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Législatives au Kirghizstan sur fond de craintes d’achats de voix

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Le Kirghizstan élit dimanche un nouveau parlement, des législatives qui suscitent des craintes d’achat de voix et d’autres irrégularités dans un pays fragilisé par la pandémie de Covid-19.

Les bureaux de vote ont ouvert à 2H00 GMT et fermeront à 14H00 GMT, les premiers résultats étant attendus dans la journée.

Dans un environnement de régimes autoritaires, ce pays montagneux reste un îlot de pluralisme en Asie centrale ex-soviétique.

Mais avec l’épidémie de coronavirus qui a aggravé la pauvreté de la population, beaucoup mettent en garde contre le risque d’une corruption massive du vote par les partis les plus riches.

Aisuluu Alybaïeva, une enseignante de 34 ans de Bichkek, confie à l’AFP espérer que les élus qui siègeront au Parlement n’appartiendront pas aux partis qui « achètent les gens », pour parfois seulement 25 dollars, selon des témoins.

La pandémie qui a atteint un sommet en juillet au Kirghizistan a montré aux électeurs « comment (les fonctionnaires) travaillent », estime cette électrice. « Lorsque la pandémie a frappé, nos députés ont pris leurs vacances » comme prévu.

Sur 16 partis en compétition, deux sont certains d’obtenir des sièges au parlement qui comprend au total 120 députés.

Le parti Birimdik est considéré comme loyal au président Sooronbaï Jeenbekov et compte parmi ses candidats le frère du président, l’ex-chef du parlement Asylbek Jeenbekov.

Alliance avec la Russie

Son principal rival, Mekenim Kirghizstan (Ma Patrie le Kirghizstan), est allié à la puissante famille Matraïmov, dont le chef de file Rayimbek Matraïmov, un ancien responsable des douanes, a été la cible de manifestations contre la corruption l’an passé.

Ces deux partis se sont exprimés en faveur d’une poursuite de l’intégration à l’Union économique eurasiatique menée par Moscou, qui a amélioré le statut des centaines de milliers de migrants kirghizes travaillant en Russie depuis que le Kirghizstan l’a rejointe en 2015.

Mais le président du parti Birimdik, Marat Amankoulov, a suscité l’indignation en déclarant qu’il était « temps » de revenir dans le giron de Moscou, ses rivaux l’accusant de brader l’indépendance kirghize acquise à la chute du régime soviétique en 1991.

Au cours d’une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine à Sotchi (sud-ouest de la Russie) lundi, le président kirghize a estimé que des « forces » avaient l’intention d' »enfoncer un coin dans l’alliance » entre la Russie et le Kirghizstan, une allusion apparente à une manifestation en faveur de la souveraineté qui a eu lieu à Bichkek dimanche dernier.

Caméra cachée

Vendredi, le procureur de la République a annoncé enquêter sur une vidéo largement diffusée sur des applications de messagerie et considérée par les partis qui ont participé à ce rassemblement comme une tentative de salir leur réputation avant le scrutin.

La vidéo montrait deux étudiants masculins filmés en caméra cachée dans une chambre d’hôtel, et suggérait que les partis d’opposition étaient favorables à l’homosexualité, qui suscite la désapprobation au Kirghizstan.

Le procureur a également ouvert une enquête sur des accusations selon lesquelles un parti aurait acheté des votes contre des sacs de charbon, ont annoncé ses services.

Les révolutions qui avaient forcé au départ deux présidents autoritaires en l’espace de cinq ans ont conduit à la rédaction d’une nouvelle Constitution en 2010 pour équilibrer les pouvoirs et contenir la confrontation politique.

La loi électorale impose qu’aucun parti ne puisse obtenir plus de 65 sièges sur les 120 que compte le parlement.

Un seul mandat

Les présidents sont limités à un seul mandat de six ans, contrastant avec la tendance aux longs règnes chez les voisins du Kirghizstan que sont la Chine, le Kazakhstan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan.

Sooronbaï Jeenbekov pourrait espérer un parlement loyal pour assurer son avenir après la fin de son mandat en 2023, sachant que son prédécesseur et ancien protégé Almazbek Atambaïev est aujourd’hui en prison.

Les tensions entre les deux hommes après la victoire électorale de M. Jeenbekov en 2017 ont atteint leur paroxysme l’année dernière, avec des échanges de tirs à la résidence de M. Atambaïev lorsque les forces de l’ordre sont allées l’interpeller.

Almazbek Atambaïev a été condamné en juin à 11 ans de détention pour avoir fait relâcher un des chefs du crime organisé.

Il a aussi été inculpé pour le meurtre d’un officier des forces spéciales pendant l’assaut donné à sa résidence.

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Europe

Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

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Monde

Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

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Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche

Dans un geste inattendu, le président Joe Biden gracie son fils Hunter, malgré ses précédentes promesses de non-intervention. Cette décision soulève des questions sur l’impartialité du système judiciaire américain.

Dans les dernières semaines de sa présidence, Joe Biden a pris la décision controversée de gracier son fils Hunter, impliqué dans des affaires de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu. Cette action, bien que conforme à la tradition des présidents américains d’accorder des grâces à des proches, remet en question l’intégrité du processus judiciaire et l’indépendance de la justice.

