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Sète : bruit, violence et drogue, le quotidien des riverains du quai du Pavois d’Or

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©Ville de Sète

Depuis quelques années, le quai du Pavois d’Or est devenu une zone où règne la violence et les incivilités. Les habitants, montés en collectif, expriment aujourd’hui leur détresse face à une situation qui dure et qui semble ne pas avoir d’issues.

Une vie dans la peur est-elle vraiment une vie ? En tout cas, c’est celle des habitants du quai du Pavois d’Or à Sète depuis deux ans. La raison ? Des individus, qui n’habitent pourtant pas le quartier, ont pris résidence sur le quai du Pavois d’Or. « Ils font des courses de scooter, du foot à 1h du matin, des courses de chien, ils laissent leur voiture en double file sans les garer, ils font leurs besoins chez nous … », décrypte un résident du quartier et membre du collectif de citoyen. Un autre nous confie tristement : « C’est un espace qui est le leur maintenant, ce n’est plus public ».

Ces individus, hormis ignorer de nombreuses lois, font régner la leur sur le quai, selon le collectif de citoyen du quai du Pavois d’Or que nous avons rencontré. « Ils arrivent au petit matin ou dans la nuit pour pêcher, mais pour deux cannes à pêche, ils sont 20 », nous rapporte un des habitants, avant qu’un autre ajoute : « ce ne sont pas des pêcheurs, mais des braconniers ». Hurlements, bagarres, menaces sont leur quotidien d’après ces habitants en colère.

L’un des plus beau quai de la ville de Sète est aussi devenu une zone de deal, où la drogue semble être monnaie courante d’après les nombreuses photos que nous avons pu consulter. Elle est même quotidiennement consommée sur place nous rapporte ce collectif photos à l’appui.

Plusieurs signalements, pas de réaction des autorités

D’emblée, ces citoyens affirment ne pas en vouloir à la police : « On a appelé la municipale, qui parfois fait appel à la nationale ou à la BAC. On ne leur jette pas la pierre parce qu’ils ne peuvent pas faire grand-chose. La dernière fois, ils les ont fait sortir, mais ils sont revenus juste après ». Pourtant, une certaine incompréhension règne parmi ces riverains : « Il y a une surveillance du port par la maritime, en plus, il y a de la vidéosurveillance donc ils ont tout. Ils pourraient quand même faire quelque chose ».

« S’ils respectent la loi, payent leur loyer et leur parking, ils ne peuvent pas profiter du quai et de ces avantages », explique un résident du quai du pavois d’or. « Ils vont jusqu’à planter des tentes sur le ponton et faire des barbecues sur le quai eux profitent en menaçant même les riverains », ajoute-t-il. 

« Ça fait 20 ans que j’habite ici, ce n’est pas à moi de déménager contrairement à ce qu’on m’a dit plusieurs fois », nous rapporte un autre des membres du collectif déçu de la réaction des autorités.  

La montée de la violence

« J’ai un enfant de 12 ans, il ne descend pas sur le quai et je ne le laisserais pas descendre, c’est trop dangereux », affirme un habitant avec une colère retenue. Pour cause, il sait de quoi il parle : « Je suis descendu à 3 reprises, j’ai essayé de m’expliquer, mais c’est tout de suite parti en coup de poing. J’ai déjà été menacé par un individu au couteau que j’ai heureusement réussi à éviter, mais bon, pour eux on est des fachos, pas des habitants qui demandent de l’ordre sur le domaine public ».

Ils se souviennent alors d’autrefois, quand les pêcheurs qui venaient ici étaient respectueux de l’environnement, du quartier. Mais ce souvenir est vite chassé par un autre : « Aujourd’hui, ils mettent des claques aux petits vieux qui venaient pêcher avant, je l’ai vu de mes yeux », nous raconte un résident du quai du Pavois d’Or.

Au-delà de la crainte, c’est tout un contexte qui leur est devenu insupportable. Au cours de cette discussion, un homme nous confie avec émotion : « Vous vous rendez compte de l’image que je donne à mes enfants ? », avant de poursuivre : « quand je rentre dans mon immeuble, je regarde derrière moi », nous explique-t-il désabusé.

Un appel à trouver une solution

Ces riverains pourtant ne veulent pas perdre de temps à blâmer qui que ce soit. Leur seule volonté est de trouver une solution. « Ce qui était autrefois festif et traditionnel (la pêche) est devenu une foire d’empoigne, une guerre de territoire. On ne reconnaît pas notre ville », nous dit l’un d’eux. Un autre nous avoue : « Le maire habite à 100 mètres, c’est propre chez lui, on veut la même chose chez nous, c’est tout ».

