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Économie

[Sète] Dans le silence, le commerce de proximité souffre

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La fin des commerces de proximité dans les campagnes mais aussi dans les quartiers historiques Sètois ?

Derrière le discours de façade et les bons chiffres du tourisme de masse, nos commerces de proximité continuent de souffrir dans l’ignorance de tous les responsables concernés. Après les salins où 90% des commerces flambant neufs ont fermé et tous les locaux vides qui ne trouvent pas preneurs, l’hécatombe continue tristement. Nous vous amenons aujourd’hui du coté du quartier le Barrou…

La boulangerie historique et facile d’accès pour de nombreux Sétois, n’ouvre plus que le matin depuis le confinement, serait ce le début de la fin ? Effectivement, ce qui semblait être des horaires de saison pour lutter contre les fortes chaleurs ou pour lutter contre le virus, semble être en réalité un constat alarmant de ce qui se profile dans les prochains mois pour l’un des plus anciens commerces du Barrou.

Le Barrou l’exemple parfait de l’incompatibilité avec le tourisme de masse

Le quartier du Barrou et cette fuite en avant de ces valeureux commerçants, nous démontre hélas que le tourisme de masse ne sauvera pas nos commerces de proximité. Cet été beaucoup d’aller-retour de touristes qui résidaient au Barrou, « On a jamais vu autant de touristes que cette année au Barrou » dit Gislaine (78 ans). Mais en réalité très peu ont fréquenté les commerces du Barrou, « j’en ai pas vu beaucoup s’arrêter au bar ou à la boulangerie c’est dommage. Il nous ramène le virus mais pas l’argent » nous raconte Michel (72 ans).

Une population âgée en danger

Un commerce de proximité ce n’est pas seulement un service qui disparaît, c’est aussi la vie et le maintien du lien social entre les habitants d’un quartier. Les échanges sont en danger dans ces quartiers Sétois historiques. Le quartier du Barrou compte une forte population de personnes âgées, le lien social est vital. La boulangerie ce n’était pas seulement l’endroit où l’on achète le pain, c’était aussi l’endroit où l’ont rencontre ses voisins sur le chemin, « c’est vrai que je voyais beaucoup mes voisines avant, là je les vois seulement le matin, c’est déjà bien non ? » raconte Annie (89 ans).

Que va pouvoir de faire « la ligne bleue » mis en place par la municipalité cette semaine censée lutter contre les angoisses et la solitude des séniors pour créer ses liens humains qui disparaissent peu à peu ?

Les personnes âgées livrées à elles-mêmes dans cette société expéditive tentent quand même de s’organiser pour faire face aux imprévus heureux. « Maintenant on s’appelle et on se prête du pain quand un petit vient manger par surprise », « si le petit vient manger sans prévenir, le soir je n’ai plus de pain mais l’essentiel c’est que lui en ait » nous dit Mireille (88 ans).

Malgré les difficultés rencontrées les valeurs sont toujours présentes chez nos ainées. L’essentiel c’est ce que nous avons, eux ce n’est pas trop grave et c’est peut-être ça le problème, ce n’est jamais grave…

3 Commentaires

1 Commentaire

  1. Echardour Pierre

    28 septembre 2020 at 19 h 46 min

    Il est vrai que nombreux furent les touristes au Barrou cet été , plus enclins à découvrir les lieux de tournages des soaps télévisés. Les commerces du quartier en eurent à pâtir puisque cet afflux les a ignorés. Les horaires de la charismatique boulangerie de quartier témoigne du désintéressement de la clientèle. Il est toutefois vrai que le pain n’y est plus fabriqué. Est dorénavant proposé un pain au goût industriel peu propice à être savouré. La fermeture de cet emblématique commerce est signée si son propriétaire ne réagit pas dans l’immédiateté.

  2. Marité Kassianides

    29 septembre 2020 at 7 h 06 min

    Absolument d’accord avec Pierre Echardour. La boulangerie a perdu énormément de clientèle car le pain est devenu mauvais. Avant les clients venaient même d’autres quartiers pour acheter leur pain ; maintenant, les gens partent du Barrou pour le prendre ailleurs.Le quartier mérite beaucoup mieux car,en plus des personnes âgées qui ne peuvent se déplacer trop loin , il y a de plus en plus de jeunes couples avec des enfants gros consommateurs de pain, viennoiseries etc.
    Le propriétaire doit installer là une vraie boulangerie !

