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Sète : Contraints de traverser une salle de restaurant pour rentrer à leur domicile 

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Sète : La pergola va être démontée, nouveau revers pour la municipalité.
©LeSingulier

Guy Le Berre et Sandrine Fabre ont emménagé dans un appartement au 7 Quai Général Durand il y a bientôt 2 ans. Le cadre, à première vue, idyllique s’est transformé en cauchemar depuis bientôt 6 mois. Désormais, l’accès à leur appartement se fait en traversant une salle de restauration.

Le Quai Général Durand, est connu pour ses nombreux restaurants, brasseries et bars prisés des touristes durant la période estivale. Nombreux sont les habitants qui vivent au-dessus de ces différents commerces. Il y a deux ans, Guy Le Berre et Sandrine Fabre ont emménagé au numéro 7 du Quai Général Durand. Au croisement de la rue Paul Valéry, au cœur de la cité Sétoise, au placement idéal, c’était un décor de carte postale pour le couple. Toutefois, depuis le début de l’année 2021, la situation s’est compliquée. En effet, entre la fin d’année 2020 et le début d’année 2021, il a été décidé de faire différents travaux d’aménagements au niveau du quai. Parmi ces interventions, il y avait une demande de réinstallation pour le bar –Les deux Ramiers– et le restaurant –Chez François–.

À l’origine, les deux restaurants possédaient des terrasses, espacées à plus de deux mètres de la façade du bâtiment – il y avait ainsi un corridor par lequel circulaient les passant et les habitants du quartier. Toutefois, la réinstallation décidée en début d’année a entraîné la création de structures en dur, avec emprise au sol et accolé au bâtiment, sous la forme d’une véranda. Ainsi, la porte d’entrée des habitants du numéro 7 se retrouvait au milieu de cette véranda. Les obligeants à traverser cette salle de restauration pour accéder à leur domicile. Lunaire. Les habitants du numéro 3 et du numéro 5, ne sont pas concernés car ils possèdent un accès au niveau de la Grand rue Mario Roustan, de l’autre côté du bâtiment.

Guy Le Berre explique : « La principale problématique est que personne ne s’est aperçu qu’il n’y avait qu’une entrée unique. Bien qu’il s’agisse d’appartements traversants, nous n’avons pas d’accès côté Grand rue Mario Roustan. Tout le raisonnement de la ville est de dire que l’on a un second accès alors que ce n’est pas le cas. Nous nous sommes manifestés pour les avertir mais le projet a tout de même été maintenu. On nous a imposé cette situation. » Ainsi, c’est en totale connaissance de cause que la Ville de Sète a imposé à ces habitants de devoir traverser la salle de restaurant à chaque fois qu’ils allaient et venaient chez eux. Une situation jugée « humiliante » par Sandrine Fabre, elle explique : « Descendre avec son vélo, ses poubelles et traverser une salle de restauration pleine de gens, qui vous fixent avec incompréhension, c’est humiliant. On ne se sent même plus à l’aise de rentrer chez nous. »

Des habitants à l’écart de toute discussion 

En effet, les habitants du numéro 7 ont été prévenus par courrier de certains aménagements au niveau du quai mais à aucun moment il était question de modifier la structure de -Chez François-. Ils expliquent : « Il n’y a pas eu de déclaration préalable, de permis de construire, de réunion d’information, de réunion de quartier pour nous prévenir de l’ensemble de ces travaux. Nous avons simplement été avertis à travers une lettre de la mairie qu’ils comptaient faire des aménagements au niveau du quai mais ils n’ont jamais mentionné cette nouvelle structure. » Une remarque soulignée par le Syndic de la copropriété dans un courrier adressé à la mairie : « Il s’agit de la rénovation du trottoir mais aussi et surtout (et ceci ne figure pas dans ce courrier) leur demande de réinstallation des deux commerçants. L’unique porte d’accès à l’immeuble au numéro 7 débouche sur la terrasse de Chez François. »

