Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Tunisie: Ennahdha appelle le président Saied à revenir sur ses décisions

Article

le

tunisie:-ennahdha-appelle-le-president-saied-a-revenir-sur-ses-decisions

La principale formation politique du Parlement tunisien a appelé au dialogue mardi, indiquant être prête à des élections anticipées après le coup de force du président Kais Saied, qui a notamment suspendu l’assemblée et limogé le Premier ministre.

« Nous avons décidé de militer pacifiquement pour faire échouer ce projet (du président Saied) et nous appelons le président à revenir sur cette décision », a indiqué Noureddine B’Hiri, un dirigeant du parti d’inspiration islamiste Ennahdha.

Pour ce responsable, « le pays a besoin d’une solidarité nationale » et pas de « provoquer des affaires conflictuelles divisant la société (…) et qui isolent la Tunisie au niveau international ».

Dans un communiqué, Ennahdha s’est dit « prêt à la tenue d’élections législatives et présidentielle anticipées simultanées afin de garantir la protection du processus démocratique et d’éviter que tout retard ne serve de prétexte au maintien d’un régime autocratique ».

Mais avant de telles élections, il faudrait selon M. B’hiri « que le Parlement reprenne ses activités et que soit mis fin à son contrôle militaire ».

Le parti au pouvoir a également appelé à un dialogue national pour sortir le pays de ses crises: politique, sociale, économique et sanitaire.

Au lendemain de heurts entre partisans du président et opposants, la formation d’inspiration islamiste a appelé ses partisans à rester chez eux pour éviter toute violence.

Dimanche soir, le président Saied a ordonné la suspension des travaux du Parlement pour un mois, limogé le chef du gouvernement Hichem Mechichi et s’est octroyé le pouvoir exécutif. Il a ensuite limogé lundi deux ministres, dont celui de la Défense.

Au moment où le pays est frappé de plein fouet par une crise économique et sociale accentuée par un pic meurtrier de l’épidémie de Covid, ces décisions ont suscité l’inquiétude au sein de la communauté internationale, en particulier à Washington, Bruxelles et Paris.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé mardi « au strict respect de la Constitution tunisienne (…) et à la promotion du dialogue politique ».

M. Saied a par ailleurs reçu les ministres des Affaires étrangères marocain et algérien, Nasser Bourita et Ramtane Lamamra, selon la diplomatie tunisienne, dont les communiqués n’ont fait aucune référence à la crise politique en cours.

« Coup d’éclat »

L’Union européenne a appelé au « rétablissement de la stabilité institutionnelle » dans le seul pays à poursuivre sa démocratisation après la vague de soulèvement des printemps arabes en 2011.

« L’ancrage démocratique du pays, le respect de l’Etat de droit, de la Constitution (…) doivent être préservés tout en restant à l’écoute des volontés et aspirations du peuple tunisien », a déclaré mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, dans un communiqué.

Les initiatives de M. Saied ont été approuvées par nombre de Tunisiens, en colère contre le gouvernement notamment pour sa gestion de la crise liée au Covid, la Tunisie ayant l’un des taux de mortalité officiels les plus élevés au monde.

Mais d’autres ont fait part de leurs craintes d’un retour à la dictature, un peu plus de dix ans après le soulèvement populaire qui a mené à la chute du dictateur Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.

« Coup d’Etat ou coup d’éclat », titre mardi en une le journal francophone le Quotidien. « Le coup de pied donné par Kais Saied dans la fourmilière parlementaire a pris au dépourvu pas mal de monde. »

« Faut-il craindre pour la révolution? », titre le journal La Presse, évoquant « le spectre de l’incertitude politique et de la banqueroute » dans ce pays du Maghreb en négociations avec le FMI pour un quatrième plan d’aide en dix ans.

Lundi, le chef du gouvernement démis Hichem Mechichi s’était dit prêt à céder le pouvoir au futur Premier ministre désigné par le président Kais Saied. Mais ce dernier n’a encore présenté ni nom ni feuille de route.

« Le président Saied sera très prudent dans le choix du futur chef du gouvernement parce qu’il veut une personne de confiance et loyale qui adopterait la même politique que lui », souligne le politologue Slaheddine Jourchi. Ce futur « gouvernement de Saied » devra améliorer les conditions de vie des Tunisiens, estime-t-il.

Les problèmes profondément enracinés du chômage et de la dégradation des infrastructures publiques qui étaient à l’origine du soulèvement il y a dix ans n’ont jamais été résolus.

« Le président Saied est devant un grand défi: montrer aux Tunisiens et au monde qu’il a pris les bonnes décisions », dit M. Jourchi.

Monde

« Cessez-le-feu » à Gaza: véto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU

Article

le

"Cessez-le-feu" à Gaza: véto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont opposé leur véto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un “cessez-le-feu humanitaire immédiat” à Gaza.

Les Etats-Unis ont mis leur véto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, malgré la pression du secrétaire général qui a dénoncé la « punition collective » infligée aux Palestiniens.

Le projet de résolution qui a recueilli 13 voix en faveur, une contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni) avait été préparé par les Emirats arabes unis après l’invocation sans précédent par Antonio Guterres mercredi de l’article 99 de la Charte des Nationsunies permettant au secrétaire général d’attirer l’attention du Conseil sur un dossier qui « pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

Mais les Américains, alliés d’Israël qui ont vendredi mis leur véto pour la 35e fois depuis 1970 à une résolution sur le dossier israélo-palestinien (sur 39 au total), ont répété vendredi leur hostilité à un cessez-le-feu.

