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Économie

Suriname : un Parlement sans majorité après des législatives indécises

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Les deux principaux partis politiques se retrouvent à égalité, ouvrant la voie à d’intenses négociations pour former un gouvernement et désigner le prochain chef de l’État.

Les élections législatives surinamaises n’ont pas permis de départager clairement les deux forces politiques dominantes. Selon les résultats partiels, le VHP du président sortant Chan Santokhi et le NDP, héritier de l’ancien dirigeant controversé Desi Bouterse, se retrouvent au coude-à-coude avec chacun entre 17 et 18 sièges sur les 51 que compte l’Assemblée nationale.

Aucune formation ne pouvant gouverner seule, les tractations s’annoncent serrées pour constituer une coalition. Les petits partis, dont l’APOB du vice-président actuel Ronnie Brunswijck et le NPS, détenteurs de quelques sièges, pourraient jouer les arbitres en échange de postes ministériels. Les parlementaires nouvellement élus disposeront d’un mois pour s’accorder, à la majorité des deux tiers, sur les noms du futur président et de son vice-président.

Le scrutin, marqué par une participation de 64 %, s’est déroulé dans le calme, selon les observateurs internationaux. Le Suriname, ancienne colonie néerlandaise indépendante depuis 1975, espère désormais tourner la page des décennies d’instabilité politique et profiter des retombées économiques promises par ses récentes découvertes pétrolières offshore.

Chan Santokhi, candidat à sa propre succession, mise sur ces ressources pour relancer l’économie et financer des réformes dans les secteurs clés. Face à lui, Jennifer Simons, tête de liste du NDP, promet une meilleure redistribution des richesses pétrolières au profit de la population. L’ombre de Desi Bouterse, ancien dirigeant emblématique mais controversé, plane toujours sur son parti, malgré sa disparition en décembre dernier.

Dans les rues de Paramaribo, les électeurs expriment leurs attentes : amélioration des infrastructures, sécurité renforcée et éducation de qualité. Le pays, qui compte encore 20 % de sa population sous le seuil de pauvreté, voit dans l’exploitation pétrolière future une opportunité historique de développement. Reste à savoir quelle coalition saura en tirer profit.

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