Monde
Trump va « beaucoup mieux » mais les prochains jours représentent « le vrai test »

Donald Trump, positif au Covid-19 et hospitalisé depuis vendredi, a dit samedi soir qu’il allait « beaucoup mieux » et serait « bientôt de retour » dans la campagne électorale, tout en admettant que les tout prochains jours représentaient « le vrai test » pour lui.
« Je suis venu ici, je n’allais pas très bien », a dit le président américain, assis à une table, en veste mais sans cravate, dans une vidéo de quatre minutes diffusée sur Twitter. « Je me sens beaucoup mieux maintenant, nous travaillons dur pour que je me remette tout à fait. Je pense que je serai bientôt de retour et j’ai hâte de finir la campagne comme je l’ai commencée ».
« Je commence à aller bien », a-t-il affirmé, tout en précisant: « On ne sait pas pour la période des tout prochains jours, je suppose que c’est ça le vrai test, donc nous verrons ce qui se passera au cours des prochains jours ».
Une prudence endossée par son médecin, qui a ensuite déclaré que M. Trump n’était « pas encore tiré d’affaire » mais que l’équipe médicale était « prudemment optimiste ». « L’état du président Trump continue à bien évoluer, il a fait des progrès substantiels depuis le diagnostic », a dit le docteur Sean Conley, dans un bulletin diffusé samedi soir.
Plus tôt samedi, le même médecin avait pour la première fois répondu, brièvement et de façon parcellaire, aux journalistes depuis l’hôpital militaire Walter Reed à Bethesda, en banlieue de Washington.
« Ce matin, le président va très bien », avait dit Sean Conley. M. Trump, 74 ans, a souffert de fièvre, de toux, de congestion légère et de fatigue, selon lui, mais les symptômes « se réduisent et s’améliorent », a-t-il dit. Il n’avait plus eu de fièvre depuis 24 heures, et son taux de saturation en oxygène était à 96%, ce qui est normal.
Confusion
Il est traité par le médicament antiviral remdesivir et a reçu aussi une injection du traitement expérimental de la société Regeneron, des anticorps de synthèse.
Mark Meadows, le chef de cabinet du président, a reconnu samedi que ses médecins avaient été « très préoccupés » par son état de santé. « Il n’y a jamais eu l’idée et même jamais le risque d’une passation de pouvoir », a-t-il toutefois assuré.
Les propos de M. Meadows sont intervenus à la suite d’une série d’informations contradictoires sur la santé du président qui ont créé un climat d’incertitude.
Dans la journée, une source anonyme considérée comme bien informée – et identifiée par la suite par des médias américains comme n’étant autre que Mark Meadows – déclarait: « Les signes vitaux du président ces dernières 24 heures ont été très inquiétants, et les 48 prochaines heures seront critiques en termes de soins ».
Ces propos paraissaient contradictoires avec une déclaration des médecins de la Maison Blanche selon laquelle le président allait « très bien ».
Donald Trump a-t-il reçu une supplémentation en oxygène? Le docteur Conley s’est borné à répondre que cela n’avait pas été le cas samedi, ni jeudi ni depuis son hospitalisation, restant évasif quand les journalistes lui ont demandé s’il en avait reçu à aucun moment.
Des médias dont la chaîne ABC ont ensuite confirmé que M. Trump avait bien eu besoin d’oxygénation vendredi à la Maison Blanche avant d’être hospitalisé.
Et de quand date le premier test positif du président? Le médecin a semé le trouble en évoquant « 72 heures » depuis le diagnostic, une durée incohérente avec les déclarations précédentes, car elle aurait fait remonter le test à mercredi, au lieu de jeudi comme indiqué auparavant.
Cela a forcé la Maison Blanche à vite corriger le médecin en disant qu’il parlait du troisième jour, puis à publier une nouvelle lettre clarifiant que le « premier » diagnostic datait bien de jeudi soir.
Une question centrale reste sans réponse: quand et comment le dirigeant a-t-il contracté le virus?
Cluster à la Maison Blanche ?
« Ils se sont trop appuyés sur les tests », déplore Ali Nouri, président de la Fédération des scientifiques américains. « En ne rendant pas obligatoires les masques et la distanciation physique, ils ont créé un faux climat de confiance à la Maison Blanche ».
« J’espère que cela provoquera une prise de conscience chez le président », dit le scientifique à l’AFP.
La campagne électorale a été bouleversée par l’hospitalisation: les déplacements de Donald Trump ont été annulés, son directeur de campagne a lui aussi été contaminé, et l’incertitude plane sur les prochains débats télévisés, notamment celui censé opposer leurs colistiers, le vice-président Mike Pence et la sénatrice démocrate Kamala Harris, mercredi.