  3. Liguori

    6 octobre 2020 at 16 h 57 min

    Dans cette boulangerie il y en a différentes variétés de pains , bien sûr la baguette simple n’est pas extraordinaire , libre à vous de faire le bon choix , mais ne pas dire qu’il est mauvais. Avec l’épidémie du COVID , le propriétaire a réduit les heures d’ouverture , ne vous inquiétez pas il a réouvrir les après-midi laissez lui le temps de mieux s’organiser Et puis pourquoi râler alors que vous critiquez la qualité de son pain

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Économie

BP annonce supprimer des milliers d’emplois pour « réduire ses coûts »

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BP annonce supprimer des milliers d'emplois pour "réduire ses coûts"

Le géant pétrolier britannique BP s’engage dans une vaste restructuration visant à optimiser ses coûts et à renforcer sa compétitivité face à un marché en mutation.

BP, l’un des leaders mondiaux dans le secteur des hydrocarbures, a dévoilé jeudi un plan de restructuration ambitieux incluant la suppression de 4.700 emplois internes et de 3.000 chez ses sous-traitants. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de réduction des coûts et de recentrage des activités, visant à améliorer la compétitivité de l’entreprise.

Dans un communiqué, BP a précisé que cette réduction de personnel représente une part significative des ajustements prévus pour l’année en cours, laissant entrevoir la possibilité de nouvelles mesures en 2025. Le directeur général, Murray Auchincloss, a reconnu dans une lettre adressée aux employés l’impact émotionnel de ces annonces sur les équipes et a assuré la mise en place de mesures de soutien pour les salariés concernés.

L’entreprise, qui emploie près de 87.800 personnes à travers 61 pays, a connu une année 2023 marquée par des résultats financiers décevants. En octobre, BP a rapporté un bénéfice net de 206 millions de dollars au troisième trimestre, en chute libre par rapport aux 4,9 milliards de dollars enregistrés l’année précédente. Ce déclin est attribué à la baisse des marges de raffinage, à des ventes décevantes et à des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix du pétrole.

De plus, BP a averti que la production de pétrole pour le dernier trimestre de 2024 serait inférieure à celle du trimestre précédent, signalant des marges plus faibles dans son activité de raffinage. Cette annonce a suscité des spéculations parmi les investisseurs quant à la possibilité pour BP de revoir à la baisse certains de ses objectifs climatiques, notamment la promesse de réduire sa production de pétrole de 25% d’ici 2030 par rapport à 2019.

Cette restructuration intervient dans un contexte où l’industrie pétrolière et gazière fait face à des pressions pour se transformer et s’adapter à un marché en pleine évolution, marqué par des transitions énergétiques et des exigences croissantes en matière de durabilité. BP cherche ainsi à naviguer entre les impératifs économiques et les attentes sociétales, en ajustant sa stratégie pour rester compétitif et pertinent dans un monde en mutation.

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En 2025, l’État va prendre un milliard d’euros aux mutuelles

### Le gouvernement prévoit une contribution exceptionnelle des mutuelles pour combler le déficit de la Sécurité sociale

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En 2025, l'État va prendre un milliard d'euros aux mutuelles

En 2025, l’État envisage de prélever un milliard d’euros sur les mutuelles pour financer le budget de la Sécurité sociale, suscitant des inquiétudes sur une éventuelle hausse des cotisations en 2026.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2025 met en lumière une nouvelle mesure fiscale qui pourrait peser sur les mutuelles. Selon des informations relayées par Le Parisien, le gouvernement envisage de réclamer une contribution exceptionnelle d’environ un milliard d’euros aux complémentaires santé. Cette décision intervient dans un contexte où le déficit de la Sécurité sociale se creuse, et où les pouvoirs publics cherchent activement des sources de financement pour y remédier.

