Sports
Séisme au PSG: Tuchel vers la sortie, Pochettino en approche
L’annonce jeudi par plusieurs médias du limogeage de son entraîneur Thomas Tuchel est un coup de théâtre: après deux saisons et demie et une finale perdue de Ligue des Champions, le Paris SG semble vouloir confier son avenir à un ancien de la maison, l’Argentin Mauricio Pochettino.
Annoncé par L’Equipe, RMC et le journal allemand Bild, ce limogeage n’a été ni confirmé ni infirmé par le club dont un porte-parole a dit à l’AFP n’avoir « aucune idée » sur le timing d’une communication officielle.
Le succès contre Strasbourg (4-0), mercredi, semblait promettre des vacances sereines, rejetant à l’arrière-plan les rumeurs de mésentente persistante entre Thomas Tuchel, 47 ans, et son directeur sportif Leonardo. Quelques heures plus tard, c’est le tremblement de terre!
Pour la deuxième fois de l’ère qatarienne entamée en 2011, après Antoine Kombouaré en décembre 2011, le PSG aurait décidé de changer de technicien en cours de saison, scellant la fin de deux années et demie de relations souvent compliquées avec le technicien allemand.
A la veille de Noël, Tuchel serait ainsi prié de faire ses valises, alors que la qualification pour les 8es de la C1, arrachée de haute lutte, laissait entrevoir son maintien jusqu’à la fin de son contrat expirant en juin.
Selon des informations des chaînes RMC et Téléfoot, Pochettino, libre, est attendu pour prendre sa place à la reprise de l’entraînement, le 3 janvier prochain.
Comme l’Allemand, l’Argentin avait été démis de ses fonctions à Tottenham, en novembre 2019, cinq mois après avoir atteint, et perdu contre Liverpool (2-0), la première finale de C1 de l’histoire du club londonien.
Manque de reconnaissance
De la même génération que « TT », Pochettino a un avantage: contrairement à l’Allemand, il jouit d’une grande popularité auprès des supporters. Il a joué deux ans et demi comme défenseur central au PSG, entre 2001 et 2003, laissant l’image d’un capitaine irréprochable.
Tuchel s’est lui toujours plaint d’un manque de reconnaissance. Dans un entretien à la chaîne allemande Sport1 diffusé mercredi, il concédait se sentir « un peu triste ou fâché » devant un tel désamour, alors qu’il a remporté les quatre trophées nationaux la saison dernière.
Il expliquait aussi les à-côtés qu’exigeait son poste: « durant les six premiers mois, je me suis demandé: suis-je toujours un entraîneur ou un politicien du sport, un ministre des Sports ? »
« C’était une blague en allemand », s’est-il défendu en conférence de presse dans la soirée. Une incompréhension de plus qu’il pourrait avoir payé cher… « Mais à quoi joue Tuchel ? », s’interrogeait le quotidien Le Parisien jeudi matin.
Ces incompréhensions font partie de son héritage contrasté, avec six trophées et quelques casseroles.
D’un côté, l’entraîneur chaleureux, proche de ses joueurs, qui a redonné le sourire à la superstar Neymar, en froid avec son prédécesseur Unai Emery. Le fameux « spirit » qui lui tenait à cœur, a été l’un des moteurs de l’épopée de Lisbonne, jusqu’à la finale perdue contre le Bayern (1-0).
« Il est arrivé à créer un groupe très solide. C’est un entraîneur jeune, il a des idées, un très bon caractère avec nous », résumait le milieu Marco Verratti le 1er décembre dernier.
Remontada bis
Tuchel est aussi un adepte du tableau noir. L’exploit sur le terrain de Manchester United (3-1) début décembre portait la marque de son expertise tactique.
De l’autre côté, le Souabe reste l’homme de la « remontada » bis subie face aux « Red Devils » en mars 2019, avec un 8e retour de C1 perdu à domicile (3-1, aller: 0-2). « Mon pire souvenir », a-t-il concédé plus tard.
Dernièrement, sa passe d’armes avec le directeur sportif Leonardo au sujet du mercato, qui lui a valu un recadrage en public de la part du dirigeant, a donné l’image d’un entraîneur isolé.
Le début de saison mitigé a fini par faire pencher du mauvais côté la balance. Du « clasico » perdu contre Marseille (1-0) en septembre, à la défaite face à Lyon (1-0) en décembre, le PSG a vécu quatre mois difficiles, pollués par les nombreuses blessures.
Troisième de Ligue 1, à un point du leader Lyon, il reste cependant dans les clous pour un 10e titre de champion de France. Il est aussi favori pour le 8e de finale de C1 à jouer contre le FC Barcelone de Lionel Messi, en février et mars. Mais ça devrait être sans Thomas Tuchel.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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