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Sète – Logement : Les jeunes mis à la porte pour la période estivale 

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Sète est une station balnéaire très prisée durant la période estivale avec de nombreux touristes qui affluent vers l’Île Singulière. Les logements sont ainsi très demandés. Toutefois, certains propriétaires demandent à leurs jeunes locataires de quitter les lieux afin de les louer aux touristes.

Décidément, les propriétaires véreux et obnubilés par l’argent sont un vrai fléau à Sète. Après les logements insalubres qui sont régulièrement pointés du doigt, cette fois, c’est un autre problème qui prend de l’ampleur. Les logements pour étudiants. Dans les stations balnéaires, ce type de logement peut, pour les propriétaires, représenter une rentrée d’argent importante. Mais ces logements sont, à l’origine, destinés aux jeunes. Dans le contexte sanitaire que nous traversons, il serait important de se serrer les coudes et de favoriser l’entraide. 

Notre rédaction a été contactée par un jeune de 21 ans qui se retrouve, depuis le 27 juin, mis à la porte par son propriétaire. Il témoigne. « À l’origine, je cherchais un logement à l’année mais ma situation faisait que je ne recevais jamais de réponse positive. Toutes les agences exigeaient un CDI. Ainsi, depuis septembre 2020, je loue un appartement au sein d’une résidence étudiante. Toutefois, cet appartement ne m’est plus accessible entre le 27 juin et début septembre. Durant la période estivale, la propriétaire le loue à la semaine, c’est bien plus lucratif », confie-t-il.

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N’ayant plus de logements sur Sète pour l’été, il a cherché d’autres solutions. « Je suis allé voir les auberges de jeunesse mais elles nous prennent 25 € par nuit avec le petit-déjeuner. On ajoute à cela les repas en extérieur, on monte à 400 € pour 10 jours, ça fait un mois à 1200 €, c’est impossible financièrement pour un jeune. Je n’ai donc aucune autre solution et je dois rendre l’appartement et retourner vivre chez mes parents à Vias alors que je travaille à Sète. Cela engage des frais supplémentaires pour le train, je me lève à 6 heures au lieu de 7 h 30 quand j’étais à Sète, ça change vraiment mon quotidien. Ça pose même soucis pour mon emploi actuel car, même si mon patron souhaite me garder, on n’est jamais à l’abri de trains en retard, et dans ce cas, ça compliquera fortement la situation. »

Mais d’après ce jeune sétois, ils sont nombreux à subir les décisions de ces propriétaires vénaux. Il affirme : « Je ne suis pas le seul dans ce cas dans ma résidence étudiante. Certains n’ont pas d’autres solutions dans la région et se voient même contraints de dormir les deux mois d’été dans des tentes. C’est inadmissible. Certains jeunes m’ont raconté que leurs propriétaires, pendant les vacances scolaires de Pâques ou celles de la Toussaint, leurs demandent de quitter les lieux ou menacent d’augmenter les loyers sur les semaines de vacances. »

Manque d’aides pour les jeunes

Ce jeune qui a souhaité rester anonyme souligne : « Je trouve ça honteux de mettre les jeunes dehors au mois de juin et de les rappeler en septembre quand l’appartement est disponible. Ces logements étudiants sont là pour aider les jeunes et les propriétaires les utilisent pour se faire du bénéfice. Mon loyer de 480 € par mois devient le loyer hebdomadaire pendant la période estivale. La propriétaire ne veut rien savoir, rien négocier, elle préfère se remplir les poches et nous rappeler en septembre. Il faudrait créer quelque chose ou proposer des aides qui permettent d’accompagner les jeunes qui travaillent et qui veulent se lancer. Si on n’a pas d’argent de côté, c’est très compliqué de démarrer dans la vie, encore plus avec la crise sanitaire. »

Avant d’ajouter : « Ça complique tout, même pour trouver un emploi avec les agences d’intérim, car il faut une adresse sur Sète. Malheureusement, quand je suis arrivé, je n’ai pas trouvé d’appartement, je logeais donc chez mon amie, mais comme je n’étais pas sur le bail, j’avais des refus d’emplois à cause de ça. Pour les jeunes comme moi, c’est très compliqué de trouver un logement stable pour construire sa vie comme tout le monde car l’ensemble des agences demandent un CDI. Ce logement étudiant était ma seule opportunité. »

Des propriétaires sans scrupules

Il précise : « Dimanche, nous avons fait l’état des lieux et elle a essayé de profiter de la caution. Le matelas a une tâche d’humidité, mais il n’est pas neuf, il était déjà en place depuis 13 mois. Et elle compte prendre la caution pour changer le matelas. C’était pareil avec l’ancienne locataire, une jeune de 21 ans, avec un chat qui avait abîmé le canapé. La propriétaire a procédé à une retenue sur la caution sans pour autant changer le canapé. Nous avons donc dit qu’elle pouvait prendre sur la caution, mais que nous récupérerions l’ancien matelas. Elle a donc annulé la retenue sur la caution pour le matelas. C’était pareil pour le ménage, qu’elle comptait mettre à mes frais alors qu’avec les normes sanitaires, elle est obligée d’accentuer le ménage afin de garantir une hygiène parfaite. »

Contactée par notre rédaction, la Ville de Sète n’a pas souhaité apporter de réponse à ces jeunes qui sont dans l’obligation de quitter leur logement pour faire place au tourisme de masse.

