Nous rejoindre sur les réseaux

Europe

Ukraine : frappes russes sur Kiev, avant le sommet du G7 en Allemagne

Article

le

ukraine:-frappes-russes-sur-kiev,-avant-le-sommet-du-g7-en-allemagne

Des missiles russes ont touché dimanche matin un complexe résidentiel proche du centre de Kiev, une tentative pour « intimider les Ukrainiens », selon le maire de la ville Vitaly Klitschko, quelques heures avant l’ouverture d’un sommet du G7 en Allemagne où il sera question de l’Ukraine.

Plusieurs explosions ont retenti à l’aube dans la capitale ukrainienne, qui avait été épargnée par les bombardements russes depuis début juin. Arrivée sur place, une équipe a vu les trois derniers étages d’un immeuble en feu et sa cage d’escalier complètement détruite, alors que la police a bouclé le quartier.

Une collaboratrice habitant dans le même complexe résidentiel a entendu un puissant bourdonnement précédant les explosions, signe qu’il s’agissait de missiles.

Quatre blessés, dont une fillette de 7 ans et sa mère, ont été hospitalisés, a indiqué sur la messagerie Telegram le maire de la capitale, Vitaly Klitschko, précisant que les travaux de sauvetage se poursuivaient.

« Un missile a été abattu par la défense anti-aérienne dans la région de Kiev, les débris sont tombés sur un village », a déclaré de son côté le gouverneur de la région de Kiev, Oleksiï Kouleba, sur Telegram.

« Nos militaires font tout pour prévenir les attaques contre notre ville. Mais nous ne pouvons malheureusement pas garantir la sécurité à 100% à Kiev ni ailleurs en Ukraine tant que cette agression se poursuit », a de son côté fait valoir M. Klitschko.

Un député ukrainien, Oleksiï Gontcharenko, a affirmé sur Telegram que les Russes avaient tiré 14 missiles sur Kiev et sa région dans la matinée.

Sur le site de l’attaque, de nombreux habitants se trouvaient au pied des immeubles, beaucoup étaient en pleurs.

« Il y a eu quatre missiles à partir de 06H30 », a témoigné Edouard Chkouta, habitant juste à côté. Un immeuble « a été touché directement dans les derniers étages et j’ai vu de mes propres yeux des blessés sortir », a-t-il raconté.

« Ca fait trois fois qu’ils bombardent ici. Je me suis réveillé à la première explosion, je suis allé au balcon et j’ai vu des missiles tomber et entendu une explosion énorme, tout a vibré », a raconté Iouri, un habitant de 38 ans.

« Intimider les Ukrainiens »

Fin avril, un autre bombardement russe avait touché le même complexe résidentiel dans la capitale pendant une visite du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Une journaliste ukrainienne de Radio Liberty avait alors été tuée son appartement.

Cette fois-ci, il s’agit « d’intimider les Ukrainiens (…) à l’approche du sommet de l’Otan », organisation honnie par la Russie, a déclaré à des journalistes M. Klitschko qui s’est rendu sur le site.

Cette frappe russe a lieu effectivement non seulement quelques heures avant le G7, mais également à deux jours du sommet de l’Alliance atlantique, qui se tiendra du 28 au 30 juin à Madrid.

Pour commencer, les leaders des grandes puissances, dont le président américain Joe Biden, ont rendez-vous à partir de 10H00 GMT dans les Alpes bavaroises, pour le sommet annuel du club des sept pays industrialisés comprenant Allemagne, Canada, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis.

M. Biden est arrivé samedi soir en Europe où il entend encore consolider, et sur la durée, les rangs des Occidentaux face à Moscou.

Outre la réunion du G7 au cours de laquelle l’aide à l’Ukraine doit être évoquée, il doit aussi se rendre à compter de mardi à Madrid, pour un sommet de l’Otan.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé samedi les dirigeants du G7 à ne pas « abandonner l’Ukraine », mettant en garde contre toute « fatigue » dans le soutien à Kiev et annonçant une aide économique supplémentaire pouvant atteindre 525 millions de dollars, pour porter le total à 1,8 milliard.

« Tout signe de fatigue ou d’affaiblissement dans le soutien occidental à l’Ukraine jouera directement en faveur du président Poutine », a insisté Downing Street.

Et Downing Street a annoncé par ailleurs que les grandes puissances du G7, qui cherchent à intensifier la pression sur Moscou après quatre mois d’invasion de l’Ukraine, ont annoncé dimanche, au premier jour de leur sommet leur intention de bannir les importations d’or russe.

Cinq mois

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué samedi soir qu’il comptait participer au sommet du G7, relevant l’entrée du conflit dans le cinquième mois. Il doit prendre la parole lundi en visioconférence devant les dirigeants réunis en Allemagne et réclamer à nouveau l’envoi d’armes lourdes pour contrer la puissance de feu russe.

