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Europe

Ukraine: Biden promet des sanctions « rapides et sévères » en cas d’annexions russes

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Joe Biden a assuré que les Etats-Unis et leurs alliés allaient infliger de nouvelles sanctions économiques « rapides et sévères à la Russie » si elle annexe des territoires en Ukraine, dans le cadre de « référendums » qui se poursuivent samedi.

« Les référendums de la Russie sont un simulacre, un prétexte fallacieux pour essayer d’annexer des parties de l’Ukraine par la force », a dénoncé vendredi soir le président américain.

Auparavant, dans un communiqué conjoint, les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) avaient appelé « tous les pays à rejeter sans équivoque ces référendums fictifs », des « simulacres » qui « n’ont ni effet juridique ni légitimité ».

Vendredi soir, dans son adresse quotidienne à la nation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé lui aussi des « pseudo-référendums ».

Sans aller jusqu’à dénoncer les scrutins, la Chine, partenaire le plus proche de Moscou, y est tout de même allée de sa critique, appelant au respect de « l’intégrité territoriale de tous les pays ».

La Russie a commencé à faire voter dans le cadre de ses « référendums » d’annexion de régions ukrainiennes qu’elle contrôle entièrement ou en partie. Les votes, qui ont débuté vendredi à 05H00 GMT, s’achèveront le 27 septembre dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk (est), et dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia (sud).

Des centaines de bureaux de vote devaient être ouverts dans les quatre territoires, et d’autres en Russie pour faire voter les déplacés.

A Moscou, Saint-Pétersbourg et d’autres villes, les autorités ont organisé des manifestations de soutien aux votes à grand renforts de drapeaux et de slogans.

« Ces référendums sont un pas vers cette paix », a affirmé Viktor Souvorov, 40 ans, présent au rassemblement moscovite, à deux pas de la place Rouge.

En Ukraine, à Chevchenkové, le responsable ukrainien Andriï Kanachevitch s’est lui insurgé contre des scrutins « illégaux ». « C’est n’importe quoi », dit-il.

« Signes de torture » à Izioum

Du côté de l’ONU, une commission d’enquête a reconnu que des « crimes de guerre ont été commis en Ukraine », évoquant notamment des bombardements russes sur des zones civiles, des exécutions, des actes de torture, des mauvais traitements ainsi que des violences sexuelles.

L’Ukraine a par ailleurs annoncé avoir exhumé 447 corps d’un site d’enterrement de masse à Izioum, ville reprise aux Russes dans le nord-est, dont 30 avec des « signes de torture » tels que des mains liées, des membres cassés ou des « organes génitaux amputés ».

Côté diplomatique, l’Iran s’est retrouvé dans le collimateur des autorités ukrainiennes, qui lui reprochent ses livraisons d’armes à Moscou et notamment des drones, qui ont fait un mort dans une attaque russe sur le port d’Odessa vendredi.

Fustigeant un comportement « hostile », Kiev a décidé de retirer son accréditation à l’ambassadeur iranien en Ukraine et de « réduire considérablement » le personnel de l’ambassade iranienne à Kiev.

Sur le terrain, l’Ukraine a revendiqué vendredi la prise de Iatskivka dans la région de Donetsk (est). Elle dit aussi avoir avancé au sud de Bakhmout, localité de l’est, que l’armée russe essaye de prendre depuis des mois sans succès.

Côté séparatistes, le chef de Donetsk Denis Pouchiline a évoqué une situation « extrêmement difficile » au nord de sa ville.

Dans la région de Lougansk, un autre responsable séparatiste, Andreï Marotchko, a fait état de bombardements ukrainiens, constatant que les forces de Kiev « veulent tout faire pour faire dérailler le référendum ».

L’annonce précipitée de ces scrutins s’était accompagnée de celle, mercredi par Vladimir Poutine, de la mobilisation immédiate d’au moins 300.000 réservistes. Le président russe a aussi menacé d’user de tout l’arsenal russe, qui comprend l’arme nucléaire.

