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[Sète] Des ralentisseurs illégaux qui polluent et qui peuvent coûter cher

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Ils poussent partout à Sète, sur le Bassin de Thau et partout en France. Pourtant, bon nombre de ces ralentisseurs sont illégaux. Le Singulier a fait analyser le dernier ralentisseur tout juste sorti de terre à Sète par Thierry Modolo Président de l’association « Pour Une Mobilité Sereine et Durable » et son analyse est accablante pour l’élu en charge de la voirie à Sète.

Thierry Modolo a relevé pas moins de 9 infractions sur ce seul ralentisseur. Comme le précise le président de cette association, « chaque point pris individuellement rend non conforme et donc illégal ce ralentisseur » :

  • implantation en virage,
  • implantation en bas d’une descente dont l’angle de pente est supérieur ou = a 4%,
  • hauteur supérieure à 10 cm
  • longueur supérieure à 4 m
  • angle d’attaque des rampants non conformes,
  • absence de passage piéton sur le ralentisseur
  • ralentisseur non affleurant au trottoir (danger pour les personnes mal voyantes, handicapées et âgées),
  • présence d’une ligne de bus,
  • volume de véhicules supérieur à 3000/jour

Pour le président de cette association « ce ralentisseur n’a pas le droit d’être là et en plus il est mal fait ». Selon le décret de loi de mai 1994 et la Norme NF P 98-300 qui l’accompagne, la réalisation de dos-d’âne ou de plateau trapézoïdal obéit à des règles de localisation et de construction.

Pour cette association de défense des conducteurs, nous sommes face à deux problématiques. Une éventualité accrue d’accidents corporels et un ralentisseur à proximité de son domicile. Dans les deux cas de figure le citoyen a la possibilité de mettre en demeure le maire de la ville responsable de la voirie pour faire supprimer ce ralentisseur.

Les ralentisseurs source de pollution

Sète est au coeur des débats sur la question de la mobilité douce. Là encore les incohérences sont démontrées par des faits. On investit massivement dans la mobilité douce et on autorise même les cyclistes à rouler dans le sens inverse de la circulation. Mais on entasse les ralentisseurs non conformes dans la ville qui sont une énorme source de pollution.

Thierry Modolo est catégorique sur la question,  » un ralentisseur c’est une multiplication par 4/5 de la pollution atmosphérique mais aussi une augmentation de 300 à 1000% des particules fines « . Avec les ferrys qui restent à quai moteurs allumés, Sète se passerait bien de cette pollution supplémentaire.

Un coût exorbitant

Ces ralentisseurs sont source de pollution mais coûtent aussi très cher au contribuable. Ce n’est pas moins de 25.000€ qu’il faut débourser pour mettre sur la voie publique ces ralentisseurs illégaux. Sur la Rue de la Caraussane c’est deux ralentisseurs qui ont sont sortis de terre le même jour. Ce business cache t’il quelque chose ? Ce qui est certain, c’est que cet argent aurait pu servir à entretenir la voirie là ou la ville en a le plus besoin. 

Comment se défendre

Comme nous l’explique Thierry Modolo, les élus souvent questionnés sur ces illégalités semblent avoir accordé leurs violons pour l’axe de défense. « Pour eux ce ne sont pas des ralentisseurs de types trapézoïdal mais des plateaux traversants », nous explique t’il. Malheureusement l’axe de défense est erroné d’après le président de cette association et ses avocats spécialisés en droit routier qui nous explique que: « Un plateau traversant ça n’existe pas, c’est une invention du guide du CERTU. Comme indiqué à la page 3, ce guide n’a aucune valeur réglementaire et il ne peut en aucun cas s’opposer à la loi. Il permet à tous les élus de France de contourner en toute illégalité la réglementation en vigueur ».

L’association « Pour une mobilité sereine et durable » (PUMSD), se bat depuis des années contre les ralentisseurs hors-la-loi, aux conséquences néfastes pour la sécurité routière et la pollution. Elle vient récement dotenir la condanation du maire de Lorgues (Var) avec indemnisation totale des plaignants à hauteur de 3 800 €.

