France
Un maire démissionne en Loire-Atlantique après l’incendie criminel de son domicile

Le maire de Saint-Brevin-les-Pins a démissionné après l’incendie de son domicile, lié aux tensions autour du projet de déplacement du Centre d’accueil de demandeurs d’asile.
Suite à l’incendie criminel ayant ravagé le domicile de Yannick Morez, maire de la commune de Saint-Brevin-les-Pins, le Président Emmanuel Macron exprime sa solidarité envers l’édile et condamne avec fermeté ces attaques indignes. L’incident, survenu en mars dernier, a poussé Yannick Morez à annoncer sa démission dans une lettre adressée au Préfet de Loire-Atlantique.
Dans un communiqué publié sur la page Facebook de la commune, Yannick Morez, membre du parti politique DVD (Divers Droite), a déclaré : « Ce mardi 9 mai, j’ai adressé à Monsieur le Préfet de Loire-Atlantique un courrier informant ce dernier de mon souhait de démissionner de mon mandat de maire de Saint-Brevin-les-Pins. J’ai pris cette décision pour des raisons personnelles, notamment suite à l’incendie […] et au manque de soutien de l’État, et après une longue réflexion menée avec ma famille. »
L’attaque criminelle perpétrée contre Yannick Morez est liée à la vive opposition suscitée par le projet de déplacement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile près d’une école élémentaire de la commune. Bien que l’incendie n’ait pas fait de blessé, deux véhicules ont été détruits et une partie du bâtiment a été endommagée. Les autorités ont ouvert une enquête afin de faire toute la lumière sur cet acte répréhensible.
Malgré sa démission, Yannick Morez affiche sa confiance en son équipe municipale, déclarant : « J’ai toute confiance en mon équipe, une équipe compétente […] qui continuera à agir au service de notre ville et de ses habitants. Après quinze ans de présence dans le conseil municipal, dont six ans en tant que maire, je pars en étant confiant dans l’avenir. »
L’Agence France-Presse a sollicité la préfecture de Loire-Atlantique pour obtenir confirmation de la démission de Yannick Morez, mais celle-ci n’était pas en mesure de confirmer la réception de ladite démission mercredi soir.
La Première ministre Élisabeth Borne a réagi, ce jeudi, à l’annonce de la démission de Yannick Morez. « Ce qu’il s’est produit est très choquant », a-t-elle dénoncé, lors d’un point presse donné depuis Salazie, sur l’île de la Réunion, où elle est en déplacement.
Depuis plusieurs mois, la commune de Saint-Brevin-les-Pins est le théâtre de tensions liées au projet de déplacement du Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada), ouvert en 2016 dans la station balnéaire après le démantèlement de la « jungle de Calais ».
France
Covid-19 : l’infectiologue Didier Raoult se défend d’avoir réalisé un « essai thérapeutique »

Le scientifique, ancien patron de l’IHU de Marseille, s’est exprimé mardi, après la publication d’une tribune de médecins dénonçant ses méthodes.
« Il n’y a jamais eu d’essai thérapeutique », s’est défendu, mardi 30 mai, le professeur Didier Raoult, ancien patron de l’IHU de Marseille. Le scientifique était interviewé après la publication d’une tribune de médecins l’accusant d’avoir mené « le plus grand essai thérapeutique ‘sauvage’ connu » sur l’hydroxychloroquine.
Au sujet de son étude publiée en avril en preprint, c’est-à-dire non revue par des pairs, Didier Raoult a affirmé : « C’est juste une étude observationnelle », ajoutant que cette étude, qui conclut à l’efficacité de l’hydroxychloroquine sur la mortalité des patients Covid, « peut servir et elle servira pour l’Histoire ».
Interrogé sur le fait qu’il a administré cette spécialité à des patients Covid pendant plusieurs mois après l’interdiction par le Haut Conseil de la santé publique, Didier Raoult a répondu : « J’avais parfaitement le droit moi, mais aussi les autres, de prescrire de l’hydroxychloroquine ». L’interdiction est « une décision politique mais qui n’engage pas la responsabilité personnelle des médecins ». L’infectiologue, très controversé depuis la crise sanitaire du Covid-19 affirme même que « des milliers de gens qui auraient pu être traités n’ont pas été traités ».
Dimanche, 16 sociétés savantes de médecine ont interpellé les autorités dans une tribune du journal Le Monde sur « la prescription systématique, aux patients atteints de Covid-19 (…) de médicaments aussi variés que l’hydroxychloroquine, le zinc, l’ivermectine ou l’azithromycine (…) sans bases pharmacologiques solides, et en l’absence de toute preuve d’efficacité ».
Culture
Cannes : Justine Triet gagne la Palme d’or et charge le gouvernement

