Société
Téléthon: 58,29 millions d’euros de dons lors d’une édition confinée
Le compteur du Téléthon 2020 a atteint 58,29 millions d’euros de promesses de dons lors d’une 34e édition marquée par l’annulation pour cause de confinement des animations qui symbolisent ce marathon caritatif, ont indiqué les organisateurs dimanche.
Le compteur final affiche 58.290.120 euros, en net recul par rapport au total de 74,6 millions d’euros levés pendant la durée du Téléthon en 2019 (qui avait au total permis de lever 87 millions car le compteur reste ouvert encore un peu de temps après l’événement).
« Ce résultat est quand même formidable » au regard du contexte sanitaire, s’est félicitée dimanche auprès de l’AFP la présidente de l’organisation AFM-Téléthon Laurence Tiennot-Herment, rappelant que 80% des animations habituelles dans les villes et villages ont été annulées.
« On partait avec un manque à gagner de 30 millions d’euros sur le terrain, largement compensé par la générosité des donateurs qui ont été plus nombreux », a ajouté Mme Tiennot-Herment.
L’événement de collecte de dons pour la recherche sur les maladies rares, lancé vendredi soir, s’est réduit cette année à sa retransmission sur les chaînes de France Télévisions et à des défis sur internet.
« D’habitude, il y a 12.000 communes qui participent au Téléthon, soit une sur trois, 250.000 bénévoles et 5 millions de Français », avait souligné plus tôt cette semaine Mme Tiennot-Herment.
Or, « le terrain, c’est 40% de la collecte », et notamment « l’addition de tout petits dons », avait-elle fait valoir. « Le Téléthon c’est aussi un lien social, et le Covid c’est synonyme de distanciation sociale: forcément c’est contradictoire ».
Mais « les gens ont transformé leur participation aux animations de terrain, comme par exemple l’achat d’une crêpe, en dons, et d’autres vont venir les rejoindre », sur internet ou par téléphone, a-t-elle ajouté dimanche. « Les lignes sont ouvertes jusqu’à vendredi soir ».
Généthon a 30 ans
Malgré ce contexte particulier, le Téléthon fêtait cette année un anniversaire important: les 30 ans de Généthon, le laboratoire de pointe que ce marathon caritatif a permis de financer.
Inauguré le 8 décembre 1990, ce laboratoire a permis plusieurs avancées dans la thérapie génique qui consiste à introduire du matériel génétique dans des cellules pour soigner une maladie.
Il a publié les premières cartes du génome humain dans les années 90. Et l’an dernier, le premier médicament issu de recherches menées au Généthon a obtenu une autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis, avant le Japon et l’Europe cette année.
Ce traitement, le Zolgensma (laboratoire Novartis), permet de traiter l’amyotrophie spinale, maladie neuromusculaire qui condamnait les bébés à une mort précoce.
Sur onze médicaments-gènes aujourd’hui homologués dans le monde, « quatre sont directement issus de nos recherches ou de nos financements » et cinq y sont indirectement liés, selon l’AFM-Téléthon.
Des succès qui en appellent peut-être d’autres. Généthon vient d’obtenir le feu vert de l’Agence du médicament (ANSM) pour démarrer un essai de thérapie génique dans la myopathie de Duchenne, maladie emblématique du Téléthon.
L’essai international, qui devrait débuter en février, portera sur de jeunes garçons atteints de myopathie de Duchenne au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Israël et en France.
Société
Chèque énergie : à la veille de la date butoir, voici comment bénéficier de ce dispositif de l’État
Le gouvernement exhorte les Français à réclamer leur chèque énergie avant la date limite, un dispositif essentiel pour les ménages aux revenus modestes.
À l’heure où les factures d’énergie grimpent et où le pouvoir d’achat des foyers est mis à mal, le chèque énergie se présente comme une bouée de sauvetage pour près de 5,6 millions de ménages en France. Pourtant, à la veille de la date butoir, près de 900.000 personnes éligibles n’ont toujours pas fait la démarche pour bénéficier de cette aide. Ce dispositif, initié par le gouvernement, vise à alléger le coût des factures énergétiques et à financer des travaux de rénovation énergétique pour les foyers les plus précaires.
Pour vérifier son éligibilité, un outil en ligne a été mis à disposition, simplifiant les démarches pour les utilisateurs. Il est impératif de se munir de sa facture d’énergie, du numéro fiscal et d’une pièce d’identité en cours de validité pour effectuer la demande. Une fois la candidature déposée, elle est examinée par le service compétent, et en cas de validation, le chèque énergie est envoyé dans le mois suivant.
La date limite pour effectuer cette demande est fixée au 31 décembre, après quoi, les ménages n’ayant pas profité de cette opportunité se verront privés de cette aide précieuse pour l’année en cours. Le chèque énergie, valable jusqu’au 31 mars de l’année suivante, peut également être cumulé avec d’autres dispositifs d’aide comme MaPrimeRénov’, offrant ainsi une solution globale pour améliorer le confort thermique des habitations tout en réduisant les dépenses énergétiques.
