Société
Société: Appels d’urgence: une plateforme unique à l’essai dès 2022, annonce Macron
Dès début 2022, une plateforme unique rassemblant tous les appels aux numéros d’urgence sera expérimentée, pendant deux ans, pour évaluer la « méthode la plus efficace », a annoncé Emmanuel Macron samedi à Marseille au congrès des pompiers de France.
« Trois types de plateformes regroupant numéros d’urgence et permanence des soins » seront testées, « pour améliorer la prise en charge des victimes », et ce « dès le début de l’année prochaine », a insisté le chef de l’Etat samedi à Marseille, au lendemain d’une manifestation des sapeurs-pompiers à Paris pour obtenir davantage de moyens.
En annonçant cette expérimentation pour regrouper les appels vers le 15, le 17 et le 18, le président acte ainsi par avance une disposition phare de la proposition de loi Matras en passe d’être adoptée au Parlement.
« Dans notre pays qui adore les débats théoriques », a décrit le président, « nous allons essayer le chemin du pragmatisme, et peut-être que nous inventerons collectivement une solution à laquelle nous n’avions pas pensé ».
L’expérimentation sera menée dans « une zone de défense », a indiqué M. Macron, soit « une grande région ». A son terme, « nous évaluerons méthodiquement quel est la méthode la plus efficace », en termes de « temps de réponse et de qualité de l’accompagnement des usagers » notamment.
« Avec le 112, c’est si facile de réussir ce que tous les pays européens ont réussi », avait lancé le président des sapeurs-pompiers de France, Grégory Allione, dans son intervention, avant le chef de l’Etat: « Vingt départements ont déjà réussi à rassembler les numéros d’urgence » et « n’ont pas attendu la loi pour être intelligents ».
Avant l’ouverture du congrès, M. Allione avait dénoncé ces appels inutiles aux pompiers, se demandant s’il est vraiment « logique de déplacer un véhicule toutes sirènes hurlantes pour arriver et trouver une femme enceinte dont la valise est prête pour l’hôpital, avec le mari qui suit derrière avec sa voiture ».
« Une vision européenne »
Les déclarations de M. Macron samedi officialisent l’accord début octobre, en commission mixte paritaire, par les députés et sénateurs, sur la proposition de loi Matras. Objectif de ce texte: « consolider » le modèle de sécurité civile français qui repose largement sur le volontariat, 80% des 250.000 pompiers n’étant pas des professionnels.
Le consensus atteint par les parlementaires visant à une expérimentation de plusieurs modèles avait satisfait l’association Samu-Urgences de France, selon qui il permettra « de démontrer l’efficacité du Service d’accès aux soins (SAS) » face à un numéro unique d’urgence qui entraînerait « une perte de chance » pour les malades. Les urgentistes du Samu étaient soutenus par la Fédération hospitalière de France.
Le Président de la République a également annoncé une revalorisation du remboursement des carences ambulancières, à au moins 200 euros au lieu de 124 euros actuellement, ainsi qu’une réforme des gardes ambulancières, afin de diminuer le nombre de ces carences.
« Les sapeurs-pompiers sont trop souvent sollicités par les services hospitaliers d’urgence, quand aucune ambulance privée n’est disponible », a constaté le président: or « cette situation réduit vos capacités d’action en cas de catastrophe », a-t-il regretté.
Une revalorisation saluée par le contre-amiral Patrick Augier, chef des marins-pompiers de Marseille : « une augmentation de 50% c’est conséquent, sur des milliers d’interventions par an, ça va compter d’un point de vue budgétaire », a-t-il expliqué face à cette « grosse feuille de route assez concrète ».
Mais toutes les revendications des pompiers n’ont pas été satisfaites, au niveau de la bonification des retraites par exemple: « Après 20 ans d’engagement citoyen, 488 euros par an… Je pense que l’engagement citoyen (comme pompier bénévole) mérite meilleure mesure », avait plaidé Grégory Allione dans son discours.