Si vous aussi, vous êtes concerné par un aménagement de ce type, dont l’implantation ou la conception ne respecte pas la loi et/ou les normes et représente un danger pour les automobilistes, les motards, ou tout autre usager, Thierry Modolo, son association  et ses avocats spécialisés, vous expliquent la marche à suivre pour contester leur présence sur la chaussée.

L’association met à votre disposition un kit technico-juridique gratuit. Ce « kit » technico-juridique de mise en demeure, mis au point avec Maître Patrick Gaulmin, qui assiste la « PUMSD » depuis ses débuts, est disponible gratuitement sur le site de l’association et comprend des textes de loi, le détail des normes sur les ralentisseurs, un document démontant les arguments du Cerema (Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), et un courrier type de mise en demeure, personnalisable. « Bien sûr, l’association peut assurer la relecture de ce qui a été écrit afin de s’assurer que le dossier est complet. »

A son actif, l’association « Pour une mobilité sereine et durable » compte bon nombre de victoires devant les tribunaux contre plusieurs municipalités qui sont répertoriées –>> ICI

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À LIRE AUSSI > Va-t-on expulser 35 SDF en plein confinement d’un bâtiment appartenant à l’état ?

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. scandiuzzi alain

    11 novembre 2020 at 15 h 15 min

    Parfaitement exact. le ralentisseur du quai de Bosc n’est pas aux normes , c’est une vulgaire bosse dangereuse…

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Sète

Sète : un blessé grave dans une explosion d’une usine classée Seveso

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Sète : un blessé grave dans une explosion d'une usine classée Seveso

Une importante explosion a secoué une usine classée Seveso « seuil bas » à Sète, suivie d’un incendie. L’incident a eu lieu dans l’entrepôt d’estérification de l’entreprise, en période de maintenance. Un salarié a été gravement blessé et évacué vers l’hôpital de Montpellier.

Un important panache de fumée s’élève ce mercredi en fin d’après-midi au-dessus de Sète. Une usine classée Seveso « seuil bas », c’est-à-dire comme un site industriel à risque, a subi une importante explosion en fin d’après-midi. Cette déflagration a été suivie, quelques minutes plus tard, d’un important incendie.

Plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent la formation d’un épais nuage noir au-dessus du site, situé dans la zone industrielle du port de Sète. Selon la préfecture de l’Hérault, l’incident est survenu à 17h « dans l’entrepôt d’estérification (fabrication de carburant à partir de graines), où étaient présents 300 m³ de diester », alors que l’entreprise était « à l’arrêt, en situation de maintenance ». Un périmètre de sécurité a été installé et un centre opérationnel départemental (COD) de crise a été activé.

« Le bilan est d’un blessé en urgence absolue, un salarié de l’entreprise », indiquent les autorités dans un communiqué diffusé à 19h30. La victime a été héliportée vers l’hôpital de Montpellier. « L’incendie est désormais maîtrisé, en voie d’extinction, et que le panache de fumée a été réduit », ajoutent-elles, assurant que celui-ci « ne présente pas de risque pour la population ».

Au total, 120 personnes ont été évacuées, des prélèvements ont été effectués. Aucun risque de toxicité n’est pour l’heure constaté.

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Sète

Sète : L’île de Thau prise au piège du narcobanditisme – Chronique des récents événements

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Sète : L'île de Thau au bord de l'effondrement - Chronique des récents événements
©LeSingulier

L’île de Thau à Sète se trouve à un tournant critique de son histoire. Le quartier le plus pauvre du sud de la France, est maintenant au bord du précipice, menacé par une escalade de la violence entre les trafiquants de drogue. Le Singulier revient en détail sur les événements qui ont secoué ce quartier au cours des dernières semaines.

Depuis la mi-décembre 2023, l’île de Thau est le théâtre d’événements majeurs qui pourraient la faire basculer définitivement entre les mains des trafiquants de drogue. Ces dernières semaines ont été particulièrement agitées autour d’un point de deal qui suscite de vives convoitises.

