueilli par des applaudissements à son entrée dans l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), levant le poing en signe de détermination.

Durant son discours, Assange a exprimé ses regrets quant à l’évolution des conditions de transparence et de liberté d’expression. « Dire la vérité est de plus en plus stigmatisé, attaqué et affaibli », a-t-il affirmé. Il a également insisté sur le fait que sa libération n’était pas le résultat d’un système judiciaire juste, mais d’un plaidoyer en faveur du journalisme.

Condamné pour avoir publié des documents classifiés révélant les opérations militaires et diplomatiques américaines, Assange avait, en juin dernier, conclu un accord de plaider-coupable avec la justice américaine. Cet accord lui a permis de purger une peine déjà effectuée en détention provisoire et d’éviter une longue incarcération aux États-Unis. De retour en Australie depuis sa libération, il a toutefois réitéré devant le Conseil de l’Europe que son emprisonnement résultait de persécutions politiques, en lien avec son travail pour WikiLeaks.

Assange a rappelé les débuts de WikiLeaks en 2010, lorsque le site avait publié des centaines de milliers de documents sensibles, révélant des abus, des exécutions extrajudiciaires et des opérations de collecte de renseignements. Si ces révélations lui ont valu le soutien des défenseurs de la liberté de la presse, elles lui ont aussi attiré les foudres des autorités américaines, qui l’accusent d’avoir mis des vies en danger.

Dans un appel poignant, il a exhorté les institutions comme l’APCE à faire en sorte que des situations similaires ne se reproduisent pas, appelant à la défense de la liberté d’expression et à la poursuite de la quête de vérité. Il a également mis en garde contre l’influence d’une minorité d’individus cherchant à faire taire les voix critiques.

Alors que l’APCE doit débattre de son cas sur la base d’un rapport le qualifiant de « prisonnier politique », le plaidoyer de Julian Assange pourrait avoir un impact sur sa demande de grâce présidentielle auprès de Joe Biden.

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