L’une des solutions avancées par ce groupe est d’empêcher physiquement la possibilité de pêcher sur le quai du Pavois d’Or. « Ça ne ferait pas venir tout ces gens-là qui n’ont rien à faire de leur journée », affirme l’un des membres du collectif.

Alors que différents services se renvoient la balle, les tensions grimpent dans ce quartier de la Ville de Sète. Espérons que quelqu’un réagisse pour venir au secours de la détresse de ces habitants.

Contactée par notre rédaction, la Ville de Sète n’a pas souhaité apporter de réponses aux résidents du quai du Pavois d’Or

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1 Commentaire

1 Commentaire

  1. Recoulysubra

    9 août 2021 at 12 h 05 min

    C’est devenu une zone dangereuse alors que le quartier était agréable mais le maire actuel préfère construire des Logements hideux pour les touristes qui Lui rapportent plus gros les setois il n’en a rien à faire…

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Sète : Un plaisancier perd la vie en mer agitée, sans alerte météo annoncée

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Sète : Un plaisancier perd la vie en mer agitée, sans alerte météo annoncée

Malgré l’absence de vigilance spécifique dans l’Hérault, un plaisancier a perdu la vie et un autre se trouve en urgence absolue après une forte houle ayant chaviré plusieurs bateaux au large de Sète. La préfecture appelle à la prudence face à des conditions météorologiques imprévisibles.

Mercredi, un tragique accident en mer a coûté la vie à un plaisancier au large de Sète, tandis qu’un second individu, dans un état critique, lutte pour sa survie. Ces drames surviennent dans un contexte où aucun signal d’alerte météorologique n’avait été émis pour le département, bien que le Gard voisin soit placé en vigilance jaune vague-submersion par Météo France.

L’incident intervient alors que la France fait face à la dépression Kirk, qui poursuit son déplacement vers l’Ile-de-France. Le phénomène météorologique a déjà conduit à la mise en alerte de 32 départements, dont 21 pour des risques de pluie-inondation, dix pour des vents violents et trois pour des crues importantes. À 18 heures, mercredi, le bulletin météorologique faisait état de la montée des eaux dans certains territoires, dont la Seine-et-Marne, placée en vigilance rouge.

Dans l’Hérault, bien que le département ne soit pas directement concerné par ces alertes, les conditions en mer ont provoqué des vagues atteignant deux mètres, rendant la navigation extrêmement dangereuse. La préfecture a rapidement réagi, recommandant aux plaisanciers d’éviter de prendre la mer et conseillant à la population de ne pas se baigner ni de fréquenter les plages. Les autorités insistent sur le fait que, même en l’absence de vigilance officielle, les conditions peuvent rapidement se dégrader, augmentant les risques de noyade.

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Sète : Un vautour fauve s’invite sur les toits du quartier du Barrou

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Sète : Un vautour fauve s'invite sur les toits du quartier du Barrou
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Les habitants du quartier du Barrou à Sète ont eu une surprise de taille lundi soir, lorsqu’un imposant vautour fauve s’est installé sur les toits de leur quartier. Entre fascination et inquiétude, ce visiteur inhabituel a suscité de nombreuses réactions.

Lundi soir, le calme habituel du quartier du Barrou à Sète a été brusquement interrompu par l’apparition d’un visiteur des plus inattendus. Un vautour fauve, majestueux rapace dont l’envergure peut atteindre près de trois mètres, a choisi les toits du quartier pour une pause, provoquant stupeur et émerveillement parmi les résidents. Avertis par les aboiements persistants de leurs chiens, les habitants ont d’abord eu du mal à croire à cette scène inhabituelle. Pour s’assurer de la présence de l’animal, certains ont dû observer plusieurs fois, jusqu’à finalement prendre des photos pour immortaliser ce moment exceptionnel.

La présence de ce vautour à Sète est d’autant plus surprenante que ce rapace est habituellement observé dans des zones beaucoup plus rurales et accidentées. En France, les populations de vautours fauves sont principalement concentrées dans les Pyrénées, les Alpes et les Grands Causses, où des programmes de réintroduction ont permis de stabiliser et même d’augmenter le nombre de ces oiseaux majestueux. L’histoire de leur préservation est d’ailleurs remarquable. Au milieu du 20e siècle, l’espèce avait presque disparu du territoire français, victime de la chasse et de la transformation des pratiques agricoles. Ce n’est qu’à partir des années 1970, grâce à des mesures de protection rigoureuses et à des campagnes de réintroduction, que le vautour fauve a pu regagner ses territoires historiques.

