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Société

Rentrée 2023 : les changements attendus – Abayas, Réforme du Bac, Pacte Enseignant

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Rentrée 2023 : Les Changements Attendus - Abayas, Réforme du Bac, Pacte Enseignant

De l’interdiction des abayas à la réforme du bac en passant par le dispositif « devoirs faits », voici un aperçu des changements majeurs dans le système éducatif en France pour l’année scolaire 2023-2024.

Interdiction des abayas et qamis

Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a annoncé que les abayas et qamis ne pourront plus être portés à l’école dans le but de renforcer le respect de la laïcité. Désormais, les élèves qui se présentent à l’école avec ces tenues ne seront pas autorisés à assister aux cours. Des discussions seront initiées avec les élèves et les parents, et en cas de refus, des mesures disciplinaires seront prises.

Renforcement du français et des mathématiques

L’apprentissage du français sera renforcé dès le CP avec deux heures quotidiennes dédiées à la lecture. Les élèves en difficulté en lecture au CM1 auront une pratique renforcée, et au CM2, les élèves devront produire au moins un texte écrit par semaine. Au collège, une heure de renforcement ou d’approfondissement en français ou en mathématiques sera ajoutée en 6e, au détriment d’une heure de technologie.

Dispositif « devoirs faits » obligatoire en 6e

Le dispositif « devoirs faits » devient obligatoire pour les élèves de 6e. Ce dispositif permet aux collégiens de travailler après les cours dans un environnement calme avec l’aide d’un adulte si nécessaire, dans le but de réduire les inégalités devant les apprentissages.

Réforme du baccalauréat

Les épreuves de spécialité du baccalauréat seront désormais organisées en juin au lieu de mars. Le grand oral subira quelques changements, notamment la suppression du temps dédié au projet d’orientation des élèves. Le nombre de textes au programme pour les épreuves orales du bac français sera réduit de 20 à 16 pour permettre une meilleure préparation.

Réforme du lycée professionnel

Les élèves en lycée professionnel recevront une indemnité pendant leur période en entreprise : 50 euros par semaine en seconde, 75 euros en première et 100 euros en terminale. Une nouvelle structure appelée « bureau des entreprises » sera mise en place dans chaque lycée professionnel pour mieux accompagner les élèves dans leurs stages et relations avec les entreprises.

Mesures contre le décrochage au lycée

Un programme appelé « Tous droits ouverts » aidera les lycéens en difficulté à rejoindre des structures de proximité pour lutter contre le décrochage. Le parcours « Ambition emploi » aidera les jeunes bacheliers sans solution d’insertion ou de poursuite d’études.

« Pacte enseignant » et lutte contre le harcèlement

Les enseignants verront leur rémunération augmenter à un niveau de base de plus de 2000 euros nets par mois, avec la possibilité de participer à des missions rémunérées appelées « pacte enseignant ». Le « pacte enseignant » vise également à assurer le remplacement des enseignants absents pour de courtes durées. La lutte contre le harcèlement scolaire devient une priorité, avec des mesures pour transférer les élèves responsables et sanctionner les auteurs de cyberharcèlement.

Société

Sécurité routière : les hommes présumés responsables de 84% des accidents mortels

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Sécurité routière : les hommes présumés responsables de 84% des accidents mortels

Les statistiques de l’année 2024 dressent un constat alarmant : les hommes sont à l’origine de 84% des accidents mortels sur les routes, et ils en sont également les principales victimes, représentant 78% des décès. Ce phénomène, loin d’être anecdotique, soulève des questions sur les comportements au volant et les mentalités à changer.

Les données de l’Observatoire interministériel de la sécurité routière pour 2024 mettent en lumière une réalité troublante : les hommes sont non seulement les principaux responsables des accidents mortels, mais ils en sont aussi les premières victimes. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, l’excès de confiance et une propension à la prise de risques peuvent conduire certains hommes à adopter des comportements imprudents, comme la vitesse excessive ou des dépassements dangereux. D’autre part, une culture de la virilité sur la route, où l’agressivité et la compétition sont souvent valorisées, accentue ce phénomène.

En 2024, les hommes représentaient 78% des personnes décédées sur les routes, illustrant ainsi leur vulnérabilité accrue. Parmi les jeunes conducteurs de 18 à 24 ans, cette proportion grimpe à 88%, soulignant une tendance particulièrement préoccupante chez les jeunes mâles. Cette surreprésentation des hommes dans les accidents mortels pose un défi majeur en matière de sécurité routière et de santé publique.

Pour tenter de renverser cette tendance, une campagne de sensibilisation avait été lancée au printemps 2024, invitant les conducteurs à « conduire comme une femme ». L’objectif était de déconstruire les stéréotypes sexistes et d’encourager une conduite plus prudente et respectueuse des règles. Cette initiative, bien que louable, souligne la nécessité d’une réelle prise de conscience et d’un changement de mentalités profond au sein de la société.

Les conséquences de ces comportements routiers masculins ne se limitent pas aux pertes humaines. L’économie française subit également un impact significatif, avec des coûts estimés entre 50 et 100 milliards d’euros par an, dus aux accidents, aux soins médicaux, et à la perte de productivité. Cette réalité économique renforce l’urgence d’agir pour réduire cette disparité genrée dans les accidents de la route.

