Europe
Turquie et Grèce secouées par un séisme, au moins six morts
Au moins six personnes ont été tuées et plus de 200 blessées vendredi dans un puissant séisme qui a secoué la Turquie et la Grèce, provoquant l’effondrement de plusieurs immeubles et un mini-tsunami.
La secousse, qui a été ressentie jusqu’à Istanbul et Athènes, s’est produite peu avant 12H00 GMT en mer Egée, au sud-ouest d’Izmir, troisième plus grande ville de Turquie, et près de l’île grecque de Samos.
La puissance du séisme, qui s’est produit à une dizaine de kilomètres de profondeur, a été évaluée à une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter par l’Institut de géophysique américain (USGS) et 6,8 par le centre de sismologie turc Kandilli.
En Turquie, selon l’agence gouvernementale des situations de catastrophe (AFAD), six personnes sont mortes, dont une par noyade, et 202 ont été blessées.
Signe de sa puissance, le séisme a provoqué un mini-tsunami qui a inondé les rues de Seferihisar, ville turque située près de l’épicentre, et balayé les côtes de l’île grecque de Samos.
La secousse tellurique a provoqué l’effondrement des murs de plusieurs maisons et des inondations dans le port de Samos, selon des images diffusées par la télévision publique grecque Ert.
Côté grec, les médias faisaient état d’au moins quatre blessés légers et de dégâts matériels.
C’est la côte turque, densément peuplée, qui a été la plus durement touchée. Les secouristes étaient engagés dans une course contre la montre pour extraire des survivants des décombres.
Le maire d’Izmir, Tunç Soyer, a indiqué à la chaîne d’information CNN-Türk avoir reçu des informations faisant état de près de 20 immeubles effondrés.
Le gouvernement turc a pour sa part affirmé que cinq ou six immeubles s’étaient écroulés dans la province.
« Mon Dieu ! »
A Bayrakli, dans la province d’Izmir, les secouristes, aidés par des habitants et des policiers, essayaient de se frayer un passage dans les décombres d’un immeuble d’habitation de sept étages à l’aide de tronçonneuses, selon les images de la télévision publique TRT.
Une chaîne humaine tentait de déblayer les ruines en évacuant à mains nues des morceaux de poutres ou de briques, selon ces images. Les secouristes réclamaient parfois le silence pour tenter de localiser des survivants.
Quelque 70 personnes ont été secourues des décombres à ce stade, selon le gouverneur d’Izmir.
Les télévisions turques montraient les images de nuages de poussière s’élevant dans le ciel pendant que des habitants se précipitaient dans les rues en panique.
Sur une image prise par un habitant avec son téléphone, on voit un immeuble s’effondrer comme un château de cartes, pendant que des passants s’écrient « Mon Dieu ! ».
La secousse a également été ressentie à Istanbul, capitale économique du pays. Mais le gouverneur local a indiqué qu’aucun dégât n’avait été constaté dans l’immédiat.
« Diplomatie du séisme »
« Toutes nos institutions ont commencé à se rendre sur les lieux pour entamer les efforts nécessaires », a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan sur Twitter.
Mettant de côté leurs vives tensions diplomatiques actuelles, la Grèce et la Turquie se sont engagées vendredi à s’aider mutuellement en cas de besoin, lors d’un entretien entre leurs ministres des Affaires étrangères, selon Ankara.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a indiqué sur Twitter avoir appelé M. Erdogan pour lui exprimer « ses condoléances ».
Cette promesse d’assistance mutuelle rappelle l’aide que la Grèce avait offerte à la Turquie après un séisme meurtrier en 1999, un geste qui avait permis un réchauffement des relations entre ces deux pays en crise.
Des experts avaient parlé de « diplomatie du séisme ».
La France s’est jointe à ce mouvement, proposant vendredi son assistance à Athènes et Ankara, alors qu’elle est en pleine crise avec la Turquie sur de nombreux sujets diplomatiques et géopolitiques.
La Turquie et la Grèce sont situées dans une des zones sismiques les plus actives du monde.
En 1999, un séisme de magnitude 7,4 avait frappé le nord-ouest de la Turquie, faisant plus de 17.000 morts, dont un millier à Istanbul.
En janvier dernier, un séisme de 6,7 avait fait une quarantaine de morts dans la province d’Elazig (est).
En Grèce, le dernier séisme mortel, de magnitude 6,7, avait eu lieu sur l’île de Kos, proche de Samos dans l’archipel de Dodécannèse en mer Égée en juillet 2017, tuant deux personnes.
