Sports
Roland-Garros: Ferro pour surfer sur ses ondes positives
Fiona Ferro, qui défie lundi à Roland-Garros la N.6 mondiale et lauréate de l’Open d’Australie Sofia Kenin pour son premier huitième de finale en Grand Chelem, surfe sur des ondes positives, invaincue depuis la reprise post-Covid-19.
Entrée dans le top 50 début août, au lendemain du deuxième titre de sa carrière remporté à Palerme à 23 ans, il n’est pas question avec Ferro d’explosion soudaine, mais de construction patiente et régulière, pierre après pierre, en toute discrétion.
Ce sont ses progrès dans la gestion mentale de ses matches qu’elle mettait en avant après sa qualification pour la deuxième semaine samedi.
« Je montre beaucoup moins mes émotions que ce que je faisais avant. Depuis le début de la saison, je suis assez stable sur ce plan. J’ai eu une évolution constante depuis deux ou trois ans, et aujourd’hui, je sens que c’est vraiment quelque chose où je peux faire la différence par rapport à d’autres filles. Je ne gaspille pas d’énergie inutile, et dans ce genre de match et de tournoi, c’est vraiment important », rembobinait-elle.
Au cours de ses quelque trois heures de bataille avec la Roumaine Patricia Maria Tig (59e) au troisième tour, « il y a des moments où j’aurais pu m’exciter, où je n’arrivais pas forcément à faire la différence, elle défendait assez bien, j’avais du mal à finir les points, expliquait-elle. Le fait de rester positive, de ne rien montrer, a dû faire la différence au troisième set où j’avais encore de l’énergie ». Pas son adversaire, éteinte 6-0.
Emotions régulées
L’entraîneur Emmanuel Planque, qu’elle a convaincu par « un projet très cohérent » de travailler avec elle fin 2019, est sur la même longueur d’ondes.
« Elle a vraiment fait des progrès très importants dans l’attitude. Elle a compris que c’était une part très, très importante de ce jeu. Elle régule ses émotions, elle ne les combat pas, elle cohabite avec. Elle les vit de façon assez positive », décrit-il.
Outre l’aspect mental, « j’ai progressé dans tous les secteurs, que ce soit physique, tennistique, sur le courage au niveau tennistique de toujours y aller, de toujours être offensive, même si parfois ça ne marche pas », énumère Ferro.
Et « depuis que je travaille avec Emmanuel, je me suis professionnalisée sur pas mal de points, que ce soit l’alimentation, la récupération, la façon de jouer… », poursuit-elle.
Pour compléter le package, il y a enfin la prise de conscience progressive, semaine après semaine, résultat après résultat, de son potentiel.
« Avant, quand je jouais des filles qui frappent fort, je pensais vraiment que j’étais impuissante et que la seule solution pour faire les points, c’était qu’elles ratent, raconte Ferro. C’est vraiment un grand changement de pouvoir (…) imposer mon jeu. »
18 victoires d’affilée
Ca porte ses fruits: Ferro n’a pas connu la défaite depuis la reprise post-Covid-19 et en est à 18 victoires consécutives, avec ses succès dans deux tournois de préparation organisés par la Fédération française de tennis en juillet, à Nice et Cannes, son trophée WTA à Palerme, puis ses trois premiers tours passés Porte d’Auteuil.
« Elle a très bien négocié ses matches sur la côte d’Azur, elle a développé des aptitudes sur le plan mental, match après match. J’ai eu le sentiment que des choses s’étaient enclenchées. Ca s’est vérifié à Palerme », retrace Planque.
Entre son sacre sicilien et Roland-Garros, un oedème aux côtes a privé Ferro de compétition.
Kenin, qui se souvient de leur seul duel, à Charleston (Etats-Unis) en 2017, ne la prend pas à la légère : « Ca avait été un match difficile. C’est une bonne joueuse de terre battue. Elle a un gros coup droit, un gros service et un très bon toucher », expose-t-elle.
Ferro, elle, a son plan : « Il va falloir que j’impose mon jeu, que je joue au maximum avec mon coup droit et que je la fasse se déplacer car quand elle n’a pas trop à courir, elle est vraiment très performante. »
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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