Hunter Biden, âgé de 54 ans, avait plaidé coupable en septembre pour fraude fiscale à Los Angeles, une affaire qui aurait pu lui valoir jusqu’à 17 ans de prison. De plus, il était également confronté à des accusations pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme, un délit passible de 25 ans d’emprisonnement dans l’État du Delaware, où réside la famille Biden.

Joe Biden, dans un communiqué, a défendu la décision en affirmant que son fils a été ciblé uniquement en raison de son lien de parenté avec lui, qualifiant cette poursuite de « sélective et injuste ». Il a souligné que les accusations contre Hunter sont nées après que des opposants politiques au Congrès aient initié des enquêtes visant à attaquer sa présidence.

Cette grâce intervient dans un contexte politique tendu, où le système judiciaire est déjà sous le feu des critiques. Donald Trump, le président élu, a récemment nommé des fidèles à des postes clés au sein du FBI et du ministère de la Justice, ce qui a alimenté les débats sur l’indépendance de ces institutions. L’ironie réside dans le fait que Trump lui-même a promis de gracier les personnes impliquées dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, un acte qu’il qualifie d’injustice judiciaire.

Les avocats de Hunter Biden ont toujours maintenu que leur client n’aurait pas été poursuivi s’il n’était pas le fils du président. Hunter a lui-même exprimé son intention de consacrer sa vie à aider ceux qui luttent contre les mêmes problèmes qu’il a affrontés, notamment la dépendance. Il a également remboursé ses arriérés d’impôts et les pénalités associées, bien que l’accord initial pour éviter la prison ait été rompu à la dernière minute.

Cette affaire a été une source de discorde pour la famille Biden, particulièrement pendant cette année électorale où les Républicains ont accusé le fils du président de bénéficier d’un traitement de faveur. La décision de Joe Biden de gracier Hunter, malgré ses précédentes déclarations de non-intervention, pourrait alimenter davantage les critiques sur la politisation du système judiciaire américain et l’utilisation de la grâce présidentielle pour des fins personnelles.

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Europe

Ukraine: Zelensky se dit prêt à des concessions si l’Otan protège les territoires contrôlés par Kiev

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Ukraine: Zelensky se dit prêt à des concessions si l'Otan protège les territoires contrôlés par Kiev

Le président ukrainien envisage de placer sous protection de l’OTAN les territoires contrôlés par Kiev en échange d’un arrêt des hostilités avec la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment exprimé sa volonté de faire des concessions territoriales à la Russie, à condition que l’OTAN offre des garanties de sécurité pour les zones actuellement sous contrôle ukrainien. Cette proposition intervient dans un contexte de tensions accrues et de menaces d’escalade militaire.

Alors que la guerre se prolonge depuis presque trois ans, l’Ukraine fait face à une situation complexe. La menace de nouvelles frappes russes, notamment avec le missile « Orechnik », et l’imminence du retour de Donald Trump à la présidence américaine, rendent l’avenir incertain. Zelensky, conscient des difficultés sur le terrain, propose une solution qui pourrait stabiliser la situation, même si elle implique un compromis sur les territoires occupés par la Russie.

L’objectif principal de Zelensky est de mettre fin à la phase active du conflit. En plaçant les territoires contrôlés par Kiev sous l’égide de l’OTAN, il espère non seulement sécuriser ces zones, mais aussi créer un cadre diplomatique pour la récupération des régions annexées par la Russie. Cette approche pragmatique reflète une volonté de paix, tout en reconnaissant les réalités militaires actuelles.

Cependant, cette proposition ne se fait pas sans risque. L’Ukraine a toujours maintenu une position ferme contre toute cession de territoire, une ligne rouge que Zelensky semble maintenant prêt à redéfinir. Les pourparlers avec l’OTAN pourraient être compliqués par les exigences de Vladimir Poutine, qui insiste sur un retrait ukrainien de territoires supplémentaires et refuse catégoriquement l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance.

Les récents développements montrent une intensification des hostilités, avec des frappes russes massives sur les territoires ukrainiens et des menaces directes contre Kiev. La rhétorique belliqueuse de Moscou, couplée à une coopération accrue avec des acteurs comme la Corée du Nord, contribue à une escalade dangereuse. Face à cette situation, Zelensky a multiplié les échanges avec les leaders occidentaux, cherchant à renforcer le soutien international.

Les réactions des dirigeants occidentaux sont mitigées. Emmanuel Macron a condamné fermement les actions russes, soulignant l’illégalité et l’inhumanité des frappes indiscriminées. De son côté, Antony Blinken a réaffirmé l’engagement américain à soutenir l’Ukraine, notamment par une augmentation des livraisons d’armes et l’autorisation d’utiliser des missiles longue portée contre la Russie.

La proposition de Zelensky marque un tournant potentiel dans la stratégie ukrainienne face à la guerre. Elle soulève des questions sur l’équilibre entre la sécurité immédiate et les aspirations territoriales à long terme de l’Ukraine. La suite des événements dépendra des réactions de l’OTAN et de la communauté internationale, ainsi que de la réponse de la Russie à cette initiative diplomatique audacieuse.

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