Annonçant le renouvellement de l’ensemble de la flotte des hélicoptères de la sécurité civile, ainsi que la commande de deux hélicoptères supplémentaires dès début 2022, M. Macron a également souligné la nécessité d’une « vision européenne » en matière d’organisation des secours, avec « une solidarité européenne dans l’urgence ».
Le chef de l’Etat a ainsi souligné la montée en puissance du Plan Rescue de l’Union européenne, avec le financement de deux avions à 90% par l’UE.
Économie
GiFi arrache un soutien de ses banques pour assurer son avenir
Dans un contexte de difficultés financières, GiFi sécurise un appui bancaire pour sa restructuration. Une nouvelle gouvernance est mise en place pour piloter le futur de l’entreprise.
Le groupe de magasins GiFi, qui emploie 6.000 personnes, a réussi à rallier ses banques autour d’un plan de restructuration ambitieux. Cette initiative vise à assurer la pérennité de l’entreprise en instaurant une gouvernance renouvelée et en définissant une feuille de route stratégique pour les trois années à venir.
Philippe Ginestet, le fondateur de 70 ans de cette chaîne de magasins, annonce son retrait des fonctions opérationnelles, cédant la place à un directoire. « Je quitte mes fonctions opérationnelles avec le sentiment du devoir accompli », déclare-t-il dans un communiqué. Il devient président du conseil de surveillance, tandis que la holding GFG, qu’il contrôle à 60%, reste l’actionnaire majoritaire.
Cette restructuration, qui inclut un plan stratégique de trois ans, vise à redonner un souffle au groupe. L’avocat de GiFi, Me Christophe Dejean, souligne que la conversion partielle de la dette en capital et l’abandon de créances par les banques sont des éléments clés pour la pérennité de la société. Ces mesures, couplées à un apport financier de 100 millions d’euros par M. Ginestet et à des facilités accordées par l’État, offriront à GiFi la flexibilité nécessaire pour poursuivre sa stratégie à court terme.
Les syndicats, bien que conscients des enjeux, expriment un certain soulagement quant au maintien de l’ancrage de l’entreprise à Villeneuve-sur-Lot. Franck Virlogeux, délégué Force ouvrière, se félicite de cette décision qui préserve l’identité locale de l’entreprise. Cependant, ils restent vigilants sur les implications sociales de ce plan financier, anticipant des mesures de réduction d’effectifs.
L’accord de restructuration doit encore être validé par le tribunal de commerce de Toulouse, mais il représente un tournant décisif pour GiFi. Ce plan de renouveau, encore en construction, met l’accent sur l’innovation, le positionnement prix et des économies dans les domaines du marketing et de la logistique. La concurrence accrue, notamment de la part de chaînes comme Action ou de plateformes en ligne comme Temu, ainsi que des difficultés opérationnelles liées à un changement de système informatique, ont mis à mal les performances financières de l’entreprise ces dernières années.
Avec un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros en 2024, GiFi doit désormais naviguer dans un marché en pleine évolution, tout en assurant la stabilité et la croissance pour ses employés et ses partenaires.
Économie
Électricité: la facture baissera de 15% pour la plupart des ménages au 1er février
À partir du 1er février, une réduction significative des coûts de l’électricité est annoncée pour les ménages et les petites entreprises.
Après une période marquée par des augmentations continues, les consommateurs d’électricité en France vont bénéficier d’une baisse notable de leurs factures dès le mois prochain. Cette diminution, la première en une décennie, s’élèvera à 15 % pour la majorité des ménages souscrits aux tarifs réglementés, touchant ainsi plus de 24 millions de foyers. Ce changement intervient malgré une augmentation des taxes et des coûts de distribution de l’électricité.
La baisse des tarifs est principalement due à la chute des prix de l’énergie sur les marchés européens, qui permet de compenser les hausses des taxes et des coûts d’acheminement. Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’Énergie (CRE), a souligné que cette réduction était inattendue, étant donné que les prévisions initiales tablaient sur une baisse de 14 %. La facture moyenne d’un ménage de quatre personnes en maison individuelle pourrait ainsi diminuer de 651 euros par an, tandis qu’un foyer de trois personnes en appartement verrait une économie de 389 euros, et un couple sans enfant, une réduction de 107 euros.