Son équipe a annoncé samedi que la campagne continuerait pourtant « à pleine vitesse », avec des déplacements de M. Pence et des fils Trump à partir d’après le débat des numéros deux.
De son côté, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo va écourter son voyage en Asie la semaine prochaine, en annulant ses étapes en Mongolie et en Corée du Sud, qui étaient prévues mercredi et jeudi.
La Maison Blanche est liée à de multiples contaminations. La liste des proches de M. Trump infectés s’allonge: son épouse Melania, sa conseillère Hope Hicks, son directeur de campagne Bill Stepien, trois sénateurs républicains, l’ancienne conseillère Kellyanne Conway, l’actuel conseiller Chris Christie… Sans compter trois journalistes accrédités.
Un événement retient l’attention: samedi dernier, des dizaines d’invités se sont pressés dans les jardins et les salons intérieurs de la présidence pour la nomination de la juge Amy Coney Barrett à un siège de la Cour suprême. Les caméras ont filmé quantité de mains serrées et d’embrassades, la plupart des invités omettant le port du masque, pratique manifestement érigée chez les républicains comme une marque de loyauté.
Comme on ignore quand Donald Trump a été contaminé, on ne sait pas s’il était contagieux lors du débat contre Joe Biden mardi soir dernier, à Cleveland. Les deux hommes ont passé 90 minutes sur la même scène.
Joe Biden, 77 ans, était négatif vendredi, et il se refera tester dimanche.
Europe
Le Premier ministre espagnol annonce des élections législatives anticipées le 23 juillet

Le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a annoncé lundi la convocation surprise d’élections législatives anticipées le 23 juillet en Espagne, au lendemain d’une déroute sans appel de la gauche face aux conservateurs lors d’un double scrutin municipal et régional.
Lors d’une allocution télévisée, Pedro Sanchez a annoncé avoir communiqué au roi Felipe VI, le chef de l’Etat, sa « décision de (…) dissoudre le Parlement et de procéder à la convocation d’élections générales » qui se tiendront « le dimanche 23 juillet ».
Ces élections se tiendront donc durant le semestre de présidence espagnole du Conseil européen, qui commencera le 1er juillet. Les législatives devaient initialement se tenir à la fin de l’année à une date qui n’avait pas encore été fixée. « J’ai pris cette décision à la vue des résultats des élections d’hier », a dit Pedro Sanchez, la mine grave, depuis le palais de la Moncloa, siège du gouvernement espagnol.
« Comme président du gouvernement et comme secrétaire du Parti socialiste, j’assume les résultats (de dimanche) et je pense qu’il est nécessaire de donner une réponse et de soumettre notre mandat démocratique à la volonté populaire », a-t-il ajouté.
Pedro Sanchez préside le gouvernement espagnol depuis juin 2018. Il avait alors chassé du pouvoir le conservateur Mariano Rajoy grâce au dépôt d’une motion de censure suite à la condamnation du PP par la justice dans un méga-procès pour corruption. Il gouverne depuis janvier 2020 en coalition avec la gauche radicale de Podemos. Son parti a subi une très lourde défaite lors des élections municipales et régionales de dimanche en Espagne, qui augure mal de son maintien au pouvoir.
Le PP obtient le plus grand nombre de voix aux municipales
Le chef du gouvernement sortant de la Cantabrie (nord de l’Espagne), Miguel Ángel Revilla, chef d’un petit parti régionaliste allié aux socialistes, a parlé d’une « marée de droite », à la fois du Parti populaire (PP), principal parti de l’opposition de droite d’Alberto Núñez Feijóo et de Vox, le parti d’extrême-droite Vox, déjà troisième force politique au Parlement. Le chef du gouvernement socialiste de l’Aragón, Javier Lambán, est allé jusqu’à évoquer un « tsunami » qui a emporté « la muraille » érigée par les socialistes. Tous deux ont été battus.
Le PP, qui avait fait de ces élections locales et régionales un référendum national sur la politique de Pedro Sánchez, a pratiquement atteint tous ses objectifs.
Il a d’abord recueilli le plus grand nombre de voix aux municipales, plus de 7 millions (31,5%), soit quelque deux millions de plus qu’il y a quatre ans, contre moins de 6,3 millions (28,1%) pour le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de M. Sánchez.
Surtout, selon la Télévision publique TVE et le quotidien El País, le PP a conquis au moins six des dix régions jusqu’alors dirigées (directement ou au sein d’une coalition) par le PSOE : la Communauté valencienne (est), quatrième du pays par la population, l’Aragon (centre), l’Extrémadure (ouest), les Baléares (est), la Cantabrie et la Rioja (nord).
