Notre révélation sur la possible destruction du stade Louis Michel a eu l’effet d’une bombe. La ville de Sète tente de minimiser les dégâts de cette information et brouille les pistes dans une communication confuse.
Le mode opératoire de la ville est toujours le même : la ville diffuse « sa vérité » dans le journal MidiLibre que François Commeinhes soutient financièrement avec de nombreuses insertions publicitaires depuis des années. Il a fallu neuf jours après nos révélations pour que la ville de Sète réagisse et avoue partiellement nos informations tout en essayant de les minimiser.
En effet, François Commeinhes a nié ce samedi la destruction du stade Louis Michel, mais a laissé entendre que des discussions avaient bien eu lieu pour la construction d’un nouveau stade en minimisant leur importance, par la voix de Yoni Ragioneri, président du FC Sète 34.
Bien qu’il soit étrange de voir un président d’association s’exprimer en lieu et place des élus en charge de l’urbanisme et du sport de la ville de Sète, le président du FC Sète 34 confirme nos informations tout en cherchant à les réduire à leur plus simple expression, « déplacer le stade était juste une discussion restée dans l’œuf. Mais jamais rien n’a été écrit et encore moins signé à ce sujet », tente d’expliquer dans le MidiLibre Yoni Ragioneri. La ville de Sète a bien envisagé de déménager le club dans un nouveau stade.
C’est précisément ce que les ex-repreneurs avaient reproché au maire de la ville de Sète : de ne pas avoir signé pour commencer l’investissement dans le club. « Nous sommes heureux de voir qu’ils confirment nos propos. Nous avons attendu en vain la signature de documents pour un retour sur investissement mais ils n’ont pas respecté leurs obligations. C’est bien que les sétois le sache maintenant ! », déclare-ton dans le camp des ex-repreneurs du club.
La majorité municipale qui a exercé cette semaine, une forte pression sur les employés du service urbanisme pour essayer de trouver la « taupe » qui a divulgué l’information, crie à la fake news. Mais la fake news semble cependant avoir une part de vérité : la ville prépare les sétois à l’arrivée d’un nouveau stade.« La piste de la construction d’un nouveau stade –sans cession de Louis-Michel aux promoteurs immobiliers– n’est pas à l’ordre du jour. Même si les performances des rugbymen du RC Sète – et le risque que le club se sente rapidement à l’étroit dans son antre de Bayrou – sont surveillées de près par la Ville. (…) Dans ce cas de figure, c’est plutôt le secteur nord, côté plagette, qui serait privilégié », explique la ville au MidiLibre.
Devant cet enfumage à la sétoise dont la majorité municipale est coutumière, Le Singulier confirme une nouvelle fois ses informations. Un plan pour un nouveau stade est déjà sur la table et devrait être construit sur les terrains SNCF acquis par la ville lors d’une rétrocession, situés entre la rue des entrepôts et la route de Cayenne. La vente et la démolition du stade Louis Michel devraient être effectuées après la construction du nouveau stade.
François Commeinhes qui a dû faire face à un tollé de la population sétoise, doit maintenant faire face à la réalité et temporiser. Serait-il possible pour le maire de la ville de Sète d’offrir un grand parc pour les enfants de la ville à la place du stade Louis Michel après la construction d’un nouveau stade ? Bien que l’idée soit attrayante, il est peu probable que cela se produise. Ils ont encore du béton à écouler !
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Précision de notre rédaction : Nous tenons à préciser, bien que la ville de Sète et le journal MidiLibre acceptent parfois un mélange des genres, un président d’association n’a aucun pouvoir décisionnaire sur les projets d’urbanisme de la ville de Sète, ni sur vente ou la destruction d’un stade. Nous avons malheureusement dû relayer ses propos issus du journal papier local pour contextualiser notre article. En France, une ville est gérée par un maire et ses élus, démocratiquement élus par le peuple. Vous pouvez consulter la liste des élus de la ville de Sète ici.
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