Cette annonce fait suite à la déclaration de politique générale de François Bayrou, qui avait initialement envisagé une augmentation de la participation des mutuelles au remboursement des soins, mais qui y a finalement renoncé. Face à ce revirement, le gouvernement se tourne vers une autre solution pour combler le déficit. La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a justifié cette mesure en soulignant que « les mutuelles ont déjà augmenté et l’État leur demande la restitution de cette somme ».

L’inquiétude majeure pour les assurés est la potentielle répercussion de cette contribution sur le coût des mutuelles. Une étude annuelle de la Mutualité Française, publiée en décembre, a déjà révélé une augmentation des tarifs des mutuelles de 6 % en 2025. Cette hausse était justifiée par l’augmentation des coûts de santé, la revalorisation des consultations médicales, et un transfert de charge de 5 % des consultations et des médicaments, prévu dans le précédent PLFSS.

L’ajout de 100 millions d’euros dans le nouveau PLFSS pourrait exacerber cette tendance. Cependant, le ministère de la Santé, par la voix de Catherine Vautrin, s’est engagé à veiller à ce que cette contribution ne soit pas directement répercutée sur le tarif des mutuelles pour les usagers. Elle a affirmé, lors d’une interview sur BFMTV-RMC, que « l’État sera extrêmement vigilant pour que cette mesure ne se traduise pas par une hausse des cotisations pour les assurés ».

Si cette contribution exceptionnelle vise à renflouer les caisses de la Sécurité sociale, son impact sur le budget des ménages reste à surveiller de près. Les débats à l’Assemblée nationale autour de ce budget promettent d’être animés, alors que les Français s’interrogent sur la pérennité et le coût de leur couverture santé.

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Économie : Donald Trump menace les exportations de vins et spiritueux français

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Economie : Donald Trump menace les exportations de vins et spiritueux français

Le président élu des États-Unis menace d’augmenter les droits de douane sur les vins et spiritueux français, jetant une ombre sur l’avenir des exportations.

La perspective de voir Donald Trump de retour à la Maison-Blanche en tant que 45e président des États-Unis le 20 janvier prochain soulève des inquiétudes parmi les professionnels du vin et des spiritueux français. Lors de sa campagne électorale, Trump avait promis de renforcer les droits de douane sur les produits importés, une mesure qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les exportations de vins et spiritueux français.

Cette menace d’une augmentation de 10% des taxes sur les vins et spiritueux français n’est pas à prendre à la légère. Elle pourrait entraîner une diminution significative des ventes sur le marché américain, l’un des plus lucratifs pour les producteurs français. L’impact financier serait immédiat et considérable, mettant en péril la stabilité économique de nombreuses entreprises du secteur.

Nicolas Palazzi, gérant de la société PM Spirits, a exprimé son inquiétude face à cette éventualité. « Cela va constituer un séisme dans notre secteur », a-t-il déclaré à La Dépêche, soulignant que l’industrie espérait une année 2025 relativement normale après les turbulences passées. Cette nouvelle donne pourrait rendre les années à venir encore plus ardues pour les acteurs du marché.

Bien que l’administration Trump ne soit pas encore officiellement en place, certains professionnels ont déjà pris des mesures préventives. Des stocks ont été accumulés en prévision de l’entrée en vigueur des nouvelles taxes, tandis que d’autres cherchent à réduire les coûts ou à intégrer dès maintenant les 10% supplémentaires dans leurs prix de vente.

Il est à noter que lors de son précédent mandat, Donald Trump avait déjà augmenté les droits de douane sur les produits français, notamment en réponse à un différend commercial avec Boeing. Cette fois, bien que les États-Unis se concentrent principalement sur leurs relations avec le Canada, le Mexique et le Groenland, les vins et spiritueux français restent dans le collimateur de l’administration américaine.

L’ombre de Trump plane sur les vignobles français, créant une incertitude qui pourrait peser lourdement sur l’économie du secteur vinicole et spiritueux. Les professionnels espèrent que des négociations diplomatiques pourront atténuer ces mesures protectionnistes avant qu’elles ne prennent effet, mais l’heure est à la préparation et à l’adaptation face à un avenir potentiellement tumultueux.

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