Sandrine Fabre explique : « On a été informé des travaux mais à aucun moment ces interventions évoquaient la modification de structure des deux commerces. On a simplement été conviés, le 19 février, pour nous imposer le projet puisque tout était déjà décidé et à aucun moment, nous n’avons pu intervenir dans quelconque décision. Les commandes étaient déjà faites au moment de cette réunion ! » Avant d’ajouter : « À chaque fois, on nous rappelle que cela ne concerne que deux appartements et donc très peu d’habitants. Mais je ne sais pas si vous vous rendez compte, ce n’est pas grave si ça concerne seulement trois ou quatre personnes. C’est ce qu’on nous a dit mot pour mot. Mais si c’était un immeuble avec 50 personnes, ce serait différent. Sur le plan humain, on n’est absolument pas considéré », fustigent-ils

Des problématiques évidentes 

Les deux appartements qui se situent au numéro 7 possèdent ainsi un unique accès qui débouche dans la véranda du restaurateur. Cette situation est une source de problèmes évidents. « S’il y a un problème au niveau du restaurant, on n’est plus en sécurité. Il n’y a pas de seconde issue, donc s’il y a un incendie, nous sommes piégés à l’étage. Les pompiers nous ont dit que c’était impensable de savoir qu’il y a des habitants derrière cette véranda », explique Sandrine Fabre.

Outre cet aspect sécuritaire, de nombreux autres problèmes du quotidiens ressortent. Ils expliquent : « On nous avait promis, durant la réunion avec la municipalité que la véranda serait ouverte et libre d’accès à toute heure de la journée et de la nuit. Ce n’est absolument pas le cas. La porte coulissante est fermée, certes pas à clé mais elle est tout de même fermée. Il est arrivé que la porte soit fermée à clé que je ne puisse rentrer chez moi. Autre exemple, pour le courrier, si le facteur passe avant que la véranda soit ouverte, nous n’avons pas notre courrier, on doit aller le chercher à la poste. Quand nous traversons entre midi et deux ou même le soir, les gens nous regardent bizarrement, ça doit interloquer. Même pour nous, on ne se sent plus à l’aise. Toutes ces actions font que la situation s’est énormément tendue avec le restaurateur et la discussion est complètement rompue. Mais c’est avant tout la faute de la municipalité qui a très mal géré la situation et qui a pris de très mauvaises décisions », confient-ils.

« Derrière cette véranda, nous sommes complètement cachés, on nous a effacé du paysage sétois. Encore une fois, on retrouve le cadre idyllique de carte postale parfait pour tourner des séries télévisées mais qui ne prend absolument pas en compte ses habitants », nous confie Sandrine Fabre qui semble découvrir l’envers du décor et le quotidien de nombreux sétoises et sétois.

Une structure illégale à ce jour

Depuis l’installation de cette véranda fermée, le bar –Les deux Ramiers– et le restaurant –Chez François– sont classés au titre d’ERP (Établissement Recevant du Publique). Ainsi, les règles et les normes de sécurité sont différentes. « Les règles ne sont plus les mêmes, au niveau des risques d’incendie. Nous avons dû faire intervenir les pompiers afin de vérifier si c’était une structure aux normes et surtout savoir si nous étions en sécurité. Ils ont donné le rapport à la mairie mais nous n’avons pas eu de retour. Il y a une certaine forme d’incompétence de la part de la Ville de Sète. Comment ne peuvent-ils ne pas savoir que nous ne possédons qu’un seul accès ? », s’insurgeait notamment le couple.

Selon nos informations, un constat a été réalisé par la police municipale le 01 juin 2021. Des dysfonctionnements dans la mise en oeuvre de la structure (conformité, montage de la structure) ont été relevés ce jour là par la police municipale. De plus une visite technique du service départemental SDIS en date du 25 juin 2021 a fait valoir la nécessité d’améliorer les conditions d’évacuation et de désenfumage des lieux. Ces éléments confirme qu’aucune demande d’ERP n’a reçu d’avis favorable pour cette structure. La Ville de Sète a depuis que nous effectuons des recherches sur la légalité de cette véranda par divers prises de contact, demandée par courrier aux deux exploitants de se mettre en conformité et de déposer très rapidement les autorisations d’urbanisme manquantes. Notamment pour obtenir l’avis favorable de l’architecte des bâtiments de France et des commissions d’accessibilité et de sécurité incendie qui n’ont pas été déposées préalablement.

