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Thaïlande: les manifestants s’inspirent des tactiques fluides de Hong Kong

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Des parapluies pour se protéger, des messageries sécurisées et des signes codés pour donner l’alerte: les manifestants pro-démocratie en Thaïlande s’inspirent des techniques des militants de Hong Kong pour défier le pouvoir.

Les images de manifestants casqués, portant des lunettes de protection et des masques à gaz pour se protéger de la police ce week-end à Bangkok rappelaient fortement celles des rassemblements monstres de Hong Kong l’an dernier.

Les jeunes thaïlandais ont aussi adopté les tactiques hongkongaises de rassemblement éclair, fluides et rapides, selon la devise « Sois comme l’eau » attribuée au champion d’arts martiaux Bruce Lee.

« Nous sommes comme un courant rapide qui est prêt à changer de direction à chaque minute », explique Panumas « James » Singprom, co-fondateur de Free Youth, l’un des principaux groupes du mouvement de contestation thaïlandais.

« L’Etat nous a forcés à nous adapter très rapidement ».

Les manifestants thaïlandais ont défié les interdictions et les avertissements des autorités et continué à se rassembler ces dernières semaines par dizaines de milliers pour exiger des réformes du gouvernement et de la monarchie.

Pour contrer la surveillance et empêcher les arrestations, ils utilisent des messageries sécurisées comme Telegram pour coordonner les rassemblements et dévoiler les points de rendez-vous au dernier moment.

Après l’arrestation des figures les plus marquantes du mouvement, les Thaïlandais ont, comme à Hong Kong, poursuivi la mobilisation sans leaders apparents et en utilisant des hashtags  pour propager leurs messages sur les réseaux sociaux.

La majorité des militants qui se rendent aux manifestations sont indépendants, note « James ».

« L’alliance du thé au lait »

L’empathie entre les militants de Hong Kong et de Thaïlande était manifeste à Bangkok dimanche quand les militants ont chanté « Rendez l’indépendance à Hong Kong » en dirigeant des lampes vers le ciel nocturne.

Si l’on a pu voir des foules levant des mains aux doigts écartés à Hong Kong, pour symboliser les cinq demandes des manifestants, ce sont cependant les saluts à trois doigts inspirés des films « Hunger Games » qui sont omniprésents dans les manifestations de Thaïlande.

Les jeunes activistes hongkongais et taïwanais ont donné des conseils à leurs homologues thaïlandais formant ce qui a été décrit comme une « alliance du thé au lait » entre ces trois pays asiatiques amateurs de la boisson sucrée.

Et quand la police thaïlandaise a commencé durcir sa réponse, en aspergeant les manifestants avec des canons à eau, les Hongkongais ont partagé leur techniques pour se protéger.

Un twitto nommé Crystaljel a préconisé des parapluies pour se protéger et de l’eau salée pour se laver les yeux en cas de tirs de gaz. « Faites bon usage de votre talent et votre courage », a-t-il ajouté.

La tactique de la « tortue romaine » avec des parapluies en guise de boucliers, très utilisée à Hong Kong, a été vue vendredi soir dans le quartier commercial de Bangkok.

Les manifestants ont rassemblé leurs parapluies à l’avant du cortège pour faire barrière face à la police anti-émeute.

Dimanche, ils ont formé des chaînes humaines pour faire passer des messages et du matériel — casques, lunettes et eau — à ceux qui étaient le plus exposés.

Ce système de communication rapide a aussi permis de libérer le passage pour des ambulances qui se dirigeaient vers les hôpitaux.

Les messages codés empruntés aux Hongkongais ont aussi été utilisés par des Thaïlandais qui ont ainsi croisé les bras pour signaler un danger

Nombreux coups d’Etat

Comme à Hong-Kong, des volontaires montaient en première ligne dès qu’une offensive des forces de l’ordre se profilait.

« Je veux faire plus que participer à la manifestation », explique un étudiant de 23 ans, qui n’a pas voulu donner son nom.

« C’est le moment de se mobiliser et de protéger ses amis ».

Malgré nombre de similarités, Hong Kong n’a pas vu de répression sanglante comme la Thaïlande en a connu au cours de précédents mouvements pro-démocratie.

Et un internaute rappelle sur le forum hongkongais LIHKG que Hong Kong n’a pas grand chose à apprendre aux Thaïlandais sur les manifestations.

« Ils ont eu plus de coups d’Etat que vous n’avez eu de repas », lance-t-il.

« Quand ils utilisaient des grenades en 2014, vous en étiez encore à chanter des chansons contestataires ».

