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République dominicaine : les propriétaires de la discothèque effondrée échappent à la détention

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Malgré plus de 230 morts dans la tragédie, les responsables du Jet Set comparaîtront en liberté sous caution, une décision qui suscite l’indignation.

Les propriétaires de la discothèque Jet Set, dont l’effondrement a coûté la vie à plus de 230 personnes en avril dernier, ne seront pas incarcérés avant leur procès. Un tribunal dominicain a ordonné leur libération sous caution de 50 millions de pesos (environ 730 000 euros), assortie d’une interdiction de quitter le territoire et d’une obligation de se présenter régulièrement devant la justice.

L’accident, survenu lors d’un concert du chanteur Rubby Pérez, reste la pire catastrophe civile de l’histoire du pays. Les enquêteurs pointent des modifications structurelles illégales et une gestion négligente des lieux. Le parquet, qui réclamait la détention préventive pour le gérant Antonio Espaillat et l’assignation à résidence pour sa sœur Maribel, a immédiatement fait appel, jugeant la décision « insultante pour les victimes ».

Les avocats des accusés affirment que leurs clients assumeront leurs responsabilités si leur culpabilité est établie. Pourtant, les familles des victimes et les autorités dénoncent des pressions exercées sur des témoins et des preuves disparues. Plus d’une centaine de plaintes civiles ont été déposées contre la famille Espaillat, propriétaire d’un empire médiatique et hôtelier.

En République dominicaine, l’homicide involontaire est puni de trois mois à deux ans de prison, une peine jugée dérisoire au regard de l’ampleur du drame. L’affaire, qui a profondément choqué le pays, relance le débat sur la sécurité des établissements publics et l’impunité des élites économiques.

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