Aujourd’hui, bien que principalement observés dans leurs zones de prédilection, ces rapaces peuvent occasionnellement être vus dans des lieux plus inhabituels, comme cela a été le cas à Sète. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) explique que ces déplacements hors de leur habitat traditionnel peuvent être le fait de jeunes individus explorant de nouveaux territoires ou profitant des courants thermiques pour se déplacer sur de longues distances.

L’apparition de ce grand rapace dans le quartier du Barrou à Sète a toutefois généré une certaine inquiétude. Ne connaissant pas les mœurs de ce visiteur ailé, certains résidents ont rapidement mis leurs animaux domestiques à l’abri, craignant une éventuelle confrontation. Ces craintes, bien que compréhensibles, étaient en réalité infondées. Selon la LPO, le vautour fauve, malgré son allure impressionnante et son bec acéré, ne constitue pas une menace pour l’homme ni pour les animaux de compagnie. Principalement charognard, il se nourrit essentiellement de carcasses d’ongulés, jouant ainsi un rôle essentiel dans l’écosystème en éliminant les restes d’animaux morts.

Après avoir intrigué les habitants du Barrou pendant un moment, le vautour fauve a finalement déployé ses grandes ailes pour reprendre son vol, laissant derrière lui des souvenirs impérissables et des photos qui feront parler encore longtemps dans le quartier. Les spécialistes rappellent que, malgré son apparence imposante, le vautour fauve reste un animal sauvage, à respecter et à observer de loin pour éviter tout incident. Sa venue à Sète rappelle à quel point la nature peut nous surprendre, même au cœur de nos villes.

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Sète : La justice fait obstacle à l’expulsion d’un commerçant des Halles

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Sète : La justice fait obstacle à l'expulsion d'un commerçant des Halles
©VilledeSète

La tentative de la commune de Sète d’expulser l’EURL Pedro’s Kingdom des étals n°110 et n°112 des halles vient de se heurter à un mur judiciaire. Le juge des référés a rejeté la demande de la municipalité, laissant l’exploitant en place pour l’instant. 

L’histoire commence en décembre 2023, lorsque l’EURL Pedro’s Kingdom, exploitant des étals n°110 et n°112 des halles de Sète sous l’enseigne « Don Pepe », est informée de la fin de son occupation. La municipalité, en quête d’un nouvel exploitant, lance une procédure de mise en concurrence. En février 2024, un nouveau gestionnaire est désigné, prêt à prendre les rênes le 1er avril 2024.

Cependant, les choses ne se passent pas comme prévu. L’ancien exploitant reste en place, empêchant le nouveau gestionnaire d’entrer dans les lieux. Face à cette situation bloquée, la commune de Sète décide de saisir la justice en urgence, demandant l’expulsion immédiate de l’EURL Pedro’s Kingdom. La municipalité réclame également 3 000 euros pour les frais de justice et menace de recourir à la force publique si nécessaire.

Le juge des référés, se penche alors sur le dossier. Pour justifier une expulsion en urgence, la commune doit prouver que la situation cause un préjudice grave et immédiat à l’intérêt public. Mais après examen des arguments présentés, le juge conclut que la municipalité n’a pas apporté de preuves suffisantes pour justifier cette urgence.

Ainsi, la requête de la commune de Sète est rejetée. Le juge rappelle que les mesures d’urgence doivent être strictement justifiées et que, dans ce cas, l’absence de preuves claires et convaincantes ne permet pas de procéder à l’expulsion immédiate. L’EURL Pedro’s Kingdom peut donc rester sur les étals n°110 et n°112, du moins pour le moment.

Cette décision soulève des questions sur la gestion de cette situation par la commune. Pourquoi n’a-t-elle pas anticipé les difficultés liées à la transition entre les exploitants ? Et surtout, comment se fait-il qu’elle n’ait pas réussi à prouver l’urgence de la situation devant le juge ?

La commune de Sète a encore la possibilité de poursuivre l’affaire sur le fond, où les arguments des deux parties seront examinés plus en profondeur. Mais pour l’instant, l’EURL Pedro’s Kingdom reste en place, et la municipalité doit revoir sa stratégie.

Cette affaire met en lumière les complexités et les défis auxquels les autorités locales sont confrontées lorsqu’elles doivent gérer les espaces publics et les relations avec les commerçants. Elle rappelle également l’importance de préparer des dossiers solides et bien documentés lorsqu’il s’agit de mesures d’urgence.

Ainsi, les halles de Sète continueront d’abriter ‘Don Pepe’ pour un certain temps encore, tandis que la municipalité réfléchit à ses prochaines étapes. L’attention est désormais focalisée sur la suite de cette saga judiciaire, qui pourrait bien réserver encore quelques surprises compte tenu du manque de rigueur manifesté par les services de la commune.

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