France
« Séparatisme »: coup d’envoi mardi de deux semaines de débats au Sénat

Voile, école à la maison… Le Sénat dominé par l’opposition de droite s’empare mardi et pour deux semaines du projet de loi sur le « séparatisme », qui promet des débats aussi passionnés qu’à l’Assemblée nationale.
« Il est probable que l’on ne sorte pas indemne d’une immersion dans un tel sujet », craint le centriste Philippe Bonnecarrère.
Plus de 600 amendements ont été déposés pour ce texte sur « le respect des principes de la République » en première lecture, ainsi qu’une motion socialiste visant à son rejet d’emblée.
Le texte, qui vise l’islamisme radical, prévoit des mesures sur la neutralité du service public, le contrôle renforcé des associations, une meilleure transparence de l’ensemble des cultes et de leur financement, l’instruction à domicile, ou encore la lutte contre les certificats de virginité ou la polygamie.
Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) s’est fixé comme guide « l’esprit » du discours prononcé par Emmanuel Macron aux Mureaux (Yvelines) en octobre dernier. Le chef de l’Etat avait alors exhorté au « réveil républicain » face au « séparatisme islamiste ».
A l’Assemblée, les députés LR ont voté à la quasi-unanimité contre un projet de loi « tiède » et « mou », selon le patron du groupe Damien Abad.
Au Sénat, l’accueil par la droite est plutôt favorable à ce texte qui « marque une prise de conscience nécessaire ». « Cette loi donnera des clés et des outils aux services de l’Etat », estime la corapporteure LR Jacqueline Eustache-Brinio. Mais « pour lutter contre ce fléau de l’islamisme et du communautarisme, elle ne suffira pas, il faut que les remparts se dressent partout ».
La droite sénatoriale a l’avantage du nombre pour pouvoir modifier le texte, mais n’est pas exempte de débats internes entre partisans d’un durcissement des dispositions et tenants de positions plus modérées.
Elle va aussi s’efforcer de « rassurer » les responsables chrétiens qui craignent que le texte ne porte « atteinte aux libertés fondamentales que sont la liberté de culte, d’association ».
« Ce texte, cette majorité ne combat pas les religions (…) mais l’OPA islamiste », avait fait valoir le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin devant les députés.
« Liberté d’enseigner »
A gauche, le groupe PS juge que le projet de loi n’a « toujours pas clairement identifié son objet » et déplore qu' »il ne traite pas des questions relatives à la mixité sociale ».
« La droite a décidé de réserver au débat dans l’hémicycle ses prises de position les plus radicales », pronostique Marie-Pierre de La Gontrie.
Un amendement des corraporteures visant à l’interdiction du port du voile – et autres signes religieux ostentatoires – pour les personnes accompagnant les sorties scolaires a été retoqué en commission.
Mais la disposition sera de nouveau discutée en séance, à la faveur d’amendements LR. Le Sénat a déjà voté en 2019 une proposition de loi en ce sens de Mme Eustache-Brinio.
Comme au Palais Bourbon, l’instruction à domicile promet d’être un autre volet âprement discuté. « Dans un souci de clarté », les sénateurs ont supprimé l’article prévoyant son contrôle renforcé car, selon le rapporteur de la commission de la Culture Stéphane Piednoir (LR), « il porte une atteinte disproportionnée à la liberté d’enseigner ».
Opposés au régime d’autorisation que l’exécutif souhaite instituer, ils ont rétabli le régime actuel de simple autorisation, tout en l’encadrant davantage.
Concernant la police des cultes, ils ont rétabli l’article 35 de la loi de 1905, supprimé par les députés, prévoyant une responsabilité spécifique du ministre du culte qui inciterait à ne pas respecter les lois de la République. Ils ont renforcé les peines et complété le dispositif pour sanctionner les appels à « s’exonérer de la règle commune », reprenant une proposition de loi constitutionnelle précédemment votée par la chambre haute.
Favorable à l’interdiction des certificats de virginité, la commission des Lois a encore créé un délit spécifique incriminant le fait de pratiquer des examens « visant à attester la virginité » d’une personne, même avec son accord.
Le projet de loi poursuit son parcours parlementaire dans un contexte de crise au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM), instance devenue l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics.
La polémique soulevée la semaine dernière par le financement par la municipalité verte de Strasbourg du chantier d’une mosquée pourrait s’inviter dans les échanges au Palais du Luxembourg.
France
Réforme des retraites : la popularité de Macron en nette baisse, selon un sondage

