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Top 14: avec la pandémie, un marché des transferts décomplexé

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Gaël Fickou parti du jour au lendemain chez le rival, un champion du monde sud-africain pour sauver Pau d’une descente… Le marché des transferts du Top 14 est de plus en plus décomplexé. Une évolution accélérée par la pandémie et son impact économique, au détriment pour certains de l’équité sportive en cette fin de saison.

Il y a encore une semaine, Fickou était un joueur du Stade français en passe d’affronter le Racing 92. Le derby francilien a été reporté en raison du Covid-19 et lorsqu’il sera finalement disputé, le 1er mai, l’international français sera un joueur du Racing 92.

Il y a encore une semaine, la Section paloise était un club en fâcheuse posture pour son maintien dans l’élite. Elle l’est un peu moins aujourd’hui grâce à une victoire contre Bayonne et le renfort imminent de l’ouvreur sud-africain Elton Jantjies. Pour quatre matches seulement, plus un éventuel barrage.

Deux cas symptomatiques d’une mutation tangible du marché, accueillie avec une certaine réserve dans le milieu.

L’entraîneur de Castres Pierre-Henry Broncan a fait de lui-même le week-end dernier une double allusion aux dossiers Fickou — « pour aller chercher la qualification (en phase finale du Top 14), on va peut-être appeler le Stade français pour voir s’ils nous libèrent des joueurs gratuitement » — et Jantjies: « Beauden Barrett (l’un des meilleurs joueurs du monde) ne va pas arriver la semaine prochaine ».

« Nous, on n’a pas les moyens de faire ça. Peut-être qu’on le ferait si on les avait, mais je n’en suis pas sûr », a-t-il développé pour dénoncer ces « dérives ».

Un peu avant lui, dans la même pièce, Jean Bouilhou, entraîneur des avants de Toulouse, avait été encore plus direct: « Au fond de moi, ça me choque qu’on puisse changer de club en cours de saison. On prend tous les mauvais côtés du foot (…) C’est le business ».

La « marotte » des transferts

Les mouvements en question ont été rendus possibles par l’ouverture « à titre exceptionnel » par la Ligue nationale de rugby, en raison du contexte sanitaire, d’une période de recrutement entre le 9 et le 30 avril.

Mais la tendance à plus de libéralisme se dessinait déjà, avec des joueurs, comme Louis Picamoles (de Montpellier à Bordeaux-Bègles), partis dans leurs nouveaux clubs en plein milieu de saison plutôt que d’attendre l’été comme de coutume.

« C’est vraiment la première année que ça se fait, ça bouge n’importe quand », observe l’agent de joueurs Jérôme Lollo. « S’ils peuvent faire quelques économies, les clubs ne s’en privent pas ».

En général, tout le monde y trouve plus ou moins son compte: le joueur qui a besoin de temps de jeu, le club « vendeur » qui se déleste rapidement d’un salaire et le club « acheteur » qui a un besoin à combler et peut commencer un peu plus tôt l’intégration de sa recrue.

Avec la pandémie, beaucoup de clubs professionnels ont commencé la saison avec des effectifs plus restreints afin d’alléger leur masse salariale, quitte à y apporter des ajustements en cours d’exercice, relève un autre agent, Damien Dussault.

« Il y a moins de profondeur, donc forcément plus de jokers, joueurs supplémentaires et additionnels. Les clubs utilisent toutes les possibilités contractuelles », explique-t-il, voyant poindre les prémices d’un vrai marché des transferts dans le rugby, où les rachats de contrats, même si de plus en plus fréquents, font encore figure d’exception.

« C’est une grande marotte dans le rugby. On a toujours dit que ce n’était pas possible. J’imagine qu’ils disaient la même chose dans le football il y a 30 ans et ça l’est devenu », rappelle l’ancien agent du Néo-Zélandais Byron Kelleher. « Je pense que ça viendra, les transferts, car ce sera sûrement le moyen de créer une économie ».

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Paris 2024 : La France brille pour son entrée dans les Jeux Olympiques

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Paris 2024 : La France brille pour son entrée dans les Jeux Olympiques

Pour son entrée en lice dans le tournoi des Jeux Olympiques de Paris 2024 à l’Orange Vélodrome, la France ne s’est pas ratée contre les États-Unis (3-0). Les hommes de Thierry Henry lancent idéalement leur compétition.

L’équipe de France de football a débuté de manière éclatante son parcours aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en s’imposant 3-0 face aux États-Unis. Le match, disputé à l’Orange Vélodrome, a vu les hommes de Thierry Henry prendre du temps pour marquer leur premier but, mais une fois lancés, ils n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires.

La rencontre a débuté avec une certaine difficulté pour les Bleuets, qui ont eu du mal à trouver leurs marques. Leur gardien, Guillaume Restes, a été déterminant en première période, réalisant des arrêts cruciaux face à Robinson (12′) et Aaronson (38′). De l’autre côté, Manu Koné a tenté de débloquer la situation, mais le gardien américain Patrick Schulte a également été vigilant.