Tout a commencé le 23 décembre 2023, lorsque des individus cagoulés et lourdement armés ont tenté en fin de journée de prendre le contrôle du principal point de deal du quartier. Les guetteurs qui surveillaient ce point ont été pris pour cible, des coups de feu ont été échangés, et les appartements utilisés pour le trafic ont été pillés par les nouveaux arrivants.

Des vidéos extrêmement violentes, que nous avons visionnés mais que nous avons choisi de ne pas diffuser, montrent clairement des jeunes cagoulés et armés en train de dépouiller les guetteurs locaux.

Cette nuit-là, dans un climat de panique généralisée, un important déploiement policier a été mis en place devant la mosquée de l’île de Thau, qui fait face au point de deal. L’objectif était de rétablir le calme et de prévenir avant tout une éventuelle prise de contrôle extérieure, similaire à ce qui s’est produit à Nîmes, où la DZ Mafia, une bande de Marseille, a conquis plusieurs quartiers de la ville nîmoise. Depuis cette nuit du 23 décembre, les affrontements et les fusillades sont devenus presque quotidiens. Les hostilités entre les différentes bandes se sont également intensifiées sur les réseaux sociaux. La fusillade la plus significative de cette période s’est déroulée le 28 décembre en soirée et a perduré pendant plus de 30 minutes, comme l’attestent les vidéos fournies par les résidents du quartier. « C’est comme à Gaza, mais en vrai, juste sous ton balcon. Pour ma part, j’évite de filmer car depuis peu, ils tirent aussi sur les personnes présentes sur les balcons et aux fenêtres. C’est la nouvelle mode », témoigne une habitante du quartier.

Dans un premier temps, les forces de l’ordre, prises au dépourvu par cette attaque surprise, ont rapidement renforcé leur présence afin de prévenir un possible point de basculement. Dans cette optique, le 26 décembre, soit trois jours après l’attaque du point de deal, les autorités ont lancé une opération de communication visant à rassurer les habitants. À travers le MidiLibre, elles ont annoncé « Renforts de police à Sète pour une opération de sécurisation sur l’île de Thau », tout en évitant de divulguer les détails pour ne pas susciter la panique parmi les résidents. Le 30 décembre, soit quatre jours plus tard, une nouvelle opération de communication a été menée par les forces de l’ordre via le MidiLibre, annonçant « l’interpellation d’une dizaine de suspects, ainsi que la saisie de stupéfiants et d’armes ». Tous ont été relâchés après quelques heures de garde à vue.

Cependant, malgré ces opérations de communication bien orchestrées, la grande majorité des habitants n’a pas été rassurée. La plupart d’entre eux ont passé les fêtes de fin d’année confinés dans leurs appartements, espérant un répit qui tardait à venir. De nombreux enfants n’ont pas pu sortir jouer à l’extérieur pendant toute la durée des vacances scolaires, par crainte d’être victimes de balles perdues.

Le dernier événement en date, survenu le mardi 9 janvier, a été marqué par un coup de feu tiré en plein milieu de la journée, jetant le quartier dans une atmosphère d’urgence. Les habitants, les commerçants et les écoles ont tous reçu un SMS des services municipaux les exhortant à rester confinés, rappelant tristement la situation que l’on peut rencontrer dans des pays en guerre. Un jeune homme d’une vingtaine d’années a été blessé devant le point de deal et transporté en urgence au CHU de Montpellier. Selon nos informations, la victime se serait blessée accidentellement alors qu’elle se promenait avec une arme chargée autour de la taille, une triste norme devenue malheureusement courante dans le quartier, illustrant ainsi le climat extrêmement tendu qui règne sur le terrain.