Le président de la République chute à 28% d’opinion positive, selon un sondage BVA pour RTL.
Emmanuel Macron n’a jamais été aussi impopulaire depuis 2018. La cote de popularité d’Emmanuel Macron s’effondre de 6 points en mars par rapport à février, avec 28% d’opinion positive, selon un sondage BVA pour RTL effectué en pleine contestation de la réforme des retraites et publié lundi 27 mars. Il s’agit du plus bas niveau atteint par le chef de l’Etat dans ce baromètre depuis novembre 2018 et le début de la crise des gilets jaunes.
La Première ministre Elisabeth Borne perd, elle aussi, deux points en un mois, avec 28% des sondés disant nourrir une bonne opinion de son action, soit son plus mauvais résultat depuis son accession à Matignon en mai 2022. À la veille d’une dixième journée d’action dans toute la France, le sondage montre aussi un léger tassement de l’opposition à la réforme des retraites : 57% des personnes interrogées pensent qu’il ne faut pas mettre en œuvre cette réforme, contre 61% au début du mois de mars.
Plus de deux tiers des sondés se disent aussi opposés au report de l’âge légal de départ à 64 ans, prévu par le texte qui est actuellement aux mains du Conseil constitutionnel.
Enquête menée les 24 et 25 mars auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, avec une marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points.
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)
France
Gérald Darmanin annonce un dispositif de sécurité « inédit » mardi, avec 13 000 policiers et gendarmes mobilisés

Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé lors d’une conférence de presse, à la veille de la 10e journée de manifestations nationales à l’appel de l’intersyndicale.
Un important dispositif de sécurité sera déployé ce mardi en France, à l’occasion de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, 13 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 5 500 à Paris. Le ministre a également appelé au calme et a prévenu que plus de 1 000 éléments radicaux, dont certains viennent de l’étranger, pourraient être présents dans la capitale, ainsi que dans d’autres villes de France comme Lyon, Rennes, Nantes, Dijon et Bordeaux.
Ces personnes, issues de l’ultragauche et de l’extrême gauche, pourraient selon lui mener des actions violentes pour « déstabiliser les institutions et mettre la France à feu et à sang ». Le ministère de l’Intérieur a dénombré depuis le 16 mars, 114 actes de vandalisme contre des permanences, 128 contre des bâtiments publics, 2 179 incendies volontaires, ainsi que 891 policiers et gendarmes blessés.
Le week-end dernier, la manifestation non autorisée contre des retenues d’eau à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, a donné lieu à de violents affrontements entre les gendarmes et les manifestants. Le ministre a déploré que 47 gendarmes aient été blessés, ainsi que deux manifestants dont le pronostic vital est engagé.
Ce déploiement massif de forces de l’ordre s’explique par l’anticipation de « risques très importants à l’ordre public ». Les autorités appellent donc à la vigilance et au respect des consignes de sécurité pour que les manifestations se déroulent dans le calme et la sérénité
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)
France
Emmanuel Macron accuse La France Insoumise de vouloir délégitimer les institutions

La France Insoumise a été la cible de critiques de la part du président Emmanuel Macron, lors d’une réunion avec la Première ministre Elisabeth Borne et des cadres de la majorité à l’Élysée.
Selon le chef de l’État, « il y a un réel projet politique mené par LFI qui tente de délégitimer l’ordre raisonnable, nos institutions, les outils institutionnels ».
Ces propos font suite au dépôt de recours contre la réforme des retraites par des parlementaires de gauche. En réponse, la cheffe du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, a critiqué l’attachement du président au 49.3, à la matraque et au pire des institutions. Le député Manuel Bompard a également tweeté que « ce qui délégitime les institutions, c’est de les utiliser pour imposer une loi rejetée par plus de 70% des français et toutes les organisations syndicales de salariés ».
On délégitime tant nos institutions qu’on vous propose d’y recourir : référendum, dissolution.
Pas de notre faute si vous n’êtes attaché qu’au 49.3, à la matraque et au pire de nos institutions.
Finalement, c’est vous le meilleur avocat pour le passage à une VIème République ! https://t.co/ak2yUhvYQL
— Mathilde Panot (@MathildePanot) March 27, 2023
Emmanuel Macron a également condamné les violences lors des manifestations contre la réforme des retraites ainsi que celles survenues à Saint Soline le week-end dernier. Il a appelé à être intraitable face à ces actes qui, selon lui, ont pour but de s’en prendre aux institutions et aux forces de l’ordre.
-
DécèsEn Ligne 4 jours
Décès : Marion Game, célèbre actrice de la série ‘Scènes de ménages’ est décédée
-
Faits DiversEn Ligne 6 jours
Lille : Un lycéen décède d’un malaise cardiaque durant une épreuve du baccalauréat
-
CultureEn Ligne 7 jours
L’art urbain à l’honneur : K-Live Festival dévoile sa programmation pour 2023
-
FranceEn Ligne 7 jours
Réforme des retraites : plusieurs milliers de manifestants dans plusieurs villes, des centaines d’interpellations à la suite d’incidents
-
SèteEn Ligne 5 jours
Sète : 6.000 manifestants contre la réforme des retraites
-
FranceEn Ligne 4 jours
Record de mobilisation contre la réforme : 3,5 millions de manifestants aujourd’hui selon la CGT
-
OccitanieEn Ligne 7 jours
Pénurie de carburants dans le Gard : les véhicules prioritaires désormais seuls servis
-
FranceEn Ligne 4 jours
Manifestation à Bordeaux : des débordements entraînent l’incendie de la porte de la mairie