L’ambassadeur américain adjoint Robert Wood a également dénoncé l' »échec moral » de l’absence dans le texte de condamnation des attaques du Hamas du 7 octobre.

De son côté, l’ambassadeur israélien à l’ONU Gilad Erdan a remercié les Etats-Unis de « rester fermement à nos côtés », estimant qu’un cessez-le-feu ne serait possible que par la « destruction du Hamas ».

« Nous n’abandonnerons pas », a quant à lui assuré l’Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour.

Le projet de résolution, soutenu par près de 100 pays exigeait « un cessez-le-feu humanitaire immédiat », la libération des otages et l’accès humanitaire.

« Alors que la crise à Gaza s’aggrave et qu’elle menace de s’étendre, (le Conseil) ne se montre pas à la hauteur de la mission fondamentale que lui confie la Charte », a déclaré l’ambassadeur français Nicolas de Rivière. Une déception partagée par de nombreux membres du Conseil.

« Nos collègues américains ont devant nos yeux condamné à mort des milliers voire des dizaines de milliers de civils palestiniens et israéliens supplémentaires », a abondé l’ambassadeur russe adjoint à l’ONU Dmitry Polyanskiy.

Malgré le vote du Conseil, Antonio Guterres « reste déterminé à pousser pour un cessez-le-feu humanitaire », a déclaré à l’AFP son porte-parole Stéphane Dujarric.

Le secrétaire général avait vendredi matin appelé avec force le Conseil à agir pour éviter l »effondrement total de l’ordre public » dans la bande de Gaza.

« Je condamne sans réserve » les attaques du Hamas du 7 octobre, mais « les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien », a-t-il déclaré.

A Washington, les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et de la Turquie ont appelé aussi à une fin « immédiate » de la guerre.

Après l’attaque sans précédent contre Israël menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a fait selon les autorités israéliennes environ 1.200 morts, majoritairement civils, Israël a imposé un « siège complet » et pilonné massivement la bande de Gaza, réduisant en ruines de vastes zones.

Nourriture, eau, carburant et médicaments n’y entrent qu’au compte-gouttes, alors qu’environ 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont dû quitter leur logement selon l’ONU depuis le début des hostilités, qui ont fait plus de 17.000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, c’est le cinquième projet de résolution rejeté par le Conseil largement divisé depuis des années sur le dossier israélo-Palestinien.

Quatre projets avaient déjà été rejetés dans les semaines suivant le 7 octobre, par faute de voix suffisantes, ou en raison de vétos russe, chinois ou américain. Le Conseil était finalement sorti de son silence mi-novembre, réussissant à adopter une résolution qui appelait à des « pauses et couloirs humanitaires » dans la bande de Gaza, pas à un « cessez-le-feu » ni même une « trêve ».

Lire Plus

Europe

Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

Article

le

Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

Cette loi entend enrayer la vague de profanations de livres saints, observée ces derniers mois au Danemark et en Suède notamment.

Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les « traitements inappropriés » de textes ayant une signification religieuse importante, interdisant de facto les autodafés du Coran, après des profanations du livre saint de l’islam qui ont entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans pendant l’été. À l’issue d’un débat de près de quatre heures, le texte a été adopté en troisième lecture par 94 des 179 membres du Parlement.

Concrètement, il sera désormais interdit de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou dans le but de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s’expose à une peine de deux ans d’emprisonnement.

Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s’est exprimé lors du débat parlementaire, il s’agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.

Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans. En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l’influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l’ambassade danoise à Bagdad.

Lire Plus

Culture

Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

Article

le

Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

La journaliste Maryam Moshiri raconte avoir été prise par surprise en pleine plaisanterie avec l’équipe du journal. Sur les réseaux sociaux, elle présente ses excuses.

Un dérapage d’une seconde, mais un moment mémorable pour les téléspectateurs de BBC News. Alors que s’achevait le générique de lancement du journal de 13 heures, mercredi 6 décembre, ils ont eu la drôle de surprise de tomber nez à nez avec la présentatrice Maryam Moshiri, sourire aux lèvres et doigt d’honneur à la main. Visiblement surprise par l’arrivée soudaine de la prise d’antenne, la journaliste a rapidement repris une expression de circonstance avant de se lancer dans son journal, mais le mal était fait.

La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, atteint rapidement les centaines de milliers de vues, certains internautes dénonçant ce comportement (et l’ensemble de la BBC au passage) quand d’autres notent le fait que les premières images du journal concernent les excuses de Boris Johnson aux victimes du Covid-19 dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.

Il faudra attendre le lendemain pour obtenir une réaction de la part de la journaliste. Sur son compte X (anciennement Twitter), Maryam Moshiri présente ses excuses et apporte quelques éléments de contexte à ce raté insolite. « Hier (mercredi, NDLR), juste avant le début du journal de 13 heures, je plaisantais avec l’équipe en studio, raconte-t-elle. Je mimais un décompte pendant que le réalisateur me donnait le compte à rebours de 10 à 0 avec les doigts pour me montrer les chiffres. Quand nous sommes arrivés à 13 heures pile, j’ai retourné le doigt pour plaisanter et je n’ai pas réalisé que cela serait filmé ».

Face aux réactions nombreuses, la journaliste déclare être désolée. « C’était une blague privée avec l’équipe, explique-t-elle, et je suis vraiment désolée qu’elle ait été diffusée ! Ce n’était pas mon intention que cela se produise et je suis désolée si j’ai offensé ou contrarié quelqu’un. Je n’étais pas vraiment en train de “faire un doigt” aux téléspectateurs ou même à une personne. C’était une blague idiote destinée à un petit nombre de mes amis. »

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

Les + Lus