Après une première mi-temps sans but, la France a progressivement pris l’ascendant. À l’heure de jeu, le capitaine Alexandre Lacazette a libéré son équipe avec une frappe puissante de vingt mètres (1-0, 61′). Ce but a réveillé les Français, qui ont ensuite dominé le match. Michael Olise a doublé la mise avec un tir enroulé magnifique (2-0, 69′), avant que Loïc Badé ne scelle le score d’une tête bien placée (3-0, 85′).

Les États-Unis n’ont pas baissé les bras après le premier but et ont continué à mettre la pression, mais Guillaume Restes a su repousser les assauts adverses, notamment une tête d’Aaronson (63′) et un tir de Tolkin (64′) qui a touché le poteau.

Cette victoire permet à la France de démarrer idéalement la compétition et de se projeter vers les quarts de finale. Les Bleuets affronteront la Guinée le 27 juillet prochain, une victoire leur assurant pratiquement une place en phase finale. Dans l’autre match du groupe, la Guinée a été battue par la Nouvelle-Zélande (1-2), avec une passe décisive du joueur de l’OGC Nice, Aliou Baldé.

Les joueurs français, initialement crispés par la pression de ce premier match, ont montré leur capacité à se libérer et à dominer leurs adversaires. « C’était un match compliqué car les Américains formaient un bloc compact derrière. On a mis du temps à se libérer, ça fait du bien d’ouvrir le score et d’avoir aidé l’équipe. On doit maintenant se reposer pour préparer le prochain match », a déclaré Alexandre Lacazette à l’issue de la rencontre.

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Le CIO attribue « sous conditions » les JO-2030 aux Alpes françaises

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Le CIO attribue "sous conditions" les JO-2030 aux Alpes françaises

Le Comité international olympique (CIO) a attribué mercredi « sous conditions » les JO d’hiver de 2030 aux Alpes françaises, soit une deuxième édition olympique en six ans pour le pays après les Jeux d’été qui s’ouvrent vendredi à Paris.

Seule en lice depuis qu’elle a supplanté la Suède et la Suisse en novembre dernier, la France a été désignée pour organiser les 26e Jeux d’hiver, sous réserve de fournir les garanties financières de l’État et des régions, a annoncé le président du CIO, Thomas Bach. Cette décision intervient alors que l’actuel gouvernement est en charge des « affaires courantes », et le futur Premier ministre devra fournir au CIO la garantie de l’État avant le 1er octobre, une exigence à ratifier par le parlement au plus tard le 1er mars.

Le CIO a pris cette décision après une intervention du président Emmanuel Macron, venu personnellement défendre la candidature de la France, deux jours avant l’ouverture des JO d’été à Paris. « Je confirme mon engagement total et celui de la nation française », a-t-il déclaré en anglais, promettant de demander au prochain Premier ministre d’inclure cette garantie dans une loi olympique.

La dissolution récente du gouvernement et les résultats des élections ont empêché la France de fournir la garantie financière nécessaire. Thomas Bach avait averti mardi qu’un vote inconditionnel serait impossible sans cette garantie confirmée. Le vice-président du CIO, John Coates, a ajouté mercredi que le CIO ne signerait pas le contrat de ville hôte sans les garanties requises.

Après le vote, Emmanuel Macron est revenu à la tribune pour remercier les membres du CIO de leur confiance et réitérer la détermination de la France à être au rendez-vous. Il avait précédemment indiqué qu’il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques.

Les présidents des régions Rhône-Alpes-Auvergne et Provence-Alpes-Côte d’Azur, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, avaient présenté le dossier avant l’intervention de Macron. Cette désignation des Alpes françaises pour les JO-2030 marque une étape importante pour la France, qui accueillera deux événements olympiques majeurs en moins d’une décennie.

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d’ouverture malgré leur démission

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d'ouverture malgré leur démission
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Les anciens ministres du gouvernement Attal, accompagnés de leurs conjoints, ont été conviés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue pour le vendredi 26 juillet. Malgré la démission récente du gouvernement, ces invitations visent à honorer leur contribution passée et à maintenir une présence institutionnelle lors de cet événement historique.

À seulement trois jours de la cérémonie d’ouverture, les invitations ont été officiellement envoyées aux anciens membres du gouvernement Attal, offrant à chacun deux places pour assister aux festivités depuis la tribune. Cette décision a été perçue comme nécessaire pour éviter une cérémonie sans représentation gouvernementale, un fait souligné avec une pointe d’humour par un secrétaire d’État également invité.

La plupart des anciens ministres ont accepté l’invitation et seront présents aux côtés du Président Emmanuel Macron, place du Trocadéro. Certains ont choisi de transmettre leurs places à leurs enfants, permettant ainsi à la jeune génération de participer à cette célébration sportive.

La cérémonie promet d’être un spectacle mémorable, avec des performances d’artistes ayant un lien fort avec Paris, bien que le programme détaillé reste en grande partie confidentiel. Le metteur en scène Thomas Joly a indiqué que même les artistes non francophones partagent une connexion spéciale avec la capitale française.

Conformément au protocole olympique, c’est le Président de la République qui aura l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des Jeux Olympiques, marquant ainsi le début de cette compétition internationale tant attendue.

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