« C’est une telle étape dans la guerre – moralement difficile, émotionnellement difficile (…). Ce n’est pas simplement la destruction de nos infrastructures, c’est aussi la pression cynique, calculée sur les émotions de la population », a-t-il déploré. Mais « aucun missile ni bombardement russe ne brisera l’esprit des Ukrainiens ».

Il a aussi plaidé une nouvelle fois pour une assistance occidentale accrue en armements et en systèmes anti-aériens, jugeant les sanctions « insuffisantes ».

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé que son pays allait « dans les prochains mois » livrer au Bélarus, d’où des frappes ont été effectuées contre le territoire ukrainien, des missiles capables de transporter des charges nucléaires.

Dans des déclarations qui risquent de tendre davantage encore les rapports entre Moscou et les Occidentaux, les deux dirigeants ont aussi dit vouloir moderniser l’aviation du Bélarus pour la rendre capable de transporter des armes nucléaires.

Des attaques ont été menées depuis le Bélarus au tout début de l’invasion de l’Ukraine déclenchée le 24 février.

Les forces russes ont obtenu samedi d’importants succès militaires dans l’est de l’Ukraine, s’emparant totalement, à l’issue d’une bataille acharnée, de la ville stratégique de Severodonetsk et pénétrant dans celle voisine de Lyssytchansk, à l’entame du cinquième mois de conflit.

Détruite « à 90% »

Severodonetsk est « entièrement occupée par les Russes », a ainsi reconnu en fin d’après-midi son maire Oleksandre Striouk, au lendemain de l’annonce par l’armée ukrainienne de son retrait de cette cité d’environ 100.000 habitants avant la guerre pour mieux défendre la localité de Lyssytchansk, située sur la rive opposée de la rivière Donets.

Le gouverneur de la région de Lougansk Serguiï Gaïdaï a confirmé samedi soir l’occupation de Severodonetsk, soulignant que la ville était « détruite à 90%. Il sera très difficile d’y survivre ». Selon lui, les Russes ont nommé un « commandant » pour cette cité dont il n’est possible de s’échapper « qu’à travers des territoires occupés ».

Les séparatistes prorusses ont parallèlement déclaré avoir « pris le contrôle total de la zone industrielle de l’usine Azot » à Severodonetsk et être entrés avec les militaires russes à Lyssytchansk.

« Des combats de rue s’y déroulent actuellement », ont-ils ajouté, sans qu’une confirmation de source indépendante ne puisse être obtenue dans l’immédiat.

Une progression sur le terrain cruciale pour la Russie, qui veut conquérir l’intégralité du bassin industriel du Donbass, déjà partiellement aux mains des séparatistes prorusses depuis 2014.

« Tout le monde souffre. On essaie de survivre », confie Nina, 64 ans, retraitée qui pousse sa bicyclette à Seversk, près de la ligne de front. « Il n’y a pas d’eau (courante), pas de gaz, pas d’électricité. On vit sous les bombes depuis trois mois, c’est l’âge de pierre ».

« La ville est carrément morte et nous voudrions vivre un peu plus longtemps », se plaint Marina, 63 ans, ouvrière en retraite. « Ils sont juste en train de nous tuer, c’est dangereux partout ».

Par ailleurs, à Kharkiv, dans le nord-est, deuxième plus grande métropole d’Ukraine, qui résiste à la pression des troupes russes depuis le début de l’offensive, les missiles s’abattent à nouveau quotidiennement sur le centre-ville.

Europe

Allemagne : Un attentat fait 28 blessés en pleine campagne électorale

Article

le

Allemagne : Un attentat fait 28 blessés en pleine campagne électorale

Un attentat à la voiture-bélier, perpétré par un demandeur d’asile afghan, a blessé 28 personnes à Munich, exacerbant les tensions politiques à l’approche des élections législatives allemandes du 23 février.

Jeudi matin, un individu de 24 ans, identifié comme Farhad N., a utilisé une Mini Cooper pour percuter la foule lors d’une manifestation syndicale à Munich. Cet acte a non seulement causé des blessures graves à plusieurs personnes, mais il a également déclenché une vague de réactions politiques. Le chancelier Olaf Scholz, lors d’une conférence de presse à Fürth, a fermement condamné l’attaque, promettant l’expulsion de l’auteur et soulignant la nécessité de punir sévèrement de tels actes.

L’incident survient dans un contexte déjà tendu, les questions de sécurité et d’immigration étant au cœur des débats électoraux. L’extrême droite, représentée par l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), pourrait doubler son score de 2021 selon les sondages, profitant de cette atmosphère de peur et de colère. Björn Höcke, une figure de l’AfD, a exploité l’événement pour dénoncer ce qu’il appelle la « décomposition de l’État », appelant les électeurs à rejeter les partis traditionnels.

Farhad N., bien que connu de la police pour des délits mineurs, avait vu sa demande d’asile rejetée mais bénéficiait d’une protection subsidiaire. Selon des sources médiatiques, il aurait diffusé des messages islamistes avant l’attaque, suggérant une motivation potentiellement terroriste. La police a rapidement neutralisé la menace en tirant sur le véhicule pour l’arrêter, évitant ainsi un bilan plus lourd.