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Sète : La justice fait obstacle à l’expulsion d’un commerçant des Halles

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Sète : La justice fait obstacle à l'expulsion d'un commerçant des Halles
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La tentative de la commune de Sète d’expulser l’EURL Pedro’s Kingdom des étals n°110 et n°112 des halles vient de se heurter à un mur judiciaire. Le juge des référés a rejeté la demande de la municipalité, laissant l’exploitant en place pour l’instant. 

L’histoire commence en décembre 2023, lorsque l’EURL Pedro’s Kingdom, exploitant des étals n°110 et n°112 des halles de Sète sous l’enseigne « Don Pepe », est informée de la fin de son occupation. La municipalité, en quête d’un nouvel exploitant, lance une procédure de mise en concurrence. En février 2024, un nouveau gestionnaire est désigné, prêt à prendre les rênes le 1er avril 2024.

Cependant, les choses ne se passent pas comme prévu. L’ancien exploitant reste en place, empêchant le nouveau gestionnaire d’entrer dans les lieux. Face à cette situation bloquée, la commune de Sète décide de saisir la justice en urgence, demandant l’expulsion immédiate de l’EURL Pedro’s Kingdom. La municipalité réclame également 3 000 euros pour les frais de justice et menace de recourir à la force publique si nécessaire.

Le juge des référés, se penche alors sur le dossier. Pour justifier une expulsion en urgence, la commune doit prouver que la situation cause un préjudice grave et immédiat à l’intérêt public. Mais après examen des arguments présentés, le juge conclut que la municipalité n’a pas apporté de preuves suffisantes pour justifier cette urgence.

Ainsi, la requête de la commune de Sète est rejetée. Le juge rappelle que les mesures d’urgence doivent être strictement justifiées et que, dans ce cas, l’absence de preuves claires et convaincantes ne permet pas de procéder à l’expulsion immédiate. L’EURL Pedro’s Kingdom peut donc rester sur les étals n°110 et n°112, du moins pour le moment.

Cette décision soulève des questions sur la gestion de cette situation par la commune. Pourquoi n’a-t-elle pas anticipé les difficultés liées à la transition entre les exploitants ? Et surtout, comment se fait-il qu’elle n’ait pas réussi à prouver l’urgence de la situation devant le juge ?

La commune de Sète a encore la possibilité de poursuivre l’affaire sur le fond, où les arguments des deux parties seront examinés plus en profondeur. Mais pour l’instant, l’EURL Pedro’s Kingdom reste en place, et la municipalité doit revoir sa stratégie.

Cette affaire met en lumière les complexités et les défis auxquels les autorités locales sont confrontées lorsqu’elles doivent gérer les espaces publics et les relations avec les commerçants. Elle rappelle également l’importance de préparer des dossiers solides et bien documentés lorsqu’il s’agit de mesures d’urgence.

Ainsi, les halles de Sète continueront d’abriter ‘Don Pepe’ pour un certain temps encore, tandis que la municipalité réfléchit à ses prochaines étapes. L’attention est désormais focalisée sur la suite de cette saga judiciaire, qui pourrait bien réserver encore quelques surprises compte tenu du manque de rigueur manifesté par les services de la commune.

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Sète : La justice force le maire à dresser un procès-verbal pour infractions d’urbanisme

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Sète : La justice force le maire à dresser un procès-verbal pour infractions d'urbanisme
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La justice a ordonné au maire de Sète de dresser un procès-verbal pour des infractions d’urbanisme, malgré le refus initial du maire. Ce jugement intervient après la plainte d’un voisin inquiet des travaux effectués par ses voisins, propriétaires de la parcelle adjacente.

L’affaire débute le 17 décembre 2020, lorsque François Commeinhes*, maire de Sète, délivre un permis de construire pour une maison situé au 316 chemin du Rouquier. Par la suite, un voisin constate des infractions aux lois d’urbanisme et demande à la commune de dresser des procès-verbaux. Ces derniers sont rédigés les 30 août et 31 décembre 2021 par un agent assermenté, confirmant la non-conformité des fondations au permis de construire.

Le 2 août 2022, le voisin remarque la reprise des travaux et sollicite de nouveau la commune pour dresser un procès-verbal et prendre un arrêté interruptif de travaux. François Commeinhes* reste silencieux. Face au mutisme du maire de Sète, le voisin saisit le tribunal administratif de Montpellier en novembre 2022 pour contraindre le maire à agir et dresser le procès-verbal pour infractions d’urbanisme.