Cette mesure profite également aux petites et moyennes entreprises (PME), y compris celles à forte consommation énergétique, qui pourront souscrire à des contrats au tarif réglementé dès le 1er février. Cependant, pour les 10 millions de particuliers ayant opté pour des offres de marché, l’impact de cette baisse dépendra des décisions de leurs fournisseurs, qui ont la liberté de répercuter ou non les augmentations des taxes et des coûts d’acheminement.
Le sujet des tarifs de l’électricité a été au cœur des débats politiques récents, ayant même contribué à la chute du gouvernement précédent. La pression politique, notamment de la part du Rassemblement national, a contraint le gouvernement à revoir ses plans concernant l’augmentation de la taxe sur l’électricité, initialement prévue pour rapporter 3,4 milliards d’euros. Le nouvel exécutif a décidé de maintenir la taxe à son niveau d’avant-crise, ajusté pour l’inflation, ce qui signifie que l’accise remontera à 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers.
En outre, la CRE a pris des mesures pour amortir l’impact des hausses des coûts de transport et de distribution de l’électricité, le Turpe, en les reportant et en les avançant de manière à ce qu’elles soient moins ressenties par les consommateurs. La prochaine augmentation des tarifs n’est pas attendue avant août 2026, offrant ainsi un répit aux foyers et aux entreprises dans un contexte économique incertain.
Cette réduction des tarifs réglementés de l’électricité marque une victoire pour les consommateurs français, leur offrant un soulagement financier significatif dans un climat où les dépenses énergétiques sont scrutées de près.
Économie
En 2025, l’État va prendre un milliard d’euros aux mutuelles
### Le gouvernement prévoit une contribution exceptionnelle des mutuelles pour combler le déficit de la Sécurité sociale
En 2025, l’État envisage de prélever un milliard d’euros sur les mutuelles pour financer le budget de la Sécurité sociale, suscitant des inquiétudes sur une éventuelle hausse des cotisations en 2026.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2025 met en lumière une nouvelle mesure fiscale qui pourrait peser sur les mutuelles. Selon des informations relayées par Le Parisien, le gouvernement envisage de réclamer une contribution exceptionnelle d’environ un milliard d’euros aux complémentaires santé. Cette décision intervient dans un contexte où le déficit de la Sécurité sociale se creuse, et où les pouvoirs publics cherchent activement des sources de financement pour y remédier.
Cette annonce fait suite à la déclaration de politique générale de François Bayrou, qui avait initialement envisagé une augmentation de la participation des mutuelles au remboursement des soins, mais qui y a finalement renoncé. Face à ce revirement, le gouvernement se tourne vers une autre solution pour combler le déficit. La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a justifié cette mesure en soulignant que « les mutuelles ont déjà augmenté et l’État leur demande la restitution de cette somme ».
L’inquiétude majeure pour les assurés est la potentielle répercussion de cette contribution sur le coût des mutuelles. Une étude annuelle de la Mutualité Française, publiée en décembre, a déjà révélé une augmentation des tarifs des mutuelles de 6 % en 2025. Cette hausse était justifiée par l’augmentation des coûts de santé, la revalorisation des consultations médicales, et un transfert de charge de 5 % des consultations et des médicaments, prévu dans le précédent PLFSS.
L’ajout de 100 millions d’euros dans le nouveau PLFSS pourrait exacerber cette tendance. Cependant, le ministère de la Santé, par la voix de Catherine Vautrin, s’est engagé à veiller à ce que cette contribution ne soit pas directement répercutée sur le tarif des mutuelles pour les usagers. Elle a affirmé, lors d’une interview sur BFMTV-RMC, que « l’État sera extrêmement vigilant pour que cette mesure ne se traduise pas par une hausse des cotisations pour les assurés ».
Si cette contribution exceptionnelle vise à renflouer les caisses de la Sécurité sociale, son impact sur le budget des ménages reste à surveiller de près. Les débats à l’Assemblée nationale autour de ce budget promettent d’être animés, alors que les Français s’interrogent sur la pérennité et le coût de leur couverture santé.
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