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Europe

Ukraine : Renforts militaires américains en Europe de l’Est pour rassurer les alliés

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Les Etats-Unis ont annoncé mercredi l’envoi de 3.000 soldats américains supplémentaires en Europe de l’Est pour défendre les pays de l’Otan « contre toute agression », tandis que la France et l’Allemagne annonçaient de nouveaux efforts diplomatiques pour tenter de convaincre Moscou de retirer ses troupes massées aux frontières de l’Ukraine.

« Tant que (le président russe Vladimir Poutine) ne cessera pas de se montrer agressif, nous ferons tout pour assurer nos alliés de l’Otan que nous sommes là, et que l’article 5 est une obligation sacrée », a déclaré le président Joe Biden en référence à l’article de la charte de l’Otan qui engage les alliés à se défendre les uns les autres.

Un millier des soldats américains seront redéployés d’Allemagne vers la Roumanie, et 2.000 autres seront envoyés de la grande base américaine de Fort Bragg, en Caroline du Nord, essentiellement vers la Pologne.

Ces troupes s’ajoutent aux 8.500 militaires placés en état d’alerte fin janvier par le président Biden pour être déployés dans la force de réaction rapide de l’Otan en cas de besoin.

« Ces mouvements sont un message sans ambiguïté que nous adressons au monde pour montrer que nous sommes prêts à rassurer nos alliés de l’Otan et déterminés à les défendre contre toute agression », a déclaré le porte-parole du ministère américain de la Défense John Kirby.

Pour autant, il ne s’agit que de renforcer le « flanc oriental » de l’Alliance atlantique et de rassurer les pays frontaliers de l’Otan, qui craignent un élargissement à leur territoire d’une éventuelle invasion russe de l’Ukraine.

« Ces forces ne vont pas se battre en Ukraine », qui n’appartient pas à l’Otan, a précisé John Kirby, soulignant qu’il s’agissait d’un redéploiement temporaire.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko, cité par l’agence Interfax, a fustigé une mesure « injustifiée, destructrice, augmentant les tensions militaires et réduisant le champ pour les décisions politiques ».

Ballet diplomatique

La Pologne et la Roumanie se sont félicitées de l’arrivée de ces renforts dans les prochains jours.

Le chef de l’Otan, Jens Stoltenberg, s’est lui aussi réjoui de ces annonces, soulignant que l’Alliance atlantique envisageait également de déployer « des forces tactiques » sur son flanc sud-est.

De leur côté, Joe Biden et son homologue français Emmanuel Macron se sont engagés lors d’un entretien téléphonique mercredi à coordonner leur réponse à la Russie, selon la Maison Blanche.

L’Elysée a annoncé que le président français, qui n’a pas exclu de se rendre à Moscou pour tenter de trouver une solution diplomatique, allait avoir un nouvel entretien avec Vladimir Poutine jeudi à 18h00 françaises.

Le chancelier allemand, attendu la semaine prochaine à Washington, a lui indiqué qu’il se rendrait « bientôt » à Moscou pour des entretiens avec M. Poutine.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a été reçu par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au lendemain des visites des chefs des gouvernements britannique et polonais, et le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est un fournisseur de drones de combat à l’Ukraine, est attendu jeudi à Kiev.

Les Occidentaux accusent Moscou depuis fin 2021 d’avoir massé des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l’Ukraine en vue d’une potentielle invasion.

La Russie dément toute velléité en ce sens, affirmant vouloir seulement garantir sa sécurité.

Vladimir Poutine, qui a dit mardi espérer « une solution », s’est entretenu mercredi au téléphone avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, et les deux hommes se sont accordés sur la nécessité de trouver une « résolution pacifique », selon Londres.

Moscou a fait savoir que M. Poutine avait évoqué « le manque de volonté de l’Otan de répondre de manière adéquate aux préoccupations légitimes de la Russie » concernant sa sécurité.

Conflit « pas inévitable »

« Nous ne pensons pas que le conflit soit inévitable », a insisté le porte-parole du Pentagone, réaffirmant que la diplomatie américaine avait « offert à la Russie une voie vers la désescalade ».

Pour « dissuader » Moscou de passer à l’offensive, Américains et Européens multiplient les menaces de sanctions économiques « sans précédent » et de soutien militaire à Kiev.

La Russie dément toute volonté d’invasion, affirmant vouloir seulement garantir sa sécurité. Mais elle estime qu’une désescalade n’est possible qu’en garantissant la fin de la politique d’élargissement de l’Otan, notamment à l’Ukraine, et un retrait d’Europe de l’Est de ses capacités militaires.

