La région de Damas est en état d’alerte après des heurts sanglants entre groupes armés, poussant les autorités à déployer des forces de sécurité pour rétablir l’ordre.
Les environs de la capitale syrienne ont été le théâtre de violents combats opposant des milices druzes à des factions islamistes proches du pouvoir. Ces affrontements, qui ont éclaté dans la localité de Jaramana avant de s’étendre à Sahnaya, ont fait plusieurs dizaines de victimes en l’espace de quelques jours. Les autorités ont réagi en envoyant des unités militaires pour tenter d’apaiser les tensions, tandis que la communauté internationale exprime son inquiétude face à une possible escalade.
La situation s’est envenimée après la diffusion d’un enregistrement audio jugé offensant envers l’islam, attribué à un membre de la minorité druze. Bien que l’authenticité du message n’ait pas été confirmée, il a suffi à déclencher une vague de représailles. Les chefs spirituels druzes ont rapidement condamné toute provocation, mais les violences n’ont pas cessé pour autant.
Israël, qui entretient des relations tendues avec la Syrie, a affirmé son soutien aux Druzes en menant des frappes ciblées contre des groupes armés accusés de les menacer. Le gouvernement israélien a également averti Damas qu’il interviendrait militairement si les persécutions se poursuivaient. Une position qui a suscité des réactions contrastées, certains leaders druzes rejetant toute ingérence extérieure au nom de l’unité nationale.
Sur le terrain, les habitants décrivent une atmosphère de terreur, avec des tirs d’artillerie et des explosions résonnant dans les rues. Les funérailles des victimes ont donné lieu à des rassemblements émotionnels, où des drapeaux druzes ont été brandis en signe de résistance. Malgré les appels au calme, la méfiance entre communautés reste palpable, ravivant les craintes d’un embrasement généralisé.
Alors que les forces gouvernementales tentent de reprendre le contrôle, la question de la protection des minorités reste au cœur des préoccupations. Les récentes violences rappellent tragiquement les massacres passés, soulignant la fragilité d’un pays encore marqué par des années de conflit.