Europe
Espagne : très lourde défaite du parti socialiste lors des élections municipales et régionales

A l’approche des élections législatives, le parti de gauche du Premier ministre Pedro Sánchez a connu une débâcle lors des élections locales de dimanche.
A six mois des élections législatives, le parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez a subi une très lourde défaite lors des élections municipales et régionales, dimanche 28 mai, en Espagne, qui augure mal de son maintien au pouvoir à la fin de l’année.
Le chef du Parti populaire (PP), principal parti de l’opposition de droite, Alberto Núñez Feijóo, a immédiatement annoncé « un nouveau cycle politique ». Le PP a fait dimanche « un pas de géant » sur la route devant conduire Alberto Núñez Feijóo au poste de Premier ministre à la fin de l’année, a renchéri le président du gouvernement d’Andalousie, Juan Manuel Moreno Bonilla, un dirigeant du parti.
Le PP a d’abord recueilli le plus grand nombre de voix aux municipales, plus de 7 millions (31,5%), soit quelque deux millions de plus qu’il y a quatre ans, contre moins de 6,3 millions (28,1%) pour le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Surtout, selon la Télévision publique TVE et le quotidien El País, le PP a conquis au moins six des dix régions jusqu’alors dirigées (directement ou au sein d’une coalition) par le PSOE : la Communauté valencienne (est), quatrième du pays par la population, l’Aragon (centre), l’Extrémadure (ouest), les Baléares (est), la Cantabrie et la Rioja (nord).
Mais outre le PP, l’autre grand vainqueur est le parti d’extrême-droite Vox, déjà troisième force politique au Parlement, qui, avec plus de 1,5 million de voix aux municipales (7,19%), a doublé son score en quatre ans et effectué une poussée spectaculaire dans de nombreux parlements régionaux. Les sondages annonçaient tous une victoire de la droite à ce double scrutin municipal et régional, mais personne ne s’attendait à ce que le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sánchez subisse de telles pertes.
Les élections de dimanche portaient sur la totalité des 8 131 municipalités, soit 35,5 millions d’électeurs, ainsi que les assemblées de 12 des 17 régions autonomes que compte le pays. Quelque 18,3 millions d’électeurs étaient concernés par ce deuxième vote. Ce double scrutin était considéré comme une répétition générale avant les élections législatives, dont la date exacte n’est pas encore connue.
Monde
Un passager ouvre la porte d’un avion en plein atterrissage car « il étouffait »

L’ouverture inopinée de cette porte a provoqué des difficultés respiratoires chez certains passagers, qui ont été transportés à l’hôpital.
Un passager d’un avion d’Asiana Airlines a ouvert une issue de secours en plein atterrissage, a annoncé la compagnie sud-coréenne. Cette dernière a précisé que l’appareil s’est posé sans encombre mais que des passagers ont été hospitalisés.
L’incident s’est produit au moment où l’Airbus A321-200, à bord duquel se trouvaient près de 200 passagers, approchait de la piste de l’aéroport international de Daegu. L’appareil était à environ 200 m du sol quand un passager assis près de l’issue de secours « a ouvert la porte manuellement en actionnant le levier ». Interpellé par la police de Daegu pour interrogatoire, l’homme a expliqué qui ‘il était « dans un état de stress après avoir perdu récemment son emploi » et sentait qu’il « étouffait à l’intérieur de la cabine ».
Sur une courte vidéo de l’incident diffusée par l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, on peut voir le vent s’engouffrer dans la porte ouverte en plein vol, les appuis-tête en tissu et les cheveux des passagers partant dans tous les sens, tandis que certains poussent des cris. Une autre vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre des passagers assis dans la rangée de l’issue de secours, à côté de la porte ouverte, secoués par des vents violents.
#INCIDENT | Asiana Airlines flight OZ8124 to Daegu, South Korea was involved in an incident when an emergency exit was apparently opened by a passenger prior to landing.
Video: Yonhap News AgencyRead more at AviationSource!https://t.co/dpkbRUuDDA#AsianaAirlines #Daegu… pic.twitter.com/w3acG9UR0X
— AviationSource (@AvSourceNews) May 26, 2023
L’ouverture inopinée de cette porte a provoqué des difficultés respiratoires chez certains passagers, qui ont été transportés à l’hôpital après l’atterrissage, a précisé Asiana Airlines, ajoutant qu’aucun blessé grave ou dégât important n’est à déplorer. Yonhap a fait état de neuf personnes hospitalisées.
« C’était le chaos. Des gens près de la porte semblaient s’évanouir un par un et le personnel de bord sollicitait les médecins à bord en passant des annonces, pendant que d’autres couraient dans l’allée en panique », a raconté un passager de 44 ans, toujours à l’agence Yonhap. « Je croyais que l’avion allait exploser. Je pensais que j’allais mourir comme ça ».
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