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Soudan : affrontements entre l’armée au pouvoir et des paramilitaires, qui revendiquent la prise du palais présidentiel

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Les militaires dirigent le pays depuis un putsch en octobre 2021. Les combats qui ont éclaté samedi ont tué trois civils, selon un syndicat de médecins.

La rivalité entre les deux généraux Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti, et le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhane a explosé. Les Forces de soutien rapide (FSR) du premier assurent, samedi 15 avril, contrôler le palais présidentiel d’Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige de facto le Soudan depuis un putsch en octobre 2021. Selon un premier bilan du syndicat officiel des médecins, trois civils ont été tués, dont deux à Khartoum et un à El-Obeid, dans le sud du pays.

Dans son troisième « communiqué au peuple » de la matinée, le groupe paramilitaire affirme tenir « le palais présidentiel », l’« aéroport de Khartoum », ainsi que plusieurs autres « bases dans différentes provinces ». Les FSR appellent en outre les habitants à « se rallier à elles » et affirment aux militaires qu’elles ne « les visent pas eux, mais leur état-major qui les utilise pour rester sur son trône, quitte à mettre la stabilité du pays en péril ».

Des deux côtés, finies les négociations feutrées sous l’égide de diplomates et autres discussions policées. L’armée, qui dément la prise de l’aéroport, a mobilisé ses avions pour frapper des bases des FSR à Khartoum. Hemedti, lui, a agoni d’insultes son rival, sur Al-Jazeera : c’est un « criminel » qui a « détruit le pays », a-t-il lancé.

Les deux parties se renvoient la responsabilité de la situation. L’armée accuse les FSR d’avoir déclenché les hostilités en attaquant des bases de l’armée « à Khartoum et ailleurs », a affirmé à l’AFP son porte-parole, le général Nabil Abdallah. Le général Burhane a ajouté dans un communiqué adressé à Al-Jazeera qu’il avait été surpris « par une attaque sur [son] QG à 9 heures du matin », sans préciser s’il s’y trouvait ou s’il avait été évacué. Les FSR disent, elles, avoir été « surprises au matin par l’arrivée d’un important contingent de l’armée qui a assiégé leur camp de Soba », dans le sud de Khartoum, et les a « attaquées avec toutes sortes d’armes lourdes et légères ».

Pour les experts, les deux commandants faisaient monter les enchères alors que les civils et la communauté internationale tentent de leur faire signer un accord politique censé relancer la transition démocratique. Le différend entre les deux hommes forts porte sur l’avenir des paramilitaires : l’armée ne refuse pas leur intégration aux troupes régulières, mais elle veut imposer ses conditions d’admission et limiter dans le temps leur incorporation. Le général Daglo, lui, veut une inclusion large et, surtout, sa place au sein de l’état-major. L’ONU, l’Union africaine, la Ligue arabe et Washington ont réclamé une cessation « immédiate » des hostilités.

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Brésil : Lula annonce un nouveau plan contre la déforestation de l’Amazonie

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Amazonie : le président brésilien Lula annonce un nouveau plan contre la déforestation

Le président brésilien a fait de la protection de l’environnement l’une de ses priorités et compte mettre fin à la déforestation illégale d’ici 2030.

Il s’agit de l’une des priorités depuis son retour au pouvoir. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a présenté lundi 5 juin un nouveau plan de lutte contre la déforestation illégale en Amazonie.

« Le Brésil, en particulier grâce à la forêt amazonienne, a une grande importance dans l’équilibre climatique de la planète […], empêcher la déforestation de l’Amazonie, c’est aussi aider à réduire le réchauffement global », a déclaré Lula lors d’une réception au palais présidentiel à Brasilia.

Ce plan signe le retour de la thématique en tant que « priorité, après quatre dans l’indifférence et l’abandon », a-t-il ajouté, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Le président de gauche, accompagné notamment de sa ministre de l’Environnement Marina Silva, faisait alors référence au mandat de l’ex-dirigeant d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), durant lequel la déforestation annuelle moyenne a grimpé de 75 % par rapport à la décennie précédente.

Un plan ralenti par l’opposition

Le programme annoncé par Lula reprend celui créé en 2004 au cours de sa première présidence (2003-2006), mais mis en pause par Jair Bolsonaro. Lula, de retour au pouvoir depuis janvier, a fait de la protection de l’environnement l’une de ses priorités, et souhaite voir le Brésil devenir un exemple mondial en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre et en mettant fin à la déforestation illégale d’ici 2030.

La présentation du plan intervient cependant une semaine après que le Congrès conservateur a porté plusieurs coups à Lula et à son agenda en la matière. Le ministère de l’Environnement s’est vu retirer par les députés ses compétences en matière de cadastre des terres rurales – levier essentiel pour surveiller et combattre la déforestation illégale – et la gestion des ressources en eau.

Pour l’exécutif, ces revers sont un moindre mal qui peuvent éviter une restructuration complète de l’équipe composée par Lula. Le gouvernement gardera les mêmes priorités malgré ce pas en arrière, a affirmé Marina Silva devant la presse, assurant que tout serait fait en interne « pour que la mise en œuvre (du plan) ne soit pas compromise ».

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Allemagne : l’extrême droite atteint un de ses plus hauts niveaux depuis l’après-guerre

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Allemagne : l'extrême droite atteint un de ses plus hauts niveaux depuis l'après-guerre

Selon les derniers sondages, le parti Alternative pour l’Allemagne arriverait au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates.

Si les élections se déroulaient ces samedi 3 et dimanche 4 juin en Allemagne, le parti Alternative pour l’Allemagne (AFD) serait, selon les derniers sondages, au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz, à environ 18%, derrière la CDU-CSU (29%) mais nettement devant les écologistes (14%). Dix ans après sa création, l’AFD atteint ainsi un niveau que le parti d’extrême droite n’a connu qu’à une reprise, à l’été 2018.

L’AFD profite en premier lieu de l’impopularité de la coalition au pouvoir, dont l’action, dans un contexte d’inflation, de récession et d’inquiétude liée à la guerre en Ukraine, n’est saluée que par un Allemand sur cinq, selon une enquête publiée jeudi 1er juin par la chaîne ARD (en allemand). De leurs côtés, les conservateurs de la CDU-CSU, dans l’opposition depuis le départ d’Angela Merkel, peinent à incarner une alternative.

Si deux électeurs sur trois de l’AfD placent toujours l’immigration au premier rang de leurs préoccupations, le parti d’extrême droite semble tirer profit de son opposition à la politique climatique du gouvernement.  Ce positionnement lui permet ainsi d’atteindre un de ses plus hauts niveaux de popularité depuis l’après-guerre.

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Europe

Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

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Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.

Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.

C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.

Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.

Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.

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