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Donald Trump élu 47e président des États-Unis : un retour historique à la Maison-Blanche

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Donald Trump élu 47e président des États-Unis : un retour historique à la Maison-Blanche

Les électeurs américains ont offert un mandat clair à Donald Trump, lui conférant une victoire décisive quatre ans après son départ tumultueux de la présidence. Avec 276 grands électeurs obtenus tôt mercredi matin, le candidat républicain s’impose face à la vice-présidente Kamala Harris, malgré une campagne marquée par des polémiques.

Donald Trump, célébrant un retour politique que ses partisans qualifient d’historique, a franchi le seuil des 270 grands électeurs dès les premières heures du matin, accumulant les victoires dans des États-clés comme la Pennsylvanie, la Caroline du Nord et la Géorgie. Devant une foule de sympathisants réunis à West Palm Beach, en Floride, Trump a promis un « âge d’or pour l’Amérique », affirmant vouloir restaurer la sécurité et la prospérité du pays, tout en appelant à l’unité nationale après des années de divisions politiques.

La victoire de Trump, marquée par son refus de concéder une approche modérée malgré les conseils de son entourage, a été facilitée par la déception des électeurs face à l’inflation et au bilan économique du tandem Biden-Harris. Sa campagne, centrée sur des thématiques comme l’immigration illégale, a résonné fortement auprès de l’électorat, particulièrement dans des États comme le Nevada et l’Arizona, où il a progressé parmi les électeurs hispanophones.

Aux côtés de son colistier J.D. Vance, Trump a présenté cette victoire comme le plus grand « comeback politique » des États-Unis. De fait, il est le premier président depuis Grover Cleveland à revenir au pouvoir après une défaite. Sa réélection est aussi marquée par ses antécédents judiciaires : condamné plus tôt cette année pour falsification de documents et cible de plusieurs poursuites, Trump pourrait user de son pouvoir présidentiel pour influencer ces affaires. Cette situation inhabituelle souligne l’influence de la politique sur le parcours personnel de l’ex-président, dont l’avenir judiciaire est lié au résultat des urnes.

De son côté, Kamala Harris a préféré ne pas s’exprimer immédiatement, choisissant de s’adresser aux électeurs dans les prochaines heures. Ses partisans, rassemblés à Washington, ont suivi les résultats avec espoir, malgré la défaite dans des États clés comme la Pennsylvanie. Jen O’Malley Dillon, directrice de la campagne de Harris, a reconnu la difficulté de la tâche, en relevant toutefois l’importance des appuis accumulés.

La victoire de Trump marque aussi un changement de cap pour le Congrès : la majorité républicaine au Sénat renforcera sa capacité à faire avancer son programme politique, en facilitant notamment la nomination de juges conservateurs, une des priorités affichées par Trump. À 78 ans, il devient ainsi le président le plus âgé de l’histoire américaine, tandis que son colistier, J.D. Vance, à 40 ans, comptera parmi les vice-présidents les plus jeunes.

Ce retour spectaculaire témoigne de la capacité de Donald Trump à mobiliser une base d’électeurs fidèle, et malgré les nombreux défis juridiques et les divisions exacerbées, il entame un second mandat avec une majorité qui pourrait remodeler durablement le paysage politique américain.

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Donald Trump revendique la victoire et remercie les Américains

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Donald Trump en tête dans la course aux grands électeurs, les États-clés sous tension

Donald Trump s’est proclamé 47e président des États-Unis, citant une victoire confirmée par Fox News mais encore non validée par d’autres agences. Dans un discours empreint de promesses et d’appels à l’unité, le républicain a esquissé les premières lignes de son mandat.

Le candidat républicain Donald Trump a affirmé, devant un public de partisans et de proches, sa victoire à l’élection présidentielle, se proclamant 47e président des États-Unis. Cette annonce a été relayée par Fox News, mais reste non confirmée par Associated Press ou d’autres agences indépendantes. Malgré cette absence de validation officielle, Trump a adopté un ton résolument optimiste, promettant une ère de « guérison » pour un pays divisé et se réjouissant d’une avancée politique sans précédent pour son camp.

Dans un discours très applaudi, il a souligné la reprise du contrôle républicain au Sénat, désormais avec une majorité de 51 sièges. Trump a aussi exprimé sa confiance quant à une majorité imminente à la Chambre des représentants, bien que les résultats définitifs pour cette instance soient encore en attente. Flanqué de son colistier James David Vance, de sa famille et de ses conseillers de campagne, il a mis en avant des priorités de campagne, notamment le renforcement des frontières, annonçant un « nouvel âge d’or pour les États-Unis ». Le candidat a même pris un moment pour saluer le milliardaire Elon Musk et esquisser un futur radieux pour le pays.