Les données de 2024 mettent en exergue une problématique complexe où les comportements au volant, les stéréotypes de genre, et les politiques de sécurité routière se croisent. Une approche holistique, combinant éducation, prévention, et répression, semble nécessaire pour réduire significativement le nombre d’accidents mortels impliquant des hommes.

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Politique

Fin de vie: Vautrin marque sa préférence pour un seul texte

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Fin de vie: Vautrin marque sa préférence pour un seul texte

Catherine Vautrin soutient un texte unique sur la fin de vie, malgré les divergences au sein du gouvernement.

La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a exprimé mardi son inclination pour un projet de loi unique sur la fin de vie, en opposition à la proposition de François Bayrou de séparer les aspects relatifs aux soins palliatifs et à l’assistance au décès. Cette position de Vautrin, qui privilégie la clarté et l’unité du texte, reflète les tensions et les débats en cours au sein du gouvernement et de l’Assemblée nationale sur cette question sensible.

Le débat autour de la fin de vie en France prend une tournure complexe avec des divergences marquées entre les membres du gouvernement et les parlementaires. D’un côté, Catherine Vautrin, ministre de la Santé, défend l’idée d’un texte de loi unifié qui englobe à la fois les soins palliatifs et la fin de vie. Selon elle, cela permettrait aux citoyens de comprendre clairement les intentions du gouvernement et de voter sur un ensemble cohérent. Elle a souligné que cette approche a l’avantage de ne pas diviser les votes, évitant ainsi que ceux opposés à l’assistance au décès ne rejettent l’ensemble du texte.

D’un autre côté, François Bayrou, ministre de la Justice, prône la séparation des deux aspects pour permettre un vote distinct sur les soins palliatifs et sur la fin de vie. Cette position, qui s’appuie sur une séparation stricte du politique et du religieux, vise à donner aux députés la possibilité de se prononcer différemment sur chaque sujet. Cependant, cette proposition a suscité des critiques de la part de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et a été rejetée par une majorité des députés.

La ministre a également évoqué les efforts financiers pour renforcer les soins palliatifs, notant une augmentation de 100 millions d’euros dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Cet investissement vise à ouvrir 15 nouveaux services de soins palliatifs, répondant à un besoin urgent dans 22 départements actuellement dépourvus de telles structures.

En ce qui concerne le calendrier, Vautrin a indiqué que les discussions devraient se conclure avant la fin de la session ordinaire, soit avant le 30 juin. Elle a souligné la nouveauté de la composition de l’Assemblée, avec 162 nouveaux députés, et l’absence de discipline de groupe sur ce texte, ce qui rend l’issue incertaine.

La question de la fin de vie touche à des valeurs profondes, comme l’a noté Bayrou, et engage la société dans un débat éthique et moral. L’association « Les 184 », issue de la convention citoyenne sur la fin de vie, a récemment interpellé le président Emmanuel Macron, lui rappelant son engagement pour une loi unique, ajoutant ainsi une pression supplémentaire sur le gouvernement pour trancher cette question délicate.

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Europe

Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

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Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Dès ce lundi 10 février, la poudre de larves de Tenebrio molitor, aussi appelée ver de farine, pourra être intégrée dans plusieurs produits alimentaires. Une décision qui suscite à la fois espoirs et interrogations sur l’évolution de notre alimentation.

La Commission européenne a donné son feu vert le 20 janvier à la commercialisation de la poudre de larves de Tenebrio molitor comme ingrédient alimentaire. Traitées aux ultraviolets, ces protéines d’insectes pourront être incorporées dans des produits tels que le pain, les pâtes, les gâteaux ou encore certains fromages. Toutefois, des seuils stricts ont été établis : pas plus de 4 g pour 100 g de pain et 3,5 g pour les gâteaux, comme l’a précisé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui juge cet ingrédient sans danger pour la consommation humaine.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de l’Union européenne de développer des sources de protéines alternatives à la viande, afin de répondre aux défis environnementaux et alimentaires à venir. Cependant, elle ne fait pas l’unanimité. Si certains y voient une avancée vers une alimentation plus durable, d’autres s’interrogent sur la transparence des décisions prises en matière de sécurité alimentaire et sur l’influence des lobbies dans ces orientations.

Cette méfiance est renforcée par des précédents qui ont marqué les consommateurs, comme l’affaire de l’huile de moteur détectée dans l’huile de tournesol en 2008. À l’époque, malgré la présence de substances étrangères, la Commission européenne avait maintenu la vente des produits contenant moins de 10 % d’huile contaminée, arguant de l’absence de toxicité aiguë. Un épisode qui illustre la difficulté d’évaluer les risques sanitaires à long terme et qui alimente les craintes d’une partie de l’opinion publique face à l’introduction d’ingrédients innovants dans notre alimentation.

Si la poudre d’insectes pourrait représenter une solution à la crise alimentaire mondiale, son acceptation par le grand public reste une autre question. Entre impératifs écologiques et inquiétudes sanitaires, l’intégration de ces nouvelles protéines dans nos assiettes ne fait que commencer.

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