Mobilisation de réservistes russes

Cette mobilisation de se poursuivait en Russie, le Kremlin cherchant la parade aux avancées de l’armée ukrainienne qui, forte des livraisons d’armes occidentales, a revendiqué de nouveaux progrès territoriaux vendredi.

M. Zelensky a à ce sujet appelé tous les Ukrainiens qui se trouvent dans les territoires occupés par les Russes à « se cacher pour échapper à la mobilisation russe » et, s’ils ne peuvent s’y soustraire, à « saboter toute activité de l’ennemi ».

Si la télévision ne diffusait presque pas d’images de la mobilisation, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux ont montré des hommes aux visages fermés monter dans des bus après avoir embrassé leurs proches, certains en pleurs.

Joint par l’AFP, Konstantin, 29 ans, dit avoir reçu sa convocation au domicile de ses parents. « Je suis encore sous le choc », dit-il. « Je ne vais pas me cacher mais je ne saute pas de joie non plus ».

D’autres se sont vu remettre une convocation après avoir été arrêtés lors de manifestations contre la mobilisation mercredi.

« Je m’attendais aux (procédures) habituelles: l’arrestation, le poste de police, le tribunal. Mais s’entendre dire: +Demain tu pars à la guerre+ (…) ça, c’était une surprise », a raconté à l’AFP Mikhaïl Souetine, 29 ans, qui a refusé de signer le document.

L’annonce de la mobilisation a aussi poussé de nombreux Russes à quitter le pays, provoquant un afflux aux frontières, sans qu’on ne puisse chiffrer l’ampleur du phénomène.

La Finlande a décidé de prendre des mesures pour limiter « significativement » l’entrée des citoyens russes sur son sol, alors que les pays baltes et la Pologne freinent déjà drastiquement les entrées depuis des semaines.

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Allemagne : Un attentat fait 28 blessés en pleine campagne électorale

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Allemagne : Un attentat fait 28 blessés en pleine campagne électorale

Un attentat à la voiture-bélier, perpétré par un demandeur d’asile afghan, a blessé 28 personnes à Munich, exacerbant les tensions politiques à l’approche des élections législatives allemandes du 23 février.

Jeudi matin, un individu de 24 ans, identifié comme Farhad N., a utilisé une Mini Cooper pour percuter la foule lors d’une manifestation syndicale à Munich. Cet acte a non seulement causé des blessures graves à plusieurs personnes, mais il a également déclenché une vague de réactions politiques. Le chancelier Olaf Scholz, lors d’une conférence de presse à Fürth, a fermement condamné l’attaque, promettant l’expulsion de l’auteur et soulignant la nécessité de punir sévèrement de tels actes.

L’incident survient dans un contexte déjà tendu, les questions de sécurité et d’immigration étant au cœur des débats électoraux. L’extrême droite, représentée par l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), pourrait doubler son score de 2021 selon les sondages, profitant de cette atmosphère de peur et de colère. Björn Höcke, une figure de l’AfD, a exploité l’événement pour dénoncer ce qu’il appelle la « décomposition de l’État », appelant les électeurs à rejeter les partis traditionnels.

Farhad N., bien que connu de la police pour des délits mineurs, avait vu sa demande d’asile rejetée mais bénéficiait d’une protection subsidiaire. Selon des sources médiatiques, il aurait diffusé des messages islamistes avant l’attaque, suggérant une motivation potentiellement terroriste. La police a rapidement neutralisé la menace en tirant sur le véhicule pour l’arrêter, évitant ainsi un bilan plus lourd.

Cet attentat rappelle tragiquement l’attaque similaire de Magdebourg à la fin de l’année dernière, où un réfugié saoudien avait foncé dans la foule, causant plusieurs morts et blessés. Ces événements successifs renforcent l’inquiétude du public allemand quant à la gestion de l’immigration et de la sécurité intérieure par le gouvernement.

L’acte de Munich, bien qu’indépendant de la Conférence sur la Sécurité qui se tient dans la même ville, est susceptible d’intensifier les débats sur la politique migratoire et la sécurité, à un moment où le pays se prépare à voter. Le procès d’un autre Afghan, accusé d’un meurtre au couteau à Mannheim, s’ouvre également ce jeudi, ajoutant à la tension générale.