S’efforçant d’endosser un rôle rassembleur, Trump a appelé à dépasser les divisions des dernières années, encourageant ses concitoyens à s’unir autour d’un programme de réformes qu’il entend honorer : « Les promesses qui ont été faites seront tenues ». Ce message de rassemblement a trouvé un écho auprès de Mike Johnson, leader républicain de la Chambre des représentants, qui a salué cette victoire anticipée comme un signe d’« espoir » pour l’avenir du pays.

Si les républicains parviennent à sécuriser une majorité à la Chambre des représentants, ils contrôleront alors les trois principales branches du pouvoir fédéral, marquant un tournant politique majeur. La situation reste toutefois suspendue à une officialisation complète des résultats.

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Harris ou Trump: les Américains votent !

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Harris ou Trump: les Américains votent !

Les États-Unis sont sur le point de vivre un tournant historique. L’élection présidentielle, marquée par une campagne tendue et des divisions profondes, opposera une Amérique réformiste, incarnée par Kamala Harris, à celle, conservatrice et populiste, menée par Donald Trump.

Les urnes sont ouvertes et l’Amérique retient son souffle. Ce mardi, les électeurs américains déterminent le futur de leur nation, en choisissant entre Kamala Harris, la vice-présidente démocrate, et Donald Trump, l’ancien président républicain. Une élection au suspense inédit, où chaque voix pourrait peser sur l’avenir du pays. Déjà, plus de 80 millions de bulletins ont été déposés par anticipation, preuve d’une mobilisation hors du commun. Les bureaux de vote, ouverts dès 6 heures locales sur la côte Est, accueillent ainsi une affluence qui s’annonce historique.

Les premiers résultats pourraient toutefois se faire attendre. Dans ce duel entre deux personnalités opposées – Harris, 60 ans, au profil réformiste, et Trump, 78 ans, vétéran populiste – les tensions sont extrêmes. Deux Amériques, incapables de se réconcilier, ont marqué la campagne de leur empreinte. Pour Robin Matthews, une militante de Philadelphie, la victoire de Trump signifierait une catastrophe. Inversement, Ruth McDowell, une fervente partisane républicaine, voit en Trump le seul espoir pour l’avenir de ses petits-enfants. Le ton acrimonieux a dominé les débats, avec Harris qualifiant Trump de « fasciste » et ce dernier répliquant par des attaques personnelles.

À Dixville Notch, village symbolique du New Hampshire, le premier scrutin a même donné un résultat ex æquo. Un présage qui reflète des sondages indiquant un coude-à-coude dans les États-clés. Une victoire de Kamala Harris marquerait l’arrivée de la première femme à la présidence américaine, tandis que celle de Donald Trump serait un retour inédit au pouvoir pour un ancien président impliqué dans plusieurs affaires judiciaires.

Les enjeux sont majeurs pour chacun des camps. Kamala Harris a axé sa campagne autour de la défense de la démocratie et des droits des femmes, espérant ainsi séduire une frange modérée de l’électorat. Elle attendra les résultats à Howard University, à Washington, symbole de son engagement pour la communauté afro-américaine. Donald Trump, lui, se présentera à Palm Beach, en Floride, misant sur son discours anti-immigration et anti-inflation pour séduire les électeurs. Son retour en politique s’est accompagné d’une rhétorique antisystème, ancrée dans une vision d’une Amérique menacée.

L’incertitude règne aussi sur la sécurité du scrutin. Craignant des débordements, de nombreux bureaux de vote ont renforcé leur protection, recourant à des drones et à des tireurs d’élite, tandis que les agents électoraux se préparent à faire face à toute tentative d’intrusion. À Washington, des bâtiments symboliques tels que la Maison Blanche et le Capitole sont barricadés, ravivant les souvenirs de l’assaut du 6 janvier 2021.

Malgré les incertitudes, l’Amérique s’interroge : ce jour marquera-t-il un retour à la normalité ou une nouvelle phase de discorde ? Car déjà, Trump laisse entendre qu’il pourrait contester les résultats, suggérant que les démocrates « trichent ». De leur côté, les démocrates redoutent une déclaration prématurée de victoire de l’ex-président, réitérant le scénario de 2020.

Les États-Unis jouent une partie décisive pour leur avenir.

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