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Ultradroite anti-musulmans : la défense rejette l’accusation de terrorisme

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Au cœur du procès, les avocats minimisent les projets violents du groupe AFO, évoquant des « fantasmes » plutôt qu’une réelle menace.

Devant le tribunal correctionnel de Paris, seize militants d’extrême droite, membres du groupe Action des forces opérationnelles (AFO), sont jugés pour avoir envisagé des actions violentes contre la communauté musulmane. Les avocats de la défense contestent farouchement la qualification d’ »association de malfaiteurs terroriste », préférant décrire leurs clients comme des individus inoffensifs, animés par des peurs plus que par une véritable volonté criminelle.

L’un des défenseurs a ironisé sur le profil des accusés, les qualifiant de « bande de zozos plutôt sympathiques », soulignant leur penchant pour les repas conviviaux plutôt que pour des actes terroristes. Pourtant, les procureurs ont rappelé des projets inquiétants, comme l’empoisonnement de produits halal dans les supermarchés ou l’assassinat ciblé d’imams. Des plans détaillés dans des échanges écrits, mais que la défense présente comme de simples élucubrations sans lendemain.

Les avocats ont également invoqué le contexte post-attentats de 2015 et 2016, expliquant que leurs clients, traumatisés par ces événements, agissaient sous le coup de la peur et non par idéologie terroriste. L’un d’eux a brandi une couverture médiatique sensationnaliste pour relativiser les propos tenus par le groupe, affirmant que leur radicalité n’était pas plus extrême que certains discours médiatiques.

Le parquet a requis des peines allant jusqu’à cinq ans de prison ferme, ainsi que des interdictions de port d’armes et une inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes. Deux des prévenus pourraient cependant bénéficier d’un non-lieu, faute de preuves suffisantes.

Les plaidoiries se poursuivent, mais le débat central reste le même : peut-on qualifier de terrorisme des projets violents restés à l’état de discussions, ou s’agit-il simplement de provocations sans lendemain ? La réponse du tribunal sera déterminante.

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