Cet attentat illustre les défis complexes que l’Allemagne doit relever en matière de sécurité et d’intégration, tandis que les partis politiques cherchent à capitaliser sur ces événements pour influencer l’électorat à quelques jours du scrutin.

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Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

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Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Dès ce lundi 10 février, la poudre de larves de Tenebrio molitor, aussi appelée ver de farine, pourra être intégrée dans plusieurs produits alimentaires. Une décision qui suscite à la fois espoirs et interrogations sur l’évolution de notre alimentation.

La Commission européenne a donné son feu vert le 20 janvier à la commercialisation de la poudre de larves de Tenebrio molitor comme ingrédient alimentaire. Traitées aux ultraviolets, ces protéines d’insectes pourront être incorporées dans des produits tels que le pain, les pâtes, les gâteaux ou encore certains fromages. Toutefois, des seuils stricts ont été établis : pas plus de 4 g pour 100 g de pain et 3,5 g pour les gâteaux, comme l’a précisé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui juge cet ingrédient sans danger pour la consommation humaine.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de l’Union européenne de développer des sources de protéines alternatives à la viande, afin de répondre aux défis environnementaux et alimentaires à venir. Cependant, elle ne fait pas l’unanimité. Si certains y voient une avancée vers une alimentation plus durable, d’autres s’interrogent sur la transparence des décisions prises en matière de sécurité alimentaire et sur l’influence des lobbies dans ces orientations.

Cette méfiance est renforcée par des précédents qui ont marqué les consommateurs, comme l’affaire de l’huile de moteur détectée dans l’huile de tournesol en 2008. À l’époque, malgré la présence de substances étrangères, la Commission européenne avait maintenu la vente des produits contenant moins de 10 % d’huile contaminée, arguant de l’absence de toxicité aiguë. Un épisode qui illustre la difficulté d’évaluer les risques sanitaires à long terme et qui alimente les craintes d’une partie de l’opinion publique face à l’introduction d’ingrédients innovants dans notre alimentation.

Si la poudre d’insectes pourrait représenter une solution à la crise alimentaire mondiale, son acceptation par le grand public reste une autre question. Entre impératifs écologiques et inquiétudes sanitaires, l’intégration de ces nouvelles protéines dans nos assiettes ne fait que commencer.

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La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

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La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

Au lendemain de l’attaque meurtrière dans un centre d’enseignement à Örebro, la Suède rend hommage aux dix victimes. Le pays, sous le choc, tente de comprendre les motivations du tireur, qui s’est vraisemblablement suicidé.

La Suède observe un deuil national après la fusillade qui a coûté la vie à dix personnes à Örebro, marquant la pire tuerie de masse de son histoire. Mercredi, le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé des gerbes de fleurs près du lieu du drame, où se sont accumulés bouquets et bougies en mémoire des victimes. « Nous sommes extrêmement choqués », a déclaré le souverain, exprimant son soutien aux proches endeuillés.

Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments officiels, tandis qu’une cérémonie religieuse devait être organisée dans l’après-midi. « Aujourd’hui, toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et déplorer ce qui s’est passé », a déclaré Ulf Kristersson, appelant à l’unité nationale face à cette tragédie.

L’auteur de l’attaque, un homme de 35 ans, a été retrouvé mort sur les lieux, laissant penser à un suicide. Les autorités, qui confirment qu’il a agi seul et sans motif idéologique apparent, poursuivent leurs investigations pour comprendre les circonstances du drame. Inconnu des services de police et sans lien avec les gangs criminels qui secouent la Suède depuis plusieurs années, il possédait un permis de port d’arme et n’avait aucun antécédent judiciaire. Selon des proches, il menait une vie recluse, sans emploi ni contacts avec sa famille.

Six personnes, gravement blessées par balles, sont toujours hospitalisées, tandis que les enquêteurs appellent les témoins à fournir toute information ou vidéo pouvant aider à éclaircir le déroulement des faits. Le pays, habituellement épargné par ce type de violences dans les établissements scolaires, reste abasourdi face à ce cauchemar devenu réalité.

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