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Sète : Une aire marine éducative dédiée aux élèves de Georges Brassens

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©Lycée de la Mer à Sète

Depuis 2 ans, une aire marine éducative (AME) allant du lycée de la mer à de l’école Georges Brassens est dédiée aux CM1 et CM2 de l’école primaire. Ce sont les étudiants en BTSM PGEM (BTS Maritime Pêche et Gestion de l’Environnement Marin) au lycée de la mer qui encadrent le projet. En travaillant avec ces étudiants, les enfants apprennent à protéger les écosystèmes marins.

L’AME est un label national lancé par l’office français de la biodiversité. Clément Calmettes, enseignant coordinateur du BTS explique les enjeux du projet. « En quelques mots, cette aire marine éducative est un programme d’éducation à la citoyenneté. Non seulement, elle contribue à leur inculquer l’importance de préserver l’environnement, mais ce n’est pas tout. En effet, les enfants prennent part aux conseils pour la mer pendant lesquels ils dressent le bilan de ce qu’ils ont vu et proposent des pistes d’actions pour l’année suivante. Ils ont également l’occasion de rencontrer des élus, des partenaires, etc. L’AME leur permet d’acquérir des connaissances biologiques et le fonctionnement économique de la lagune. On met l’accent sur les rencontres avec les différents acteurs de la lagune : pêcheurs, conchyliculteurs, etc. Comme les élèves pratiquent aussi la voile à la base nautique, ils n’ont pas de mal à assimiler les différents enjeux autour de la lagune », déclare-t-il.

L’étendue de l’AME permet aux élèves de découvrir la biodiversité au quotidien, au pied de leur école et de chez eux. « La récurrence de nos interventions apporte de la cohérence au projet. En effet, au fur et à mesure les enfants prennent conscience de l’impact de nos actions sur l’environnement et s’impliquent davantage. Le fait que ce soit eux qui gèrent cette zone et s’approprient le territoire joue énormément sur leur implication et les responsabilise », complète M. Calmettes.

L’initiative se développe autour de l’étang

Autour de l’étang de Thau, d’autres écoles mettent en place des projets d’AME. En France, ce sont plus de 300 écoles et établissements scolaires qui sont déjà engagés dans la mise en place d’une aire marine ou d’une aire terrestre.

« La sensibilisation aux déchets était une action parmi d’autres. Ce sont les enfants qui sont très demandeurs pour travailler sur les déchets, les pollutions et le nettoyage des berges. Avec cette AME, l’idée est de les amener sur une réflexion plus globale pour remédier à la pollution. Bien que les restrictions sanitaires nous aient compliqué la tâche, on a réussi à faire quelques petites choses : découverte des métiers de l’ostréiculture, de la biodiversité de l’étang, etc.. Les enfants ont aussi eu une activité avec le CPIE sur le bassin versant qui les a fait réfléchir à la provenance des déchets. Actuellement, nous agissons sur cette AME en tant qu’accompagnateurs et référents mais on a l’intention d’expérimenter la gestion d’une AME par nos élèves de BTS ou de Bac pro », précise Clément Calmettes.

Des interactions fructueuses

« Bien que devenir animateur ne soit pas la vocation première de nos étudiants en BTS, c’est un aspect de leur formation. Ils se destinent à naviguer et à être marins, entre autres sur des bateaux qui feront de l’éducation à l’environnement et de l’observation des espèces marines. C’est donc un bon moyen de les préparer à l’exercice de leurs fonctions futures. De plus, ces échanges changent des habitudes d’enseignement. Il n’y a plus de rapport élèves-professeur. Étudiants et enfants apprennent les uns des autres. C’est un mécanisme très encourageant. En somme, les interactions entre ces jeunes et ces enfants fonctionnent bien et portent leurs fruits », indique M. Calmettes.

« C’est important pour nous de transmettre des connaissances sur la vie marine qui nous entoure. L’AME permet aux enfants de se familiariser avec le monde marin, bien moins connu que le monde terrestre. Il est essentiel que l’on considère, dès le plus jeune âge, l’impact de la pollution sur la vie marine. Les enfants ont conscience que c’est à cause de ces déchets qu’autant d’espèces sont menacées, poursuit Théo Garny, un élève de BTSM PGEM. Sensibiliser les plus jeunes à la pollution et à la protection de l’environnement marin est très important. Le faire en étant sur le terrain leur fait prendre conscience de la réalité. La prévention qu’on réalise auprès des enfants change leurs habitudes instinctivement. Le respect de l’environnement devrait ensuite devenir automatique », conclut-il.

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