Sports
Tennis / Open d’Australie : Cornet « cuite », mais enfin en quarts
« Il n’est jamais trop tard ! »: Alizé Cornet s’est qualifiée lundi, à 32 ans et pour sa 63e participation à un tournoi du Grand Chelem, pour son tout premier quart de finale majeur en battant Simona Halep à l’Open d’Australie.
Le favori du tournoi Daniil Medvedev (2e mondial) a de son côté été accroché pour la première fois: il a cédé son premier set de la quinzaine avant de battre l’Américain Maxime Cressy (70e) 6-2, 7-6 (7/4), 6-7 (4/7), 7-5 au terme d’un « match d’enfer ».
Il affrontera le Canadien Félix Auger-Aliassime (9e) pour une place dans le dernier carré.
Stefanos Tsitsipas, Aryna Sabalenka et Iga Swiatek devaient également tenter de se hisser en quarts lundi.
Cornet, 61e mondiale, a lutté contre la pression, la chaleur et bien sûr sa coriace adversaire pour enfin passer ce cap fatidique pour elle des 8es de finale, après en avoir perdu cinq, en battant Halep (15e) 6-4, 3-6, 6-4.
« Après 30 minutes de match, on était toutes les deux déjà cuites mais on a continué à se battre toutes les deux », a souligné Cornet.
La Française, qui participe à son 60e Majeur sans en avoir manqué un seul depuis l’Open d’Australie 2007 et à son 63e au total, affrontera l’Américaine Danielle Collins (30e) mercredi pour une place en demi-finales.
« C’est un rêve qui devient réalité », a-t-elle estimé.
Les deux joueuses ont beaucoup souffert de la chaleur accablante de ce début d’après-midi, en plein été australien. La température de l’air était de 33°C mais elle était nettement supérieure sur le court, dans le four de la Rod Laver Arena. Au point que le niveau d’alerte de l’organisation était de 3,5 quand, à 5, les matchs sont suspendus.
« Mes mains tremblaient »
« J’ai arrêté de réfléchir après 30 minutes de jeu. Je n’y voyais plus clair, mes mains tremblaient, mais j’ai vu qu’elle (Halep) n’allait pas mieux », a raconté la Française.
Au fur et à mesure que le match avançait, chaque point devenait une séance de torture plus ou moins longue, selon le temps que mettait l’une ou l’autre à craquer.
Mais aucune n’a lâché et l’intense bras de fer s’est éternisé pendant 2h33.
Cornet a réussi trois breaks dans la première manche, dont celui qui lui a permis de conclure le premier set en profitant d’une double faute de son adversaire.
Dans le deuxième set, la Française a pris le jeu de service de Halep pour mener 3-1. Mais, à 3-2, Cornet a marqué le premier point du 6e jeu, avant d’en concéder 16 d’affilée qui ont permis à la Roumaine de revenir à un set partout !
Menée 6-4, 3-1, Halep a enchaîné au total six jeux pour mener 4-6, 6-3, 1-0 alors que Cornet traversait un gros passage à vide.
Au changement de côté à 3-2 pour elle dans le deuxième set, l’arbitre lui a demandé de reprendre le jeu plus rapidement. « Vous vous rendez-compte à quel point c’est dur ? C’est fou, c’est inhumain », a-t-elle répliqué.
« L’aventure continue »
Dans le set décisif, Cornet a pris l’avantage en faisant le break pour 4-3 et a confirmé à 5-3. Dans la foulée, elle a eu deux premières balles de match sur le service d’Halep mais la Roumaine les a sauvées et obligé la Française à servir pour le match.
Son premier 8e de finale en Majeur, Cornet l’avait atteint à Melbourne en 2009. Elle avait eu deux balles de match face à la Russe Dinara Safina, alors N.3 mondiale, avant de s’incliner.
Cette fois, a souligné Cornet, « l’aventure continue ! ».
Pour sa prochaine adversaire Danielle Collins, la qualification a aussi été « dure physiquement ».
Plus tôt que Cornet mais déjà sous un soleil de plomb, l’Américaine a bataillé 2h51 pour éliminer la Belge Elise Mertens (26e) 4-6, 6-4, 6-4.
Elle avait déjà passé cinq heures sur le court en trois matchs, dont 2h35 samedi au 3e tour pour battre 4-6, 6-4, 7-5 la Danoise Clara Tauson (39e).
Il y aura donc trois Américaines en quarts puisque, outre Collins, se sont également qualifiées dimanche Jessica Pegula (21e) et Madison Keys (51e).
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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