Cet attentat rappelle tragiquement l’attaque similaire de Magdebourg à la fin de l’année dernière, où un réfugié saoudien avait foncé dans la foule, causant plusieurs morts et blessés. Ces événements successifs renforcent l’inquiétude du public allemand quant à la gestion de l’immigration et de la sécurité intérieure par le gouvernement.

L’acte de Munich, bien qu’indépendant de la Conférence sur la Sécurité qui se tient dans la même ville, est susceptible d’intensifier les débats sur la politique migratoire et la sécurité, à un moment où le pays se prépare à voter. Le procès d’un autre Afghan, accusé d’un meurtre au couteau à Mannheim, s’ouvre également ce jeudi, ajoutant à la tension générale.

Cet attentat illustre les défis complexes que l’Allemagne doit relever en matière de sécurité et d’intégration, tandis que les partis politiques cherchent à capitaliser sur ces événements pour influencer l’électorat à quelques jours du scrutin.

Lire Plus

Europe

Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Article

le

Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Dès ce lundi 10 février, la poudre de larves de Tenebrio molitor, aussi appelée ver de farine, pourra être intégrée dans plusieurs produits alimentaires. Une décision qui suscite à la fois espoirs et interrogations sur l’évolution de notre alimentation.

La Commission européenne a donné son feu vert le 20 janvier à la commercialisation de la poudre de larves de Tenebrio molitor comme ingrédient alimentaire. Traitées aux ultraviolets, ces protéines d’insectes pourront être incorporées dans des produits tels que le pain, les pâtes, les gâteaux ou encore certains fromages. Toutefois, des seuils stricts ont été établis : pas plus de 4 g pour 100 g de pain et 3,5 g pour les gâteaux, comme l’a précisé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui juge cet ingrédient sans danger pour la consommation humaine.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de l’Union européenne de développer des sources de protéines alternatives à la viande, afin de répondre aux défis environnementaux et alimentaires à venir. Cependant, elle ne fait pas l’unanimité. Si certains y voient une avancée vers une alimentation plus durable, d’autres s’interrogent sur la transparence des décisions prises en matière de sécurité alimentaire et sur l’influence des lobbies dans ces orientations.

Cette méfiance est renforcée par des précédents qui ont marqué les consommateurs, comme l’affaire de l’huile de moteur détectée dans l’huile de tournesol en 2008. À l’époque, malgré la présence de substances étrangères, la Commission européenne avait maintenu la vente des produits contenant moins de 10 % d’huile contaminée, arguant de l’absence de toxicité aiguë. Un épisode qui illustre la difficulté d’évaluer les risques sanitaires à long terme et qui alimente les craintes d’une partie de l’opinion publique face à l’introduction d’ingrédients innovants dans notre alimentation.

Si la poudre d’insectes pourrait représenter une solution à la crise alimentaire mondiale, son acceptation par le grand public reste une autre question. Entre impératifs écologiques et inquiétudes sanitaires, l’intégration de ces nouvelles protéines dans nos assiettes ne fait que commencer.

Lire Plus

Europe

La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

Article

le

La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

Au lendemain de l’attaque meurtrière dans un centre d’enseignement à Örebro, la Suède rend hommage aux dix victimes. Le pays, sous le choc, tente de comprendre les motivations du tireur, qui s’est vraisemblablement suicidé.

La Suède observe un deuil national après la fusillade qui a coûté la vie à dix personnes à Örebro, marquant la pire tuerie de masse de son histoire. Mercredi, le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé des gerbes de fleurs près du lieu du drame, où se sont accumulés bouquets et bougies en mémoire des victimes. « Nous sommes extrêmement choqués », a déclaré le souverain, exprimant son soutien aux proches endeuillés.

Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments officiels, tandis qu’une cérémonie religieuse devait être organisée dans l’après-midi. « Aujourd’hui, toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et déplorer ce qui s’est passé », a déclaré Ulf Kristersson, appelant à l’unité nationale face à cette tragédie.

L’auteur de l’attaque, un homme de 35 ans, a été retrouvé mort sur les lieux, laissant penser à un suicide. Les autorités, qui confirment qu’il a agi seul et sans motif idéologique apparent, poursuivent leurs investigations pour comprendre les circonstances du drame. Inconnu des services de police et sans lien avec les gangs criminels qui secouent la Suède depuis plusieurs années, il possédait un permis de port d’arme et n’avait aucun antécédent judiciaire. Selon des proches, il menait une vie recluse, sans emploi ni contacts avec sa famille.

Six personnes, gravement blessées par balles, sont toujours hospitalisées, tandis que les enquêteurs appellent les témoins à fournir toute information ou vidéo pouvant aider à éclaircir le déroulement des faits. Le pays, habituellement épargné par ce type de violences dans les établissements scolaires, reste abasourdi face à ce cauchemar devenu réalité.

Lire Plus

Les + Lus