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Soueida reçoit enfin une aide humanitaire après une trêve fragile

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Un premier convoi a pu pénétrer dans la ville syrienne dévastée par des violences intercommunautaires, tandis qu’un cessez-le-feu tente de s’imposer.

Un convoi de secours a franchi dimanche les portes de Soueida, marquant un répit dans cette région du sud de la Syrie ravagée par une semaine de combats sanglants. Les camions, chargés de denrées alimentaires, de matériel médical et de carburant, ont été acheminés sous la supervision du Croissant-Rouge local, alors que les habitants subissaient des pénuries critiques d’eau et d’électricité. Cette intervention humanitaire survient après l’annonce d’une trêve négociée, bien que sa pérennité reste incertaine.

Les affrontements, qui ont opposé des groupes druzes à des tribus bédouines sunnites, ont entraîné des pertes civiles et militaires considérables. Les forces gouvernementales, ainsi que des combattants tribaux venus d’autres provinces, se sont jointes aux hostilités, aggravant une situation déjà extrêmement tendue. Les rues de Soueida portent encore les stigmates des combats, avec des bâtiments incendiés et des graffitis haineux rappelant l’ampleur des tensions communautaires.

Les autorités syriennes ont confirmé le retrait des combattants de la ville, tandis qu’un échange de prisonniers entre factions rivales était en cours de négociation. Cette mesure, soutenue par des acteurs internationaux, vise à consolider la trêve. Par ailleurs, des discussions entre Damas et Tel-Aviv ont permis un déploiement limité des forces syriennes dans la province, une avancée rendue possible par la médiation américaine.

Le bilan humain, encore provisoire, témoigne de la violence des derniers jours. Des centaines de civils et de combattants ont péri, tandis que des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir. Les services médicaux, submergés, peinent à faire face à l’afflux de victimes, dans un contexte où les infrastructures sanitaires sont gravement endommagées.

Cette crise s’inscrit dans une série de violences interconfessionnelles qui fragilisent davantage un pays déjà déchiré par plus d’une décennie de conflit. Les minorités religieuses, dont les druzes et les alaouites, paient un lourd tribut, remettant en question les promesses de protection formulées par les autorités. Une commission d’enquête a été mandatée pour faire la lumière sur les récents massacres, mais ses conclusions n’ont pas encore été rendues publiques.

Alors que Soueida tente de panser ses plaies, la communauté internationale observe avec inquiétude une trêve encore précaire, dont la rupture pourrait plonger la région dans un nouveau cycle de violences.

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