La réalisatrice française, lauréate de la Palme d’or pour « Anatomie d’une chute », a livré un discours puissant sur la « contestation historique, niée et réprimée » contre la réforme des retraites.
Justine Triet aura indéniablement marqué l’histoire du Festival de Cannes. Parce qu’elle hisse désormais au nombre de 3 les femmes réalisatrices récompensées de la Palme d’or (après Jane Campion et Julia Ducournau). Et au nombre de 10 les films français ainsi distingués. Mais on retiendra aussi longtemps son discours puissant et engagé prononcé ce samedi 27 mai.
Le jury de cette 76e édition, présidé par le Suédois Ruben Östlund, a fait du film Anatomie d’une chute le grand gagnant de cette soirée. Sur la scène du Palais des Festivals, c’est des mains de Jane Fonda – qui venait de souligner la présence de 7 femmes réalisatrices en compétition, une première – que Justine Triet a reçu sa Palme d’or. Très heureuse et émue, la Française était entourée de ses acteurs et actrices, mais aussi de son compagnon le cinéaste et acteur Arthur Harari avec qui elle a écrit ce scénario.
La réforme des retraites à Cannes
Mais alors qu’elle avait la parole, la réalisatrice de 44 ans a chargé le gouvernement sur la gestion de la crise de la réforme des retraites.
« Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime de la réforme des retraites », a-t-elle lancé, alors que des applaudissements se faisaient entendre dans la salle.
« Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante », et pour Justine Triet « ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé éclate dans plusieurs domaines. » D’abord socialement – « c’est là où c’est le plus choquant », dit-elle, mais aussi « toutes les autres sphères de la société, et le cinéma n’y échappe pas. »
La cinéaste française, à qui l’on doit déjà Sibyl ou Victoria avec son actrice fétiche Virginie Efira, a accusé le « gouvernement néo libéral » d’Emmanuel Macron de défendre « la marchandisation de la culture » aux dépens « de l’exception culturelle française. Cette même exception culturelle sans laquelle je ne serai pas là aujourd’hui devant vous. »
Le discours engagé de Justine Triet, réalisatrice de « Anatomie d’une chute », au moment de recevoir la Palme d’Or de ce 76ème @Festival_Cannes.#Cannes2023 pic.twitter.com/yEQXaCIlrX
— france.tv cinéma (@francetvcinema) May 27, 2023
La ministre « estomaquée »
Quelques minutes plus tard, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak s’est fendue d’un message posté sur les réseaux sociaux pour répondre à Justine Triet. Si la ministre se dit « heureuse » de voir une 10e Palme française, elle est aussi « estomaquée par son discours si injuste » : « Ce film n’aurait pu voir le jour sans notre modèle français de financement du cinéma, qui permet une diversité unique au monde. Ne l’oublions pas. »
Heureuse de voir la Palme d’or décernée à Justine Triet, la 10ème pour la France ! Mais estomaquée par son discours si injuste. Ce film n’aurait pu voir le jour sans notre modèle français de financement du cinéma, qui permet une diversité unique au monde. Ne l’oublions pas.
— Rima Abdul Malak (@RimaAbdulMalak) May 27, 2023
Dans Anatomie d’une chute, Justine Triet filme le procès d’une veuve – Sandra Hüller, excellente – accusée du meurtre de son compagnon et opère une déconstruction patiente des dynamiques de pouvoir dans un couple d’artistes aisés. Il est attendu dans les salles françaises le 23 août prochain.
France
TotalEnergies : des échauffourées entre des militants pour le climat et la police avant l’assemblée générale

Une centaine de personnes sont réunies devant la salle Pleyel, dans le 17e arrondissement de la capitale, à quelques heures de l’assemblée générale du géant français.
Des échauffourées entre police et manifestants pour le climat ont éclaté vendredi 26 mai aux abords de la salle parisienne où doit se tenir l’assemblée générale annuelle de TotalEnergies. Le géant français des hydrocarbures se prépare à vivre une réunion électrique, ciblée par une coalition d’associations qui menace de la bloquer, mais aussi par une partie de ses actionnaires en désaccord avec sa politique climatique.
Dès l’aube, une centaine de manifestants pour le climat ont tenté de pénétrer dans le tronçon de rue passant devant la salle Pleyel, située dans le 17e arrondissement de la capitale. Une dizaine d’entre eux, qui s’étaient assis devant l’entrée, ont été délogés par les forces de l’ordre. Après trois sommations rapides, les forces de l’ordre ont projeté du gaz lacrymogène.
De nombreuses images de ses échauffourées ont été diffusées par des journalistes présents sur place et par des militants sur les réseaux sociaux.
La réunion arrive à la fin d’une saison d’AG houleuses, où les actions se sont multipliées contre les grands groupes, comme chez les concurrents Shell et BP ou encore la banque Barclays, accusée de financer l’expansion de projets d’hydrocarbures. Le tout sur fond de profits faramineux : ensemble, les majors BP, Shell, ExxonMobil, Chevron et TotalEnergies affichent plus de 40 milliards de dollars de bénéfices ce trimestre après des records en 2022.
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