Le plaignant argue que les travaux en cours ne respectent pas le permis de construire initial. Il pointe notamment une excavation non déclarée, réalisée en limite de propriété, susceptible de causer des risques pour la sécurité publique et contrevenant aux règlements du plan local d’urbanisme. En effet, ces travaux enfreignent plusieurs dispositions : l’article R. 462-1 du code de l’urbanisme, l’article 7.4 « Espaces verts à protéger » du règlement du plan local d’urbanisme, et l’article R. 421-23 du code de l’urbanisme. De plus, l’excavation présente une profondeur supérieure à 1,20 m en violation de l’article 11 du règlement de la zone UD du plan local d’urbanisme et, réalisée à la limite de la parcelle voisine, elle rend cette dernière instable, présentant un risque pour la sécurité publique en violation de l’article R. 111-2 du code de l’urbanisme. Ces travaux constituent donc une grave infraction aux dispositions des articles L. 480-4 et L. 610-1 du code de l’urbanisme, que le maire était tenu de constater.

Le tribunal, après avoir examiné les pièces du dossier et entendu les arguments des parties, conclut le 4 juillet 2024 dernier que la demande du voisin est fondée. Le juge rappelle que, selon le code de l’urbanisme, le maire était tenu de dresser un procès-verbal lorsque les infractions sont constatées.

Ainsi, la décision implicite de refus du maire est annulée. Le tribunal ordonne au maire de Sète de dresser le procès-verbal demandé par le voisin et de le transmettre au procureur de la République dans un délai de deux mois à compter de la notification du jugement. En revanche, l’injonction de prendre un arrêté interruptif de travaux n’a pas été retenue, car les travaux autorisés par les permis de construire délivrés sont terminés à la date du jugement.

Cette affaire soulève des questions sur la gestion des infractions d’urbanisme par la commune de Sète. Pourquoi le maire a-t-il refusé de dresser un procès-verbal malgré les preuves fournies ? En ne respectant pas ses obligations légales, le maire a manqué à son devoir de faire respecter les règles d’urbanisme, ce qui pourrait avoir des conséquences graves pour la sécurité et la conformité des constructions. De plus, le non-respect des espaces verts protégés qui se trouve sur le mont Saint-Clair est particulièrement préoccupant, car ces zones sont essentielles à la préservation de l’environnement urbain. Cette situation soulève également des interrogations sur les bénéficiaires de ce laxisme, qui pourrait être considéré comme un passe-droit au profit des propriétaires des travaux illégaux.

Les regards sont désormais tournés vers la suite de cette affaire, alors que la commune de Sète doit maintenant se conformer aux injonctions du tribunal. François Commeinhes*, continue d’interpréter les lois d’urbanisme de manière très particulière. Les sétois doivent continuer de rester vigilants quant aux permis de construire accordés, en attendant que cette gestion cauchemardesque prenne fin dans les prochains mois.

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*François Commeinhes a été condamné à cinq d’inéligibilité et interdiction d’exercer la fonction de maire. Il reste actuellement en place uniquement grâce à son appel devant la cour de cassation qui repousse l’échéance et qui devrait intervenir en Octobre-Novembre 2024

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Élections législatives : Aurélien Lopez-Liguori (RN) réélu dès le premier tour dans la 7ème circonscription de l’Hérault

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Élections législatives : Aurélien Lopez-Liguori (RN) réélu dès le premier tour dans la 7ème circonscription de l’Hérault
©Aurélien Lopez-Liguori

Aurélien Lopez-Liguori, candidat du Rassemblement National, a remporté une victoire écrasante dans la 7ème circonscription de l’Hérault, en étant réélu dès le premier tour. Avec 51,66 % des voix exprimées, il confirme la montée en puissance de son parti dans cette circonscription.

Aurélien LOPEZ-LIGUORI, candidat du Rassemblement National, a remporté une victoire écrasante dans la 7ème circonscription de l’Hérault, étant réélu dès le premier tour avec 37 495 voix, soit 33,94 % des inscrits et 51,66 % des voix exprimées. En 2022, il avait obtenu 16 079 voix (21,75 %). En prenant en compte la participation de cette année (67,84 % contre 48,55 % en 2022), il est clair qu’il a considérablement augmenté son nombre de voix, ce qui montre une forte progression en termes de soutien électoral.

Gabriel BLASCO, représentant le Nouveau Front Populaire, arrive en seconde position avec 18 415 voix, représentant 16,67 % des inscrits et 25,37 % des voix exprimées. En 2022, il avait récolté 11 278 voix (21,75 %). Avec l’augmentation de la participation, il a également gagné des voix, mais son pourcentage de soutien relatif a diminué.

Jocelyne GIZARDIN, candidate macroniste de dernière minute, a obtenu 15 618 voix, soit 14,14 % des inscrits et 21,52 % des voix exprimées. Daniel PILAUDEAU, se place en dernière position avec 1 047 voix, soit 0,95 % des inscrits et 1,44 % des voix exprimées.

Le taux de participation dans la 7ème circonscription de l’Hérault a été de 67,84 %, avec 74 933 votants sur 110 462 inscrits. Les votes blancs représentent 1,34 % des inscrits, et les votes nuls 0,79 %.

Aurélien Lopez-Liguori a su capter une majorité absolue des suffrages exprimés, ce qui lui permet de s’imposer sans passer par un second tour. Cette performance électorale souligne une dynamique favorable au Rassemblement National sur cette circonscription.

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