À l’heure actuelle, les guetteurs locaux maintiennent leur présence, tandis que des groupes extérieurs, dont l’origine géographique suscite des débats, persistent à convoiter ce point de deal extrêmement lucratif. Il n’est pas exclu que d’autres événements de cette nature se reproduisent dans les semaines à venir, étant donné l’importance des profits générés par le trafic de drogue, une réalité exacerbée par la crise économique en cours.

Quant aux habitants, ceux que nous avons rencontrés pour recueillir leurs témoignages sur les événements de ces derniers jours, ne cherchent plus à s’exprimer pour dénoncer la situation ou à résoudre les conflits par le biais de la médiation. La fuite est désormais devenue leur option privilégiée. Selon nos informations, au cours des six derniers mois, environ cinquante familles ont quitté le quartier, laissant ainsi leurs appartements vacants. La plupart d’entre elles ont réussi à trouver un nouveau logement, tandis que d’autres ont trouvé refuge auprès de membres de leur famille vivant en dehors du quartier, en attendant de trouver une solution de relogement. De plus, les nouvelles attributions de logements sociaux dans le quartier sont largement refusées par les nouveaux locataires, ce qui constitue un indicateur clair de la détérioration de la situation.

Piégé dans l’étau du narcobanditisme, le quartier de l’île de Thau continue de sombrer, laissant les habitants perplexes quant à la manière dont ils ont pu en arriver à cette situation critique. Le réveil est brutal, mais les habitants ne se laissent pas duper lorsqu’il s’agit de désigner les responsables de cette détérioration. « En centre-ville, c’est le paradis pour les touristes, mais ici, c’est l’enfer. Quand on observe un tel contraste, alors que nous résidons dans la même ville, nous pouvons clairement affirmer que nous avons été abandonnés par le maire. Est-il normal d’obtenir des renforts de police et de l’armée pour assurer la sécurité lors de la fête de la Saint-Louis, mais rien lorsque nos vies sont en danger ? », se demandent-ils avec amertume.

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Braderie à Sète : Découvrez les bonnes affaires et tentez votre chance avec une tombola !

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Braderie à Sète : Découvrez les bonnes affaires et tentez votre chance avec la tombola !

L’Association 4nationsfr organise une Braderie à la salle Georges Brassens à Sète et une tombola. Des supers lots à gagner et des places d’exposants encore disponibles !

Les habitants de Sète et du bassin de Thau ont une excellente raison de sortir de chez eux le dimanche 7 janvier : la salle Georges Brassens à Sète accueille une Braderie organisée par l’association 4nationsfr. Cet événement promet une journée de divertissement, de bonnes affaires et de solidarité pour tous les participants.

La Braderie, prévue pour commencer à 9 heures du matin, vous réserve une diversité de produits à des tarifs avantageux. Que vous soyez en quête de vêtements, d’articles pour la maison, de jouets ou d’autres trésors, cet événement saura répondre à vos attentes. Un service de restauration sera à votre disposition sur les lieux pour combler vos appétits.

En marge de la Braderie, une tombola est également prévue, avec deux superbes lots à gagner : un iPad dernière génération et une console de jeu PlayStation 5. Les billets pour la tombola sont en vente au prix de 10€ et peuvent être achetés au – 50 rue Pierre Semard à Sète – ou directement sur place le jour de la Braderie. Le tirage au sort aura lieu à 18h le même jour à la salle Georges Brassens, alors assurez-vous d’acheter vos billets à temps pour avoir une chance de remporter l’un de ces fabuleux prix.

Pour ceux qui souhaitent participer en tant qu’exposants à cette Braderie dynamique, il reste encore des places disponibles. Les inscriptions sont toujours ouvertes en contactant le numéro suivant : 06 52 51 30 49. Que vous soyez un amateur passionné ou un professionnel expérimenté, c’est l’occasion idéale de présenter vos produits et de participer à cette journée de convivialité.

Ne manquez pas cet événement unique à Sète, où l’atmosphère festive, les opportunités d’achat avantageuses et le soutien mutuel créent une journée inoubliable. Rendez-vous le dimanche 7 janvier pour cette Braderie que vous n’oublierez pas de sitôt !

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