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TikTok : le Montana devient le premier Etat américain à bannir l’application

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TikTok : le Montana devient le premier Etat américain à bannir l’application

Le gouverneur du Montana promulgue une loi interdisant TikTok dans l’État, alimentant les débats sur la protection des données et la liberté d’expression.

Aux États-Unis, la guerre contre TikTok a franchi mercredi une nouvelle étape. Le gouverneur du Montana a promulgué la loi qui bannit l’application dans cet État américain, marquant le début d’une probable bataille légale juridique jusqu’à Washington, où le Congrès envisage d’interdire la populaire application dans tout le pays.

« Pour protéger du Parti communiste chinois les données personnelles et privées des utilisateurs, j’ai banni TikTok dans le Montana », a tweeté Greg Gianforte, le gouverneur républicain de cet État du nord-ouest, qui compte un peu plus d’un million d’habitants. TikTok appartient au groupe chinois ByteDance, et de nombreux élus américains pensent que la plateforme de vidéos courtes et divertissantes, fréquentée par 150 millions d’Américains, permet à Pékin d’espionner et de manipuler les utilisateurs. L’application l’a toujours nié.

Le parlement du Montana avait adopté mi-avril un texte qui ordonne aux magasins d’applications mobiles (Apple et Google) de ne plus distribuer TikTok à partir du 1er janvier 2024. Les entreprises concernées risquent des amendes de 10 000 dollars par jour à chaque infraction, mais les utilisateurs ne seront pas inquiétés.

Cette loi « enfreint les droits des citoyens du Montana » en matière de liberté d’expression, a pour sa part réagi une porte-parole de TikTok mercredi, évoquant le premier amendement de la Constitution américaine. « La constitutionnalité de ce texte sera décidée dans les tribunaux. Nous allons continuer à nous battre pour les utilisateurs et créateurs de TikTok dans le Montana », avait-elle en outre déclaré avant le vote.

Outre la question des données et de la désinformation, les élus reprochent à TikTok des effets néfastes sur la santé des plus jeunes (addiction, dépression). Certains représentants démocrates leur ont par contre rétorqué que d’autres réseaux sociaux, comme Instagram, mériteraient d’être régulés sur tous ces sujets.

La puissante association de défense des droits civiques ACLU a en outre aussi accusé l’État de censure. « Avec cette interdiction, le gouverneur Gianforte et le parlement du Montana piétinent la liberté d’expression de centaines de milliers d’habitants du Montana qui se servent de cette application pour s’exprimer, trouver des informations et promouvoir leur petite entreprise, au nom du sentiment antichinois », a déclaré mercredi Keegan Medrano, un responsable de la branche locale de l’ACLU.

La loi serait cependant invalidée si l’application venait à être rachetée par une entreprise américaine ou d’un pays non ennemi des États-Unis. La Maison Blanche a d’ailleurs incité TikTok à chercher ce type de solution si elle veut pouvoir rester dans le pays.

La décision du Montana de bannir TikTok a immédiatement suscité des réactions et des débats à travers le pays. Alors que certains soutiennent cette mesure comme une protection nécessaire des données personnelles et de la sécurité nationale, d’autres critiquent la loi en arguant qu’elle porte atteinte à la liberté d’expression des utilisateurs.

La controverse autour de TikTok s’est intensifiée ces dernières années, avec des inquiétudes croissantes concernant la collecte de données et les liens supposés avec le gouvernement chinois. Plusieurs pays, dont les États-Unis, ont évoqué la possibilité de bannir l’application en raison de préoccupations de sécurité nationale.

Le Congrès américain a également été impliqué dans ce débat. Des discussions sont en cours pour examiner la possibilité d’interdire TikTok à l’échelle nationale, ce qui rendrait la décision du Montana potentiellement précurseur d’une interdiction plus large.

TikTok, de son côté, a toujours nié les allégations selon lesquelles elle partagerait les données des utilisateurs avec le gouvernement chinois. L’entreprise a mis en place des mesures de protection des données et a cherché à renforcer sa transparence pour apaiser les craintes des autorités américaines.

La bataille légale qui s’annonce entre le Montana et TikTok pourrait avoir des implications majeures pour l’avenir de l’application aux États-Unis. Les tribunaux devront déterminer si la loi du Montana est constitutionnelle et si elle peut être appliquée sans violer les droits des utilisateurs.

Dans le même temps, l’administration américaine encourage TikTok à rechercher des solutions alternatives pour rester active sur le marché américain. Le rachat de l’application par une entreprise américaine ou d’un pays allié pourrait être une voie potentielle pour résoudre les tensions et permettre à TikTok de continuer ses opérations aux États-Unis.

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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