À ce jour, la véranda située au 7 Quai Général Durand, n’a pas les autorisations requises pour recevoir du public sous la véranda et pour être présente sur le domaine public. Malgré ces anomalies constatées par plusieurs services municipaux et départementaux, les deux exploitants continuent toujours de recevoir du public.

Par ailleurs, l’immeuble est classé par les bâtiments de France. Cette dénomination répertorie l’ensemble des bâtiments anciens d’une ville et obligent à certaines responsabilités. « Cette dénomination nous avait notamment empêché de mettre une boite aux lettres car ça ne respectait pas les critères. On voulait changer le sens d’ouverture de la porte, changer les couleurs mais à chaque fois, on n’avait pas le droit car il fallait respecter les critères définis. Mais, la création d’une véranda dérange moins que les petits aménagements que l’on souhaitait. On se demande donc s’il y a vraiment eu l’accord des bâtiments de France pour cette structure. Oralement, il nous a affirmé que oui mais nous n’avons aucune preuve », confiait Guy Le Berre.

Quelles solutions ? 

Le couple demande des explications et une mise en conformité : « La mairie a fait l’autruche. Toutes nos demandes et nos courriers sont restés sans réponse. On nous a juste convié à une réunion d’information avant tout pour nous endormir où tout était déjà décidé. Aujourd’hui, la situation est telle que nous ne pouvons même plus déménager. L’accès est impossible par l’escalier puisqu’il est très étroit. Quand nous avions emménagé, on avait utilisé un monte-charge. La structure est tellement large que la portée est trop importante pour atteindre le balcon. On ne peut même plus déménager de chez nous ! Avec la situation de confinement, puis cette véranda qui nous enferme et cette impossibilité de déménager, on se sent étouffé. Qu’on ne se mente pas, même vendre devient impossible. Qui voudrait acheter un appartement où vous devez traverser un restaurant avant de rentrer chez soi ? Cette nouvelle structure a rendue notre appartement invendable. »

Ironie du sort, avec la crise sanitaire, l’accès aux salles de restauration est permis seulement sur présentation du pass sanitaire. Pour rentrer chez eux, ils sont obligés de traverser la salle de restauration de « Chez François ». Ainsi, doit-on contrôler leur pass sanitaire à chaque fois avant qu’ils accèdent à leur domicile ? Ils réclament une entrée indépendante que ce soit en « démolissant cette structure et en créant une nouvelle plus adaptée » ou en « créant un nouvel accès du côté Grand rue Mario Roustan ». « On veut pouvoir sortir quand on veut, descendre nos poubelles dès qu’on le souhaite, rentrer de course à tout moment. Aujourd’hui, on n’est plus chez nous ! De l’autre côté du bâtiment, il y a un commerce vide, la municipalité pourrait l’acheter et nous faire un accès digne de ce nom. »

C’est surtout le flou dans lequel se trouvent les habitants du 7 Quai Général Durand. Ils expliquent : « On est à l’origine les victimes avec une spoliation de notre bien privé et on ne doit rien dire. On est devenu les éléments gênants. Si c’est la période estivale qui complique tout, on préfère le savoir et être au courant, savoir qu’on s’occupera de nous à la rentrée mais pour l’instant on ne sait rien. » Ce ne sont certainement pas les œillères portées par la majorité municipale qui devraient faire évoluer la situation. 

Contactée par notre rédaction, la Ville de Sète n’a pas souhaité répondre à nos questions

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A LIRE AUSSI > Sète : bruit, violence et drogue, le quotidien des riverains du quai du Pavois d’Or

 

2 Commentaires

1 Commentaire

  1. jean claude reilles

    10 août 2021 at 10 h 50 min

    la politique de la ville les amis des amis sont nos amis.

  2. Cémois

    10 août 2021 at 15 h 58 min

    Incompétence des Services de la Mairie, ou bien Restaurateur aux bras longs;
    Ou « les 2 Mon Général » !!!

