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Tempête dans une piscine : Grenoble autorise le port du burkini

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Le conseil municipal de Grenoble a donné son feu vert lundi au port du burkini dans les piscines municipales, après un vote serré sur un thème clivant, au cœur d’une polémique nationale depuis des semaines.

Le maire écologiste Eric Piolle, à la tête d’une large coalition de gauche, a réussi à rassembler le nombre de voix nécessaires bien que 13 membres de sa propre majorité se soient déclarés « en désaccord »et se soient désolidarisés pour ce vote très sensible.

La délibération a été adoptée par 29 voix pour, 27 contre et deux abstentions, au terme de 2 heures 30 de débats parfois tendus.

Désormais remanié, le règlement intérieur impose le port du bonnet de bain et exige des maillots en « tissu spécifiquement conçu pour la baignade », avec des formes « ajustées près du corps » et un usage réservé à la piscine. Sont interdites toute tenue non ajustée « plus longues que la mi-cuisse » et les maillots de bain-short, comme l’a expliqué l’adjointe aux Sports, Céline Mennetrier.

La nouvelle formulation permettra aux femmes de se baigner seins nus et à tous les baigneurs de porter un maillot les protégeant du soleil.

Le maire écologiste Eric Piolle, qui portait le projet depuis plusieurs semaines, a balayé les objections de l’opposition, en invoquant un combat « féministe », de « santé » et de « laïcité » parce que rien dans la loi n’interdit le port de vêtements religieux dans l’espace public, « y compris à la piscine ».

S’exprimant avant le scrutin, les élus de l’opposition ont tiré à boulets rouges sur le maire, l’accusant pèle-mêle de « vouloir exister dans les médias nationaux quoiqu’il en coûte », de se comporter en « Zemmour de gauche » ou encore de « porter un coup sans précédent contre les femmes musulmanes qui n’ont rien demandé ».

Le vote passé, ils ont fait part de leur vive déception et annoncé des recours « dès demain » pour obtenir son annulation. « Vous portez une responsabilité très grave », a lancé l’ancien maire de droite Alain Carignon avant de quitter ostensiblement le conseil municipal avec son groupe en signe de protestation.

Le préfet de l’Isère a déjà fait savoir dimanche soir qu’il saisirait le tribunal administratif de Grenoble, sur instruction du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour bloquer la mesure. Il devrait pour cela faire appel à une disposition introduite par la loi sur le séparatisme votée en août 2021, qui concerne les actes portant « gravement atteinte au principe de laïcité et de neutralité du service public ».

De son côté, le président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, a très vite annoncé que « face à ce séparatisme », la Région « cesse immédiatement toute subvention à la mairie de Grenoble ». Il a accusé Eric Piolle d' »acter définitivement sa rupture avec la laïcité et les valeurs de notre République ».

Quant au député LR Eric Ciotti, il a déposé lundi à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à interdire le burkini dans les piscines publiques au nom de la laïcité pour ne pas laisser les maires réglementer entre « pressions communautaires fortes » et « raisons idéologiques ».

« Burkini = misogynie »

« Tout le monde en a marre de ces sujets clivants et beaucoup disent avoir aujourd’hui honte d’être Grenoblois », a relevé l’élu d’opposition El Hasni Ben Redjeb pendant la réunion.

Une bonne centaine de manifestants anti-burkini menés par l’opposition municipale s’était auparavant rassemblée au pied du bâtiment accueillant -sous bonne garde- le conseil municipal, scandant « Piolle démission ! » et arborant des pancartes proclamant des slogans comme « Faut pas se voiler la face, burkini = misogynie ».

Le dossier burkini défraye la chronique depuis déjà plusieurs semaines, alimentant des débats enflammés à l’approche des élections législatives du 12 et 19 juin.

Pour ses opposants, ce vêtement de bain couvrant constitue un symbole flagrant d’oppression de la femme et s’apparente au voile intégral que les talibans viennent de réimposer à la gent féminine en Afghanistan.

Le port du burkini était revendiqué par la controversée association Alliance Citoyenne, qui a organisé depuis 2019 plusieurs opérations coup de poing dans les piscines grenobloises pour faire passer son message. Ses membres, rassemblées dans une salle grenobloise, ont assisté à la séance du conseil municipal par retransmission vidéo.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.

Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.

Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.

La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.

Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.

Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.

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