Le gouvernement, conscient de l’urgence de la situation, invite donc tous les foyers éligibles à ne pas laisser passer cette chance. La démarche, simple et rapide, permet non seulement de soulager les finances des ménages mais aussi de participer activement à la transition énergétique en favorisant des logements moins énergivores.
France
Gestion du Covid-19: fin de l’enquête à la CJR, pas de ministre mis en examen
La Cour de justice de la République (CJR) a conclu son investigation sur la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19 sans poursuivre aucun ministre.
L’enquête de la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement français pendant la pandémie de Covid-19 s’est achevée sans qu’aucun ministre ne soit mis en examen. Ce dénouement marque la fin d’une longue procédure qui visait à évaluer les responsabilités des hauts responsables politiques dans la lutte contre le virus.
Les anciens ministres concernés, Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran, ont tous été placés sous le statut de témoin assisté, une position qui leur permet de bénéficier de certains droits sans être directement accusés. Cette décision judiciaire ouvre la voie à un probable non-lieu, confirmant ainsi que les éléments recueillis ne justifient pas de poursuites pénales.
L’enquête, ouverte en juillet 2020 suite à plusieurs plaintes pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, a été marquée par l’absence de preuves concrètes permettant d’établir une faute pénale des ministres. La seule mise en examen, celle d’Agnès Buzyn, a été annulée en janvier 2023 par la Cour de cassation, mettant fin à une brève période d’accusation contre l’ancienne ministre de la Santé.
La complexité de la gestion d’une crise sanitaire d’une telle ampleur a été soulignée par plusieurs sources proches du dossier. Les investigations ont impliqué des perquisitions et des auditions approfondies, non seulement des ministres, mais aussi de hauts fonctionnaires comme Jérôme Salomon et Geneviève Chêne. Cependant, malgré la masse de documents collectés, la CJR n’a pas trouvé de base légale suffisante pour poursuivre les responsables politiques.
Cette clôture de l’enquête pose la question de l’efficacité et de l’objectivité de la CJR, une institution souvent critiquée pour sa composition et son fonctionnement. Certains observateurs regrettent que des plaintes aient été classées sans suite, suggérant que des investigations plus poussées auraient pu apporter des éclaircissements supplémentaires sur la gestion de la crise.
Le dossier de la pandémie de Covid-19, avec ses milliers de pages, pourrait néanmoins servir de base pour d’autres analyses et enquêtes, notamment celles menées par le Pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris. Ces investigations parallèles pourront peut-être offrir une vision plus complète des actions et des inactions gouvernementales durant cette période critique.
Ainsi, même si la CJR a conclu son travail sans mise en examen, le débat sur la gestion de la pandémie par l’État reste ouvert, et les leçons à tirer de cette crise sanitaire sont encore à approfondir.
Société
Des cadeaux revendus pour se faire plaisir plutôt que pour arrondir les fins de mois
En cette période post-Noël, les plateformes de revente observent une hausse significative des annonces, non plus pour des raisons financières, mais pour le plaisir d’échanger.
La traditionnelle vague de revente des cadeaux de Noël s’intensifie chaque année, mais cette fois, les motivations des vendeurs semblent avoir évolué. Selon des données fournies par des plateformes en ligne, la revente n’est plus uniquement motivée par la nécessité économique, mais plutôt par le désir de troquer un présent non désiré contre un article qui apportera plus de satisfaction personnelle.
Au lendemain des festivités, eBay France a constaté une augmentation notable des annonces de revente, avec 340.000 produits listés dès le matin du 26 décembre, dépassant ainsi les chiffres de l’année précédente à la même période. La plateforme anticipe qu’entre le 25 et le 26 décembre, près de 600.000 annonces seront publiées par des particuliers, et ce nombre pourrait atteindre les 3 millions d’ici au 3 janvier 2025. Cette augmentation est en grande partie due à la volonté des individus de se faire plaisir plutôt que de chercher à améliorer leur situation financière, une tendance qui marque un changement par rapport à l’année précédente où l’inflation avait poussé à des choix plus pragmatiques.
Les articles les plus populaires sur le marché de la revente cette année sont les produits technologiques, les jeux vidéo et les jouets, confirmant les tendances observées par d’autres plateformes comme Rakuten. Ce dernier a également noté une augmentation similaire avec 339.000 nouvelles annonces le matin du 26 décembre. L’année dernière, la revente avait permis à chaque vendeur de récupérer en moyenne 100 euros, et selon les prévisions de Rakuten, ce chiffre devrait être au moins maintenu, voire dépassé cette année.
Une étude réalisée par Ipsos en octobre révèle que 4 Français sur 10 sont prêts à revendre un cadeau cette année, ce qui montre une acceptation croissante de cette pratique. Cette tendance à la revente pour le plaisir plutôt que pour la nécessité financière reflète une évolution des comportements de consommation, où l’aspect émotionnel et le désir personnel prennent une place prépondérante.
La revente post-Noël se transforme d’une nécessité économique en une occasion de se faire plaisir, illustrant un changement de paradigme dans la manière dont les Français gèrent leurs cadeaux indésirables.
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