Le quotidien espagnol El Pais a publié le détail des réponses américaines aux exigences russes, des documents dont le département d’Etat américain a confirmé l’authenticité mercredi.

Washington y propose que les rivaux s’engagent à ne pas déployer de moyens militaires offensifs en Ukraine, que Moscou inspecte certaines infrastructures militaires qui l’inquiètent en Europe, et que les deux pays s’accordent sur des mesures de contrôle des armements.

Les Etats-Unis se disent également prêts à discuter de l' »indivisibilité de la sécurité ». Le Kremlin se fonde sur ce concept pour réclamer un recul de l’Otan de son voisinage, arguant que la sécurité des uns ne peut se faire aux dépens de celle d’autres, en dépit du droit de chaque Etat, et donc de l’Ukraine, à choisir ses alliances.

Moscou prépare actuellement sa réponse formelle.

Europe

Allemagne : l’extrême droite atteint un de ses plus hauts niveaux depuis l’après-guerre

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Allemagne : l'extrême droite atteint un de ses plus hauts niveaux depuis l'après-guerre

Selon les derniers sondages, le parti Alternative pour l’Allemagne arriverait au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates.

Si les élections se déroulaient ces samedi 3 et dimanche 4 juin en Allemagne, le parti Alternative pour l’Allemagne (AFD) serait, selon les derniers sondages, au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz, à environ 18%, derrière la CDU-CSU (29%) mais nettement devant les écologistes (14%). Dix ans après sa création, l’AFD atteint ainsi un niveau que le parti d’extrême droite n’a connu qu’à une reprise, à l’été 2018.

L’AFD profite en premier lieu de l’impopularité de la coalition au pouvoir, dont l’action, dans un contexte d’inflation, de récession et d’inquiétude liée à la guerre en Ukraine, n’est saluée que par un Allemand sur cinq, selon une enquête publiée jeudi 1er juin par la chaîne ARD (en allemand). De leurs côtés, les conservateurs de la CDU-CSU, dans l’opposition depuis le départ d’Angela Merkel, peinent à incarner une alternative.

Si deux électeurs sur trois de l’AfD placent toujours l’immigration au premier rang de leurs préoccupations, le parti d’extrême droite semble tirer profit de son opposition à la politique climatique du gouvernement.  Ce positionnement lui permet ainsi d’atteindre un de ses plus hauts niveaux de popularité depuis l’après-guerre.

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Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

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Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.

Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.

C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.

Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.

Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.

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Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l’UE

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Des firmes agrochimiques accusées d’avoir caché la dangerosité de leurs pesticides à l'UE

Des firmes agrochimiques auraient dissimulé certaines études sur pesticides en Europe, mettant en danger le développement du cerveau des consommateurs. 

Certaines firmes agrochimiques auraient volontairement caché à l’Union européenne certaines études menées sur les pesticides qu’ils souhaitaient commercialiser sur le continent. Ce sont des chercheurs de l’université de Stockholm qui révèlent ces informations dans la revue Environmental Health ce jeudi 1er juin et notamment les conséquences graves sur le développement du cerveau.

Ces études réalisées par les firmes ont été menées il y a plus de vingt ans pour certaines et, selon les chercheurs suédois, elles auraient pu changer la donne à l’époque, en poussant les régulateurs européens à refuser l’autorisation des produits. Trois insecticides et un fongicide, utilisés notamment sur les cultures de tomates, de fraises, de pomme de terre et d’aubergines, sont concernés.

Testés au début des années 2000 sur des rats de laboratoire – pendant la grossesse des femelles – ces quatre produits ont affecté le cerveau des nouveau-nés, en modifiant leur taille, mais aussi en retardant l’âge de leur maturation sexuelle et leur prise de poids. Ces études ont pourtant bien été transmises aux autorités américaines, mais dans le dossier européen qu’il faut constituer pour l’approbation de la substance, les pièces n’ont pas été fournies.

Le géant de l’agrochimie Bayer, cité par les chercheurs, se justifie en disant que l’Union européenne n’avait pas explicitement demandé les résultats de ces études et qu’elles n’auraient pas eu d’impact, de toute façon, sur l’interdiction des produits. Mais selon les chercheurs suédois qui révèlent l’affaire, quatre études sur les neuf qui ont été omises, auraient pu a minima limiter leur utilisation en jouant sur la quantité autorisée ou sur l’indication des risques encourus.

Pour éviter que cela ne se reproduise, ils suggèrent de recouper les données disponibles sur ces substances à travers le monde, et de sanctionner la rétention d’information sur la toxicité. L’Europe délègue ce pouvoir aux régulateurs nationaux, et à ce jour, aucune amende de ce genre n’a été infligée.

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