Europe
La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »
La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.
Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.
Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.
La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?
Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.
Europe
Irlande : Scènes de chaos à Dublin après une attaque au couteau sur des enfants
Des heurts violents attribués à des groupes d’extrême droite ont éclaté jeudi soir à Dublin, suite à une attaque au couteau survenue en début d’après-midi. Cette attaque, qui a laissé plusieurs personnes blessées, dont trois enfants, a été déclarée non terroriste par la police.
La soirée a été marquée par des scènes de chaos : des véhicules incendiés, dont une voiture de police et un bus, ainsi que des magasins pillés. Le calme n’est revenu que tard dans la nuit, après que le superintendant en chef Patrick McMenamin a qualifié les événements de « sauvagerie gratuite ». Heureusement, aucun blessé grave n’a été signalé malgré les confrontations violentes avec les forces de l’ordre.
Au cœur des troubles, des pancartes proclamant « Irish Lives Matter » et des drapeaux irlandais ont été aperçus, témoignant d’une tension inédite depuis des années. Ces incidents ont éclaté dans un quartier abritant une importante population immigrée, sur fond de rumeurs concernant l’origine de l’agresseur présumé.
Le commissaire Drew Harris a souligné le rôle d’une « faction de hooligans dingues » mus par une idéologie d’extrême droite, tout en mettant en garde contre les « rumeurs » et « insinuations » diffusées à des fins malveillantes.
La ministre de la Justice Helen McEntee, dans un appel au calme, a condamné fermement ces actes et promis une réponse sévère contre toute attaque envers la police.
L’enquête, menée par la police locale sous la direction de Liam Geraghty, s’oriente vers une attaque isolée, écartant tout motif terroriste. Le Premier ministre Leo Varadkar, tout en annonçant l’arrestation d’un suspect, a exprimé sa solidarité avec les victimes et leurs familles.
Les faits, qui se sont déroulés près d’une école, ont laissé une femme et une petite fille grièvement blessées, tandis qu’un garçon de cinq ans a pu être libéré de l’hôpital.
Cet événement soulève de nouvelles questions sur la montée de l’extrémisme et de la violence urbaine en Irlande, dans un contexte de crise du logement et de discours anti-immigration alimentés par des figures d’extrême droite.
Europe
Pays-Bas : large victoire de l’extrême droite aux législatives
Porté par un discours anti-immigration, le parti de Geert Wilders s’est imposé dans les urnes mercredi. Un séisme électoral qui risque d’être ressenti dans toute l’Europe.
Une victoire monstre et une situation bloquée : le populiste de l’extrême-droite, Geert Wilders, a réussi un exploit. Le leader (et seul membre) de son parti PVV (Parti de la Liberté) a, selon les sondages à la sortie des urnes, gagné les élections législatives aux Pays-Bas, et aura probablement 37 sièges (une augmentation de 18 par rapport à l’Assemblée actuelle) sur 150. Le bloc de gauche GL-PvdA obtiendra 25 sièges pour devenir le deuxième plus grand parti. Le VVD, de loin le plus important parti lors des élections précédentes, recule fortement et devrait terminer à 24 sièges. Le débutant, le parti de centre droit « Nouveau contrat social », gagnerait 20 sièges.
Selon la tradition, le plus grand parti peut prendre la tête de la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale, bien qu’il ne s’agisse pas d’une règle écrite. Geert Wilders a déclaré mercredi soir qu’il pourrait essayer de former une coalition de centre droit avec le BBB, le VVD et le NSC. Le PVV « ne peut plus être ignoré », a-t-il martelé. Mais il reste à voir si ces partis souhaitent entrer en pourparlers avec Wilders.
La cheffe du parti libéral VVD, Dilan Yeşilgöz-Zegerius, qui se voyait déjà comme la première femme Premier ministre, a déclaré qu’elle ne voyait pas comment Wilders pourra former une majorité. Frans Timmermans, le leader du bloc de gauche GroenLinksPvda, a été plus explicite et a exclu à nouveau d’entrer « dans une coalition qui exclut des Néerlandais ».
A Bruxelles, on étudiera minutieusement les résultats des élections à La Haye. Par le passé, Wilders a souvent plaidé en faveur d’un Nexit et d’un retour au florin. Par conséquent, la première réaction européenne est venue du Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X (anciennement Twitter) : « Le vent du changement est là ».
Même enthousiasme en France où la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a félicité Geert Wilders et son parti d’extrême droite pour « leur performance spectaculaire » aux législatives.
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