Affaire Auradou-Jegou : la plaignante argentine persiste et saisit la Cour suprême provinciale
Un mois après la confirmation du non-lieu en appel, la jeune femme qui accuse les rugbymen français de viol a déposé un nouveau recours. Son avocate affirme sa détermination à aller « jusqu’au
La plainte déposée contre Oscar Jegou et Hugo Auradou, deux joueurs du XV de France accusés de viol en Argentine, connaît un nouveau rebondissement. La plaignante a saisi jeudi la Cour suprême provinciale de Mendoza, selon les informations confirmées par son avocate, Natacha Romano. Cette démarche intervient après la confirmation, mi-février, du non-lieu prononcé en première instance en décembre dernier.
Les faits remontent à juillet 2023, à l’issue d’une soirée arrosée suivant un match entre la France et l’Argentine. Les deux sportifs, alors âgés de 21 ans, sont accusés d’avoir agressé sexuellement une Argentine de 39 ans dans leur chambre d’hôtel. Si la défense évoque des relations consenties, la victime dénonce, elle, des actes d’une extrême violence.
La chambre d’appel de Mendoza avait estimé qu’il n’existait pas « d’éléments suffisants pour soutenir une accusation sérieuse ». Une décision qui n’a pas convaincu la plaignante, déterminée à faire entendre sa voix. « Les instructions de la victime et de sa famille ont toujours été claires : aller jusqu’à ce que la vérité soit clarifiée et jusqu’à obtenir justice », a déclaré Me Romano à l’AFP.
L’avocate n’exclut pas de saisir, en cas de rejet, la Cour suprême nationale à Buenos Aires, voire la Cour interaméricaine des droits de l’Homme. Une perspective qui contraste avec l’optimisme affiché par la défense des joueurs. Me Antoine Vey, leur avocat français, considérait en février que « cette affaire est définitivement jugée », sauf « approche irrationnelle » du dossier.
De retour en France depuis septembre, Jegou et Auradou ont repris leur carrière sportive, participant notamment au dernier Tournoi des Six Nations. Leur cas continue cependant de susciter l’attention, tant sur le plan judiciaire que médiatique, alors que la procédure pourrait encore s’étendre sur plusieurs mois.