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Sète : Un plaisancier perd la vie en mer agitée, sans alerte météo annoncée

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Sète : Un plaisancier perd la vie en mer agitée, sans alerte météo annoncée

Malgré l’absence de vigilance spécifique dans l’Hérault, un plaisancier a perdu la vie et un autre se trouve en urgence absolue après une forte houle ayant chaviré plusieurs bateaux au large de Sète. La préfecture appelle à la prudence face à des conditions météorologiques imprévisibles.

Mercredi, un tragique accident en mer a coûté la vie à un plaisancier au large de Sète, tandis qu’un second individu, dans un état critique, lutte pour sa survie. Ces drames surviennent dans un contexte où aucun signal d’alerte météorologique n’avait été émis pour le département, bien que le Gard voisin soit placé en vigilance jaune vague-submersion par Météo France.

L’incident intervient alors que la France fait face à la dépression Kirk, qui poursuit son déplacement vers l’Ile-de-France. Le phénomène météorologique a déjà conduit à la mise en alerte de 32 départements, dont 21 pour des risques de pluie-inondation, dix pour des vents violents et trois pour des crues importantes. À 18 heures, mercredi, le bulletin météorologique faisait état de la montée des eaux dans certains territoires, dont la Seine-et-Marne, placée en vigilance rouge.

Dans l’Hérault, bien que le département ne soit pas directement concerné par ces alertes, les conditions en mer ont provoqué des vagues atteignant deux mètres, rendant la navigation extrêmement dangereuse. La préfecture a rapidement réagi, recommandant aux plaisanciers d’éviter de prendre la mer et conseillant à la population de ne pas se baigner ni de fréquenter les plages. Les autorités insistent sur le fait que, même en l’absence de vigilance officielle, les conditions peuvent rapidement se dégrader, augmentant les risques de noyade.

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Sète : Un vautour fauve s’invite sur les toits du quartier du Barrou

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Sète : Un vautour fauve s'invite sur les toits du quartier du Barrou
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Les habitants du quartier du Barrou à Sète ont eu une surprise de taille lundi soir, lorsqu’un imposant vautour fauve s’est installé sur les toits de leur quartier. Entre fascination et inquiétude, ce visiteur inhabituel a suscité de nombreuses réactions.

Lundi soir, le calme habituel du quartier du Barrou à Sète a été brusquement interrompu par l’apparition d’un visiteur des plus inattendus. Un vautour fauve, majestueux rapace dont l’envergure peut atteindre près de trois mètres, a choisi les toits du quartier pour une pause, provoquant stupeur et émerveillement parmi les résidents. Avertis par les aboiements persistants de leurs chiens, les habitants ont d’abord eu du mal à croire à cette scène inhabituelle. Pour s’assurer de la présence de l’animal, certains ont dû observer plusieurs fois, jusqu’à finalement prendre des photos pour immortaliser ce moment exceptionnel.

La présence de ce vautour à Sète est d’autant plus surprenante que ce rapace est habituellement observé dans des zones beaucoup plus rurales et accidentées. En France, les populations de vautours fauves sont principalement concentrées dans les Pyrénées, les Alpes et les Grands Causses, où des programmes de réintroduction ont permis de stabiliser et même d’augmenter le nombre de ces oiseaux majestueux. L’histoire de leur préservation est d’ailleurs remarquable. Au milieu du 20e siècle, l’espèce avait presque disparu du territoire français, victime de la chasse et de la transformation des pratiques agricoles. Ce n’est qu’à partir des années 1970, grâce à des mesures de protection rigoureuses et à des campagnes de réintroduction, que le vautour fauve a pu regagner ses territoires historiques.

Aujourd’hui, bien que principalement observés dans leurs zones de prédilection, ces rapaces peuvent occasionnellement être vus dans des lieux plus inhabituels, comme cela a été le cas à Sète. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) explique que ces déplacements hors de leur habitat traditionnel peuvent être le fait de jeunes individus explorant de nouveaux territoires ou profitant des courants thermiques pour se déplacer sur de longues distances.

L’apparition de ce grand rapace dans le quartier du Barrou à Sète a toutefois généré une certaine inquiétude. Ne connaissant pas les mœurs de ce visiteur ailé, certains résidents ont rapidement mis leurs animaux domestiques à l’abri, craignant une éventuelle confrontation. Ces craintes, bien que compréhensibles, étaient en réalité infondées. Selon la LPO, le vautour fauve, malgré son allure impressionnante et son bec acéré, ne constitue pas une menace pour l’homme ni pour les animaux de compagnie. Principalement charognard, il se nourrit essentiellement de carcasses d’ongulés, jouant ainsi un rôle essentiel dans l’écosystème en éliminant les restes d’animaux morts.

Après avoir intrigué les habitants du Barrou pendant un moment, le vautour fauve a finalement déployé ses grandes ailes pour reprendre son vol, laissant derrière lui des souvenirs impérissables et des photos qui feront parler encore longtemps dans le quartier. Les spécialistes rappellent que, malgré son apparence imposante, le vautour fauve reste un animal sauvage, à respecter et à observer de loin pour éviter tout incident. Sa venue à Sète rappelle à quel point la nature peut nous surprendre, même au cœur de nos villes.

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Sète : La justice fait obstacle à l’expulsion d’un commerçant des Halles

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Sète : La justice fait obstacle à l'expulsion d'un commerçant des Halles
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La tentative de la commune de Sète d’expulser l’EURL Pedro’s Kingdom des étals n°110 et n°112 des halles vient de se heurter à un mur judiciaire. Le juge des référés a rejeté la demande de la municipalité, laissant l’exploitant en place pour l’instant. 

L’histoire commence en décembre 2023, lorsque l’EURL Pedro’s Kingdom, exploitant des étals n°110 et n°112 des halles de Sète sous l’enseigne « Don Pepe », est informée de la fin de son occupation. La municipalité, en quête d’un nouvel exploitant, lance une procédure de mise en concurrence. En février 2024, un nouveau gestionnaire est désigné, prêt à prendre les rênes le 1er avril 2024.

Cependant, les choses ne se passent pas comme prévu. L’ancien exploitant reste en place, empêchant le nouveau gestionnaire d’entrer dans les lieux. Face à cette situation bloquée, la commune de Sète décide de saisir la justice en urgence, demandant l’expulsion immédiate de l’EURL Pedro’s Kingdom. La municipalité réclame également 3 000 euros pour les frais de justice et menace de recourir à la force publique si nécessaire.

Le juge des référés, se penche alors sur le dossier. Pour justifier une expulsion en urgence, la commune doit prouver que la situation cause un préjudice grave et immédiat à l’intérêt public. Mais après examen des arguments présentés, le juge conclut que la municipalité n’a pas apporté de preuves suffisantes pour justifier cette urgence.

Ainsi, la requête de la commune de Sète est rejetée. Le juge rappelle que les mesures d’urgence doivent être strictement justifiées et que, dans ce cas, l’absence de preuves claires et convaincantes ne permet pas de procéder à l’expulsion immédiate. L’EURL Pedro’s Kingdom peut donc rester sur les étals n°110 et n°112, du moins pour le moment.

Cette décision soulève des questions sur la gestion de cette situation par la commune. Pourquoi n’a-t-elle pas anticipé les difficultés liées à la transition entre les exploitants ? Et surtout, comment se fait-il qu’elle n’ait pas réussi à prouver l’urgence de la situation devant le juge ?

La commune de Sète a encore la possibilité de poursuivre l’affaire sur le fond, où les arguments des deux parties seront examinés plus en profondeur. Mais pour l’instant, l’EURL Pedro’s Kingdom reste en place, et la municipalité doit revoir sa stratégie.

Cette affaire met en lumière les complexités et les défis auxquels les autorités locales sont confrontées lorsqu’elles doivent gérer les espaces publics et les relations avec les commerçants. Elle rappelle également l’importance de préparer des dossiers solides et bien documentés lorsqu’il s’agit de mesures d’urgence.

Ainsi, les halles de Sète continueront d’abriter ‘Don Pepe’ pour un certain temps encore, tandis que la municipalité réfléchit à ses prochaines étapes. L’attention est désormais focalisée sur la suite de cette saga judiciaire, qui pourrait bien réserver encore quelques surprises compte tenu du manque de rigueur manifesté par les services de la commune.

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